
connus comme étant associés à une DKC, y compris le séquençage de DKC1
7
(dyskératose
congénitale 1, dyskérine), de l'exon 6 de TINF2 [facteur nucléaire 2 interagissant avec TERF1
(TRF1)], et de TERC (composant ARN de la télomérase). Nous avons également entrepris une
analyse des délétions/duplications du gène TERC. Il n'a été identifié aucune anomalie. Les
résultats de la densitométrie osseuse (absorptiométrie bi-énergétique aux rayons X) étaient
normaux. L'analyse de la fonction pulmonaire a révélé une valeur de capacité de diffusion du
monoxyde de carbone du poumon (ou DLCO) de 17,0 ml · mmHg
−1
· min
−1
(45 % de la valeur
prédite). La biopsie de la lésion de la voûte palatine a mis en évidence une dysplasie épithéliale
légère et une hyperkératose.
L'identification des mutations génétiques sous-jacentes des IBMFS ces 20 dernières années a
révélé une variation marquée dans l'apparition et les manifestations cliniques provoquées par des
mutations similaires. Ainsi, à la fois pour les enfants et les adultes, les hématologues doivent
maintenir un haut niveau de suspicion pour des causes génétiques lors de l'évaluation de patients
atteints d'insuffisance de la MO. De nombreux modes de transmission (autosomique dominante
et récessive, liée au chromosome X, sporadique), un taux variable de pénétrance, une pléiotropie,
et une anticipation génétique compliquent le diagnostic de la DKC (2). Les patients atteints de
troubles liés à une DKC peuvent afficher un spectre clinique englobant une pathologie
multisystémique sévère dès l'enfance (par exemple, les syndromes de Hoyeraal–Hreidarsson et
Revesz) et d’apparition tardive, des troubles à restrictions tissulaires comme la mucoviscidose.
Des mutations dans l'un des 8 gènes impliqués dans la biologie des télomères—DKC1, TINF2,
TERC, TERT (transcriptase inverse de la télomérase), NHP2 [homologue de la
ribonucléoprotéine NHP2 (levures)], NOP10 [homologue de la ribonucléoprotéine NOP10
(levures)], WRAP53 (contenant des répétitions WD, antisens par rapport à TP53 ; anciennement
TCAB1), et CTC1 (composant 1 du complexe de maintenance des télomères CTS)— peuvent être
identifiées chez approximativement 50 % des patients présentant des caractères cliniques de
DKC classique, le restant étant encore non caractérisé (3, 4). Les télomères se situent aux
extrémités des chromosomes et sont constitués de plusieurs centaines à plusieurs milliers de
répétitions d'un hexanucléotide [(TTAGGG)
n
], qui subissent une attrition avec chaque division
cellulaire. Des complexes de protéines multiples (par exemple, incluant des composants codés
par TINF2 et CTC1) maintiennent les télomères, et une ribonucléoprotéine, la télomérase
[composée des produits des gènes TERC, TERT, DKC1, TCAB1 (c'est-à-dire, WRAP53), NHP2,
et NOP10] remplace les répétitions hexanucléotidiques par transcription inverse pour
contrecarrer l'attrition télomérique. Les lésions génétiques dans la DKC compromettent l'intégrité
des télomères, altérant la capacité d'auto-renouvellement et régénérative dans les cellules, et
expliquent éventuellement l'insuffisance prématurée de multiples organes chez les individus
touchés (5).
Une maintenance défectueuse des télomères est un caractère courant parmi les génotypes de la
DKC, qui peut être exploité pour le diagnostic. Lansdorp et ses collègues ont développé une
approche par une technique FISH basée sur la cytométrie en flux (FISH en flux) certifiée par la
CLIA pour quantifier les LT dans les cellules du sang périphérique (6). Des sondes d'acides
nucléiques peptidiques marquées par fluorescence (CCCTAA)
3
sont hybridées à des télomères
dans des cellules perméabilisées du sang périphérique. Le nombre des sondes liées aux télomères
est proportionnel à la LT, et l'intensité de fluorescence totale des sondes liées aux 92 extrémités
télomériques des 46 chromosomes est interprétée comme la LTM par cellule. Du fait que les