En février les marchés d’actions internationales et notamment
américaines sont allés de record en record. En ce début 2017,
après avoir douté sur les onze premiers mois de l’année 2016,
les investisseurs croient en la capacité de l’économie américaine
à accélérer durablement et à emmener dans sa course
l’économie mondiale. Dans les faits, les choses vont bien.
L’emploi américain continue de croître, alimentant la hausse de
la consommation. Les paroles de D. Trump sur la baisse de la
fiscalité etla dérégulation rassurent les entreprises du tissu
domestique et relancent les intentions d’investissements. En
Europe, la croissance économique est elle aussi en amélioration
avec des niveaux d’inflation en Allemagne passant la barre des
2%. Sur un plan micro-économique, les publications des
entreprises pour le 4ème trimestre ont laissé paraître de
bonnes surprises. Les bénéfices des sociétés du S&P500
progressent de 5,3%. Pour le 1er trimestre 2017 les profits
devraient augmenter de 9,8%. Au sein du Stoxx 600 les chiffres
sont encore meilleurs avec une progression des résultats de
12,1% sur le dernier trimestre de l’année 2016. Néanmoins,
malgré l’euphorie ambiante, certains signes nous poussent à
la prudence. En premier lieu, la valorisation des actions
américaines peut sembler excessive. Après sept ans de
croissance économique, une nouvelle phase d’expansion est
difficilement concevable. Cependant l’économie américaine
devrait connaître une accélération conjoncturelle de
l’investissement en raison des mesures de relance budgétaire. Le
S&P500 affiche aujourd’hui un multiple de 18,5 fois les bénéfices
2017 en intégrant une partie des hypothèses de hausse des prix
et de baisse des taux d’imposition. Ce multiple de valorisation
pourrait être revu à la baisse si nous connaissons quelques
surprises sur les chiffres d’inflation et sur le rythme de remontée
des taux par la Fed. En second lieu, au regard du faible niveau de
volatilité actuel, les investisseurs mettent de côté tout risque
politique et ne semblent pas croire à la remontée des taux
d’intérêt. Tous ces éléments nous conduisent à adopter une
stratégie prudente en ce début d’année dans l’attente des
premières propositions budgétaires à Washington.
Concernant la gestion de FDC Transatlantique, dans cette
période de transition, nous mettons particulièrement l’accent sur
le niveau de valorisation des investissements. En période de
remontée de l’inflation et par conséquent des taux d’intérêt, les
marchés actions connaissent une compression de leurs multiples
de valorisation en raison d’une remontée du coût du risque. Au
28 février la valorisation du portefeuille est de 11,8 fois les
bénéfices 2017 vs 16,6x pour son indice de référence. Dans ce
contexte de forte performance des marchés actions et de
remontée des valorisations, nous avons pris quelques bénéfices
sur les bancaires américaines et le luxe. Par ailleurs, face aux
incertitudes politiques en Europe et au risque de taux aux Etats-
Unis, nous avons couvert 15% de notre exposition actions, notre
exposition nette étant aujourd’huide 79,4%.
Bruno Demontrond - Responsable Gestion actions