Mines-Ponts 2011. Option MP. Mathématiques II. A. Prémilinaire. B

Mines-Ponts 2011. Option MP. Math´ematiques II.
Corrig´e pour serveur UPS par JL. Lamard (jean-louis.lamard@prepas.org)
A. Pr´emilinaire.
1) j4+j2+ 1 = j+j2+ 1 = 0
2) En d´evelopant le polynˆome caract´eristique par rapport `a la premi`ere colonne par exemple, il vient imm´ediatement
que χA(X) = X4+X2+ 1 qui admet jpour racine d’apr`es la question 1) donc ´egalement jpar parit´e et aussi
j=j2ainsi que j=j2par conjugaison.
Ainsi χA(X) = (Xj)(Xj2)(X+j)(X+j2) de sorte que Aest bien C-diagonalisable.
Il vient que (1, j, j2,1) est vecteur propre relatif `a jdonc par conjugaison, puisque la matrice Aest r´eelle, (1, j2, j, 1)
est vecteur propre relatif `a j2.
De mˆeme (1,j, j2,1) est vecteur propre relatif `a jdonc (1,j2, j, 1) est vecteur propre relatif `a j2.
Il en d´ecoule que U1AU =Davec U=
1 1 1 1
j j2jj2
j2j j2j
1 1 11
et D= Diag(j, j2,j, j2)
3) Il en d´ecoule qu’un syst`eme fondamental de solutions de l’´equation X=AX est ejtV1, ej2tV2, ejtV3, ej2tV4
en notant Vila colonne nide la matrice U.
4) En introduisant la fonction Yde l’´enonc´e, il vient que l’´equation (2) est ´equivalente au syst`eme (1).
Il en esulte qu’un syst`eme fondamental de solutions complexes est ejt, ej2t, ejt, ej2t.
En remarquant que la premi`ere et la seconde fonction (resp. la troisi`eme et la quatri`eme) sont conjugu´ees, il vient
que et/2cos(3
2t), et/2sin(3
2t), et/2cos( 3
2t), et/2sin(3
2t)constitue un syst`eme fondamental de solutions
eelles de (2).
B. Un lemme de du Bois-Reymond.
5) Par parit´e il suffit de erifier que hest C2(R+). Or hest clairement continue sur R+et de classe Csur R+\ {1}
et lim
t1h(t) = lim
t1+h(t) = 0 donc, par le th´eor`eme de prolongement C1,hest de classe C1sur R+.
De mˆeme lim
t1h(t) = lim
t1+h(t) = 0 donc, par le eme th´eor`eme appliqu´e `a h,hest de classe C2.
Par contre lim
t1h(3)(t) = 48 alors que lim
t1+h(3)(t) = 0 donc hn’est pas de classe C3.
6) :t7−2t(x0+x1)
x1x0
est un Cdiff´eomorphisme croissant de Rsur lui-mˆeme transformant [x0, x1] en [1,1] donc
g=huepond `a la question.
7) Supposons Fnon identiquement nulle sur [0,1]. Il existe alors, puisque Fest continue, un segment [x0, x1]]0,1[
non r´eduit `a un point tel que Fsoit d’un signe strictement fixe sur ce segment. La fonction hefinie `a la question
pr´ec´edente est ´el´ement de E2
0,0: en effet 0 < x0< x1<1 donc h(0) = h(1) = 0 et hest de classe C2sur Rdonc a
fortiori sur [0,1].
Il en esulte par hypoth`ese que Z1
0
F(x)g(x) d x= 0. Cette derni`ere int´egrale vaut ´egalement Zx1
x0
F(x)g(x) d x
puisque gest nulle en dehors de [x0, x1]. Or x7−f(x)g(x) est continue et d’un signe fixe sur [x0, x1] (puisque g
y est positive) donc, par le th´eor`eme de positivit´e “am´elior´e”, F(x)g(x) est identiquement nulle sur [x0, x1].
Donc F(x) est nulle sur ]x0, x1[ puisque qu’alors g(x)>0. Contradiction.
C. Une condition n´ecesaire d’Euler-Lagrange.
8) Soit rle maximum des degr´es de Pet de Q. La formule de Taylor pour les polyomes fournit :
Pf0(x) + tu(x)=
r
P
k=0
1
k!P(k)f0(x)tku(x)ket Qf
0(x) + tu(x)=
r
P
k=0
1
k!Q(k)f
0(x)tku(x)k.
Donc q(t) =
r
P
k=0
akttavec ak=1
k!Z1
0P(k)f0(x)u(x)k+Q(k)f
0(x)u(x)kdx
En particulier a1=Z1
0Pf0(x)u(x) + Qf
0(x)u(x)dx
9) En remarquant que f0+tu E2
a,b pour tout r´eel t, il vient que qest un polynˆome qui atteint en 0 son minimum
donc a1=q(0) = 0.
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E
X
En remarquant que :
Pf0(x)u(x) + Qf
0(x)u(x) = Pf0(x)d
dxhQf
0(x)iu(x) + d
dxhQf
0(x)u(x)i
il vient Z1
0Pf0(x)d
dxhQf
0(x)iu(x) = 0 car u(0) = u(1) = 0.
Comme cela est vrai pour tout ´el´ement ude E2
0,0il vient par la question 7) que :
Pf0(x)=d
dxhQf
0(x)ix[0,1]
10) Dans ce cas P= 0 et Q=X2de sorte que si f0existe elle satisfait l’´equation d
dx2f
0(x)= 0 soit f′′
0(x) = 0
donc f0(x) = xpuisque f0(0) = 0 et f0(1) = 1 car f0E2
0,1.
Ainsi si J1admet un minimum alors il est atteint uniquement en f0:xxet ce mimimum vaut donc 1.
11) Par ailleurs l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz fournit pour tout ´el´ement de E2
0,1:
1 = Z1
0
f(t) d t6sZ1
0
f(t)2dtsZ1
0
12dt=pJ1(f) donc J1(f)>1.
Compte-tenu de la question pr´ec´edente il en esulte que J1admet un minimum qui est atteint uniquement en
f0:xxet ce mimimum vaut 1.
12) Dans ce cas P= 0 et Q=X2+X3de sorte que si f0existe elle satisfait l’´equation d
dx2y+ 3y2= 0.
Ainsi f
0(x)2+2
3f
0(x) est constant sur [0,1] donc f
0(x) + 1
32aussi. En notant α2cette constante, il vient donc
que, pour tout xfix´e de [0,1], f
0(x) = α1
3ou f
0(x) = α1
3. Ainsi f
0ne peut prendre que deux valeurs et est
donc constante puisque f
0est continue. Il en r´esulte que f0est une fonction affine et comme elle s’annule en 0 et
en 1 elle est identiquement nulle.
Ainsi si J2admet un minimum alors il est atteint uniquement en la fonction nulle et vaut donc 0.
13) La fonction fpropos´ee est bien ´el´ement de E2
0,0de mˆeme que la fonction tf pour tout eel t.
Or J2(tf) = t2Z1
0
(2x3x2)2dx+t3Z1
0
(2x3x2)3dx=2
15t22
35t3par un calcul facile.
Ainsi J2(tf) = t2
10514 6t) donc par exemple J2(3f)<0 ce qui prouve, compte-tenu de la question pr´ec´edente,
que J2n’admet pas de minimum sur E2
0,0.
D. Un exemple avec d´eriv´ee seconde.
14) Soit fE. Comme 2|f(x)f′′(x)|6f2(x) + f′′2(x), le produit ff” est bien int´egrable sur R+.
Une cons´equence classique et imm´ediate des accroissements finis est que si une fonction gde classe C1au voisinage
de +est telle que gadmette une limite en +avec ℓ > 0 ou = +alors gtend vers +en +.
Donc si lim
x+f(x)f(x) = avec = +ou ℓ > 0 alors lim
x+f2(x) = +ce qui est en contradiction avec le
fait que f2est int´egrable.
En conclusion ffne peut pas avoir une limite non nulle en +: soit elle tend vers 0 soit elle n’admet pas de
limite.
15) Par parties (licite puisque fest C1) il vient pour A > 0 :
ϕ(A) = ZA
0
f2(x) d x=f(A)f(A)f(0)f(0) ZA
0
f(x)f′′(x) d x(1).
Comme ϕest croissante on a lim
A+=avec Rou = +.
Or puisque f f ” est int´egrable on a lim
A+ZA
0
f(x)f′′(x) d x=IRet comme f(A)f(A) ne tend pas vers +
par la question pr´ec´edente, il en d´ecoule que Ren d’autres termes fL2.
(1) prouve alors que f(A)fA) admet une limite en +et d’apr`es la question pr´ec´edente cette limite est forc´ement
nulle.
16) Notons (e1, e2, e3, e4) le syst`eme fondamental de solutions de (2) ´etabli `a la question 4).
Il est imm´ediat que e1et e2sont ´el´ements de L2. Soit alors ae1+be2+ce3+de4L2.
Comme L2est un espace vectoriel, ce3+de4L2.
Or e:t7−et/2appartient aussi `a L2et le produit de deux fonctions de L2est dans L1donc :
ccos(3
2t) + dsin(3
2t) appartient `a L1ce qui exige ´evidemment c=d= 0
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En conclusion partielle l’ensemble des solutions de (2) appartenant `a L2est vect(e1, e2).
En outre cet espace est stable par d´erivation donc inclus dans E.
En conclusion finale l’ensemble des solutions de (2) appartenant `a Eest vect(e1, e2).
17) Si Jadmet un minimum en falors, d’apr`es la question pr´ec´edente, fest de la forme αe1+βe2.
Par ailleurs l’´equation caract´eristique de (3) : y′′ +y+y= 0 ayant pour racines jet j2, un syst`eme fondamental
de solutions de (3) est e1, e2).
Donc si Jadmet un minimum en falors fest solution de (3).
Par ailleurs J(f) = 1
4α2+ 3β2+ 23αβ=1
4α+3β2donc si Jadmet un minimum en fn´ecessairement
α+3β= 0.
Il vient alors f(t) = β et/23 cos(3
2t) + sin(3
2t)=β
2sin 3
2tπ
3.
Ainsi si Jadmet un minimum en falors il existe λRtel que f=λψ.
18) Il vient f2f2+f′′22f+f+f2=2f2+ff+ff′′ +ff=(f+f)2
d’o`u l’´egalit´e propos´ee par l’´enonc´e par int´egration de 0 `a A.
Comme f,f′′ et f(Cf question 15) appartiennent `a L2qui est un espace vectoriel, la fonction f+f+f′′ ´egalement.
L’´egalit´e de l’´enonc´e entraˆıne alors par diff´erence que f(A) + f(A)2admet une limite en +. Or (f+f)2est
´el´ement de L1car f+fest ´el´ement de l’espace vectoriel L2donc = 0.
En faisant tendre Avers +on obtient ainsi J(f) = f(0) + f(0)2+Z+
0
(f+f+f′′)2fE(4)
En particulier J(f)>0 et J(λψ) = λ2ψ(0) + ψ(0)car ψest solution de (3).
Or un calcul facile montre que ψ(t) + ψ(t) = et/2sin(3
2t) donc J(λψ) = 0.
Il r´esulte alors de la question 17) et de ce qui pec`ede que la fonction Jadmet sut Eun minimum ´egal `a 0 atteint
uniquement en toutes les fonctions de la forme λψ.
19) L’´egalit´e (4) ci-dessus montrant que J(f)>0 pour tout fE, si 0 est atteint c’est ´evidemment le minimum de
J. Or toujours d’apr`es (4), J(f) = 0 si et seulement si f′′ +f+f= 0 (par th´eor`eme de positivit´e “am´elior´e” du
fait que fest C4donc a fortiori C2) et f(0) + f(0) = 0.
Or comme d´ej`a not´e f+f+f= 0 si et ssi il existe (α, β)R2tel que f=αe1+βe2.
La condition initiale f(0) + f(0) = 0 ´equivaut alors (calcul facile) α+β= 0 soit `a f(t) = β
2sin 3
2tπ
3.
On retrouve donc bien la conclusion de la question 18).
Une in´egalit´e de Hardy et Littlewood.
20) Soit fEet µ > 0. Le changement de variable x7−µx qui est bien un C1-diff´eomorphisme de R+sur lui-mˆeme
prouve que fµL2et µkfµk2=kfk2. De mˆeme f
µL2et kf
µk2=µkfk2ainsi que f′′
µL2et kf′′
µk2=µ3kfk2.
Ainsi fµest bien ´el´ement de E(car en outre de classe C4) et donc J(fµ)>0 pour tout µ > 0 d’apr`es la partie
pr´ec´edente.
Donc P(µ) = kf′′k2µ2− |fk2µ+kfk2>0 pour tout µ > 0 en consid´erant J(fµ).
Mais en outre cette in´egalit´e est ´egalement trivialement vraie pour µ60 donc en fait pour tout r´eel µ.
Le discriminant de ce trinˆome du second degr´e en µest donc egatif ou nul ce qui fournit l’in´egalit´e demand´ee.
21) Il y a ´egalit´e si et ssi le discriminant de Pest nul donc si et ssi il existe µRtel que P(µ) = 0.
Si µ60 alors P(µ) = 0 si et ssi kfk= 0 soit si et ssi f= 0.
Si µ > 0 alors comme P(µ) = µJ(fµ) alors ´egalit´e si et ssi il existe λRtel que fµ=λψ.
En conclusion en remarquant que le cas f= 0 est inclus dans le cas µ > 0 (avec λ= 0) il vient (quitte `a changer
µen µ2) :
Il y a ´egalit´e si et ssi il existe λRet µ > 0 tels que f(x) = λψx
µ.
FIN
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