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Le grand principe (important) :
Dans nos cellules se passe l’interconvertibilité moléculaire, c'est-à-dire que la
plupart de nos cellules, avec des degrés variables suivant les tissus, (la plus forte la
dedans étant l’hépatocyte), ont la capacité de transformer une molécule en une autre,
ce qui est extrêmement important pour la suite.
Par exemple, à partir de la polymérisation du glucose on obtient du glycogène et si
on dépolymérise le glycogène, on a du glucose. Mais on peut aussi faire des choses
plus compliquées à partir du glucose comme des acides gras (par la cellule hépatique)
et aussi à partir des acides aminés on peut obtenir du glucose (cependant, la
réciproque n’est pas vraie).
Toutes ces transformations ne se font pas au hasard, il y a un système de régulation
hormonale et de régulation par le système nerveux autonome qui va nous donner le
sens de ces différentes réactions dans les tissus. Les 3 principaux tissus dont on va
parler aujourd’hui sont les acteurs majeurs du métabolisme énergétique, il y a :
En premier chef le foie qui a des propriétés uniques
Les muscles qui constituent l’essentiel des cellules pondéralement de notre corps
Le tissu adipeux
Il faut savoir que nos neurones, contrairement aux autres cellules de notre organisme, ne sont
capables de métaboliser que le glucose, ils ne peuvent pas métaboliser les acides gras (ils ne
disposent pas des enzymes nécessaires). Donc forcément le cerveau est extrêmement dépendant
de son apport en glucose, il faut donc qu’il y ait un débit cérébral correct, mais aussi que la
glycémie (donc la concentration plasmatique de glucose) reste constante, même à distance d’un
repas. Les autres organes, sans glucose se débrouillent très bien, le cerveau non. Donc l’intérêt
du maintien de la régulation de la glycémie est de permettre la survie du cerveau.
La glycémie normale (ou concentration plasmatique de glucose), en général est mesurée à jeun
car elle est influencée par les repas.
Elle peut varier si tout va bien entre 4 et 5.5 mmol/L ce qui équivaut à 0.9 à 1 g/L. Après les
repas, cela dépend du contenu et de la charge du repas, mais elle peut s’élever jusqu’à 8 mmol/L.
Un repas moyen est composé de 65% de glucide, 25% de lipide et 10% de protide.
Une hypoglycémie sévère donc avec une glycémie qui passe en dessous de 2mmol/L soit 0.35g/L
peut entrainer des conséquences très délétères comme un coma et si cela se prolonge, on observe
la mort des cellules cérébrales.
II. Les voies métaboliques de la phase post-prandiale et de la
phase de jeûne
Le problème c’est que notre apport alimentaire est discontinu, il est rythmé par 3 repas par jour.
On distingue la phase post-prandiale qui est le temps de la digestion (environ dans les 4h qui
suivent le repas), la ou les substrats énergétiques arrivent dans notre sang ; et puis la phase de
jeûne.
Pendant la phase post-prandiale, l’essentiel de nos besoins en énergie est couvert par
les glucides que l’on vient d’ingérer. Ils sont majoritaires en proportion dans un repas
normal, et ce sont eux qui vont servir à produire l’énergie pour à peu près toutes nos
cellules. En phase post prandiale également, l’essentiel des graisses que l’on a absorbées