n° 20 - Chambre régionale d`agriculture Midi

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BULLETIN DE SANTE
DU VEGETAL
Arboriculture -
MIDI-PYRENEES
n°20
5 juillet
2011
POMMIER-POIRIER Tavelure : risque uniquement en parcelles sales.
Capua : période de risque .
Carpocapse : tout début des éclosions de la G2.
Feu bactérien : à surveiller.
Puceron cendré : fin de la période à risque.
Puceron lanigère : fort parasitisme.
Puceron vert : fin de la période de risque.
POMMIER
Carpocapse des prunes : pic de ponte et d'éclosions en cours.
PRUNIER
ESPECES A NOYAU Monilia : période de risque en cours.
Drosophila suzukii : à surveiller.
TOUTES ESPÈCES
Tordeuse orientale : fin du pic d'éclosions de la G2.
Acariens : à surveiller, présence de phytoséides.
Pseudococcus viburni : à surveiller.
KIWI
Bactériose : à surveiller.
P OMMIER - P OIRIER
• Tavelure
En période estivale, une fois les projections primaires terminées, le risque tavelure à la parcelle
dépend de sa situation sanitaire :
• en absence de taches (<1% de pousses tavelées pour les variétés sensibles, <5% pour les
variétés peu sensibles), le risque est théoriquement nul. En effet, l'absence de conidies évite
les risques de contaminations secondaires. Cela suppose une observation de chaque parcelle,
à renouveler périodiquement dans l'été.
• en présence de taches (>1% de pousses tavelées sur variétés sensibles, >5% pour les variétés peu
sensibles), le risque se poursuit tout l'été. Il pourra y avoir des repiquages, à partir des taches primaires, chaque fois que les conditions d'humectation seront favorables. Sur feuilles, il y a risque de
repiquage si durée d'humectation (en heures) x température (en °C) > 130. Sur jeunes fruits, les
conditions nécessaires aux repiquages sont semblables à celles sur feuilles. Ensuite, en période estivale, les fruits semblent moins sensibles aux repiquages, avec toutefois des différences variétales.
La situation est saine dans l'ensemble.
Évaluation du risque : Risque faible en l'absence de taches; risque important en présence de taches.
Seuil de nuisibilité : 1% de pousses avec tavelure sur variétés sensibles, 5% sur variétés
peu sensibles.
Directeur de publication :
Jean-Louis CAZAUBON
Président de la Chambre Régionale
d'Agriculture de Midi-Pyrénées
BP 22107 – 31321 CASTANET TOLOSAN Cx
Tel 05.61.75.26.00 – Fax 05.61.73.16.66
Dépôt légal : à parution
ISSN en cours
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ARBORICULTURE N° 20 DU 5 JUILLET 2011 – Page 1/7
C E F E L
• Feu bactérien
Illustration 1 : feu bactérien sur Gala avec exsudat
Évaluation du risque : Risque important sur parcelles contaminées.
Risque de contamination du porte-greffe en vergers jeunes.
• Carpocapse des pommes (Cydia pomonella L.)
Les éclosions de la 2ème génération débutent. Les piégeages ont repris
depuis environ une semaine.
Évaluation du risque : La période à haut risque d'éclosions devrait s'étaler du 15 juillet au 8 août.
• Tordeuses de la pelure (Capua)
On observe des larves de capua sur pousses, à
différents stades (L4 essentiellement). Le vol
reprend actuellement.
Évaluation du risque : A surveiller..
Seuil de nuisibilité : 5% de pousses
atteintes.
P OMMIER
• Pucerons
Puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea) : Dans de nombreuses parcelles, on observe
des foyers de pucerons cendrés, souvent en bout de pousses. On observe également dans certaines parcelles des dégâts sur fruits et des présences importantes notamment sur le haut des arbres avec miellat.
On commence à voir des individus ailés (pucerons de couleur noire avec des ailes dans les foyers de
puceron cendré). Présence également de larves de syrphe, prédateur naturel des pucerons.
Évaluation du risque : fin de la période à risque.
Puceron lanigère (Eriosoma lanigerum) : des colonies de pucerons lanigères sont observées sur
rameaux. On observe également des adultes d'Aphélinus mali, petit hyménoptère, parasitoïde du puceron
lanigère et des pucerons parasités (momie noire trouée).
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ARBORICULTURE N° 20 DU 5 juillet 2011 – Page 2/7
C E F E L
Illustration 2: foyer de puceron lanigère sur pousse de l'année.
Évaluation du risque : A surveiller. Risque faible à moyen du fait du très bon parasitisme.
Seuil de nuisibilité : 10% de pousses avec présence.
Puceron vert (Aphis pomi): on observe des colonies de pucerons verts non migrants en vergers
poussants, sur jeunes pousses en croissance. 10 à 15 générations peuvent se succéder dans le courant
de la saison. Les populations régressent ensuite naturellement dans l'été avec l'arrêt de la croissance des
pousses, les fortes températures et la faune auxiliaire.
Évaluation du risque : Fin de la période à risque.
Seuil de nuisibilité : 15% de pousses avec présence de miellat et début de fumagine sur fruits.
P OIRIER
• Psylle du poirier
Période d'éclosions en cours.
Évaluation du risque : à surveiller.
P RUNIER
• Carpocapse des prunes
D'après le modèle, nous serions actuellement à la moitié du pic des pontes de la 2e génération et au
début du pic d'éclosion (40%). Le pic d'éclosions de la 2ème génération devraient durer jusqu'au 27
juillet.
On observe en parcelle des dégâts assez fréquents, même sur les variétés précoces comme Golden
Japan habituellement rarement touchée par le carpocapse des prunes. La pression est cette année plus
élevée que les années précédentes, probablement en raison des fortes températures du printemps.
Évaluation du risque : Période d'intensification des pontes et des éclosions.
• Cochenilles lécanines
voir paragraphe « espèces à noyaux »
• Monilioses : Voir paragraphe « espèces à noyau ».
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P ÊCHER
• Tordeuse orientale : Voir paragraphe « Toutes espèces ».
• Monilioses : Voir paragraphe « espèces à noyau ».
E SPÈCES
À NOYAUX
• Monilioses
Les monilioses sont les principales maladies affectant la conservation des fruits à noyaux. Elles sont
provoquées par 3 espèces de champignons : Monilia fructigena (sur fruits), Monilia laxa et Monilia
fructicola (sur fleurs et sur fruits).
Les fruits sont sensibles aux monilioses à l'approche de la maturité.
Évaluation du risque : Période de risque en cours. Les conditions humides sont favorables au
développement de ces maladies.
• Cochenille du cornouiller (lécanine)
Cette cochenille est essentiellement observée sur pruniers japonais. On observe que les larves ont migré des feuilles vers les
tiges où elles feront ensuite leur bouclier.
Évaluation du risque : Fin de la période à risque.
Illustration 3: cochenille lécanine
• Drosophila suzukii
Diptère de la famille des Drosophiles, ce ravageur s’attaque particulièrement aux cerisiers, abricotiers,
pêchers, petits fruits rouges et fraisiers. Les larves de cette mouche peuvent se développer aussi bien
dans des fruits déjà abîmés que dans des fruits sains en train de mûrir et encore sur l’arbre. Les dégâts
peuvent parfois être confondus avec
ceux de la mouche de la cerise. La
drosophile est cependant bien plus
petite que la mouche de la cerise et peut
pondre plusieurs fois dans le même fruit.
Ce parasite a été détecté en 2010 dans
le Tarn-et-Garonne. De dissémination très
rapide, cet insecte peut entraîner localement des dégâts importants à la récolte.
Évaluation du risque : A surveiller,
surtout dans les parcelles à forts dégâts
inexpliqués malgré des
protections
contre la mouche de la cerise ou la
Illustration 5: Dégâts de Drosophila
Tordeuse orientale du pêcher.
Illustration 4: Drosophila suzukii
suzukii
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K IWI
• Pseudomonas syringae pv. Actinidia (PSA)
Cette bactériose fait de très gros dégâts en vergers de kiwi en Italie et en Nouvelle Zélande. Elle se
développe très rapidement sur kiwi jaunes, un peu moins rapidement sur Hayward, entrainant des
mortalités de branches, d'arbres voire de parcelles entières. Cette bactérie est présente en France
(identifiée en 2010) et on observe, ce printemps, des parcelles touchées dans la région.
Mesures prophylactiques :
- Surveillez visuellement vos parcelles (notamment celles avec des jeunes plants et/ou provenant de
zones contaminées, Actinidia chinensis en priorité…),
- En cas de symptômes douteux, prévenez les techniciens de votre organisation professionnelle ou le
Service Régional de l’Alimentation de votre Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt
(DRAAF/SRAL) en vue de prélèvements avec les précautions qui s’imposent (outils à désinfecter
après le prélèvement, échantillons déposés dans des sachets bien fermés),
- Après prélèvement, coupez et détruisez sur place toute plante présentant isolément des symptômes
évidents de la maladie, dont nécroses et exsudats,
- Limitez la taille (effectuée en hiver ou en été) et les éclaircissages qui contribuent à ouvrir des voies
d’entrée nouvelles,
- Désinfectez les outils avec une solution contenant 10% d'hypochlorite de sodium ou une solution
contenant 70% d'alcool.
Vous pouvez consulter le site de la DRAAF pour des informations complémentaires : http://draaf.midipyrenees.agriculture.gouv.fr.
Illustration 6: chancres sur bois
T OUTES
Illustration 7: dégâts de Pseudomonas (psa) sur canne
ESPÈCES
• Tordeuse orientale
D'après le modèle, le pic d'éclosions de la G2 est terminé. Le pic d'éclosions de la G3 ne devrait pas
commencer avant fin juillet.
On observe des dégâts sur pousses et sur fruits assez fréquemment en parcelle aussi bien sur
pommier que sur pêcher. La pression est particulièrement forte cette année.
Évaluation du risque : A surveiller.
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C E F E L
• Acariens
On observe, sur quelques parcelles, la présence de larves
d'acariens rouges et d'acariens jaunes sur feuilles avec
parfois quelques symptômes de bronzage. On observe
également la présence très fréquente de phytoséïdes (voir
photo).
Évaluation du risque : A surveiller à la parcelle.
Seuil de nuisibilité : 50% des feuilles de rosette
occupées par au moins une forme mobile.
Illustration 11 : phytoséïdes
• Phytoptes
Les phytoptes libres sont de très petits acariens qui provoquent par leurs piqûres le brunissement de
la face inférieure des feuilles et, sur pousses, un raccourcissement des entre-nœuds ainsi qu'un arrêt
de la pousse.
On observe actuellement quelques dégâts sur quelques parcelles en jeunes vergers de pruniers et de
pommiers.
Évaluation du risque : Période de risque. A surveiller.
• Cicadelle pruineuse (Metcalfa)
La cicadelle pruineuse peut pulluler sur diverses espèces végétales, notamment sur les haies en
bordure de rivière. Sa présence peut ensuite gagner certaines parcelles fruitières, notamment de kiwi
et de prunier, et provoquer des dégâts par la fumagine qui se développe sur le miellat qu'elle sécrète.
Cette cicadelle passe l'hiver sous forme d'œufs et les éclosions sont échelonnées avec généralement
un pic sur le mois de juin.
On observe actuellement de jeunes larves, avec un début de sécrétion cireuse. Mais la présence est
beaucoup plus faible que les années passées.
Évaluation du risque : A surveiller.
• Cochenille farineuse (Pseudococcus Viburni)
Le Peudococcus est une cochenille différente des autres cochenilles rencontrées dans les vergers.
Elle est mobile et ne possède pas de bouclier. Elle passe l'hiver à différents stades, principalement au
stade femelle, dans les broussins. Par son aspect blanchâtre, on peut la confondre avec le puceron
lanigère. A partir de début juin, les larves migrent vers les fruits. Elles vont se réfugier dans la cuvette
pédonculaire ou oculaire du fruit et poursuivre leur développement (adultes, pontes, larves...). C'est
généralement la présence de ces différents stades sur les fruits à la récolte qui alerte sur la présence
de cette cochenille.
A observer.
REPRODUCTION DU BULLETIN AUTORISÉ SEULEMENT DANS SON INTÉGRALITÉ (REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE)
Ce bulletin de santé du végétal a été préparé par l'animateur filière arboriculture de la Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne et
élaboré sur la base des observations réalisées par le CEFEL, la FREDEC, la Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne et QUALISOL.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut
pas être transposée telle quelle à la parcelle. La CRA Midi-Pyrénées dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par
les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront
réalisées et en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.
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C E F E L
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