PANAMA - Les investissements directs à l`étranger

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Les investissements directs étrangers au
Panama en 2013
Résumé
Grâce à un contexte économique et une législation favorables, les IDE poursuivent leur croissance à
Panama où ils ont dépassé 4,6 Md USD, soit 11,5% du PIB. Ils sont d’une diversité sectorielle et d’origine
croissante.
Un contexte économique et une législation favorables
La première impulsion donnée par les autorités aux investissements étrangers remonte à 1994 (libéralisation
de l’économie, programme de privatisations des services publics dans l’énergie, les télécoms, etc.). Depuis
2004, la stratégie d’attraction des IDE est une priorité de l’action économique. Elle s’appuie désormais sur
sa dynamique de croissance et sa politique de grands travaux. Elle est aussi servie par les nombreux
accords de libre-échange passés avec ses principaux partenaires commerciaux.
Le Panama dispose d’un ensemble de réglementations très favorables aux IDE où les principes de liberté
d’investir sont garantis : régimes fiscaux et migratoires propres aux ‘’Zones économiques
spéciales’’/’’Panama-Pacifico’’ et ‘’Ciudad del Saber’’; loi 32 de 2011 sur les zones franches; loi 41 de 2007
sur les sièges régionaux de multinationales (une centaine déjà sont implantés) ; mesures incitatives à l’essor
de secteurs tels que tourisme/hôtellerie, construction/immobilier, agriculture/reforestation, industrie minière
et industrie du cinéma. Certaines activités restent toutefois soumises à des restrictions : commerce de détail,
radiodiffusion, défense, transport aérien. La nouvelle loi 41 sur les services auxiliaires maritimes
(avitaillement de navires, cabotage, etc.) qui limite la participation d’entreprises étrangères dans ce domaine
pourrait être contraire aux engagements pris par le Panama, notamment avec l’UE.
Les IDE ont franchi 3 Md USD en 2012 et 4,6 Md USD en 2013
La forte croissance économique du Panama (effet Canal récupéré en 2000 et par lequel transite 5% des flux
du commerce mondial et les perspectives liées à son agrandissement), les nouvelles infrastructures, la
diversification de l’économie (construction/immobilier, tourisme, logistique/gestion portuaire, TIC, mines) et le
faible impact des crises américaine et de la zone Euro, ont permis au Panama de maintenir un niveau élevé
d’attractivité des IDE. Ces facteurs ont donné une dimension nouvelle aux attraits que constituaient déjà
pour les investisseurs, la position géographique et l’économie ‘’dollarisée’’ du pays, devenu une plate-forme
logistique et de développement des affaires, unique dans la région. Ils lui ont valu d’obtenir en 2010 le
‘’grade investissement’’, à l’instar du Brésil, du Chili, du Pérou, du Mexique et de la Colombie.
Depuis 2004, les IDE moyens annuels se sont élevés à 2,1 Md USD (avec des records en 2006 : 2,6 Md
USD ; 2008: 2,4 Md USD ; 2011: 2,7 Md USD), faisant du Panama, le 1er pays récepteur d’IDE de la région
centre américaine. En 2012, les IDE ont franchi le cap des 3 Md USD (+12 % par rapport à 2011) et ont
atteint 4,6 Md USD en 2013. Selon la Cepal, ils ont représenté 44% du total des IDE en Amérique centrale
et 2,6% du total des IDE en Amérique latine (179 Md USD), situant le Panama, à l’échelle du continent, à la
7ème place des pays d’accueil d’IDE (après le Brésil, le Mexique, le Chili, la Colombie, le Pérou et
l’Argentine).
Juin 2014 © DG Trésor
AMBASSADE DE FRANCE AU PANAMA
SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL
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Une diversité croissante des investissements
Au cours des 2 décennies passées, le paysage des IDE au Panama a totalement changé. Américains pour
l’essentiel depuis l’indépendance du pays, les IDE se sont largement diversifiés avec l’arrivée en force dès
1995, des Européens et Asiatiques (énergie, télécoms, commerce/distribution, ports) et, depuis 2000, des
Latino-américains (énergie, industries et services). Sur la base des informations disponibles, le stock des
IDE s’élèverait fin 2012 à 27 Md USD (+8 Md USD depuis 2010) et dépasserait 30 Md USD, fin 2013.
1. IDE des pays européens
Les ID européens qui en 2008 avaient rattrapé les ID américain ont franchi le cap des 8 Md USD en 2012
(soit 1 Md USD de plus que les ID américains, après s’être ressaisis en 2011 notamment dans le commerce
de détail et de gros, la banque/assurance et les communications). Estimés, pour leur part, à 7 Md USD, les
ID de l’UE feraient ainsi aujourd’hui jeu égal avec les ID américains, pour représenter chacun 26% du total
du stock (33% du total en 2011). Les ID de l’ensemble des pays européens et d’Amérique du Nord, hors
Mexique) représenteraient près de 60% du stock d’IDE. Les pays européens figurant dans le classement
des 10 premiers investisseurs sont l’Espagne (3ème), la Suisse (4ème), les Pays-Bas (5ème), le RoyaumeUni (6ème) et la France (9ème).
2. IDE régionaux (Amérique latine et Caraïbes)
Les ID latino-américains et des Caraïbes (colombiens, mexicains et vénézuéliens notamment) seraient
proches des 5 Md USD (contre 3,5 Md USD en 2008), soit 18,5% du stock et atteindraient, courant 2013, les
7 Md USD, à la suite du rachat par la banque colombienne ‘’Bancolombia’’ des actifs de la banque
britannique HSBC Panama, pour 2,1 Md USD, et de ceux de BBVA par le colombien BAC. Pris
individuellement, la Colombie va ainsi devenir prochainement le 2ème pays investisseur au Panama (le
Royaume-Uni est relégué à la 6ème place) et au coude à coude avec les Etats-Unis. Plusieurs ‘’multilatinas’’
colombiennes et mexicaines ont multiplié les acquisitions d’entreprises locales de l’agroalimentaire (produits
laitiers, café, brasserie, etc.). Le Brésil (420 MUSD) a continué de renforcer sa présence grâce à
l’implantation de plusieurs entreprises et aux structures administratives et opérationnelles importantes du
géant du BTP, Odebrecht (4,5 Md USD de contrats engrangés à Panama depuis 2007).
3. IDE des pays asiatiques
Enfin, les ID asiatiques, pour l’essentiel originaires de Hong Kong, Taiwan, Corée et Japon), atteindraient
désormais près de 3 Md USD (2Md USD en 2011), à la faveur de réinvestissements importants dans la
modernisation et l’agrandissement des ports panaméens, en particulier ceux du taiwanais Evergreen (ports
‘’Colon Container Terminal et ‘’Manzanillo International Terminal‘’) et du Hongkongais Hutchinson/Wampoa
Ltd (ports ‘’Panama Ports Company’’, à Colon et à Balboa), mais aussi de la participation à hauteur de 20%
des groupes coréens ‘’LS Nikko Copper’’ et ‘’Kores’’ dans la concession d’exploitation par le canadien First
Quantum des mines de cuivre de Donoso (5-6 Md USD d’investissements prévus sur les 3 prochaines
années). Abstraction faite de la participation indirecte chinoise dans le capital de l’américain AES (1er
producteur d’électricité à Panama), les investissements directs chinois restent encore modestes (estimés
entre 120-150 MUSD). Au total, les ID asiatiques représentent 11% du total du stock.
4. Répartition par secteurs d’activité
80% du stock des IDE au Panama sont concentrés sur les activités de commerce et de services, en phase
avec la répartition sectorielle du PIB. Les IDE sont orientés vers les secteurs suivants : Banque, Finances et
Assurance (30%); Transport/logistique et Communications (20%); Commerce(22%); Construction et
immobilier (10%); Energie, eau et gaz (8%); Industrie (5%); Tourisme/hôtellerie (3,5%); Mines (2%);
Agriculture (1%).
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Juin 2014 © DG Trésor
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