svt : referentiel des connaissances minimales exigibles

SVT TS : STABILITE ET VARIABILITE DES GENOMES ET EVOLUTION
CONNAISSANCES MINIMALES EXIGIBLES
I – La variabilité des génomes est le résultat d’innovations génétiques accumulées au cours de l’évolution
A – Au sein d’une espèce, les innovations génétiques sont à l’origine de nouveaux allèles et de nouveaux gènes.
1 – Les mutations géniques sont à l’origine de nouveaux allèles.
a / Les mutations sont des modifications de la séquence d’ADN d’un gène.
les modifications concernent un ou plusieurs nucléotides.
ces mutations se font par substitution, délétion (= perte) ou insertion(= addition) d’un ou plusieurs nucléotides.
ces mutations sont des phénomènes rares dans les conditions naturelles, aléatoires, spontanés ou induits par des
agents mutagènes, ce qui augmente alors leur fréquence.
la nature des mutations est indépendante de l’environnement
les mutations peuvent toucher tous les gènes.
b / Les mutations ont des conséquences variables sur le phénotype.
les mutations peuvent conduire au même phénotype si la mutation n’entraîne pas de modification de l’activité de
la protéine synthétisée :
. les acides aminés sont inchangés, suite à la redondance du code génétique : la mutation est silencieuse.
. les acides aminés modifiés ne font pas partie du site actif : la mutation est neutre.
les mutations peuvent conduire à un phénotype différent si la mutation entraîne une modification de l’activité de
la protéine synthétisée :
. les acides aminés modifiés font partie du site actif : la mutation est faux sens.
. il y a apparition d’un codon stop : arrêt de la synthèse de la protéine qui perd sa fonctionnalité, la
mutation est non sens.
c / Un gène est qualifié de polymorphe si au moins 2 allèles sont présents à une fréquence égale ou supérieure à 1%.
2 – Les duplications géniques associées à des mutations sont à l’origine de nouveaux gènes.
a / Les duplications d’un gène aboutissent à l’apparition de copies situées à d’autres locus (= autres endroits).
b / Les copies du gène peuvent évoluer indépendamment les unes des autres, formant de nouveaux gènes.
la divergence de ces nouveaux gènes s’explique par l’accumulation de mutations.
les nouveaux gènes peuvent être à l’origine de molécules assurant les mêmes fonctions ou des fonctions
différentes.
ces nouveaux gènes enrichissent le génome.
c / Les duplications sont à l’origine d’une famille multigénique.
une famille multigénique est un ensemble de gènes homologues, ayant de grandes similitudes.
ces gènes sont le résultat d’une ou plusieurs duplications d’un gène ancestral.
B – Les innovations génétiques sont à l’origine de l’évolution des espèces
1 – Les innovations génétiques peuvent être favorables, défavorables ou neutres pour la survie de l’espèce.
2 – Les mutations participent au processus de l’évolution seulement si elles affectent les cellules germinales d’un individu.
a/ Les mutations qui confèrent un avantage sélectif aux individus qui en sont porteurs, ont une plus grande
probabilité de se répandre dans la population.
b/ Certaines mutations qui, pourtant, ne confèrent aucun avantage sélectif particulier peuvent aussi se répandre
dans la population : ce sont des mutations neutres.
3 – Les mutations affectant un gène du développement (gène homéotique) peuvent être à l’origine d’importantes
modifications du plan d’organisation de l’espèce.
Ces mutations peuvent perturber la chronologie et la durée relative de la mise en place des caractères
morphologiques.
II – Au cours de la reproduction sexuée, méiose et fécondation assurent la stabilité de l’espèce et la
variabilité des individus
A – Méiose et fécondation participent à la stabilité en conservant la garniture chromosomique de l’espèce.
1 – Chez tous les organismes à reproduction sexuée, le cycle de développement présente une alternance de la phase
diploïde et de la phase haploïde.
a / Au cours de la phase diploïde, le caryotype comprend n paires de chromosomes homologues.
Les cellules diploïdes sont à 2n chromosomes
b / Au cours de la phase haploïde, le caryotype ne comprend plus qu’un chromosome de chaque paire.
Les cellules haploïdes sont à n chromosomes.
c / La durée respective de chacune de ces phases est variable selon les espèces.
d / Chez Sordaria, espèce haploïde, la méiose ne produit pas des gamètes et elle est suivie d’une mitose.
2 – La méiose assure le passage de la phase diploïde à la phase haploïde.
a / La méiose est un ensemble de 2 divisions cellulaires successives précédées par une seule réplication.
Chacun des 2n chromosomes de la cellule possède, après cette réplication, 2 chromatides identiques.
b / La méiose aboutit à la production de 4 cellules haploïdes à partir d’une cellule diploïde.
Au cours de l’anaphase de la 1ère division de méiose, les chromosomes homologues se séparent et migrent
aux deux pôles de la cellule.
Ainsi, chacune des 2 cellules formées possède n chromosomes à 2 chromatides.
Au cours de l’anaphase de la 2ème division de méiose, les 2 chromatides de chacun des chromosomes se
séparent et migrent aux deux pôles de la cellule.
Les cellules formées possèdent alors n chromosomes à 1 chromatide, soit 1 exemplaire de chaque paire
des chromosomes homologues.
3 – La fécondation assure le passage de la phase haploïde à la phase diploïde.
a / La fécondation rassemble les chromosomes homologues dans un même noyau après la fusion des noyaux des
cellules haploïdes par caryogamie.
b / Dans la cellule œuf ainsi formée, chaque paire de chromosomes comporte un chromosome d’origine maternelle
et un chromosome d’origine paternelle.
4 - Une mauvaise répartition des chromosomes lors de la méiose peut conduire à des anomalies du caryotype.
B- Méiose et fécondation réalisent un brassage des allèles, source de variabilité génétique des individus.
1 – Un brassage intrachromosomique des allèles se produit à la prophase de la 1ère division de méiose.
a / Les chromosomes homologues s’associent.
b / Des échanges de segments de chromatides ont lieu entre 2 chromosomes appariés : ce sont des crossing-over.
La place des chiasmas entre chromosomes homologues, à l’origine des crossing-over, est aléatoire.
D’une méiose à l’autre les segments de chromatides échangés sont différents et concernent donc des
gènes différents.
c / Ce brassage intrachromosomique fait apparaître des recombinaisons, c’est-à-dire de nouvelles associations des
allèles d’origine maternelle et paternelle.
d / Les 2 chromatides de chaque chromosome sont désormais différentes.
2 – Un brassage interchromosomique d’allèles se produit à l’anaphase de la 1ère division de méiose.
a / La séparation des chromosomes homologues de chaque paire, puis leur répartition, sont indépendantes d’une
paire à l’autre.
b / Les 2 cellules filles héritent donc de chromosomes ayant des combinaisons d’allèles différentes.
3 – Lors d’une méiose, les brassages interchromosomiques amplifient la diversité génétique résultant du brassage
intrachromosomique
a / Toutes les cellules filles formées après la méiose sont génétiquement différentes.
b / Ces cellules formées n’ont plus qu’un seul allèle de chaque gène.
4 – La fécondation accroît le brassage génétique.
a / La fécondation réunit au hasard 2 cellules haploïdes, chacune résultant des brassages génétiques de la méiose.
b / Chaque individu ainsi formé possède une combinaison originale des allèles de l’espèce : il est génétiquement
unique.
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