Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres J EAN -P IERRE S ERRE Une interprétation des congruences relatives à la fonction τ de Ramanujan Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres, tome exp. no 14, p. 1-17 9, no 1 (1967-1968), <http://www.numdam.org/item?id=SDPP_1967-1968__9_1_A13_0> © Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres (Secrétariat mathématique, Paris), 1967-1968, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire (Théorie 9e 14-01 des nombres) année, 1967/68 ,y 26 février 1968 n° 14 UNE INTERPRÉTATION DES CONGRUENCES RELATIVES DE RAMANUJAN À LA FONCTION par Jean-Pierre SERRE § 1. La fonction T 1.1. Définition. Posons x~ ~n ~ 1) Le coefficient de est noté T(n) . [16~). a : Voici On quelques La fonction valeurs de dans le n T , ~ développement T(n) empruntées 1 T(5) = 4830 T(2) = -24 T(6) = -6048 T(3) 252 T(7) ~ -16744 T(8) 84480 ,-(1) = = T(4) - -1472 1.2. Premières propriétés de = en D(x) Ramanujan (cf. [5J, série entière de est la fonction de à T(9) = -113643 T( 10) = -115920 ... T(300) = 9458784518400 T. On sait que, si l’on pose est, à un facteur constant près, l’unique forme parabolique de poids 12 (ou -~~2 , suivant les conventions adoptées) pour le groupe SL(2 , En particulier, pour tout nombre premier p , la fonction A est fonction propre de l’opérateur de Hecke T , la valeur propre correspondante étant T(p) (cf., par exemple, HECKE [6], p. 644-671). Ceci entraîne les propriétés suivantes, conet démontrées par MORDELL [14] : jecturées par la fonction A (4) ï(mn) (5) ï(p ) =ï(p ) ï(p)-p T(p~ ) = ï(m) ï(n) si et m ï(n) Ces formules ramènent le calcul de 1.3. La série de Dirichlet attachée à n sont si à celui de entre premiers est p eux . ï(p) ~ premier~ pour p n l . premier. T . Soit la série de Dirichlet définie par Les formules T. (4) (5) équivalent et à la sui vante : De plus, dans le la théorie de Hecke montre que plan complexe, est invariante par Signalons à des ce sujet T ~s~ se prolonge en une fonction entière et que la fohction i~-~ la 12 - s . conjecture de Ramanujan que l’on peut formuler de l’une façons équivalentes suivantes : - Les racines du - Les racines du - s L On aT(p)Î polynôme polynôme 2p 11 2 (~~ H H p ~X~ P sont imaginaires conjuguées 9 p -1I~2 sont de valeur absolue . § 2. Les congruences rel atives à T 2.1. Résultats. On a ~ 13~~ . des formules donnant Plus T(n) modulo 2~1 y 37 > 53 > 7 , 23 , 691 précisément : Puissances de 2. - On trouve, dans ~2~, la valeur de T(p) mod 25 : (cf. LEHMER En fait, cette congruence vaut SWINNERTON-DYER Puissances de (non publié) mod 2; a également obtenu des congruences 3 . - On trouve dans [15] la valeur de (non publié) a obtenu des (mod 3) ou p -1 (mod 3) . SWINNERTON-DYER que On p = 1 congruences T(p) C 13 ~ démontre : 2~2 modulo mod 3 : modulo 36 ou 37 suivant = connait, pour l ’instant, résidu quadratique mod 7 , et ne Puissances de dents. On plus précisément, LEHMER . dans 23 . - Le résultat a (cf. WILTON [21]), T(p) la valeur de pour c’est ce cas a ici une mod p forme + un 72 ~‘0 que lorsque p est (LEHMER [l3]). peu différente des précé- p ~ 23 : T(p) = 0 (mod 23) si p est (16) T(p) = 2 (mod 23) si p est de la forme T(p) = -1 (mod 23) si p est résidu non p as de la forme résidu quadratique u~ + quadratique u2 + 23v2 . non mod 23 ~ 23v 2 mod 23, mais n’est [Soit K = ~( --23 ). décompose se Dire que K dans en u2 soit de la forme deux idéaux 23v y + est résidu p T(p) Telles sont les congruences (4) et (5~, en on p et p ; pour que p p soit p rinci al (rappe- égal 3 ).] à 1 (17) mules est K 691 . - On Puissances de signifie que premiers distincts p il faut et il suffit que lons que le nombre de classes de mod 23 quadratique = connues 1 + sur p~~ (mod 691) . T(p) ; bien entendu, T(n) , déduit des congruences pour en utilisant les for- quelconque. n 2.2. Démonstrations. Je me bornerai à de brèves indications ; pour détails, de plus voir ~2 ~? ~ 12 ~f [13L [15], M, [21]. (a) Considérons les séries d’Eisenstein de poids Puisque son le carré de linéaire de est E.et E une forme modulaire de ~"~12"’6~T~ ’ En 691 , on obtient 691 , on trouve : multipliant par modulo et poids 12 : 12 , c’est une combinai- de D; d’où: (19) duisant 6 ~~ a =65520 ° des séries à coefficients entiers, et, en ré- d’où : (21) T(n) Lorsque (b) gues n = p est premier, Les congruences au mod 691~ . = 611(n~ ° cela donne bien la congruence 2a , 3~ , 5~ ~ ~ précédent (mais plus compliqués) se (17~e démontrent par des arguments analo- utilisant les fonctions de Ramanujan (c) (cf. LEHMER La congruence 2.3. Les zéros de C13~~. la f onction Y a-t-il des nombres particulier, à 10~~2 premiers T(p) = tels que p la densité de l’ensemble des et le plus petit [2l]): WILTON T . T(p) = tels que p T(p) = tel que p 0 ? On n’en connait pas. En (cf. LEHMER [12], [13]) : tout cas, les congruences ci-dessus entraînent En (cf. résulte facilement de la suivante modulo 23 0 est un est inférieure 0 nombre d’au moins 15 chiffres. o § 3. Les représentations ~-adiques attachées à T 3.1. Notations. algébrique de ,g; pour tout nombre premier £ , nous noterons K la plus grande sous-extension de Q qui est non ramifiée en dehors de ~ . Une sous-extension finie de ~ est contenue dans K~ si, et seulement si, la Soit ~ une clôture y valeur absolue de son L’extension la est Si p est élément de Frobenius gaison près. puissance une de galoisienne ; soit terminologie de GROTHENDIECK, Spec(Z) - ~~~ . son discriminant est Gal(K /Q) nombre un F, y premier qui est un &#x26; . son est le Galois ; groupe fondamental distinct de élément de groupe de £ , nous dans de associerons à défini à conju- p Soit une k anneau, soit N un représentation linéaire un k) et soit k. Pour tout dans de degré de p(F p ) de l’élément entier, conjugaison près.; est déterminé à en ,~ ~ particulier~ polynôme le est bien défini. Dans ce qui suit, Z ou = nous nous lim intéresserons surtout ou Ql au cas où l’anneau p étant l’homomorphisme = est k continu. 3.2. Une conjecture. C’est 1 a suivante : CONJECTURE. - Pour tout nombre il existe prem.ier ~ , une représentation linéaire continue V où est un Ql-espace 2, satisfaisant à vectoriel de dimension la condition suivante : (C) Hp Pour tout nombre premier p ~ le polynôme (X) du n° 1.3. La condition (C) peut être ref ormulée ainsi : (Ct) y Pour t out Dans la ment terminologie de compatible tionnel réduit de est P p~ au polynôme système stricte- égal on a C 17 ~ (chap. I, ~ 2~, représentations Sadiques les p. forment rationnelles un de , à ensemble excep- à ~ . Remarques . ~ Ql* 1.° Soit par l’action de n° 1.2) ; on a sur la représentation l-adique les racines p . La deuxième ln-ièmes partie de degré donnée chap. I, de l’unité de la condition 1 (24) équivaut à donc 2° Soit plexe ; l’élément d’ordre c il est défini à conclut que en a à isomorphisme le fait que p de induit par la conjugaison près. D’après 3° La représentation unique, 2 pour valeurs propres dont la p près. conjecture Cela résulte de est irréductible (cf. n° 5.1 1 (25) , et on a conjugaison com- det( p (c~ ~ ~ -1 . On -1 . ci-dessus affirme l’existence est (chap. I, ci-après). n° 2. 3~ ~ combiné avec 3.3. Les représentations Gal(K /Q) existe, il y a un réseau de V cf. [17J (chap. I, n° 1.1). Autrement dit, on qui est stable par peut considérer p comme un homomorphisme de Gal(K l/Q) dans GL ( 2 , Zl) - et non pas seulement dans GL(2 ~ ~ ~ . (Noter toutefois qu’il n’y a plus unicité : des réseaux différents peuvent donner des représentations non isomorphes. ) Par réObservons d’abord que, si duction modulo ln , on en 03C1l :ô déduit des représentations modulo ~n , cî. n° 2.1. Or, pour certains ~n , on connaît explicitement Une première vérification de la conjecture consiste donc à chercher, pour ces valeurs une représentation ayant les propriétés voulues. C’est ce que nous allons faire. 3.4. Représentations correspondant (a) cas, pour Il on n’y a aucune difficulté aux congruences du modulo § 2. 28 , 33 , 3 7 ou 691. Dans chaque a : p ~ ~ ’ triangulaire avec a = 0 , 2 ,y 41 , 1 ou 0 respectivement. Toute représentation où 03C6 , 03C8 : Gal(Kl/Q) (Z/lnZ)* ~ sont congrus pondà question. (mod ln)) à a à ~11-al , et t X x rére 9 la (b) Le Soit C’est de £ cas E une = 23 et le corps obtenu n adjoignant à Q en extension galoisienne Galois est le groupe 6 s’interprète 1 = des de g, y irréductible de degré suivant que s 2 de 6 ; est d’ordre quotient de on ~~ -23~ . ~ formules (16) ristique (mod 23). Comme r (c) me Le cas 2 de est conduit à douter de la SWINNERTON-DYER mérique la structure ce groupe OL(2 . r 23 ; (On son groupe de sait que E est l’unique représentation E~3 s De r plus, puisque Gal(E/~) est comme une représentation de p 23 est irréductible et r modulo ont même 23 , cela polynôme un caracté- entraîne : beaucoup moins évident que les précédents (et m’avait mêconjecture J). Heureusementy il a été traité par plus probante de D’après a, si montrent que (non publié) , complète on Soit l’équation en de trois lettres. 2, 1 , ou 3 . peut considérer Les les racines de ramifiée seulement permutations le corps de classes absolu du corps de la manière suivante : et la son résultat constitue fait la vérification nu- conjecture générale. SWINNERTON-DYER obtient même Im(p ) - du groupe en qu’il m’a communiquée c’est et pas seulement de un sa réduction sous-groupe ouvert d’indice mod 3.2 la 2 . du 3*5- La représentation Bien que l’on n’ait pas de congruence donnant (et simple de server que l’existence de la se p pour cause - cf. n° 4.3 représentation démontrer de la manière suivante : On observe que T(p) (mod 11) comme ci-dess ous ) , SWINNERTON-DYER 03C111,1 (i. e. 03C111 module une fonction m’a fait ob- 11 ) peut Or la fonction parabolique de poids 2 De plus , on sait (cf. SHII4URA [l9j) qu’il lui corresponde représentation l-adique : celle associée à la courbe elliptique pour le groupe une y~ (28) On conclut que en groupe des (cf. est + y une isomorphe à forme en fait égale la 10x - 20 . représentation de cette courbe 11 de l’image que x~ - x~ - = de division par [l9]) GL(2 est p points SHIMURA est . tout £ , pour x~) N(l - H(l - x p. y est qui On observera elliptique. priori a dans le de sous-groupe de un tout entier. La situation est donc à bien différente de celle du numéro précédente où l’on ne rencontrait que des grou- pes résolubles. Dans i. l’existence des représentations e. donc être considérés pourront sera ainsi que dans le paragraphe, ce (ce qui suivant, p on admet la conjecture Les résultats énoncés et 3. 2, du n° ne démontrés que quand la conjecture elle-même le comme imminent, cf. § 6). est 4.1. Densité. ï(p) module ~ dépend La valeur de Vu le théorème de Cebotarev (cf. par L’ensemble des nombres premiers a gru à un entier donné en question est (De façon plus précise, A et où grue à non de Isolément exemple [17 ], chap. I, p y distincts modulo ln , l’ensemble uniquement a une densité ; cela T(p) tels que implique: soit con- cette densité est > 0 si vide. cette densité est égale à A/B , est le nombre d’éléments de B où est l’ordre de dont la trace est con- ,n n a 2. 2~ g n° module ~ . ) 4.2. Indépendance des divers nombres premiers. K ~ ~ _ 2 ~ 3 , 5 , ... ) Les extensions cela provient simplement part lui-même. On en de ce que g sont linéairement n’admet conclut que les valeurs de extension aucune T(p) modulo disjointes non ramifiée! 2 y 3 ~ .*- Q; sur à sont n. indépendantes : celle des p si la densité des vérifiant toutes ces p tels que .-- a. (mod li1) conditions à la fois est le produit est des d. t d.. Le même argument de disjonction entraîne ceci : Soient ;~ premier, infinité de et n ~ 1 ,y p0 premier existe dans toute en (a, ~~ (En cune (mod ~n~ ~ P - (mod ? po progression arithmétique précis : congruence sur f an + ( a , b) = 1 et premiers entre eux, au- b ,y avec modulo M p peut entraîner quoi ne ce que soit sur la valeur modulo 11 . vertu du en Aucune congruence GL(2 ~ Cebotarev : tout entier soit le groupe l’image de 3.5) implique, sont deux entiers N .) modulo N Le fait que et M si 4.3. Absence de congruence n° une 1 . termes moins T(p) de Il existe alors tels que p T(P ~ et il p0 ~ ~ . avec sur théorème de n’entraîne quoi que p - ce soit sur la valeur de que soient les entiers a, b , c , avec (cf. T(p) modulo 11 . (Plus précisément : quels infinité de nombres premiers il existe une T-(p) == (mod 11) . ) c Bien entendu, on a un 4.4. Les nombres premiers est facile de vérifier généralement, si ~(x , Y) est un corps de caractéristique zéro, Plus 4l(p , T(p~~ - tels que En effet, on Y~ > bre le peut montrer X est il une en a une ramène par un polynôme ~ et soit premier, alors se 0 ( cf . l’ensemble des "hyper-surface" résulte quey si Im(03C1l,1) tous ayant ci-après) E numériquementy une ses que H. au cas densité nulle. comme est mesure de Haar dans . (On X est a donc nulle ; d’où Soit Tr(s)) = Hae ’ et de H , remplacé le le résultat. 10-12 du n 0 2. 3 p ar 0 .) un nom- On dans son on 0 . L’ensemble X intérieur est vide ;9 a (X) = rème de Cebotarev entraîne alors que la densité de l’ensemble des E Soit £ sous-groupe de ouvert tels que A-adique est de la forme où $ coefficients v F par la méthode polynôme à deux variables, à coefficients non identiquement nul,y l’ensemble des p considéré de la variété est la ont contient un argument facile y s 0 1, densité nulle. H. = n° 5.1 T(p) = tels que p a p = résultat analogue chaque fois que SL(2 , Z/lZ) , propriété qu’il indiquée dans [ 19 ~. dans tels que p ( a , b) = (mod b) et p 0 . Le théotels que 4.5. Une congruence (Je me borne ici à l’a fait me observer, 6~ . si a vu on haut que plus Prenons, p~ ~ 23 ~ Exemple : particulier trivial. Toutefois, peut certainement donner la valeur un cas particulieri p de la forme = 59 = 62 + modulo 23 est congru p23 ~ en p u2 + a p est un + T(p) de à la 23v2 ; 23. ~.2 ~ 9 232 modulo représentation on T(~~ ~ = -5189203740 ; 1 + 59~’~’ (mod 529) . = et a de r alors :1 vérifie bien que l’on on questions sous-groupe ouvert de été mentionné plus haut. On le démontre par celle utilisée pour les "modules de Tate" des courbes n° SWINNERTON-DYER 23v2 . § 5. Compléments 5.1. L’image de u2 de la forme p -5189203740 Ce résultat comme p .) quel que soit On 232 . modulo méthode analogue à une elliptiques ( ~ 17 ~, chap. IV, 2.2) : Tout d’abord, on peut supposer p semi-simple (sinon, l’algèbre de Lie de "semi-simplifiée" Soit gl ~ M2 (Ql) comme groupe de Lie réductive, donc de la forme puisque c x 5 , avec est p. j/ C on semi-simple, abélienne et s la remplace par sa considérée gl est une algèbre semi-simple. Si a ~ ~ 0 ~ ~ est nécessairement égale l’algèbre à utilisant le fait que Im( p,) fie bien que de Lie gl de Im( p ~ formé d’homothéties. On écarté, cas structure de Im( p ~ d’indice 1 ou 2 qui appliquant à En E p i. il y aurait qui signi- ce 4p11 T(p)2, e. = dans de gl existe dans qu’il au-dessus de et Pn le théorème qui est ce End(V.) infinité de une est N Im( p ~ un termes, il existe la laquelle sous-groupe ouvert un existerait qu’il est abélien. En d’autres 2 ,y avec V , est contenu dans le normalisateur il s’ensuit N y M2 (Ql), impossible. Or, si l’on avait s = 0 , opérerait de façon semi-simple sur V2 . conclut en voit que le commutant on et que ne. et Tr(03C1l(Fp))2/4, tels que Ce abélienne, serait gl est était l’algèbre des homothéties de Si = g. en est ouvert. Il reste à montrer que le cas s = 0 l’algèbre déduit que en on SL ( 2 ~ ~ ~ ; de Lie du groupe p absurde. une algèbre de i~ . de Vu la sous-groupe ouvert représentation de [17] (chap. III, n° E une extension p. est abélien- 3.1), on voit d’après le théorème (chap. III, n° 2.3) ~ cela entraîne que toutes les représentations p1 (relatives aux divers nombres premiers ~’ ~ ont la même propriété. En particulier, chacun des 1 ou 2 . C’est groupes Im(03C1l,) possède un sous-groupe ouvert abélien d’indice que est "localement p absurde, puisque algébrique" sur Im(03C111,1), le groupe E . par pas résoluble. exemple, n’est 5.2. gestions. (a) ;~ = Peut-on déterminer 2 ? Plus l’image de Im( p ) précisément. p. ~ est contenu dans le sous-groupe formé des éléments dont le déterminant est Im(p.) H. = pour presque tout ,~ l’a fait SWINNERTON-DYER pour comme (ou une ,~ ~ 2 , 3 , 5 , 7 , 23, 691 ) ? également intéressant de trouver une "raison" expliquant spéciale des représentations modulo 2 , 3, 5, 7, 23, 691 . Il y Il serait tions (b) (conjecturales) là-dessus à la fin des notes de KUGA L’ensemble des p (mod p) à ~ 2 , 3 , 5 , ?~ ~ tels que Est-il fini ? Est-il réduit Une analogie tiques suggère ( assez vague) groupe d’ inertie près. si, (p) ~ 0 Par ï(p) = que I de exemple, est-il (mod p) ? 0 p T(p) = GL(2, Z ) Est-il vrai que puissance même pour H de 0 la forme si des indica- a ~9~. est-il de densité nulle ? représentations associées aux courbes ellip(mod p) peut avoir un rapport avec la structure du dans Im( p ) , groupe qui est défini à conjugaison avec vrai que les I soit ouvert dans Im(p ) si, et seulement Pour ces tout valeurs de § p y les congruences du Im(p ) . [Démonstration : pour montrent que Im(p ) est extension du 2 ,F (Z/pZ)* groupe p-ième Q(p) . cyclotomique corps = pro-p-groupe ; le groupe un par 1 cas On conclut que en ’~~ et l’on est ramené à voir que N n 1 1 P N . Si l’on avait = (Z/pZ) quotient ,F s’applique N élémentaire des d’indice N de en par et p ~ P cyclique de degré ses y il 1 contenant "irrégulier" serait 2 , 3 , 5 , 7 sont On notera que cet distingué fermé correspondrait à une extension D’après la théorie du corps de clas- résulterait que le nombre de classes du corps p " la théorie sous-groupe Q(p) . ramifiée de non p ce au (Z/pZ)* , sur 20142014 Ip ~ N , n P p-groupes montrerait l’existence d’un sous-groupe p correspond de au sens Kummer ; serait divisible or, ce n’est pas le cas : "réguliers".] irrégulier En fait, il me pa(puisqu’il divise le numérateur du nombre de Bernoulli b raît probable que, pour p autrement dit qu’il inter691 y on a vient effectivement une extension non ramifiée de j~(69l) . On pourrait peut-être argument ne pas à s’applique p 691 y qui == est ). Im(03C1p) , = trancher la (c) Hodge" (cf. polynôme H (x) P au P 1.3 sous 0(o y liptique La mesure 2 03C0 sin2 sans question n° 1.2) de 1 691 admet-elle "décompo- une P (0 , 11) ? type 2p jï(p)jÎ ~ on peut écrire le la forme TT . P Est-il vrai que les angles pour la module sous-groupe d’inertie conjecture de Ramanujan du n~ =p ’ avec 03B1p p [l7]y chap. III, Si l’on admet la ï(p) examinant les valeurs de en La restriction de sition de (d) question o soient (o ëquirëpartis dans l’intervalle SATO et TATE l ’ont dp , conjecturé (û ~ n) dans le cas el- prolongement analytique des multiplication complexe ? est liée ([17], chap. ly A. 2) à celle du séries de Dirichlet Il faudrait démontrer que ne s’annulant pas au point L m (s~ est prolongeable en une fonction entière de s entendu, il y a lieu aussi de conjecturer que Lm (s) a une équation fonctionnelle du type usuel. Plus précisément, il doit exister un "terme à l’infini" Bien ym (s~ tel que y (s) L (s) m m peut même On risquer à conjecturer se Il semble que seuls les la fonction avec soit invariant L cas T ~s~ m = du n° 1 1.3, (ou anti-invariant) de 03B3m (s) : la forme et m = et L 2 ~s~ par soient 2 connus: L1(s) est liée par coïncide formule une simple à la fonction étudiée par RANKIN (cf. 5.3. Généralisation Ce qui a parabolique qui HARDY aux été dit pour de poids Z . On T k modulo de les déterminer, Exemple : peut opérateurs Prenons de partie), aient des on = 16 , auquel et dont les coefficients appar- Im~ p ~ est peut s’attendre à ce propriétés spéciales ; et aussi d’examiner le k Hecke, ici encore, prouver que 2 , 3 , 5 , 7 tions aussi pour les coefficients de toute forme peut l’être dernière D’après 174-180). p. formes modulaires. est fonction propre des tiennent à [5], cas cas on a ouvert dans que les représenta- il serait intéressant des autres nombres premiers. (Noter 3617 que est le numérateur du nombre de Bernoulli b 1~ ; c’est un nombre irrégulier.) premier Quant formes aux paraboliques SL ( 2 a Z~ de qui sont fonctions propres des opé- rateurs de Hecke, mais ne sont pas à coefficients entiers, il doit leur corresponreprésentations " E-rationnelles" au sens (chap. I, n° 2.3). D’ail- dre des l’espace des formes paraboliques est de dimension h , on doit pouvoir associer des représentations l-adiques de degré 2h sur lesquelles opèrent T de Hecke, et c’est en réduisant ces représentations par rapport à l’algèp de Hecke que l’on trouve les représentations de degré 2 qui nous intéressent. leurs, lui les bre si § 6. Historique L’idée d’interpréter arithmétiques comme des traces d’opéraremonte à DAVENPORT-HASSE [3]. Toutefois, il ne s’agissait surexponentielles dont les propriétés étaient connues (sommes de teurs de Frobenius tout que de certaines fonctions sommes Gauss, sommes de Jacobi). La note de prétation "frobeniusienne" de toutes on obtient (grâce n’était pas à connue. WEIL avait "l’hypothèse de Ainsi, pour les WEIL [20] les sommes va plus loin ; elle donne exponentielles à Riemann pour les sommes courbes") une inter- variable, et majoration qui une une de Kloosterman remarqué depuis longtemps l’analogie de la conjecture de Ramanujan l’inégalité (39). Il avait suggéré que l’on devait pouvoir écrire T(p) sous la forme + 03B1p , où 03B1p et ?p sont des valeurs propres d’un endomorp p phisme de Frobenius, opérant sur une cohomologie de dimension 11 convenable. D’autre part, en 1960, il m’avait demandé quelle pouvait être, de ce point de vue, l’interprétation des cohgruences connues sur T(p) (j’avais été incapable de lui répondre, faute d’avoir compris le rapport entre "cohomologie" et "représentations l-adiques"). avec Un pas EICHLER important j~4] ; il a vers l’interprétation cohomologique de T(p) a été fait par montré comment les coefficients des formes paraboliques de poids (pour 2 certains sous-groupes de congruence du groupe modulaire) sont liés aux "modules de Tate" de la courbe modulaire correspondante. Ses résultats ont été pris SHIMURA [18], par Pour k poids un puis complétés quelconque, dérer la variété fibrée (la produit en de point essentiel par IGUSA (cf. introduction) modulaire). Les idées de KUGA-SHIMURA [10], à cela près que : 1° Ils s’expriment en l’idée de consi- a eu SATO ont été "nombre de n’obtiennent donc pas de [7]. elliptique générique fois la courbe k - 2 base étant la courbe forme par en SATO sur un re- points" et non en "groupes représentations l-adiques. précisées de et mises cohomologie" ; qu’ils considèrent n’est pas le groupe modulaire SL(2 , Z) groupe d’unités de quaternions, qui est à quotient compact (ce qui facilite 2° Le groupe ils mais un leur tâche). Toutefois, on pouvait espérer les théorèmes généraux permettraient avec M. et à ses sur que les idées de SATO et KUGA-SHIMURA, combinées la dus à A. GROTHENDIECK et d’aboutir à du n° 3.2 et pour de Weil (ce dernier mence la S., "Conjecture le 28 février espoir semble conjecture de Ramanujan groupe modulaire se réaliser: pour établir la conjectu- le sur plus qu’il n’en faut au aux point de Pour plus de Ramanujan et de "conjectures standard" point avait d’ailleurs été déjà traité par IHARA ingénieuse). méthode extrêmement à l’I. H. Eo ramener théorie applicable une sous-groupes de congruence. Cet P. DELIGNE aurait réussi à démontrer re A-adique cohomologie [8J par une détails, voir le séminaire de DELIGNE représentations l-adiques", qui com- 1968. BIBLIOGRAPHIE [1] (M.) et GROTHENDIECK (A.). - Cohomologie étale des schémas, Séminaire de géométrie algébrique, Institut des Hautes Etudes Scientifiques, Bures-sur- ARTIN 1963/64. (R. P.). - Two Yvette, [2] [3] BAMBAH J. London math. DAVENPORT (H.) congruence properties of t. 21, 1946, p. 91-93. und HASSE [4] p. (n) , Die Nullstelle der Kongruenzzetafunktionen in J. für reine und angew. 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