BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTALARBORICULTURE N° 20 DU 24 JUIN 2014 – Page 1/6
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Directeur de publication :
Jean-Louis CAZAUBON
Président de la Chambre Régionale
d'Agriculture de Midi-Pyrénées
BP 22107 – 31321 CASTANET TOLOSAN Cx
Tel 05.61.75.26.00 – Fax 05.61.73.16.66
Dépôt légal : à parution
ISSN en cours
BULLETIN DE SANTE
DU VEGETAL
MIDI-PYRENEES
Arboriculture - n°20
24 juin 2014
CERISIER Drosophila suzukii : Pression importante, dégâts très forts en
parcelles non traitées, dégâts contenus à moyens en parcelles
traitées. A surveiller.
ESPECES A PEPINS Tavelure :Risques de repiquages en vergers contaminés.
Carpocapse : Fin de la période de pic d'éclosion de G1.
Capua : Présence de jeunes larves.
Zeuzère : Début du vol.
POMMIER Puceron lanigère : A surveiller ; beaucoup de parasitisme.
Puceron cendré : Fin de la période de risque.
Cécidomyie : Fin de la G2.
POIRIER Psylle : A surveiller.
KIWI PSA : Absence de risque.
PRUNIER Carpocapse des prunes : Début des pontes de la G2.
PECHER Tordeuse orientale : fin de la G2.
CERISIER Mouche de la cerise : Vol en cours.
ESPÈCES A NOYAUX Monilia : Période de risque en cours sur cerisier, pêcher et prunier.
TOUTES ESPÈCES Pou de San José : absence de risque
Tordeuse orientale :fin de la G2.
Acariens : A surveiller.
Action pilotée par le Ministère
chargé de l'agriculture, avec
lappui financier de lOffice
national de l'eau et des milieux
aquatiques, par les crédits issus
de la redevance pour pollutions
diffuses attribués au finance-
ment du plan Ecophyto 2018.
FRUITS À PÉPINS
Tavelure (Venturia inaequalis)
Selon nos modèles de prévision, les projections primaires seraient terminées depuis le 24 mai.
Sur nos suivis biologiques, nous piégeons toujours, à chaque pluie, des spores de petites taille en
cours d'identification.
En verger, on observe des taches sur certaines parcelles, souvent sur les feuilles de rosettes et les
premiers étages foliaires, avec des risques de repiquages lors des périodes d'humectation.
Évaluation du risque : Fin des risques de projections primaires. Le risque se maintient en parcelles
contaminées.
Seuil de nuisibilité : plus de 5% de pousses tavelées
Feu bactérien (Erwinia amylovora)
Le feu bactérien peut provoquer, sur pommier et poirier, des nécroses et des dessèchements de
fleurs, de fruits et de brindilles. La production d'exsudat sur les organes atteints est caractéristique. Il
y a un risque si le végétal est sensible (floraison, pousse active, blessure...) et si:
les températures maximales sont supérieures à 24°C,
ou si les températures maximales sont supérieures à 21°C et associées à des températures
minimales supérieures à 12°C.
Évaluation du risque : Il existe un risque de contamination en parcelles contaminées si la pousse est active
et si les conditions climatiques sont favorables. Il existe également des risques de contamination du porte
greffe en jeunes vergers.
Tordeuses de la pelure Capua (Adoxophyes orana)
Le vol est terminé sur notre réseau de piégeage. Nous observons des jeunes larves dans des
parcelles attaquées sur la floraison.
Évaluation du risque : présence de jeunes larves dans des parcelles à risque.
Cécidomyie des feuilles (Dasineura mali, Dasineura pyri)
Les cécidomyies des feuilles sont de petites mouches qui pondent dans les feuilles encore
enroulées. Les larves (asticots), par leur salive, provoquent un gonflement de la feuille qui reste
enroulée. Au terme de leur développement (15 jours en moyenne), les larves se laissent tomber au
sol pour se nymphoser. 3 à 5 générations peuvent se succéder dans la saison.
Sur notre réseau de parcelles, nous observons une diminution des piégeages qui semble indiquer la
fin de la G2.
Évaluation du risque : Absence de risque en verger adulte.
Carpocapse des pommes (Cydia pomonella L.)
Le carpocapse des pommes et des poires hiverne au stade larve diapausante, dans un cocon, sous
les écorces ou dans le sol. Les adultes de 1ère génération émergent généralement peu après la
floraison des pommiers et les femelles pondent sur les feuilles ou les jeunes fruits. La durée entre la
ponte et l'éclosion est d'environ 90° jours en base 10.
Sur notre réseau, le vol de carpocapse a démarré le 22 avril.
Selon nos modèles, nous serions actuellement à la fin du pic d'éclosion (73% des éclosions au 24 juin).
Évaluation du risque : fin de la période de pic d'éclosions.
Seuil de nuisibilité : plus de 5 piégeages par semaine (les pièges ne fonctionnent pas en secteur confusé).
Zeuzère (zeuzera pyrina)
Les adultes (papillons) volent généralement de juin à août et pondent leur œufs sur le bois. Les
jeunes larves gagnent l'extrémité des rameaux où elles pénètrent et font une petite galerie. En fin
d'été, elles migrent et pénètrent dans des rameaux lignifiés.
On observe, sur notre réseau, les premiers piégeages depuis le 23 juin.
Évaluation du risque : La période de vol est en cours. A surveiller.
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POMMIER
Oïdium (Podosphaera leucotrichia)
L'oïdium passe l'hiver dans les bourgeons sous forme mycélienne. Au printemps, les pousses issues
de ces bourgeons contaminés sont recouvertes d'un duvet blanchâtre (attaques primaires). Des
contaminations secondaires se produisent ensuite sur jeunes pousses à partir de ces foyers
primaires en fonction des conditions climatiques.
On observe des pousses oïdiées sur des parcelles contaminées l'an passé. On observe également
des repiquages sur feuille. On note une forte pression sur les parcelles non traitées cette année.
Évaluation du risque : fin de la période de risque (arrêt de la pousse) dans de nombreuses parcelles.
Black rot (Sphaeropsis malorum)
Des conditions chaudes (>21°C) et humides entre la floraison et le stade petit fruit sont favorables
aux contaminations primaires. Ensuite, des conditions chaudes (> 24°C) et humides vont favoriser
des contaminations secondaires à partir des fruits momifiés de l'année. Les variétés les plus
sensibles sont Chanteclerc, Fuji et Gala.
Évaluation du risque : Il existe un risque de contamination si le régime des pluies et les
températures sont favorables.
Maladie de la suie et maladie des crottes de mouche
Ces deux maladies sont souvent associées et peuvent occasionnellement provoquer des dégâts. La
maladie de la suie provoque des plages noires qui, à la différence de la fumagine, ne partent pas en
frottant. La maladie des crottes de mouche provoque de petites taches rondes, souvent regroupées
en « coup de fusil », qui sont bien incrustées dans l'épiderme.
La biologie de ces deux maladies reste relativement mal connue. Pour les « crottes de mouche », la
contamination se ferait dans les jours qui suivent la chute des pétales mais les symptômes ne
s'extérioriseraient que bien plus tard, en fonction d'un cumul d'heures d'humectation.
Évaluation du risque : Le risque est présent pour les parcelles conduites en agriculture biologique
et les parcelles de pommiers résistants à la tavelure.
Pucerons
Puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea) : on observe quelques repiquages,
souvent en bout de rameaux, sur vartés sensibles (Pink lady, Granny, Opale) et sur vergers
poussants. On observe également la présence de faune auxiliaire (larves de coccinelles et de
syrphes) et de pucerons femelles ailés (pucerons de couleur noire, avec présence d'ailes).
Bonnes régulations biologiques dans l'ensemble.
Puceron lanigère (Eriosoma laginerum) : on observe une intensification de la migration du
lanigère sur bois de un an et une augmentation de la taille des foyers. On observe également
des pucerons parasités. On observe une forte augmentation des piégeages d'Aphelinus mali
(parasitoïde du puceron lanigère) sur notre réseau de pièges depuis le 20 mai.
Puceron vert (Aphis pomi) : on observe la présence de puceron vert non migrant sur
pousses, notamment en parcelles poussantes.
Évaluation du risque : Période de risque fort pour le puceron lanigère. Le risque est faible à nul
pour le puceron cendré.
Seuils de nuisibilité : Puceron cendré : fin de la période de risque
Puceron lanigère : en fonction du parasitisme
Puceron vert : présence de fumagine sur fruit
Mineuses cerclées et marbrées (Leucoptera scitella, Phyllonorycter blancardella):
Les mineuses sont de petits pidoptères (6 à 8 mm) qui pondent sur les feuilles. Les larves se
développent en mineuses dans la feuille ; on note 3 à 5 générations par an. En cas de très fortes
attaques, on peut observer des chutes de feuilles.
Sur notre réseau, nous observons actuellement (depuis début juin), un second vol de mineuse marbrée.
Évaluation du risque : riode de vol en cours.
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POIRIER
Psylle du poirier (Cacopsylla pyri)
On observe des pontes en bout de pousses et des éclosions. Dans l'ensemble, la situation est saine.
Évaluation du risque : Période d'éclosions en cours.
Tavelure (Venturia pirina)
Comme la tavelure du pommier, la tavelure du poirier peut également se conserver sous forme
conidienne dans de petits chancres sur rameaux.
En absence de suivi spécifique pour la tavelure du poirier, nous utiliserons les données tavelure
pommier pour établir une évaluation de risque.
KIWI
Pseudomonas Syringae Actnidiae (PSA)
Cette bactériose est en recrudescence notamment depuis l'hiver dernier. Elle se développe très
rapidement sur kiwi jaunes et sur les variétés précoces, entraînant des mortalités de branches,
d'arbres voire de parcelles entières. La variété Hayward est moins sensible, mais on peut y observer
des dégâts, sur plants mâles surtout mais également sur certaines plantations.
On observe actuellement des symptômes sur feuilles (taches crotiques avec halo jaunâtre) sur
certaines parcelles.
Évaluation du risque : absence de risque avec les conditions climatiques actuelles.
PRUNIER
Carpocapse des prunes (Cydia funebrana)
Le carpocapse des prunes hiverne sous forme de larves diapausantes dans les fissures de l'écorce
des arbres ou dans le sol. Les adultes de première génération apparaissent dans le courant du mois
d'avril et les femelles commencent à pondre sur les jeunes fruits dès lors que la température
crépusculaire dépasse 14°C. Les fruits piqués présentent souvent un peu de gommose autour de la
piqûre.
D'après le modèle, nous sommes au début des pontes de la 2e génération (12%). Les piégeages
remontent légèrement ce qui confirme les données modèle.
Évaluation du risque : début des pontes, début du pic de pontes à prévoir pour cette semaine.
Puceron vert du prunier (Brachycaudus helichrysi)
Le puceron vert du prunier hiverne sous forme d’œufs d'hiver. Les femelles fondatrices, issues de ces
œufs d'hiver, vont donner des colonies de pucerons (virginipares aptères) aptes à se reproduire très
rapidement. Le puceron vert du prunier peut véhiculer des viroses.
La situation est globalement assez saine en parcelles. Actuellement, les foyers de pucerons ne sont
majoritairement plus évolutifs, on observe des ailés dans les foyers.
Évaluation du risque : Risque seulement si les foyers observés sont évolutifs. A surveiller.
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PÊCHER
Pucerons verts du pêcher (Myzus persicae)
Les fondatrices donnent leur première descendance aptère à l'intérieur des boutons floraux courant
mars. Après la chute des corolles, ces nouveaux pucerons aptères gagnent les rosettes des feuilles
où ils se multiplient en provoquant des enroulements et des dessèchements de feuilles.
La situation est particulièrement calme cette année : on observe très peu de foyers.
Évaluation du risque : A surveiller.
Tordeuse orientale : voir 'toutes espèces'
CERISIER
Mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi)
La mouche de la cerise hiverne sous forme de pupe dans le sol. Les adultes volent habituellement en
mai et juin. Les pontes débutent 10 à 15 jours après le début du vol si les températures sont
supérieures à 18°C. Les éclosions ont lieu 6 à 10 jours après les pontes.
Évaluation du risque : Le vol est en cours sur le réseau de piégeage. Début de la période de risque.
Drosophila suzukii
Diptère de la famille des Drosophiles, ce ravageur s’attaque particulièrement aux cerisiers, petits
fruits rouges et fraisiers. Les larves de cette mouche peuvent se velopper aussi bien dans des
fruits déjà abîmés que dans des fruits sains en train de mûrir et encore sur l’arbre. Les dégâts
peuvent parfois être confondus avec ceux de la mouche de la cerise. La drosophile est cependant
bien plus petite que la mouche de la cerise et peut pondre plusieurs fois dans le même fruit.
Ce parasite a été détecté depuis 2010 dans le Tarn-et-Garonne. Il a causé des dégâts importants en
cerisier en 2013.
En Midi-Pyrénées, on a obser plusieurs parcelles avec des dégâts dès les variétés précoces
(Primulat, Burlat). Les piégeages remontent un peu cette semaine. Il semble également que les dégâts
soient un peu plus importants sur les parcelles traies même s'ils restent contenus.
Évaluation du risque : Risque fort. A surveiller.
ESPÈCES À NOYAUX
Cochenilles lécanines (Parthénolécanium corni)
Cette cochenille est essentiellement observée sur prunier japonais. Les femelles hivernent sous
forme de larve de 2e stade qui reprennent leur activité à la sortie de l'hiver pour donner une nouvelle
génération début juin.
Sur la majorité des parcelles, l'essaimage se termine, les larves sont toutes sorties des boucliers.
Évaluation du risque : L'essaimage est terminé.
Monilioses (Monilia fructicola, Monilia fructigena, Monilia laxa)
Les monilioses sont les principales maladies affectant la conservation des fruits à noyau. Elles sont
provoquées par 3 espèces de champignons : Monilia fructigena (sur fruits), Monilia laxa et Monilia
fructicola (sur fleurs et sur fruits). Les fruits sont sensibles aux monilioses à l'approche de la maturité.
Certaines variétés sont particulièrement sensibles : Summit, Van, Lapins...
On est en pleine période à risque sur le cerisier, le pêcher et le prunier.
Évaluation du risque : Période de risque en cours sur toutes les espèces à noyaux.
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