Université de Picardie Jules Verne UFR des Sciences 2010-2011 Licence mention Mathématiques - Semestre 4 Probabilités 1 Partiel du lundi 28 mars 2011 Durée 2h00 Tout document interdit - Calculatrices autorisées Les 4 exercices sont indépendants Exercice 1. Les questions 1), 2) et 3) sont indépendantes. 1) Une urne contient 10 boules, dont 6 blanches et 4 noires. On effectue dans l’urne 5 tirages d’une boule avec remise. Proposer un espace probabilisé adapté à cette expérience aléatoire et calculer la probabilité des événements suivants : a) A "n’obtenir aucune boule blanche" ; b) B "obtenir au moins une boule blanche" ; c) C "obtenir une boule blanche suivie de 4 boules noires" ; d) D "obtenir une seule boule blanche" ; e) E "obtenir 2 boules blanches exactement". 2) On rappelle qu’un jeu de 52 cartes est constitué de 13 cartes de valeurs 1, 2, 3, ..., 10, Valet, Dame, Roi, dans chacune des 4 couleurs Pique, Carreau, Coeur et Trèfle. On rappelle aussi qu’une paire (respectivement un brelan, un carré) correspond à 2 (respectivement 3, 4) cartes de même valeur. On tire simultanément 6 cartes d’un jeu de 52 cartes. Quelle est la probabilité d’obtenir : a) 6 cartes de valeurs différentes ? b) un brelan de Dame et un brelan de Roi ? c) une paire de Dame et un carré ? d) trois paires (différentes) ? 3) Dans l’urne de la question 1), on effectue 2 tirages d’une boule avec la règle suivante : on lance un dé équilibré à 6 faces numérotées de 1 à 6, et si on obtient 1 ou 2, les tirages se font avec remise ; sinon les tirages se font sans remise. On suppose construit un espace probabilisé , A, P adapté à cette situation. Calculer, en justifiant, la probabilité de n’obtenir aucune boule blanche. Exercice 2. Les questions 1) et 2) sont indépendantes. Soit , A, P un espace probabilisé. Pour chacune des assertions suivantes donner soit une preuve, soit un contre-exemple. a) Si A et B sont deux événements indépendants et incompatibles, alors l’un des deux événements au moins est de probabilité nulle. b) Si au moins l’un des événements A ou B est de probabilité nulle, alors A et B sont indépendants et incompatibles. 1) Soit , A, P un espace probabilisé. On considère deux événements A et B tel que 0 PB 1. On rappelle que PA / B P B A désigne la probabilité conditionnelle à B de l’événement A, et que B désigne l’événement contraire de B. a) Etudier les variations de la fonction f : → définie par fx x − x 2 . b) Montrer que |PA ∩ B − PAPB| ≤ 1 PA / B − PA / B 1 4 Indication : on pourra commencer par exprimer PA / B − PA / B en fonction des seules probabilités PA ∩ B, PA, PB. c) Que donne l’inégalité 1 lorsque A ⊂ B ? d) A quelle(s) condition(s) sur A et B l’inégalité 1 est-elle une égalité ? 2) 1 Exercice 3. On considère une pièce de monnaie truquée de telle sorte que lors d’un lancer, la probabilité d’obtenir Face est égale à p, p désignant un réel de l’intervalle 0, 1. Trois personnes nommées A, B, C lancent à tour de rôle cette pièce de monnaie : A effectue le premier lancer, B le deuxième, C le troisième, A le quatrième, B le cinquième, C le sixième, et ainsi de suite (A, B, C, A, B, C, A, B, C. . .). Le gagnant est la première personne qui obtient Face ; les lancers s’arrêtent alors. On suppose contruit un espace probabilisé , A, P adapté à cette expérience aléatoire. Pour tout entier n ≥ 1, on désigne par A n (respectivement B n , C n ) l’événement "A (resp. B, C) gagne la partie lors du n-ième lancer", et par F n l’événement "le n-ième lancer donne Face". On désigne par A (respectivement B, C) l’événement "A (resp. B, C) gagne la partie" 1) a) Donner PA 1 , PA 2 et PA 3 . b) Calculer PB 2 , PC 3 . On pourra exprimer B 2 et C 3 en fonction des événements F 1 , F 2 et F 3 . c) Les événements A 1 et B 2 sont-ils indépendants ? Justifier la réponse. p1 − p 3k si n 3k 1, k ≥ 0 2) a) Démontrer que pour tout entier n ≥ 1, PA n 0 si n 3k 2, k ≥ 0 . 0 si n 3k, k ≥ 1 b) En déduire (en justifiant) que la probabilité que le joueur A soit gagnant est égale à p ; 1 − 1 − p 3 on pourra commencer par exprimer l’événement A en fonction des événements A n . c) De façon analogue, donner (sans détailler les calculs) PB n et PC n pour tout entier n ≥ 1. p1 − p , et que la On admettra alors que la probabilité que B soit gagnant est égale à 1 − 1 − p 3 p1 − p 2 probabilité que C soit gagnant est ; on ne demande pas de démontrer ces résultats. 1 − 1 − p 3 d) Déduire de ce qui précède la probabilité qu’il y ait un gagnant ; on simplifiera au maximum l’expression trouvée. Conclure. Exercice 4. Dans cet exercice, p désigne un réel de l’intervalle 0, 1. On rappelle qu’une variable aléatoire X suit la loi géométrique de paramètre p si et seulement si X est à valeurs dans ℕ ∗ et si PX k p1 − p k−1 pour tout k de ℕ ∗ . On veut démontrer pour une variable aléatoire X à valeurs dans ℕ ∗ , il y a équivalence entre les deux propositions suivantes : 1 X suit la loi Géométrique de paramètre p. 2 pour tous k ∈ ℕ et l ∈ ℕ ∗ , on a P X k l / X k PX l. 1) Soit X une variable aléatoire vérifiant 1. a) Calculer PX ≤ k pour tout k ∈ ℕ ∗ . b) En déduire l’expression de la fonction de répartition F X de X. c) En déduire l’expression de la fonction G X définie sur par G X x PX x. d) En déduire que X vérifie 2. 2) Réciproquement, soit X une variable aléatoire à valeurs dans ℕ ∗ vérifiant 2. Pour tout k ∈ ℕ, on pose u k PX k. a) Justifier que pour tout entier naturel k ∈ ℕ, u k1 1 − pu k , avec p PX 1. b) En déduire l’expression de u k en fonction de k et p. c) En déduire l’expression de la fonction de répartition F X de X. d) En déduire la loi de probabilité de X. Conclure. 2