SNP – Bases neurophysiologiques des sens chimiques
B. Olfaction
Peut être aussi un système d'alarme (odeurs de fumée, etc.).
Il existe plus de 5 millions de substances odorantes dont 80% seraient perçues comme désagréables.
L'apprentissage est comme pour le goût important. Il s'agit chez l'homme d'un système à 2 neurones ne passant
pas par le thalamus et atteignant directement le SNC (pas de filtre / relais thalamique).
Les molécules odorantes (odeurs) sont des corps chimiques suffisamment volatiles et de petite taille (< 300
Da) pour atteindre le neuro-épithélium olfactif.
Elles possèdent une bonne solubilité dans l'eau pour traverser le mucus et stimuler le cortex nasal.
Structure chimique = Molécules aromatiques et aliphatiques ++
Un grand nombre de molécules peuvent réunir ces conditions; de 10 000 à 20 000 substances sont actuellement
qualifiées d'odorantes.
I. Organisation générale
Les molécules rentrent dans les fosses nasales et se fixent au niveau de l'épithélium olfactif sur des récepteurs
spécifiques. La transformation du signal chimique en signal électrique s'effectue et on peut observer l'émission
d'un message nerveux (PA). Celui-ci fait relais au niveau du bulbe olfactif (seul relais) puis est transféré vers le
SNC (cortex olfactifs).
II. Épithélium olfactif
Organe de perception de l'olfaction, il se situe au fond des fosses nasales, dans la partie supérieure. Il est de
l'ordre de 10cm² chez l'homme (soit 10 fois plus petit que chez le chien).
L'épithélium olfactif est fait de 3 types cellulaires : les cellules olfactives réceptrices (COR = neurones), les
cellules basales et les cellules de soutien.
Les COR sont de véritables neurones bipolaires de forme allongée possédant une dendrite au contact du
mucus, un corps cellulaire arrondi et des axones se regroupant avec les autres pour former des filets nerveux
olfactifs qui traversent la lame criblée de l'ethmoïde pour se projeter sur le bulbe olfactif. Les COR meurent et
sont renouvelées toutes les 3 semaines environ par les cellules basales (exception parmi les neurones).
Trauma crânien → fracture ethmoïde → rupture filets nerveux olfactifs → anosmie.
III. Transduction des odeurs
Fixation des odeurs sur leurs récepteurs à 7 domaines transmembranaires au
niveau dendritique (cils).
Nombreuses formes de COR (1 000 gènes connus chez le rat, 350 chez
l'homme).
Chaque COR présente un seul type de récepteur.
L'activation des récepteurs provoque une dépolarisation des cellules (protéines
G) et l'émission de potentiels d'action.
Même si chaque neurone olfactif ne possède qu'un sous-type de récepteur
spécifique, il n'est pas forcément sensible qu'à une seule molécule
odorante.
Chaque cellule olfactive possède son propre récepteur mais une molécule
odorante peut avoir des épitopes en communs avec d'autres odorants et ainsi
activer plusieurs récepteurs. La gamme de réponse peut donc être très variée.
La discrimination des odeurs par le cerveau s'effectue par un décryptage
prenant en compte l'activation d'un type de réponse ou le codage fréquentiel
(entre autres) qui diffèrent selon les odeurs.
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