
L’intervention chirurgicale avait lieu 4 semaines apr
es
l’embolisation portale droite (volume du lobe gauche
37 %) et consistait en une lobectomie droite associ
ee
a
une r
esection du segment I et de la voie biliaire principale
(figure 5). Un curage ganglionnaire du p
edicule h
epatique
etait effectu
e. Les pertes sanguines
etaient de 600 mL et
le patient n’
etait pas transfus
e.
Commentaires : strat
egie chirurgicale,
type de gestes, antibioth
erapie
Il existe actuellement des arguments pour proposer,
lorsqu’elle est possible, une r
esection h
epatique droite
pour des raisons :
–techniques (h
epatectomie droite plus facile que gau-
che, reconstruction de la veine porte gauche plus facile,
r
esection du segment I plus facile apr
es h
epatectomie
droite que gauche, embolisation portale droite facile,
longueur anatomiquement plus grande du canal
h
epatique gauche) ;
–carcinologiques (branche de l’art
ere h
epatique
a
distance de la voie biliaire principale
a l’inverse de la
branche droite, plafond et plancher de la convergence
r
es
equ
es lors d’une h
epatectomie droite
etendue au
segment IV, principe de la r
esection carcinologique des
tumeurs du hile plus facile, longueur anatomiquement
plus grande du canal h
epatique gauche).
Lorsque les deux gestes sont possibles, la r
esection gauche
pr
ef
erentielle peut ^
etre argument
ee par l’absence de
n
ecessit
e d’un drainage biliaire et d’une embolisation
portale pr
eop
eratoire, simplifiant la prise en charge des
patients (sauf pour les cas avec extension au secteur
param
edian droit).
La r
esection du segment I est recommand
ee car ses
canaux biliaires sont envahis dans pr
es de 90 % des cas en
raison de ses rapports avec le hile. Il est n
ecessaire de le
r
es
equer
egalement, le plus souvent pour des raisons de
drainage biliaire. La survie
a 5 ans des patients ayant eu
une r
esection du segment 1
etait de 46 % dans la s
erie
r
etrospective de Sugiura et al.versus 12 % en l’absence
d’une telle r
esection.
Enfin, compte tenu de la dur
ee d’intervention (li
ee
ala
complexit
e du geste chirurgical) et du drainage biliaire
pr
eop
eratoire, il est le plus souvent n
ecessaire de d
ebuter
une antibioth
erapie
a large spectre, apr
es avoir r
ealis
e des
pr
el
evements bact
eriologiques de la bile (voie biliaire
principale, v
esicule biliaire).
‘‘ La r
esection carcinologique d’une tumeur
du hile comprend la voie biliaire principale
et la convergence biliaire, une h
epatectomie
du c^
ot
e atteint par la tumeur et un curage
ganglionnaire locor
egional’’
Observation
Le patient
etait hospitalis
eenr
eanimation pendant dans
les 4 premiers jours postop
eratoires. Les suites
etaient
marqu
ees par une fistule biliaire, survenant au 3
e
jour
postop
eratoire et qui s’est tarie au bout de 23 jours, ainsi
qu’une pneumopathie basale droite. Le patient quittait le
service au 28
e
jour postop
eratoire.
‘‘ Les suites op
eratoires n
ecessitent chez
pr
es de 30 % des patients un geste invasif
radiologique ou endoscopique’’
Commentaires : morbi-mortalit
e
Apr
es h
epatectomie majeure pour cholangiocarcinome
hilaire, la mortalit
e globale est de 10 % et la morbidit
ede
l’ordre de 60 %. Dans une
etude prospective r
ealis
ee en
2008 dans le cadre du rapport de l’AFC, la morbidit
e
etait
de 72 % ; la fistule biliaire et le sepsis repr
esentaient la
moiti
e des complications postop
eratoires [5]. Vingt pour
cent des patients ayant une complication n
ecessitaient un
geste (r
eintervention ou drainage) sous anesth
esie
Figure 5. Photo perop
eratoire apr
es lobectomie droite, curage du
p
edicule h
epatique, r
esection en bloc de la veine porte pour
cholangiocarcinome hilaire « Neuhaus concept ». La continuit
e
biliaire est assur
ee par une anastomose biliodigestive. De la bile coule
par les canaux biliaires des segments II et III.
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HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 20 n83, mars 2013
ossier th
ematique Cas cliniqueD
HEPATO
GASTRO
et Oncologie
digestive
Cholangio-
carcinome
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