Sur nos suivis biologiques, nous observons une baisse sensible du nombre de spores projetées lors
des dernières pluies.
D'après nos modèles de prévision, nous serions maintenant prés de 97% de maturité des
ascospores, avec une maturation journalière qui se ralentirait de l'ordre de 0,1 à 0,2%.
Les prochaines pluies devraient malgré tout encore engendrer des projections.
On observe quelques sorties de taches en verger. On devrait observer, depuis le 12 mai, les sorties
de taches de la contamination de fin avril (28 au 30 avril);
Évaluation du risque : Risque de projections aux prochaines pluies.
• Pucerons
Puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea) : dans nos parcelles de référence, la situation
est saine. On observe toutefois quelques colonies de puceron cendré. Présence de larves de syrphe
et d'adultes de coccinelles, parfois en nombre important dans quelques situations.
Évaluation du risque : Période de risque fort en cours. A surveiller.
Seuil de nuisibilité : présence.
Puceron lanigère (Eriosoma lanigerum) : Il hiverne sous forme de larves, sur les racines, au collet et
dans les anfractuosités du tronc. Il reprend son activité au printemps (présence de laine sur les foyers),
puis migre vers les pousses de l'année. Ses piqûres sur le bois provoquent des nodosités
caractéristiques.
On observe une reprise d'activité du puceron lanigère avec, sur les vergers très touchés en 2012, un
début de migration sur pousse de l'année. On observe une forte diminution du vol d'Aphelinus mali
(parasitoïde du puceron lanigère).
Évaluation du risque : Période de risque en cours. A surveiller.
Seuil de nuisibilité : 10% de pousses avec présence.
Puceron vert migrant (Rhopalsiphum insertum) : le puceron vert migrant provoque, par ses piqûres,
de légères crispations et déformations des feuilles. Les fondatrices donnent naissance à une
génération de pucerons aptères. La génération suivante, ailée, quitte les pommiers pour aller sur
différentes graminées. On observe actuellement d'assez nombreux foyers de puceron vert migrant.
Évaluation du risque : Puceron peu dangereux et qui attire les prédateurs (syrphes...)
Seuil de nuisibilité : 60% de bouquets avec présence.
• Oïdium (Podosphaera leucotricha)
L'oïdium passe l'hiver dans les bourgeons sous forme mycélienne. Au printemps, les pousses issues
de ces bourgeons contaminés sont recouvertes d'un duvet blanchâtre (attaques primaires). Des
contaminations secondaires se produisent ensuite sur jeunes pousses à partir de ces foyers
primaires en fonction des conditions climatiques.
On observe quelques pousses oïdiées sur des parcelles touchées en 2012.
Évaluation du risque : Période de risque en cours.
• Black rot (Sphaeropsis malorum)
Des conditions chaudes (>24°C) et humides au stade petit fruit sont favorables aux contaminations
primaires. Les variétés les plus sensibles sont Chanteclerc, Fuji et Gala.
Évaluation du risque : peu de risques vu les températures prévues
• Monilioses (Monilia laxa)
Le Monilia se conserve dans les fruits momifiés et dans les chancres sur rameaux. Les conidies sont
transportées par le vent et la pluie toute l'année. Elles germent en présence d'eau et de blessures
(grêle...). On peut observer des dégâts sur fleurs, rameaux et fruits.
On observe actuellement, sur quelques parcelles, (Granny, Chantecler, Juliet) des dessèchements de
corymbe dus à du Monilia.
Évaluation du risque : risque en vergers mal aérés et en présence de fruits momifiés.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ARBORICULTURE N° 13 DU 14 MAI 2013– Page 3/7