-Symbole de Jacobi: pour ppremier et adivisible par p, on prolonge le symbole de Jacobi
en posant ³a
p´= 0 dans l’anneau commutatif R. Pour b=Qipion pose
³a
b´=Y
iµa
pi¶
Lemme 0.0.5. Le symbole de Legendre et est multiplicatif, i.e.
µab
p¶=µa
p¶µb
p¶
de sorte que le symbole de Jacobi est bi-multiplicatif (i.e. par rapport aux variables aet b).
Preuve : La multiplicativit´e du symbole de Legendre d´ecoule directement du crit`ere d’Euler
donn´e `a la proposition (0.0.3). En effet si xnon nul dans Z/pZest un carr´e, on a x(p−1)/2= 1
alors que dans le cas contraire on a x(p−1)/2=−1. Ainsi si xet ysont des r´esidus quadratiques non
nuls modulo p, on a (xy)(p−1)/2=x(p−1)/2y(p−1)/2≡1 mod 2, soit xy est un r´esidu quadratique
modulo p. Si xest un r´esidu quadratique modulo palors que yn’en n’est pas un, l’´egalit´e
pr´ec´edente donne que xy n’est pas un r´esidu quadratique modulo p. Enfin si xet yne sont
pas des r´esidus quadratiques modulo p, l’´egalit´e pr´ec´edente donne (xy)(p−1)/2≡1 mod psoit
xy est un r´esidu quadratique modulo p, d’o`u la multiplicativit´e du symbole de Legendre et la
bi-multiplicativit´e du symbole de Jacobi.
¤
Lemme 0.0.6. Le symbole de Jacobi ¡a
b¢est nul si et seulement si aet bne sont pas premiers
entre eux. Par ailleurs si aest un r´esidu quadratique modulo balors ¡a
b¢= 1.
Preuve : Supposons qu’il existe ppremier divisant a∧b; on en d´eduit alors que a≡0 mod pet
donc ³a
p´= 0, soit ¡a
b¢= 0. R´eciproquement si ¡a
b¢= 0, on en d´eduit qu’il existe pdivisant b
tel que ³a
p´= 0 soit a≡0 mod pet donc pdivise a∧b.
En outre s’il existe ctel que a≡c2mod b, on en d´eduit que a≡c2mod ppour tout pdivisant
bet donc ¡a
b¢= 1.
Remarque: Soit b=p2et aqui n’est pas un carr´e modulo p. Par d´efinition on a ¡a
b¢= 1 alors
que an’est pas un carr´e modulo bcar sinon il en serait un modulo p.
Proposition 0.0.7. Lemme de Gauss: pour ppremier impair et n∈Z, on appelle r´esidu
minimal de nmodulo p, l’unique entier n0∈]−p/2, p/2[ tel que n≡n0mod p. Soit m∈Nnon
multiple de p; on note µle nombre d’entiers de {m, 2m, · · · ,(p−1)
2m}dont le r´esidu minimal est
strictement n´egatif. On a alors ³m
p´= (−1)µ.
Preuve : Posons λ=p−1
2−µet soit r1,· · · , rλ(resp. s1,· · · , sµ) les r´esidus minimaux positifs ou
nuls (resp. strictement n´egatifs) de {m, 2m, · · · ,p−1
2m}. Notons tout d’abord que les ri(resp.
si) sont distincts deux `a deux. Supposons qu’il existe un couple (i, j) tel que ri=sjsoit donc
am ≡ri≡sj≡ −bm mod pavec 1 6a, b 6(p−1)/2. On obtient alors am +bm ≡0 et comme
mest premier avec p,a+best donc divisible par pce qui ne se peut pas, d’o`u la contradiction.
Ainsi on a
{r1,· · · , rλ, s1,· · · , sµ}={1,2,· · · ,(p−1)/2}
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