
AMBASSADE DE FRANCE AU PANAMA
SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL
Une diversité croissante des investissements
Au cours des 2 décennies passées, le paysage des IDE au Panama a totalement changé. Américains pour
l’essentiel depuis l’indépendance du pays, les IDE se sont largement diversifiés avec l’arrivée en force dès
1995, des Européens et Asiatiques (énergie, télécoms, commerce/distribution, ports) et, depuis 2000, des
Latino-américains (énergie, industries et services). Sur la base des informations disponibles, le stock des
IDE s’élèverait fin 2012 à 27 Md USD (+8 Md USD depuis 2010) et dépasserait 30 Md USD, fin 2013.
1. IDE des pays européens
Les ID européens qui en 2008 avaient rattrapé les ID américain ont franchi le cap des 8 Md USD en 2012
(soit 1 Md USD de plus que les ID américains, après s’être ressaisis en 2011 notamment dans le commerce
de détail et de gros, la banque/assurance et les communications). Estimés, pour leur part, à 7 Md USD, les
ID de l’UE feraient ainsi aujourd’hui jeu égal avec les ID américains, pour représenter chacun 26% du total
du stock (33% du total en 2011). Les ID de l’ensemble des pays européens et d’Amérique du Nord, hors
Mexique) représenteraient près de 60% du stock d’IDE. Les pays européens figurant dans le classement
des 10 premiers investisseurs sont l’Espagne (3ème), la Suisse (4ème), les Pays-Bas (5ème), le Royaume-
Uni (6ème) et la France (9ème).
2. IDE régionaux (Amérique latine et Caraïbes)
Les ID latino-américains et des Caraïbes (colombiens, mexicains et vénézuéliens notamment) seraient
proches des 5 Md USD (contre 3,5 Md USD en 2008), soit 18,5% du stock et atteindraient, courant 2013, les
7 Md USD, à la suite du rachat par la banque colombienne ‘’Bancolombia’’ des actifs de la banque
britannique HSBC Panama, pour 2,1 Md USD, et de ceux de BBVA par le colombien BAC. Pris
individuellement, la Colombie va ainsi devenir prochainement le 2ème pays investisseur au Panama (le
Royaume-Uni est relégué à la 6ème place) et au coude à coude avec les Etats-Unis. Plusieurs ‘’multilatinas’’
colombiennes et mexicaines ont multiplié les acquisitions d’entreprises locales de l’agroalimentaire (produits
laitiers, café, brasserie, etc.). Le Brésil (420 MUSD) a continué de renforcer sa présence grâce à
l’implantation de plusieurs entreprises et aux structures administratives et opérationnelles importantes du
géant du BTP, Odebrecht (4,5 Md USD de contrats engrangés à Panama depuis 2007).
3. IDE des pays asiatiques
Enfin, les ID asiatiques, pour l’essentiel originaires de Hong Kong, Taiwan, Corée et Japon), atteindraient
désormais près de 3 Md USD (2Md USD en 2011), à la faveur de réinvestissements importants dans la
modernisation et l’agrandissement des ports panaméens, en particulier ceux du taiwanais Evergreen (ports
‘’Colon Container Terminal et ‘’Manzanillo International Terminal‘’) et du Hongkongais Hutchinson/Wampoa
Ltd (ports ‘’Panama Ports Company’’, à Colon et à Balboa), mais aussi de la participation à hauteur de 20%
des groupes coréens ‘’LS Nikko Copper’’ et ‘’Kores’’ dans la concession d’exploitation par le canadien First
Quantum des mines de cuivre de Donoso (5-6 Md USD d’investissements prévus sur les 3 prochaines
années). Abstraction faite de la participation indirecte chinoise dans le capital de l’américain AES (1er
producteur d’électricité à Panama), les investissements directs chinois restent encore modestes (estimés
entre 120-150 MUSD). Au total, les ID asiatiques représentent 11% du total du stock.
4. Répartition par secteurs d’activité
80% du stock des IDE au Panama sont concentrés sur les activités de commerce et de services, en phase
avec la répartition sectorielle du PIB. Les IDE sont orientés vers les secteurs suivants : Banque, Finances et
Assurance (30%); Transport/logistique et Communications (20%); Commerce(22%); Construction et
immobilier (10%); Energie, eau et gaz (8%); Industrie (5%); Tourisme/hôtellerie (3,5%); Mines (2%);
Agriculture (1%).
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