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HUMAN & HEALTH -
No2 - January 2008
affluentes’’:
1- On trouve un manque et même une absence
d’organisations sociales de support aux patients.
2- Les besoins sont nettement supérieurs aux
disponibilités.
3- Il existe une mauvaise qualité de vie, par conséquent
une mauvaise hygiène dont l’exemple frappant est
celui de l’Inde.
De point de vue éthique, notre rôle, comme corps
médical, est défini par les points suivants:
1- Assurer de bons soins à nos malades comme des
prestataires de service selon un contrat de moyen tout
en respectant les lois et les règlements nationaux et
hospitaliers .
2- l’engagement professionnel envers nos patients en
attente d’une greffe rénale.
3- D’encourager tout don de rein à partir de donneurs
cadavériques et surtout apparentés sans induire des
conflits familiaux.
4- De respecter la décision de refus des membres de la
famille, cas ou le patient signale qu’il a déjà soulevé le
besoin d’un rein mais que personne de sa famille n’a
exprimé son désir et conviction de le faire.
A savoir que cette responsabilité est commune à chacun
de nous et intéresse, à part les médecins, les:
1- Administrateurs impliqués dans le domaine médical
que ce soit hospitalier ou gouvernemental.
2- Politiciens.
3- Journalistes et gens de la media et de l’information.
4- Législateurs.
5- Organisations non gouvernementales.
A la suite de cet exposé, on trouve qu’il y a nécessité de
créer un comité ou un tribunal social, responsable et
surtout non corrompu formé de professionnels dont le rôle
est de discuter chaque acte de don après avoir mis à
l’oeuvre un mécanisme de sélection basé sur des critères
bien définis. Ainsi, il y aura limitation, autant que
possible, des actes de vente d’organes respectant la réalité
triste de manque d’organes qui constitue actuellement un
problème majeur à la fois des sociétés industrielles et
celles pauvres. Plusieurs questions éthiques peuvent se
poser: Que dire au malade dialysé:
1- souffrant d’une maladie rénale familiale qui atteint
tout les membres de sa famille (Diabète
insulinodépendant, Polykystose rénale, certaines
Glomérulonéphrites héréditaires …)
2- dont tous les membres de la famille ne sont pas des
donneurs acceptables médicalement, soit pour:
* incompatibilité du groupe sanguin
* des problèmes de santé majeur empêchant le don de
rein: Diabète, HTA, risque cardiaque ou respiratoire
majeurs, age avancé, problème technique artériel
rénal compliquant le prélèvement.
* Cross-match immunologique POSITIF.
3- qui est fils ou fille unique ou qui a des frères et sœurs
qui sont d’âge mineur.
4- qui a déjà pris un rein d’un membre de la famille et
qu’il l’a perdu (à cause d’un rejet chronique ou d’une
récidive de la maladie rénale de base) le rendant de
nouveau en dialyse et candidat pour une 2ème greffe
rénale.
A ajouter les cas de:
1- présence de problèmes vasculaires de dialyse chez les
patients.
2- malade de qui dépend toute sa famille comme étant
auparavant le seul supporteur de point de vue
monétaire.
A regarder les patients appartenant à une de ces
catégories, est-il juste ou de l’éthique de leur refuser
d’avoir un donneur non apparenté surtout en l’absence
d’un autre système de don de rein tels que le don
cadavérique??? On comprend que c’est toujours difficile
et stressant de dire OUI quand il faut dire NON et vice-
versa. Alors l’établissement de certains critères est
nécessaire sur lesquelles on peut tabler nos décisions.
Certains pensent, et avec raison, qu’il faut bien définir le
terme ‘’non apparenté’’. Ainsi, on pense que le donneur
non apparenté acceptable est celui qui:
1- prouve une connaissance logique du receveur.
2- appartient à un niveau socio-économique non
défavorisé, nous laissant croire que le don de rein n’est
pas purement d’ordre financier.
3- détient un extrait judiciaire propre ne contenant
aucune effraction de la loi éliminant ainsi le recours de
certains donneurs à vendre leurs reins afin d’avoir
accès à l’achat de drogue ou de rembourser certaines
dettes financières.
4- signe les papiers législatifs nécessaires tels qu’exigés
par la loi libanaise.
5- détient la signature de son responsable légitime
(conjoint si marié, père si célibataire).
6- a subi une évaluation psychiatrique approfondie
prouvant qu’il est conscient de son acte de don et qu’il
est capable de prendre des décisions importantes entre
autre le don de son rein.
A savoir, quelque soit le type de donneur vivant, il faut
respecter les principes suivants:
1- Le donneur doit avoir une excellente santé.
2- Il doit être soumis à une évaluation médicale complète
afin de:
* minimiser le risque chirurgical
* annuler toute complication à moyen et long terme
* évaluer l’efficacité de l’organe à prélever
3- le donneur doit subir une évaluation psychologique
(par un psychiatre) et socio-économique (par une
assistante sociale).
4- Le donneur doit signer un consentement médico-légal
de don de rein.
Le but de toute cette démarche à la fois médicale,
psychologique, sociale et légale est d’établir un bilan
analysant le rapport Bénéfice (pour le receveur) – Risque
(pour le donneur). Le principe primordial étant: ‘’Ne pas
faire mal au donneur’’ et d’être le plus humain possible
dans nos décisions mais sans abus.