BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTALARBORICULTURE N° 16 DU 27 MAI 2014 – Page 1/6
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Directeur de publication :
Jean-Louis CAZAUBON
Président de la Chambre Régionale
d'Agriculture de Midi-Pyrénées
BP 22107 – 31321 CASTANET TOLOSAN Cx
Tel 05.61.75.26.00 – Fax 05.61.73.16.66
Dépôt légal : à parution
ISSN en cours
BULLETIN DE SANTE
DU VEGETAL
MIDI-PYRENEES
Arboriculture - n°16
27 mai 2014
CERISIER Drosophila suzukii : Pression précoce importante. A surveiller.
ESPECES A PEPINS Tavelure :Encore des risques de projection lors des prochaines
pluies. Risques de repiquages en vergers contaminés.
Carpocapse : période de pic des pontes et début des éclosions G1.
Feu bactérien : sortie de symptômes ; à surveiller.
POMMIER Puceron lanigère : Intensification de la migration sur bois de 1 an.
Puceron cendré : Quelques repiquages.
Oïdium : Période de risque.
Cécidomyie : Début de la G2.
POIRIER Psylle : Période d'éclosions.
KIWI PSA : Risque de contamination lors des pluies.
PRUNIER Carpocapse des prunes : Fort risque d'éclosions en cours.
Cochenille lécanines : Pontes en cours, pas d'essaimage encore
observé.
PECHER Tordeuse orientale : période d'entre deux vols.
Fusicoccum : Remontées de symptômes.
CERISIER Mouche de la cerise : Début du vol.
Pourriture / monilioses : Risque important sur fruits avec les pluies.
TOUTES ESPÈCES Pou de San José : Début de l'essaimage.
Tordeuse orientale :Fin de la G1.
Acariens : Remontées de populations en prunier.
ANNEXE : Note nationale BSV - Xylella fastidiosa
Action piloe par le Ministère
chargé de l'agriculture, avec
l’appui financier de l’Office
national de l'eau et des milieux
aquatiques, par les crédits issus
de la redevance pour pollutions
diffuses attribués au finance-
ment du plan Ecophyto 2018.
FRUITS À PÉPINS
Tavelure (Venturia inaequalis)
Le risque tavelure dépend de :
l'importance de la « projection » : à chaque pluie, seules les spores à maturité sont
projetées. Ce nombre de spores projetées dépend du stock initial de spores (inoculum)
et du pourcentage de spores à maturité lors de cette pluie,
l'importance de la « contamination » : en fonction des conditions d'humectation du
feuillage et des températures, un nombre plus ou moins grand de spores vont germer et
contaminer le végétal (courbes de Mills, Angers...).
On estime en pratique qu'il peut y avoir contamination dès que :
durée d'humectation de la végétation (en heure) x température (en °C) > 130.
Selon nos modèles de prévision, les projections primaires seraient terminées.
Sur nos suivis biologiques, nous observons des choses un peu contradictoires. Un lit de feuille ne
projette plus depuis environ 3 semaines et deux lits de feuilles continuent à projeter de façon
relativement importante.
On observe des taches sur certaines parcelles avec des risques de repiquages lors des périodes
d'humectation.
Évaluation du risque : risques de faibles projections lors des prochaines pluies et risques de
repiquages en vergers contaminés.
Feu bactérien (Erwinia amylovora):
Le feu bactérien peut provoquer, sur pommier et poirier, des nécroses et des dessèchements de
fleurs, de fruits et de brindilles. La production d'exsudat sur les organes atteints est caractéristique. Il
y a un risque si le végétal est sensible (floraison, pousse active, blessure...) et si:
les températures maximales sont supérieures à 24°C
ou si les températures maximales sont supérieures à 21°C et associées à des températures
minimales supérieures à 12°C.
Évaluation du risque : risque en parcelles contaminées si pousse active et conditions climatiques
favorables. Risques en jeunes vergers de contamination du porte greffe.
Tordeuses de la pelure Capua (Adoxophyes orana)
Le vol est en cours depuis le 5 mai.
Évaluation du risque : Période de vol.
Cécidomyie des feuilles (Dasineura mali, Dasineura pyri)
Les cécidomyies des feuilles sont de petites mouches qui pondent dans les feuilles encore
enroulées. Les larves (asticots), par leur salive, provoquent un gonflement de la feuille qui reste
enroulée. Au terme de leur développement (15 jours en moyenne), les larves se laissent tomber au
sol pour se nymphoser. 3 à 5 générations peuvent se succéder dans la saison.
Sur notre réseau de parcelles, nous observons une reprise du piégeage depuis le 20 mai qui indique
le début du second vol.
Évaluation du risque : absence de risque.
Carpocapse des pommes (Cydia pomonella L.)
Le carpocapse des pommes et des poires hiverne au stade larve diapausante, dans un cocon, sous
les écorces ou dans le sol. Les adultes de re génération émergent généralement peu après la
floraison des pommiers et les femelles pondent sur les feuilles ou les jeunes fruits. La durée entre la
ponte et l'éclosion est d'environ 90° jours en base 10.
Sur notre réseau, le vol de carpocapse a démarré le 22 avril.
Selon nos modèles, nous serions actuellement dans le pic des pontes (30 à 40% des pontes au
26/05) et au tout début des éclosions (4 à 8% des éclosions). Les éclosions devraient s'intensifier à
partir du 1er juin.
Évaluation du risque : période de pic des pontes et début des éclosions.
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Seuil de nuisibilité : plus de 5 piégeages par semaine (les pièges ne fonctionnent pas en
secteur confusé).
POMMIER
Oïdium (Podosphaera leucotrichia)
L'oïdium passe l'hiver dans les bourgeons sous forme mycélienne. Au printemps, les pousses issues
de ces bourgeons contaminés sont recouvertes d'un duvet blanchâtre (attaques primaires). Des
contaminations secondaires se produisent ensuite sur jeunes pousses à partir de ces foyers
primaires en fonction des conditions climatiques.
On observe des pousses oïdiées sur des parcelles contaminées l'an passé. On observe également
des repiquages sur feuille. Forte pression sur les parcelles non traitées cette année.
Évaluation du risque : Période de risque.
Black rot (Sphaeropsis malorum)
Des conditions chaudes (>24°C) et humides entre la floraison et le stade petit fruit sont favorables
aux contaminations primaires. Les variétés les plus sensibles sont Chanteclerc, Fuji et Gala.
Évaluation du risque : risque si pluie et températures favorables.
Pucerons
Le puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea) hiverne sous forme d'œufs d'hiver.
Les femelles fondatrices, issues de ces œufs d'hiver, vont donner des colonies de pucerons
(virginipares aptères) aptes à se reproduire très rapidement. Ils pourront causer de gros
dégâts, dès la floraison, avec un enroulement et une crispation du feuillage, le blocage et la
déformation des fruits ainsi que la déformation des pousses.
Le puceron lanigère (Eriosoma laginerum) hiverne sous forme larvaire sur les
anfractuosités de l'écorce, au collet et sur les racines. Il migre sur le bois de l'année dans le
courant du printemps.
On observe quelques repiquages de puceron cendré, notamment sur variétés sensibles (Pink Lady,
Granny, Opale...) et une intensification de la migration du puceron lanigère sur bois de l'année.
Aphélinus mali (parasitoïde du puceron lanigère) : on observe une forte augmentation des piégeages
sur notre réseau de pièges depuis le 20 mai.
Évaluation du risque : Période de risque en cours pour le puceron cendré et le puceron lanigère
Seuils de nuisibilité : Puceron cendré : dès présence
Puceron lanigère : en fonction du parasitisme
Mineuses cerclées et marbrées (Leucoptera scitella, Phyllonorycter blancardella):
Les mineuses sont de petits lépidoptères (6 à 8 mm) qui pondent sur les feuilles. Les larves se
développent en mineuses dans la feuille ; on note 3 à 5 générations par an. En cas de très fortes
attaques, on peut observer des chutes de feuilles.
Sur notre réseau, nous observons un second vol actuellement pour la mineuse marbrée ;.
Evaluation du risque : riode de vol en cours.
POIRIER
Psylle du poirier (Cacopsylla pyri)
On observe une intensification des éclosions;
Évaluation du risque :période d'éclosions en cours.
Tavelure (Venturia pirina)
Comme la tavelure du pommier, la tavelure du poirier peut également se conserver sous forme
conidienne dans de petits chancres sur rameaux.
En absence de suivi spécifique pour la tavelure du poirier, nous utiliserons les données tavelure
pommier pour établir une évaluation de risque.
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Puceron mauve (Dysaphis pyri)
Le puceron mauve du poirier hiverne à l'état d’œufs souvent au niveau des bourses. Les fondatrices
donnent naissance à des femelles aptères comme le puceron cendré.
Évaluation du risque : La période de risque a démarré avec le début des éclosions des fondatrices.
Seuils de nuisibilité : présence.
KIWI
Stades : fin de floraison sur Hayward.
Pseudomonas Syringae Actnidiae (PSA)
Cette bactériose est en recrudescence notamment depuis l'hiver dernier. Elle se développe très
rapidement sur kiwi jaunes et sur les variétés précoces, entraînant des mortalités de branches,
d'arbres voire de parcelles entières. La variété Hayward est moins sensible, mais on peut y observer
des dégâts, sur plants mâles surtout mais également sur certaines plantations.
On observe actuellement quelques symptômes sur fleurs (nécroses brunes) et sur feuilles (taches)
sur certaines parcelles.
Évaluation du risque : risque de contamination lors des périodes pluvieuses
PRUNIER
Carpocapse des prunes (Cydia funebrana)
Le carpocapse des prunes
hiverne sous forme de larves
diapausantes dans les fissures
de l'écorce des arbres ou dans
le sol. Les adultes de première
génération apparaissent dans le
courant du mois d'avril et les
femelles commencent à pondre
sur les jeunes fruits dès lors que
la température crépusculaire
dépasse 14°C.
Le 1er vol décroit doucement.
D'après le modèle nous
sommes au début du pic des
éclosions (48% des pontes,
39% des éclosions).
Évaluation du risque : Fort risque d'éclosions en cours.
Puceron vert du prunier (Brachycaudus helichrysi)
Le puceron vert du prunier hiverne sous forme d’œufs d'hiver. Les femelles fondatrices, issues de ces
œufs d'hiver, vont donner des colonies de pucerons (virginipares aptères) aptes à se reproduire très
rapidement. Le puceron vert du prunier peut véhiculer des viroses.
La situation est globalement assez saine en parcelles. On observe cependant quelques remontées
en pruniers domestiques principalement.
Évaluation du risque : A surveiller vu les quelques foyers signalés.
Maladies du feuillage (Rouille, Pseudomonas, Xanthomonas)
Les printemps pluvieux favorisent plusieurs maladies du feuillage en prunier : les pruniers
domestiques sont sensibles à la rouille, les pruniers japonais sont sensibles au Xanthomonas et au
Pseudomonas.
En prunier japonais, on observe des taches bactériennes et des criblures en parcelle.
Évaluation du risque : La période à risque est en cours.
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N o m b r e m o y e n d 'a d u l t e s p a r p i è g e s
PÊCHER
Stade phénologique
Le durcissement du noyau est généralisé.
Fusicoccom
On observe quelques remontées de chancres à fusicoccum en ce moment avec de nouvelles sorties
de symptômes.
Évaluation du risque : à surveiller.
Pucerons verts du pêcher (Myzus persicae)
Les fondatrices donnent leur première descendance aptère à l'intérieur des boutons floraux courant
mars. Après la chute des corolles, ces nouveaux pucerons aptères gagnent les rosettes des feuilles
où ils se multiplient en provoquant des enroulements et des dessèchements de feuilles.
On observe des premiers foyers en vergers non traités mais la situation est plutôt saine en parcelle.
Évaluation du risque : A surveiller.
Tordeuse orientale : voir 'toutes espèces'
CERISIER
Stades phénologiques
Récoltes Folfer pour cette semaine.
Puceron noir (Myzus cerasi)
Le puceron noir du cerisier hiverne sous forme d’œufs d'hiver. Les femelles fondatrices aptères
issues de ces œufs, vont constituer au printemps des colonies aptes à se reproduire rapidement.
Les quelques remontées observées la semaine dernière ont été souvent maitrisées, pas de
nouveaux foyers signalés.
Évaluation du risque : A surveiller. La période de risque est en cours.
Mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi)
La mouche de la cerise hiverne sous forme de pupe dans le sol. Les adultes volent habituellement en
mai et juin. Les pontes débutent 10 à 15 jours après le début du vol si les températures sont
supérieures à 18°C. Les éclosions ont lieu 6 à 10 jours après les pontes.
Évaluation du risque : Début du vol sur le réseau de piégeage. Début du risque.
Drosophila suzukii
Diptère de la famille des Drosophiles, ce ravageur s’attaque particulièrement aux cerisiers, petits
fruits rouges et fraisiers. Les larves de cette mouche peuvent se développer aussi bien dans des
fruits déjà abîmés que dans des fruits sains en train de mûrir et encore sur l’arbre. Les dégâts
peuvent parfois être confondus avec ceux de la mouche de la cerise. La drosophile est cependant
bien plus petite que la mouche de la cerise et peut pondre plusieurs fois dans le même fruit.
Ce parasite a été détecté depuis 2010 dans le Tarn-et-Garonne. Il a causé des dégâts importants en
cerisier en 2013.
On observe toujours des piégeages mais les pièges sont maintenant moins attractifs que les cerises mures.
En Midi-pyrénées, on a observé plusieurs parcelles avec des gâts sur les variétés précoces
(Primulat, Burlat). Les dégâts vont pour l'instant de quelques pour cents à une quinzaine de pour
cents de fruits touchés.
Évaluation du risque : Risque fort dès les variétés précoces.
Monilioses (monilia fructicola, monilia fructigena, monilia laxa)
Les monilioses sont les principales maladies affectant la conservation des fruits à noyau. Elles sont
provoquées par 3 espèces de champignons : Monilia fructigena (sur fruits), Monilia laxa et Monilia
fructicola (sur fleurs et sur fruits). Les fruits sont sensibles aux monilioses à l'approche de la maturité.
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