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2.2/ Veinotoniques
Les veinotoniques sont, à l’origine des médicaments issus des
plantes. Il existe dans la nature, des plantes pourvues de pro-
priétés veinotoniques grâce aux substances chimiques qu’elles
contiennent. Depuis longtemps, on extrait les principes actifs,
comme les flavonoïdes, de ces plantes pour les utiliser comme
stimulant de la circulation veineuse.
Les veinotoniques sont encore largement utilisés par les pa-
tients souffrant d’insuffisance veineuse bien que ces médica-
ments ne soient plus désormais remboursés qu’à 15% par la
sécurité sociale alors qu’ils étaient auparavant considérés com-
me médicaments de confort et étaient pris en charge à hauteur
de 35%. Cependant, ils conservent leur efficacité relative dans
les troubles de la conduction veineuse.
Aujourd’hui, les extraits de plantes sont de plus en plus purifiés,
si bien qu’on utilise des fractions flavonoïques purifiées ou des
molécules qui en dérivent comme la diosmine. Il existe égale-
ment des médicaments de synthèse mais ces derniers n’ont
pas remplacé les médicaments issus des plantes.
En phytothérapie, on utilise souvent des parties de plante brute
, pulvérisées puis mises en gélules, ou bien des extraits secs
plus concentrés en principes actifs. Cette « médecine douce
» est efficace car on exploite les propriétés des mêmes actifs
que dans les veinotoniques, mais à des concentrations moin-
dres. La réalisation de ces produits est plus simple que dans le
cas de l’extraction de fractions flavonoïques purifiées pour les
veinotoniques. L’autre intérêt de la phytothérapie est le fait de
pouvoir associer plusieurs plantes entre elles.
Exemples de plantes à propriétés veinotoniques :
- Vigne rouge
- Hamamélis
- Marronnier d’inde
- Ginkgo
- Petit houx
- Fragon, etc.
Les veinotoniques peuvent être utilisés par voie orale pour une
action générale, ou par voie locale, sous forme de gel, direc-
tement sur les jambes. En effet, l’application locale présente
l’avantage de soulager sur le moment grâce aux actifs du gel
veinotonique et à son effet « rafraichissant », mais aussi grâce
à l’effet mécanique du massage de la jambe du bas vers le haut
pour stimuler le reflux sanguin.
2.3/ Contention
La contention, ou compression dégressive, est le meilleur
moyen de prévenir les troubles veineux des membres inferieurs
et aussi de soulager les symptômes dus à ces problèmes cir-
culatoires. Elle agit par simple effet mécanique car elle permet,
grâce à une compression de la jambe, dégressive du pied à la
cuisse, de stimuler le reflux sanguin vers le haut du corps et,
donc, d’éviter la stase sanguine dans les membres inférieurs.
Les dispositifs de contention peuvent prendre plusieurs for-
mes. On trouve des chaussettes, des bas ou des collants de
contention. Le choix du dispositif dépend de la localisation des
veines ayant perdu de leur tonicité et, par conséquent, de la
zone douloureuse ou enflée de la jambe. Les chaussettes de
contentions seront utilisées pour des troubles se situant entre
le mollet et le genou ; les bas et collants seront plutôt recom-
mandés pour des troubles se situant au dessus du genou ou
touchant l’ensemble du membre inferieur.
Il existe plusieurs forces de contention selon le maillage du bas
ou du collant, on les appelle classes de contention, de la classe
1 à la classe 4 ; la classe 1 étant la plus légère alors que la clas-
se 4 sera la plus compressive. La classe 1 agira sur les vais-
seaux les plus superficiels alors que la classe 2 aura un effet de
compression sur les veines plus profondes. Les classes 3 et 4
sont réservées à des insuffisances veineuses très prononcées
avec des œdèmes importants.
Les bas de contentions sont remboursés par la sécurité sociale
sur prescription médicale. Ils peuvent parfaitement être asso-
ciés à un traitement par des veinotoniques.
2.4/ Traitement des varices
Les varices sont des veines superficielles dilatées et apparen-
tes sous la peau. Ces veines ou veinules ont perdu leur sou-
plesse et ne sont plus suffisamment efficaces pour assurer le
reflux sanguin vers le haut du corps. Elles peuvent alors être
traitées chez le phlébologue ou l’angiologue.
La technique la plus courante de traitement des varices est la
sclérose. Cela consiste à injecter un produit irritant pour la veine
qui va progressivement être détruite. Le sang empruntera donc
un autre chemin par des voies veineuses plus profondes.
L’autre méthode est la chirurgie. En effet, il s’agit ici d’enlever la
veine malade par une intervention chirurgicale. Cette méthode
peut être complémentaire de la sclérothérapie.
Il existe d’autres méthodes de traitement, comme le laser endo-
veineux qui semble promettre de très bons résultats.
3/ Complications
L’insuffisance veineuse qui n’est pas contrôlée, expose le pa-
tient à des complications. La plus fréquente des complications
est la phlébite. Il s’agit de l’obstruction d’une veine du membre
inférieur par un caillot sanguin.
Cet état particulier de thrombose n’est pas dangereux s’il se
produit dans des veinules superficielles mais il devient grave s’il
atteint les veines profondes de la jambe. En effet, la phlébite est
une urgence médicale à cause du risque d’embolie pulmonaire
qui peut se produire si un caillot sanguin se détache de la paroi
d’une veine profonde pour aller obstruer une artère pulmonaire
après passage par le cœur droit.
Les principaux facteurs de risque d’une phlébite sont :
- L’immobilisation
- L’obésité
- Les trajets en avion
- L’alitement
- La pilule contraceptive
- Le tabac
- L’hypertension, etc.
Une autre complication importante est l’ulcère veineux qui se
produit lorsqu’une veine incontinente se nécrose sous l’effet de
la pression sanguine puis d’une inflammation et de la libéra-
tion de toxines dans la veine. Il s’agit d’une complication grave
qui doit être traitée comme telle en milieu médical et non pas
comme une simple plaie.