POMMIER
• Oïdium (Podosphaera leucotrichia)
L'oïdium passe l'hiver dans les bourgeons sous forme mycélienne. Au printemps, les pousses issues
de ces bourgeons contaminés sont recouvertes d'un duvet blanchâtre (attaques primaires). Des
contaminations secondaires se produisent ensuite sur jeunes pousses à partir de ces foyers
primaires en fonction des conditions climatiques.
On observe des pousses oïdiées sur des parcelles contaminées l'an passé. On observe également
des repiquages sur feuille. On note une forte pression sur les parcelles non traitées cette année.
Évaluation du risque : fin de la période de risque (arrêt de la pousse) dans de nombreuses parcelles.
• Black rot (Sphaeropsis malorum)
Des conditions chaudes (>21°C) et humides entre la floraison et le stade petit fruit sont favorables
aux contaminations primaires. Ensuite, des conditions chaudes (> 24°C) et humides vont favoriser
des contaminations secondaires à partir des fruits momifiés de l'année. Les variétés les plus
sensibles sont Chanteclerc, Fuji et Gala.
Évaluation du risque : Il existe un risque de contamination si le régime des pluies et les
températures sont favorables.
• Maladie de la suie et maladie des crottes de mouche
Ces deux maladies sont souvent associées et peuvent occasionnellement provoquer des dégâts. La
maladie de la suie provoque des plages noires qui, à la différence de la fumagine, ne partent pas en
frottant. La maladie des crottes de mouche provoque de petites taches rondes, souvent regroupées
en « coup de fusil », qui sont bien incrustées dans l'épiderme.
La biologie de ces deux maladies reste relativement mal connue. Pour les « crottes de mouche », la
contamination se ferait dans les jours qui suivent la chute des pétales mais les symptômes ne
s'extérioriseraient que bien plus tard, en fonction d'un cumul d'heures d'humectation.
Évaluation du risque : Le risque est présent pour les parcelles conduites en agriculture biologique
et les parcelles de pommiers résistants à la tavelure.
• Pucerons
✔Puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea) : on observe quelques repiquages,
souvent en bout de rameaux, sur variétés sensibles (Pink lady, Granny, Opale) et sur vergers
poussants. On observe également la présence de faune auxiliaire (larves de coccinelles et de
syrphes) et de pucerons femelles ailés (pucerons de couleur noire, avec présence d'ailes).
Bonnes régulations biologiques dans l'ensemble.
✔Puceron lanigère (Eriosoma laginerum) : on observe une intensification de la migration du
lanigère sur bois de un an et une augmentation de la taille des foyers. On observe également
des pucerons parasités. On observe une forte augmentation des piégeages d'Aphelinus mali
(parasitoïde du puceron lanigère) sur notre réseau de pièges depuis le 20 mai.
✔Puceron vert (Aphis pomi) : on observe la présence de puceron vert non migrant sur
pousses, notamment en parcelles poussantes.
Évaluation du risque : Période de risque fort pour le puceron lanigère. Le risque est faible à nul
pour le puceron cendré.
Seuils de nuisibilité : Puceron cendré : fin de la période de risque
Puceron lanigère : en fonction du parasitisme
Puceron vert : présence de fumagine sur fruit
• Mineuses cerclées et marbrées (Leucoptera scitella, Phyllonorycter blancardella):
Les mineuses sont de petits lépidoptères (6 à 8 mm) qui pondent sur les feuilles. Les larves se
développent en mineuses dans la feuille ; on note 3 à 5 générations par an. En cas de très fortes
attaques, on peut observer des chutes de feuilles.
Sur notre réseau, nous observons actuellement (depuis début juin), un second vol de mineuse marbrée.
Évaluation du risque : Période de vol en cours.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ARBORICULTURE N° 20 DU 24 JUIN 2014– Page 3/6