Lycéé Al Khawarizmi SERIE 15 05/03/2010
SPE TSI 3
Exercice 1
1. Soit fla fonction 2π−périodique tel que f(x) = x−π
2pour tout x∈[0,2π[.
fest-elle impaire ? paire ?
Soit g=f/(R\2πZ). Montrer que gest impaire.
2. Donner la décomposition en série de Fourier de la fonction fdéfinie par
f(x) = cos(5x).
3. En utilisant le théorème de Parseval, prouver que deux fonctions continues
2π-périodiques ayant les mêmes coefficients de Fourier sont égales.
4. Soit fune fonction continue 2π−périodique. Montrer que (cn(f)) tend vers
0 lorsque |n|tend vers +∞.
5. On suppose de plus que fest de classe Ck. Prouver que cn(f) = o(1/nk).
6. Soit fla fonction "créneau" définie par f(x)=1si x∈[0, π[,f(x) = −1si
x∈[−π, 0[, et prolongée par 2π-périodicité. Quelle est la régularité de cette
fonction ? Que dire de la série de Fourier de fen 0 ?
7. Soit fla fonction paire 2π-périodique définie par f(x) = √xsur [0, π].f
est-elle C1par morceaux ?
Solution
1. fn’est pas impaire car f(−2π)6=−f(2π), on a en fait : f(−2π) = −f(2π) =
f(0) = π
2.
fn’est pas paire car
fπ
2=−π
4et f−π
2=f−π
2+ 2π=f3π
2=π
4
Soit x∈]0,2π[alors g(−x) = g(−x+ 2π). Or −x+ 2π∈]0,2π[, donc g(−x) =
−x+ 2π−π
2=−x+π
2=−g(x)
2. On peut bien sûr se lancer dans des calculs très complexes.... On peut ! Mais quand
même, la décomposition en série de Fourier consiste à représenter une fonction
périodique comme somme des fonctions périodiques les plus élémentaires possibles
(à savoir les sinus et les cosinus). Alors, bien entendu, la décomposition en série
de Fourier de cos(5x)est . . . cos(5x)! A vous de voir si vous jugez utile de justifier
cela ! Cela dit, c’est une bonne occasion de rappeler que
Z2π
0
cos(px) cos(qx)dx = 0 si p6=q
et
Z2π
0
cos(px) sin(qx)dx = 0 pour tous p, q.
3. Posons h=f−g. Alors cn(h) = cn(f)−cn(g)=0. De plus, hest continue et
vérifie donc les conclusions du théorème de Parseval, à savoir
Zπ
−π|h(t)|2dt =X
n∈Z|cn(h)|2= 0.
Puisque t7→ |h(t)|2est continue, positive, d’intégrale nulle sur [−π, π], on en
déduit que h= 0 sur [−π, π]. Par 2π−périodicité, f=gsur Rtout entier.
4. D’après le théorème de Parseval, on sait que
Zπ
−π|f(t)|2dt =X
n∈Z|cn(f)|2.
La série X
n∈Z)|cn(f)|2est donc convergente. Son terme général tend vers 0, et on
conclut que (cn(f)) converge bien vers 0 lorsque |n|tend vers +∞.
5. Tout repose sur des intégrations par parties. En effet, si fest C1et 2π−périodique,
on a
cn(f0) = Zπ
−π
f0(t)e−intdt
=f(t)e−intπ
−π+in Zπ
−π
f(t)e−intdt
= (in)cn(f).
Par récurrence, on obtient que cn(f(k))=(in)kcn(f). Pour n6= 0, on a donc :
cn(f) = 1
iknkcn(f(k)).
Pour conclure, il suffit de remarquer que cn(f(k))tend vers 0 lorsque |n|tend
vers +∞d’après la question précédente. Cette idée d’intégration par parties est
très utile lorsqu’on veut relier régularité d’une fonction et comportement de ses
coefficients de Fourier.
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