Remarque 4 L’´egalit´e "e2iπ k= 1 pour knon entier n’est pas vraiment valable, sans quoi on montrerait que −1 = 1 comme
suit :
"1 = e2iπ⇒1 = 11
2="e2iπ
1
2=e1
22iπ =eiπ =−1
Corollaire 1 L’application ϕ:t7→ eit r´ealise un morphisme continu de groupes de (R,+) dans (Γ,·)de noyau ker (ϕ) = 2πZ.
On peut aussi montrer directement qu’il existe un r´eel α > 0 tel que ker (ϕ) = αZet d´efinir πpar α= 2π(voir [?] ou
[?]).
Montrons enfin que ϕest surjectif.
Th´eor`eme 7 L’application ϕ:t7→ eit r´ealise un morphisme continu de groupes surjectif de (R,+) sur (Γ,·)de noyau
ker (ϕ) = 2πZ.
Le r´esultat pr´ec´edent nous dit en fait que pour tout nombre complexe z∈Γ il existe un unique r´eel t∈[0,2π[ tel
que z=eit.En effet, il existe un r´eel ytel que z=eiy et d´esignant par kl’entier relatif tel que 2kπ ≤y < 2 (k+ 1) π
(k=Ey
2π), on a t=y−2kπ ∈[0,2π[ et eit =ei(y−2kπ)=eiy =z. Si t1≤t2sont deux tels r´eels, alors t2−t1∈[0,2π[
est dans ker (ϕ) = 2πZ,donc n´ecessairement nul.
En notant, pour z∈Γ, t0le r´eel dans [0,2π[ tel que z=eit0,on a eit =zavec tr´eel si, et seulement si, t=t0+ 2kπ avec
kentier relatif.
On peut aussi r´esumer cela en disant que le groupe multiplicatif Γ est isomorphe au groupe additif R
ker (ϕ)=R
2πZ.
Corollaire 2 L’application exp : z7→ ezr´ealise un morphisme de groupes surjectif de (C,+) sur (C∗,·)de noyau ker (exp) =
2iπZ.
5 Les fonction tan et arctan
Pour x∈R,l’´egalit´e cos (x) = 0 ´equivaut `a x=π
2+kπ avec k∈Z.En effet, pour k∈Zon a ei(π
2+kπ)=eiπ
2"eiπk=
(−1)kiet cos π
2+kπ= 0.D’autre part pour x∈Rne s’´ecrivant pas π
2+kπ avec k∈Z,il existe un entier ptel que
x+pπ ∈i−π
2,π
2het cos (x+pπ) = (−1)pcos (x)6= 0 (de eipπ ="eiπ p= (−1)p,on d´eduit que cos (pπ) = (−1)pet
sin (pπ) = 0). On a donc ainsi toutes les racines r´eelles de cos .
On d´efinit alors la fonction tangente sur R\nπ
2+kπ |k∈Zopar tan (x) = sin (x)
cos (x).
Cette fonction est ind´efiniment d´erivable sur son domaine de d´efinition de d´eriv´ee tan′(x) = 1 + tan2(x) = 1
cos2(x).
Cette fonction est impaire, strictement croissante sur i−π
2,π
2h(d´eriv´ee strictement positive) avec lim
x→π
2
−tan (x) = +∞.
Elle d´efinit donc un hom´eomorphisme de i−π
2,π
2hsur R.Sa fonction r´eciproque est not´ee arctan,c’est la fonction arc-
tangente. Elle est d´erivable de d´eriv´e 1
1 + x2.
6 Le lien avec le nombre πdes g´eom`etres
Le cercle unit´e du plan affine euclidien, identifi´e `a Γ,peut ˆetre param´etr´e par :
γ:t∈[0,2π]7→ (cos (t),sin (t))
Th´eor`eme 8 Le p´erim`etre du cercle unit´e du plan euclidien vaut 2π.
7 Les fonctions argument principal et logarithme
On a en fait montr´e que tout nombre complexe non nul zs’´ecrit de mani`ere unique z=ρeiθ avec ρ > 0 (ρ=|z|) et
θ∈[0,2π[.Le r´eel ρest le module de z.
Avec ces notations, on aura z=ρeit si, et seulement si, ρeit =ρeiθ,ce ´equivaut `a ei(t−θ)= 1 ou encore `a t=θ+ 2kπ avec
kentier relatif. On dit alors que test un argument de z. En se fixant kun tel argument est unique dans [2kπ, 2 (k+ 1) π[.
En utilisant les arguments, on peut montrer que les application t7→ eiαt sont les seuls morphismes de groupes continus
de (R,+) dans (Γ,·).
Lemme 7 Les seuls morphismes de groupes continus de (R,+) dans (Γ,·)sont les applications x7→ eiαx avec α∈R.
Connaissant tous les morphismes de groupes continus de (R,+) dans (R∗,·) (ce sont les x7→ eax avec ar´eel), on d´eduit
le r´esultat suivant.
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