Communiqué de presse Evian, le 25 février 2011 Une initiative pilote, unique en France : La convention sur la maîtrise environnementale du déneigement des routes sur le Canton d’Evian La Communauté de Communes du Pays d’Evian, l’APIEME (Association pour la Protection de l’Impluvium de l’Eau Minérale Naturelle d’Evian), le Conseil Général de Haute Savoie et la SAEME (Société Anonyme des Eaux Minérales d’Evian) signent aujourd’hui une convention cadre dont l’objectif est de minimiser les apports de sel pour le déneigement des routes et de réduire ainsi son impact environnemental sur le territoire d’Evian. Un enjeu : concilier préservation de l’environnement et contraintes sociaux-économiques La préservation de l’environnement est aujourd’hui une priorité. Dans ce contexte, l’usage croissant du sel pour le déneigement des routes est une préoccupation de plus en plus présente en France. Mais face à la recrudescence des flux routiers, l’urbanisation croissante, les exigences de praticabilité du réseau et de sécurité, réduire son utilisation est complexe et nécessite une implication et un changement de comportements de tous les acteurs concernés : collectivités, exploitants, usagers… Le Conseil général de la Haute Savoie est déjà précurseur dans ce domaine et s’est engagé depuis 2004 dans une démarche d’ « excellence environnementale » visant à revoir l’organisation de l’entretien du réseau routier. C’est aujourd’hui un pas de plus qui est franchit avec ce partenariat unique entre acteurs publics et privés sur le canton d’Evian. Ce territoire, particulièrement concerné par la problématique du salage, est tout indiqué pour accueillir cette démarche pilote. D’une part, il est confronté à une forte présence de neige et de verglas en période hivernale. D’autre part, il doit faire face à la nécessité d’assurer la praticabilité du réseau routier pour garantir la sécurité des riverains, des touristes et le maintien des activités socio-économiques (accès aux stations de ski, circulation des riverains locaux et transfrontaliers, etc.). Depuis 20 ans les quantités de sel utilisées sur les routes ont été multipliées par 10. Etre vigilant sur les conséquences environnementales de l’évolution de ces pratiques d’épandage est indispensable. Préoccupation renforcée par le fait que ce territoire abrite l’impluvium de l’eau minérale d’Evian, patrimoine unique classé en 2008, comme zone humide d’importance internationale, protégée par la convention de Ramsar1. 1 *Ramsar : traité intergouvernemental créé sous l’égide de l’Unesco en 1971 afin de protéger les zones humides d’importance internationale. Le site de l’impluvium de l’eau minérale naturelle evian est le seul,parmi les 1899 sites désignés au monde, qui produise une eau destinée à être embouteillée. Ces différentes raisons expliquent cette mobilisation unique de tous les acteurs concernés, animés par la volonté de préservation et de prévention : le Conseil général de la Haute-Savoie, l’ensemble des collectivités locales du canton d’Evian, l’APIEME, association dont la mission est d’assurer la protection de l’impluvium d’Evian et la Société Minérale d’Evian. C’est ensemble qu’ils étudieront les voies de progrès (économiques, sociales et environnementales) et appliqueront les mesures visant à optimiser les pratiques de salage et réduire leurs impacts sur l’environnement. L’objectif est par la suite de faire partager les résultats obtenus et de déployer ces initiatives au niveau départemental voire national. Les pistes de réflexion de la convention et une première illustration concrète Cette convention marque aujourd’hui l’engagement des différents partenaires et donne les premiers axes de réflexion et pistes de travail. Une phase d’étude préalable sur les pratiques d’épandage actuelles et leur impact, l’identification des zones les plus sensibles La mise en place d’indicateurs destinés à mesurer l’efficacité des futures actions : enregistrements de paramètres pertinents sur les interventions de déneigement (quantité de sel épandu..) et sur leur impact (mesure du taux de chlorure…)… L’identification des moyens techniques permettant d’optimiser les pratiques : o établissement d’un outil prévisionnel d’aide à la décision (suivi météo du secteur, profil thermique du réseau, hiérarchisation des zones à traiter (dangerosité, sensibilité, usage et niveau de service…), formation aux pratiques de salages raisonnées des intervenants, investissements dans de nouveaux équipements, étude sur l’utilisation des techniques alternatives au salage, gestion environnementale des stocks de sel et des éventuels déchets… L’identification des moyens à mettre en œuvre : réflexion sur les aménagements routiers et hydrauliques… L’information et la sensibilisation des usagers au déneigement et aux actions mises en place afin d’établir un dialogue entre toutes les personnes concernées. o Et déjà une première action : la création d’un panneau de signalisation pour informer les usagers Un partenariat pour une mutualisation des moyens et des expertises Tous les partenaires de cette convention se mobilisent pour la mise en à œuvre des moyens humains, techniques et financiers nécessaires selon leur champs d’action et expertises. Le Conseil Général de Haute Savoie Département de montagne, la Haute-Savoie est soumise à des hivers rigoureux. Chaque hiver la viabilité du réseau routier est la préoccupation majeure des services de la voirie du Conseil général. Pour y faire fasse, le service hivernal mis en place par le Conseil Général n’a cessé d’évoluer. Après le transfert des routes nationales, sur les 3 000 kms du réseau départemental, c’est 40 à 50 000 tonnes de sel qui sont répandues par année, 430 personnes et 180 chasse-neige mobilisés sur plus de 130 circuits de déneigement. Le Conseil Général, très engagé sur les préoccupations environnementales, a été précurseur dans le projet de cette convention, qu’il souhaite déployer progressivement à l’ensemble du département. Avec un objectif annoncé fin 2010 de réduction de 25 % de l’utilisation du sel sur les routes du département, c’est une politique plus globale qu’il a décidé d’impulser, en incitant également les usagers à changer progressivement leurs habitudes (s’informer sur les conditions météo et l’état des routes ; anticiper ou adapter leurs déplacements ; équiper leurs véhicules de « pneus-neige »…). La CCPE – Communauté de Commune du Pays d’Evian Elle regroupe les 16 communes du Canton d’Evian qui s’étend sur plus de 138 km2 entre le Lac Léman et le Massif du Chablais. En charge de la protection et de la mise en valeur de l’environnement (assainissement, gestion des déchets, préservation) elle participe et mutualise les moyens permettant de réaliser des actions environnementales sur son canton. l’APIEME - Association pour la Protection de l’Impluvium de l’Eau Minérale Naturelle d’Evian Pour préserver durablement la pureté et la qualité de son eau minérale naturelle, Evian s’est associé aux acteurs (communes, agriculteurs, associations) et a créé en 1992, l’Association de Protection de l'Impluvium des Eaux Minérales d'Evian (APIEME). Sa vocation : définir et financer des aménagements et des pratiques jugées utiles à un développement harmonieux du Plateau de Gavot afin de léguer aux générations futures un site et une eau de qualité tels qu'ils existent actuellement. C’est dans ce même objectif de prévention que l’APIEME s’associe à cette convention. L’APIEME compte pour membres les neuf communes du Pays de Gavot situées sur l'impluvium (Champanges, Féternes, Larringes, Saint-Paul-en-Chablais, Vinzier, Lugrin, Marin, Thollon-les-Mémises et Bernex), les quatre communes bénéficiant d'émergences situées en bordure du Lac Léman (Evian, Maxilly, Neuvecelle et Publier), et la Société Anonyme des Eaux Minérales d’Evian. La SAEME – Société Anonyme des Eaux d’Evian La SAEME dispose de l’autorisation préfectorale d’exploiter la ressource en eau minérale d’Evian. Née dans l’écosystème des Alpes, l’eau minérale naturelle evian est le résultat d’une filtration de plus de 15 ans au coeur d’un site unique et préservé. Au terme de ce voyage, l’eau minérale naturelle evian jaillit à la Source Cachat, sur la commune française d’Evian-les-Bains, au bord du Lac Léman. Née de différentes actions de sensibilisation des acteurs locaux, l’action de préservation de la ressource en eau initiée par Evian s’est imposée au fil des ans comme une véritable stratégie de développement et d’aménagement durables dans ses différentes composantes : environnementale, sociale, économique, portée par une réelle implication et volonté politique des décideurs locaux. Le travail réalisé au sein de l’APIEME en est une parfaite illustration. Dans le cadre de cette convention, Evian met au service des différents partenaires son expertise unique et reconnue en termes de protection de la ressource en eau. Contacts presse - Agence Edelman Angélina Causse – T : 01 56 69 72 94 Email : [email protected]