POMMIER - POIRIER
Tavelure
En période estivale, une fois les projections primaires terminées, le risque tavelure à la parcelle
dépend de sa situation sanitaire :
en absence de taches (<1% de pousses tavelées pour les variétés sensibles, <5% pour les
variétés peu sensibles), le risque est théoriquement nul. En effet, l'absence de conidies évite
les risques de contaminations secondaires. Cela suppose une observation de chaque parcelle,
à renouveler périodiquement dans l'été.
en présence de taches (>1% de pousses tavees sur variétés sensibles, >5% pour les vartés peu
sensibles), le risque se poursuit tout l'é. Il pourra y avoir des repiquages, à partir des taches primai-
res, chaque fois que les conditions d'humectation seront favorables. Sur feuilles, il y a risque de
repiquage si due d'humectation (en heures) x température (en °C) > 130. Sur jeunes fruits, les
conditions nécessaires aux repiquages sont semblables à celles sur feuilles. Ensuite, en période esti-
vale, les fruits semblent moins sensibles aux repiquages, avec toutefois des différences variétales.
La situation est saine dans l'ensemble.
Évaluation du risque : Risque faible en l'absence de taches; risque important en présence de taches.
Seuil de nuisibilité : 1% de pousses avec tavelure sur variétés sensibles, 5% sur variétés
peu sensibles.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ARBORICULTURE N° 20 DU 5 JUILLET 2011 – Page 1/7
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Directeur de publication :
Jean-Louis CAZAUBON
Président de la Chambre Régionale
d'Agriculture de Midi-Pyrénées
BP 22107 – 31321 CASTANET TOLOSAN Cx
Tel 05.61.75.26.00 – Fax 05.61.73.16.66
Dépôt légal : à parution
ISSN en cours
BULLETIN DE SANTE
DU VEGETAL
MIDI-PYRENEES
Arboriculture -
n°20
5 juillet 2011
POMMIER-POIRIER Tavelure : risque uniquement en parcelles sales.
Capua : période de risque .
Carpocapse : tout début des éclosions de la G2.
Feu bactérien : à surveiller.
POMMIER Puceron cendré : fin de la riode à risque.
Puceron lanigère : fort parasitisme.
Puceron vert : fin de la période de risque.
PRUNIER Carpocapse des prunes : pic de ponte et d'éclosions en cours.
ESPECES A NOYAU Monilia : période de risque en cours.
Drosophila suzukii : à surveiller.
TOUTES ESPÈCES Tordeuse orientale : fin du pic d'éclosions de la G2.
Acariens : à surveiller, présence de phytoséides.
Pseudococcus viburni : à surveiller.
KIWI Bactériose : à surveiller.
Feu bactérien
Évaluation du risque : Risque important sur parcelles contaminées.
Risque de contamination du porte-greffe en vergers jeunes.
Carpocapse des pommes (Cydia pomonella L.)
Les éclosions de la 2ème génération débutent. Les piégeages ont repris
depuis environ une semaine.
Évaluation du risque : La période à haut risque d'éclosions devrait s'étaler du 15 juillet au 8 août.
Tordeuses de la pelure (Capua)
On observe des larves de capua sur pousses, à
différents stades (L4 essentiellement). Le vol
reprend actuellement.
Évaluation du risque : A surveiller..
Seuil de nuisibilité : 5% de pousses
atteintes.
POMMIER
Pucerons
Puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea) : Dans de nombreuses parcelles, on observe
des foyers de pucerons cendrés, souvent en bout de pousses. On observe également dans certaines par-
celles des ts sur fruits et des présences importantes notamment sur le haut des arbres avec miellat.
On commence à voir des individus ailés (pucerons de couleur noire avec des ailes dans les foyers de
puceron cendré). Présence également de larves de syrphe, prédateur naturel des pucerons.
Évaluation du risque : fin de la période à risque.
Puceron lanigère (Eriosoma lanigerum) : des colonies de pucerons lanigères sont observées sur
rameaux. On observe également des adultes d'Aphélinus mali, petit hynoptère, parasitoïde du puceron
lanigère et des pucerons parasis (momie noire trouée).
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ARBORICULTURE N° 20 DU 5 juillet 2011 – Page 2/7
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Illustration 1 : feu bactérien sur Gala avec exsudat
Évaluation du risque : A surveiller. Risque faible à moyen du fait du très bon parasitisme.
Seuil de nuisibilité : 10% de pousses avec présence.
Puceron vert (Aphis pomi): on observe des colonies de pucerons verts non migrants en vergers
poussants, sur jeunes pousses en croissance. 10 à 15 générations peuvent se succéder dans le courant
de la saison. Les populations régressent ensuite naturellement dans l'été avec l'arrêt de la croissance des
pousses, les fortes températures et la faune auxiliaire.
Évaluation du risque : Fin de la période à risque.
Seuil de nuisibili : 15% de pousses avec présence de miellat et début de fumagine sur fruits.
POIRIER
Psylle du poirier
Période d'éclosions en cours.
Évaluation du risque : à surveiller.
PRUNIER
Carpocapse des prunes
D'après le modèle, nous serions actuellement à la moitié du pic des pontes de la 2e génération et au
début du pic d'éclosion (40%). Le pic d'éclosions de la 2ème génération devraient durer jusqu'au 27
juillet.
On observe en parcelle des dégâts assez fréquents, même sur les variétés précoces comme Golden
Japan habituellement rarement touchée par le carpocapse des prunes. La pression est cette année plus
élevée que les années précédentes, probablement en raison des fortes températures du printemps.
Évaluation du risque : Période d'intensification des pontes et des éclosions.
Cochenilles lécanines
voir paragraphe « espèces à noyaux »
Monilioses : Voir paragraphe « espèces à noyau ».
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ARBORICULTURE N° 20 DU 5 juillet 2011 – Page 3/7
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Illustration 2: foyer de puceron lanigère sur pousse de l'année.
PÊCHER
Tordeuse orientale : Voir paragraphe « Toutes espèces ».
Monilioses : Voir paragraphe « espèces à noyau ».
ESPÈCES À NOYAUX
Monilioses
Les monilioses sont les principales maladies affectant la conservation des fruits à noyaux. Elles sont
provoquées par 3 espèces de champignons : Monilia fructigena (sur fruits), Monilia laxa et Monilia
fructicola (sur fleurs et sur fruits).
Les fruits sont sensibles aux monilioses à l'approche de la maturité.
Évaluation du risque : Période de risque en cours. Les conditions humides sont favorables au
veloppement de ces maladies.
Cochenille du cornouiller (lécanine)
Cette cochenille est essentiellement observée sur pruniers japo-
nais. On observe que les larves ont migré des feuilles vers les
tiges où elles feront ensuite leur bouclier.
Évaluation du risque : Fin de la période à risque.
Drosophila suzukii
Diptère de la famille des Drosophiles, ce ravageur s’attaque particulièrement aux cerisiers, abricotiers,
pêchers, petits fruits rouges et fraisiers. Les larves de cette mouche peuvent se développer aussi bien
dans des fruits déjà abîmés que dans des fruits sains en train de mûrir et encore sur l’arbre. Les dégâts
peuvent parfois être confondus avec
ceux de la mouche de la cerise. La
drosophile est cependant bien plus
petite que la mouche de la cerise et peut
pondre plusieurs fois dans le même fruit.
Ce parasite a été détecté en 2010 dans
le Tarn-et-Garonne. De dissémination très
rapide, cet insecte peut entraîner locale-
ment des dégâts importants à la récolte.
Évaluation du risque : A surveiller,
surtout dans les parcelles à forts dégâts
inexpliqués malgré des protections
contre la mouche de la cerise ou la
Tordeuse orientale du pêcher.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ARBORICULTURE N° 20 DU 5 juillet 2011 – Page 4/7
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Illustration 5: Dégâts de Drosophila
suzukii
Illustration 3: cochenille lécanine
Illustration 4: Drosophila suzukii
KIWI
Pseudomonas syringae pv. Actinidia (PSA)
Cette bactériose fait de très gros dégâts en vergers de kiwi en Italie et en Nouvelle Zélande. Elle se
développe très rapidement sur kiwi jaunes, un peu moins rapidement sur Hayward, entrainant des
mortalités de branches, d'arbres voire de parcelles entières. Cette bactérie est présente en France
(identifiée en 2010) et on observe, ce printemps, des parcelles touchées dans la région.
Mesures prophylactiques :
- Surveillez visuellement vos parcelles (notamment celles avec des jeunes plants et/ou provenant de
zones contaminées, Actinidia chinensis en priorité…),
- En cas de symptômes douteux, prévenez les techniciens de votre organisation professionnelle ou le
Service Régional de l’Alimentation de votre Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt
(DRAAF/SRAL) en vue de prélèvements avec les précautions qui s’imposent (outils à désinfecter
après le prélèvement, échantillons déposés dans des sachets bien fermés),
- Après prélèvement, coupez et détruisez sur place toute plante présentant isolément des symptômes
évidents de la maladie, dont nécroses et exsudats,
- Limitez la taille (effectuée en hiver ou en été) et les éclaircissages qui contribuent à ouvrir des voies
d’entrée nouvelles,
- Désinfectez les outils avec une solution contenant 10% d'hypochlorite de sodium ou une solution
contenant 70% d'alcool.
Vous pouvez consulter le site de la DRAAF pour des informations complémentaires : http://draaf.midi-
pyrenees.agriculture.gouv.fr.
TOUTES ESPÈCES
Tordeuse orientale
D'après le modèle, le pic d'éclosions de la G2 est terminé. Le pic d'éclosions de la G3 ne devrait pas
commencer avant fin juillet.
On observe des dégâts sur pousses et sur fruits assez fréquemment en parcelle aussi bien sur
pommier que sur pêcher. La pression est particulièrement forte cette année.
Évaluation du risque : A surveiller.
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Illustration 6: chancres sur bois Illustration 7: dégâts de Pseudomonas (psa) sur canne
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