LIBÉRALE Toujours un manque de donneurs Transplantation rénale

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LIBÉRALE
Transplantation rénale
Toujours un manque de donneurs
C’est dans les années cinquante que furent mises au point les
premières greffes rénales chez l’homme. Cette thérapeutique a
l’avantage majeur d’offrir au patient un meilleur confort de vie,
avec un coût financier moins important que la dialyse.
L
es causes de l’insuffisance rénale sont nombreuses. On peut notamment citer les glomérulonéphrites (maladies primitivement
rénales), le diabète, l’hypertension artérielle, les
maladies infectieuses ou encore les maladies
héréditaires comme la polykystose rénale.
La transplantation rénale s’est surtout développée grâce à la première association de substances à visée immunosuppressive : l’azathioprine et la cortisone.
La transplantion rénale est réalisée à partir d’un
donneur vivant apparenté (5 % en France) ou
d’un sujet en état de mort cérébrale. Dans le cas
des donneurs vivants, il s’agit surtout de
proches ayant hérité des mêmes caractéristiques
que le receveur. L’utilisation des donneurs
vivants non apparentés est rare. En principe, le
Conséquences
de l’hémodialyse
Actuellement, en France, environ 35 000 personnes
sont traitées par dialyse. On estime qu’environ 50 %
de ces patients pourraient bénéficier d’une transplantation. L’hémodialyse, c’est, par an :
– 600 heures de connexion à une machine ;
– 200 heures de trajet en moyenne ;
– 300 ponctions ;
– 61 000 euros ;
– une vie sociale et scolaire perturbée ;
– un certain régime alimentaire ;
– l’obligation d’ingérer plusieurs kilogrammes d’un
médicament de mauvais goût qui permet néanmoins
d’améliorer les résultats des examens biologiques ;
– un ralentissement de la croissance pour les sujets
jeunes pendant toute la période en dialyse et son
impératif thérapeutique qui consiste en une piqûre
par jour ;
– un sentiment d’exclusion.
(Sources : EFG)
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Professions Santé Infirmier Infirmière - No 35 - mars 2002
prélèvement ne se fait pas sur des sujets ayant
passé 60 ans.
Pour assurer la tolérance du greffon par l’organisme du receveur, ce dernier reçoit donc un
traitement immunosuppresseur. Ce traitement
associe en général des agents biologiques
comme le sérum antilymphocyte des agents
chimiques et des anti-inflammatoires comme
les corticoïdes. Actuellement, de nouveaux
agents immunodépresseurs apparaissent sur le
marché. Ils ont l’avantage de réduire les effets
secondaires parfois toxiques et qui peuvent
engendrer des troubles métaboliques, une
HTA, ou altérer le fonctionnement d’autres
organes. L’espoir est d’établir un traitement
d’immunothérapie de courte durée, capable
d’induire une totale tolérance vis-à-vis du greffon. On distingue trois grands types de rejets :
hyperaigu, aigu, chronique appelé “dysfonction chronique du greffon”. Les rapamycines
sont une nouvelle classe d’immunosuppresseurs (le sirolimus, premier inhibiteur de la
mTOR, en est le chef de file). Le coût de l’immunosuppression se situe à 7 600 euros la première année et 4 600 euros par la suite. La
transplantation rénale, comme les autres,
souffre aujourd’hui du manque de donneurs
qui conduit parfois à transplanter des greffons
de moins bonne qualité.
L.G.
D’après les informations
de l’Établissement français des greffes (EFG).
L’EFG et l’Association de biologie et de géologie ont
réalisé un dossier pédagogique sur le prélèvement et la
greffe, destiné aux professeurs et à leurs élèves.
L’approche est d’amener les élèves du secondaire à
découvrir la greffe sous l’angle scientifique et biologique dans un objectif d’éducation à la citoyenneté et
de leur permettre de réfléchir aux notions de santé
publique et de solidarité.
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