AMBASSADE DE FRANCE AU PEROU
SERVICE ECONOMIQUE
répartition géographique du stock, classé par nationalité de la maison-mère investisseur (et non plus par
pays de provenance directe), deux pays représentent plus d’un tiers du stock total : l’Espagne et les Etats-
Unis.
L’Espagne reste le principal investisseur étranger avec près du quart du stock (4,8 Mds USD, soit 21% du
total), et ses entreprises occupent une place dominante dans plusieurs secteurs depuis les privatisations
menées dans les années 1990. Selon les données de Proinversión et du MINCETUR (Ministère du
Commerce Extérieur et du Tourisme), le secteur des télécommunications représente plus des deux tiers du
stock espagnol, avec la présence prépondérante de Telefónica. Viennent ensuite la finance (environ 10%
avec BBVA, Banco Santander et Mapfre), l’énergie (environ 10% du stock espagnol, avec notamment
Endesa), et les services (4%, Groupe Ekimed, dans le secteur du « retail » avec des centres commerciaux).
En revanche, l’Espagne est absente du secteur des mines, principal récepteur de capitaux étrangers. Les
Etats-Unis se classent au second rang avec un stock de 3 Mds USD à fin 2012 (13% du total), concentré sur
quatre secteurs : les mines (Cerro Verde, Phelps Dodge, environ 30%), l’industrie (notamment avec
Goodyear, pour environ 30% du total), la finance et l’énergie (13% chacun). Viennent ensuite l’Afrique du
Sud, 3e investisseur (8% du stock d’IDE) grâce à d’importants projets dans le secteur de l’industrie agro-
alimentaire (SABMiller) et minier (Gold Fields), le Chili (7,3%) et le Brésil (5,9%). Enfin, la Chine est très
active dans le secteur minier, après être passée du 14ème au 10ème rang des pays investisseurs en 2011. Elle
se maintient à cette position avec 3,5% du total du stock des investissements.
3. La France est le 16ème investisseur au Pérou et totalise 74 filiales
d’entreprises françaises
Les IDE français au Pérou s’élèvent à 345 MUSD (1,5% du stock total), et situent la France au 16ème rang
des investisseurs étrangers et au 5ème rang des pays de l’UE derrière l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Italie et
les Pays-Bas. Les hydrocarbures et la génération électrique représentent plus de 65% du stock d’IDE
d’origine française avec notamment la filiale Perenco. Les 74 implantations françaises (+60% en 4 ans)
employaient en 2012 plus de 15 000 personnes, pour un chiffre d’affaires d’environ 1,8 Md USD. Elles
n’incluent pas les petites entreprises, commerces ou bureaux de représentation multicartes créés localement
par des français (une cinquantaine environ). Ces chiffres prennent cependant encore en compte l’activité de
la filiale de Lacoste, rachetée fin 2012 par le groupe suisse Maus. Les grandes entreprises françaises
présentes sont Veolia, Suez Environnement, GDF-SUEZ Energy (dont la filiale Enersur produit près de 20%
de l’énergie électrique péruvienne et qui a remporté l’appel d’offres, en décembre 2013, pour la construction
et l’exploitation d’une centrale thermique d’une capacité de 500 MW à Ilo, dans le sud du pays, pour un
montant d’investissement total de 500 MUSD), Sanofi, la compagnie pétrolière Perenco, Alstom, Nexans,
L’Oréal,…Dans le domaine des services, sont également présentes CIS Catering, Newrest, Sodexo, ACS
(concession de la billetterie du « Metropolitano » de Lima), Coface, Bureau Veritas/Bivac, Publicis, le groupe
Accor (trois hôtels)…
La notation « grade d’investissement » dont bénéficie le Pérou, grâce à sa stratégie d’ouverture
commerciale et d’attraction des IDE, lui permet de continuer à attirer des capitaux importants pour la mise en
valeur de ses ressources naturelles et l’amélioration de ses infrastructures (88 Md USD seraient nécessaires
pour combler le déficit d’infrastructure). Après une période de gel en 2011, due principalement aux élections
présidentielles, les orientations politiques et économiques du pouvoir actuel, dans la continuité des
gouvernements précédents, ont rassuré les investisseurs (+49% d’IDE en 2012). D’ores et déjà, de
nombreux projets d’investissements dans les secteurs des mines et des hydrocarbures sont engagés et
devraient soutenir la croissance économique des prochaines années.
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