AP TS Séance 2 Une épreuve de Bernoulli est une expérience aléatoire à deux issues : • l'une que l'on nomme SUCCES notée S de probabilité p • l'autre nommée ECHEC notée S de probabilité 1 – p p est appelé le paramètre de cette épreuve Définition Soit p un réel de l'intervalle [ 0 ;1] et n un entier naturel. On considère l'expérience aléatoire qui consiste à répéter dans des conditions identiques une épreuve de Bernoulli de paramètre p avec au maximum n répétitions et arrêt du processus au premier succès. On appelle loi géométrique tronquée de paramètres n et p la loi de la variable aléatoire X définie par : • X = 0 si aucun succès n'a été obtenu • pour 1 ≤ k ≤ n , X = k si le premier succès est obtenu à l'étape k a) Représenter par un arbre cette expérience dans le cas n = 4 b) En déduire la loi de probabilité de X dans ce cas (n = 4) c) Compléter alors le cas général : Théorème : Loi géométrique tronquée Soit X une variable aléatoire suivant la loi géométrique tronquée de paramètres n ∈ ℕ* et p ∈ [0;1]. • P( X = 0 ) = • pour 1 ≤ k ≤ n P( X = k ) = Application Partie 1 On lance un dé équilibré jusqu'à quatre fois de suite, l'expérience s'arrêtant dès que l'on obtient 6. On souhaite réaliser un algorithme qui simule l'expérience et renvoie le rang du premier 6 ou 0 si l'on n'a pas réussi à faire 6 après 4 tentatives. Compléter l'algorithme ci-contre Variables : R : rang du lancer D : nombre entier Traitement (à compléter) R prend la valeur 1 D prend une valeur entière aléatoire entre 1 et 6 Tant que D≠6 OU R ≤ 4 R prend la valeur R+1 D prend une valeur entière aléatoire entre 1 et 6 Fin du Tant Que Si D > 5 Alors Afficher R Sinon Afficher 0 Fin Si Partie 2 On propose le jeu suivant : la mise est de 10 euros. Vous lancez un dé. Si vous faites 6 au premier lancer, vous récupérez votre mise et vous gagnez en plus 8 €. Le jeu s'arrête. Si vous faites 6 au deuxième lancer, vous récupérez votre mise et vous gagnez en plus 7 €. Le jeu s'arrête. Si vous faites 6 au troisième lancer, vous récupérez votre mise et vous gagnez en plus 6 €. Le jeu s'arrête. Si vous faites 6 au quatrième lancer, vous récupérez votre mise et vous gagnez en plus 5 €. Le jeu s'arrête. Si vous n'avez toujours pas fait de 6 après quatre lancers, le jeu s'arrête et vous perdez votre mise. a) On note G le gain algébrique du joueur. Déterminer la loi de probabilité de G G peut prendre comme valeur 18 , 17 , 16 , 15 , –10. On est en présence d'une loi géométrique tronquée de paramètres 4 et 1/6. En utilisant les résultats du début, on obtient : gi 18 17 P (G= g i ) 1 6 5 1 5 × = 6 6 36 16 −10 15 2 3 25 125 ( 56 ) × 16 = 216 ( 56 ) × 16 = 1296 4 625 ( 56 ) = 1296 b) Que peut-on espérer gagner à ce jeu si on y joue un grand nombre de fois ? 1 5 25 125 625 20273 Il faut calculer E(G) = 18× 6 +17× 36 +16× 216 +15× 1296 −10× 1296 = 1296 Application 1 : Le tir à l'arc Un tireur à l'arc atteint sa cible 9 fois sur dix. Ce tireur participe à un concours primé. Il tire cinq flèches sur la cible. S'il atteint la cible il gagne 10 € sinon il perd 20 € . On suppose que les tirs sont indépendants. 1) On appelle X le nombre de flèches ayant atteint la cible à l'issue des cinq tirs. a) Quelle est la loi suivi par X ? Le lancer d'un flèche peut être assimiler à une épruve de Bernoulli avec pour proba du succès 9/10 Comme on lance cinq flèches indépendamment les unes des autres, X suit une loi binomiale de paramètres 0,9 et 5 b) Déterminer la loi de probabilité de X D'après le cours : pour tout entier k ∈ [0;5], P(X=k) = (k5 ) 0,9 k 0,1 5−k 2) On appelle Y la variable aléatoire égale au gain du joueur à l'issue des cinq tirs. Quel est le gain moyen du tireur s'il participe un grand nombre de fois à ce concours ? Est-ce intéressant pour lui ? On justifiera correctement la réponse Y peut prendre comme valeur : 5×10 € = 50 ; 4×10−20 =20€ ; 3×10−2×20 =–10 ; 2×10−3×20 =–40€ ; 1×10−4×20 =–70€ ; – 5×20=– 100 € yi 50 P ( Y= y i ) 5 P (X=5)=0,9 20 –10 –40 –70 –100 P(X=4) = 5×0 , 94 ×0,1 P(X=3) = 10×0,93 ×0,1 2 P(X=2) = 10×0,9 2 ×0,13 P(X=1) = 5×0,9×0,14 P(X=0) = 0,15 Il faut ensuite calculer l'espérance mathématique de Y qui représente le gain moyen du joueur : E(Y) = ∑ y i P( X= x i ) = 50×0,95 +20×5×0,94 ×0 , 1+…−100×0 , 15 = 35 Donc si on joue souvent à ce jeu, on gagne en moyenne 35 € donc il est intéressant d'y jouer Application 2 : Amérique du Sud novembre 2000 Un sac contient trois boules numérotées respectivement 0 , 1 et 2 indiscernables au toucher. On tire une boule du sac, on note son numéro x et on la remet dans le sac puis on tire une seconde boule , on note son numéro y et on la remet dans le sac. A chaque tirage de deux boules, on associe dans le plan muni d'un repère (O ; ⃗i , ⃗j ) le point M de coordonnées (x ; y ) Soit D le disque de centre O de rayon 1,7 1) Placer dans le plan muni d'un repère ( O ; ⃗i , ⃗j ) les points correspondants aux différents résultats possibles. 2) Calculer la probabilité des événements suivants : A : « le point est sur l'axe des abscisses » et B : « le point est sur l'axe des ordonnées » 1 1 P(A) = 3 et P (B)= 3 4 3) a) Démontrer que la probabilité de l'événement C: «le point M appartient au disque D est égale à 9 » 4 4 point sont situés dans le disque donc probabilité de 9 b) On répète cinq fois de manière indépendante l'expérience précédente. On obtient ainsi cinq points du plan. Une expérience peut être considérée comme une épreuve de Bernoulli avec pour Succés : » le point est 4 dans le disque » de paramètre 9 Soit X la variable aléatoire comptant le nombre de point dans le disque au cours des cinq répétitions. 4 Comme ces répétitions sont indépendantes, X suit une loi binomiale de paramètres 5 et 9 P(E) = P(X ≥ 2) = 1 – P(X=0) – P(X=1) = 1 – 5 ( ) () 5 9 - 5 1 4 9 4 () 5 9 43424 = 59049 Quelle est la probabilité de l'événement E : « au moins deux points sont dans le disque D » c) On renouvelle n fois de suite de manière indépendante l'expérience précédente. On obtient ainsi n points du plan. Déterminer le plus petit entier naturel n strictment positif tel que la probabilité de l'événement « au moins l'un des points appartient à D » soit supérieure ou égale à 0,9999 On veut P (X ≥ 1) ≥ 0,9999 cad 1−P( X=0) ≥ 0 , 9999 n () ( 59 ) ≤ 0,0001 5 1− 9 ≥ 0 , 9999 n On verra plus tard dans l'année comment résoudre ce genre d'équation mais actuellement seul la calculatrice donne la réponse qui est ici n = 16 Application 3 : Amérique du sud novembre 2009