Le gouvernement a soumis pour avis au
Conseil économique, social et
environnemental le projet de loi
d’orientation et de programmation sur la
politique de développement et de
solidarité internationale. En se dotant
pour la première fois d’une loi de
programmation et en ouvrant ainsi un
vrai débat devant le Parlement, la France
marque sa volonté et son ambition
d’inscrire sa politique dans une nouvelle
dynamique sur la scène nationale et
internationale. Dans le droit fil de
plusieurs avis rendus récemment, le
CESE a souhaité rassembler ses
observations autour des grands axes
suivants : la définition des objectifs et
priorités ; l’importance d’une cohérence
entre la politique de développement et
les autres politiques sectorielles mises en
oeuvre par la France ; l’articulation, au
plan européen et mondial, des politiques
de développement avec les grands défis
globaux ; la recherche de l’efficacité de
l’aide et son évaluation ; l’enjeu d’une
mobilisation des acteurs publics et privés
autour de partenariats Nord/Sud forts ;
le financement de l’aide publique au
développement.
Aujourd’hui, les acteurs du
développement s’inquiètent de plus
en plus de l’effet négatif que la crise
économique qui sévit depuis 2008 peut
avoir sur la mobilisation autour de la
santé, notamment celle des plus pauvres.
Dans ce papier, après avoir montré qu’a
émergé, à partir des années 2000, un
nouveau régime d’aide à la santé,
caractérisé par un accroissement
spectaculaire des fonds alloués et une
diversification des approches théoriques
(développement socialement durable et
sécurité), l’auteur défend la thèse selon
laquelle la santé des pauvres n’est pas
encore une priorité.
La communauté du développement
international est de plus en plus
préoccupée par le rôle du secteur privé
dans le développement. Historiquement,
les donateurs traditionnels d’aide
publique au développement (APD), des
pays industrialisés ou développés, ont
toujours cherché à promouvoir le
développement du secteur privé dans les
pays en développement. Toutefois, plus
récemment, l’accent est surtout mis sur
l’établissement de partenariats avec le
secteur privé pour relever les défis du
développement, ce qui coïncide avec un
intérêt renouvelé pour la croissance
économique, le commerce et le secteur
privé comme moteur du développement.
Les nouveaux donateurs, comme les pays
d’Amérique latine, ont emprunté une
autre voie, axant leur coopération
horizontale sur la réunion de conditions
propices pour le secteur privé, mais
refusant d’établir des partenariats avec le
secteur privé ou de soutenir leurs propres
entreprises, comme les donateurs
traditionnels commencent à le faire.
Projet de loi d’orientation et
de programmation relative à
la politique de développement
et de solidarité internationale
L’OUVRAGE
L’aide et le secteur privé : une
comparaison des méthodes
utilisées par les donateurs
traditionnels et de l’Amérique
latine
LE RAPPORT WEB
Sécurité des riches contre besoins
des pauvres ? L’aide à la santé en
Afrique
L’ARTICLE
Quels objectifs pour le
développement ?
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