5. Faigel D.,Pike I.,Baron T.,ChakA.,Cohen J.,DealS.,etal. Quality indicators
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6.Fasting ASoATFoP.Practice guidelinesforpreoperativefasting and the use of
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healthypatients undergoing elective procedures:areport bythe AmericanSociety of
Anaesthesiologists TaskForce on PreoperativeFasting.
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7.Hsu C.,Imperiale T.Meta-analysisand cost comparison of polyethylene glycol
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Gut
2005;54:807-13.
9. Soreide E.,Eriksson L.,HirlekarG.,Eriksson H.,HennebergS.,Sandin R.,etal.
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Acta Anaesthesiol Scand
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10.TanJ.,TjandraJ.Which isthe optimalbowel preparation forcolonoscopy.A
meta-analysis.
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2006; 8:247-58.
11. WexnerS.,BeckD.,Baron T.,Fanelli R.,HymanN.,Shen B.,etal. A consensus
documenton bowel preparation beforecolonoscopy:prepared byataskforce from
the AmericanSociety of colon and rectalsurgeons,the AmericanSociety forgastro-
intestinal endoscopy,and the Society of Americangastrointestinaland endoscopic
surgeons.
Gastrointest Endosc
2006; 63:894-909.
RECOMMANDATIONS
DE LA
Septembre2007
CONSENSUS
EN ENDOSCOPIE
DIGESTIVE (CED)
PRÉPARATION
ÀLENDOSCOPIE
DIGESTIVE BASSE
Chargé de projet:DenisHERESBACH(1)
Groupe de travail :ChristianBOUSTIÈRE (1),
DenisSOUDAN (2),Claude ECOFFEY (3)
Groupe de lecture:XavierVIVIAND (3),
Jean-Christophe LETARD (1)
(1) SFED,(2)SNFCP,(3)SFAR.
Ceconsensus de la SFED a étéréalisé
aveclaparticipation duD rDenisSoudan
représentantde la SoctéNationale
Française de Colo-Proctologie (SNFCP),
desP rClaude EcoffeyetD rXavierViviand,
représentants de la SoctéFrançaise
d’Anestsie – Réanimation (SFAR)
et sous l’égide duConseil d’Administration
de la SFED.
Validation parla commission
recommandations
pulmonaireslors d’anestsie,aprèsingestion de faible volume
(150ml) oude large volume (400 ml) oude volume libre de
liquide analysée par un groupe de travail de la Cochrane,montre
l’absence de régurgitation oud’aspiration pulmonaireycompris
après un délaicourt entre laprise orale de liquide claircomparé
àun jeûne depuisminuitlaveille.
c)Dansquelquescasparticuliers,seul l’avisd’expert est disponible
En présence de maladiesinflammatoireschroniquesde l’intestin
connuesoufortement suspectées(MICI),le phosphate de sodium
perosest contre indiqué. En l’absence de signe de gravité,une
préparation standard parPEG peut êtreréalisée.Encasde
poussée trèsactive de la MICI, de colite grave et/oudans un
contexte d’urgence,lapénibilité etlesrisquesde la coloscopie
totale etde sapréparation peuventêtrecontoursavecun
rendementdiagnosticsuffisantdanscettesituation par une recto-
sigmoïdoscopie souple aprèslavementévacuateur éventuellement
complété par un examen d’imagerie non endoscopique. En
présence d’une sténosesur MICI, lapréparation parPEG pourra
avoir unvolume et unrythme d’administration adaptésàlatolé-
ranceclinique.
Encasde rectiteradiqueconnueàtraiterparcoagulation par
thode reposant sur le plasma-Argon,une préparation orale
est souhaitable pour mieux visualiserlessionsàtraiter,deux
étudesayantcritde rarescasd’explosion,dontlamoitavec
perforation,et une plus grande fréquenceaprèspréparation
locale parlavementn’étantobservée que dans une étude.
Encasd’échecoude résultatincompletde la coloscopie secondaire
àune préparation insuffisante,la cause de cette insuffisance doit
dicterla conduiteàtenir.Encasde mauvaise observance,une
préparation identiqueserarenouvelée après une seconde expli-
cation desenjeux.Encasde mauvaisetolérance,une prépara-
tion différente mais standardserautilisée.Encasde bonne
observance,une préparation identique maisassociée àlaprise
d’unlaxatif oral (type bisacodyl en l’absence de contre-indica-
tion) et/oud’unrégime sans résidus etliquide plus long
avantlacoloscopie seraproposée.
2.Pour larectosigmoïdoscopie souple
La prise de citrate de magnésium oude 10mg de bisacodyl par
voie orale,laveille de l’examen préparé par un lavementhyper-
tonique de phosphate de sodiumune heureavantlarectosigmoï-
doscopie souple,permetd’obtenir une bonne préparation dans
80% descasavecune renouvellementde l’examen endoscopique
pour mauvaise préparation dans 2 à3% descas.
La préparation parvoie orale par45 ml de phosphate de sodium
laveille de l’examen,une heureaprèslaprise orale de 10mg
de bisacodyl,procure plus fréquemment une préparation jugée
de qualitéadéquate (excellente oubonne) comparée àlaprise
orale laveille de l’examen de 10mg de bisacodylassociée à
deux lavements parphosphate de sodiumune heureavantla
rectosigmoïdoscopie souple.
Une préparation pardeux lavements de type phosphate de
sodium (130 ml chezl’adulte) laveille et1 heureavantl’examen
est usuelle mais sansdifférence d’efficacité (avisexpert).
VI.POINTS-CLÉS
1. Pour la coloscopie totale
Lespréparationscoliquesen vue d’une coloscopie totale parla
prise orale de 3à4 litres(1 litre de solution reconstituée pour
15 à20 kg de poidscorporel) de solution macro moléculaire de
type PEG en 2à4 heuresparlaprise de 2fois45 ml d’hydro-
génophosphate de sodiumadditionné de 350ml d’eau,séparée
de 12heuresetassociée entreces 2 prisesàlaprise d’aumoins
0,75 litre d’eauclaire,ont une efficacité équivalente.
Une modification de ladiètealimentaire pour lapréparation
colique de type diètehydrique liquide et sans résidu,laveille de
l’examen,peut constituer unapport bénéfique lorsqu’elle est
associée àune autre méthode de préparation.
La préparation colique en vue d’une coloscopie totale parhydro-
génophosphate de sodium est conseillée chezl’enfantoule
sujetâgé etcontre-indiquée dansquelques situations(enfant
avant15 ans,maladie inflammatoire de l’intestin,insuffisance
rénale,insuffisancecardiaque décompensée).
La préparation parfaible volume (2litres) de PEG additionné
d’acide ascorbique etd’ascorbate de sodium prise laveille de
l’examen qui donne des résultats comparablesàune préparation
parhydogénophosphate de sodium en solution en deux fois45 ml
séparéesde 12heuresoupar4 litresde PEG laveille de
l’examen,est contre indiquée en casde phénylcétonurie,de déficit
en G6PD etn’est pas recommandée avant18 ans.
La préparation coliqueenvue d’une coloscopie totale parlaprise
orale de PEG ouparhydrogénophosphate de sodium peut être
fractionnée en 2fois séparéesde 12heuresavecune première
prise le soiretlaveille de l’examen,laseconde étantprise le
matin de l’examen :danscecas,ladernière prise orale dulitre
prisle matin de l’examen doit seterminer4 heuresavantla
coloscopie totale sous anestsie,en l’absence de troublesavérés
oude causesfavorisantles retardsde lavidange gastrique.
Si lapréparation parvoie orale utilise ladosetotale de PEG ou
d’hydrogénophosphate de sodium,l’association de prise orale
ourectale de bisacodyl,de métoclopramide oude lavementn’est
d’aucune utilité.
Il existe de rarescontre-indicationsduPEG :vomissements,
suspicion de syndrome occlusif complet,troublesde ladéglutition
avecfausses routesetintoléranceauPEG.
2.Pour larectosigmoïdoscopie souple
Une préparation parlavementde type phosphate de sodium
(130 ml chezl’adulte) est plus efficace quecelle parlavementà
l’eau.
Il n’existe pasde différence d’efficacité entreune préparation par
un oudeux lavements hypertoniquesde phosphate de sodium.
La préparation par un lavementest améliorée parl’association à
laprise orale de citrate de magnésium oude bisacodyl.
VII.RÉFÉRENCES
1. BarkunA.,Chiba N.,EnnsR.,Marcon M.,Natsheh S.,PhamC.,etal. Commonly used
preparationsforcolonoscopy:efficacy,tolerability,and safety-a CanadianAssociation
of Gastroenterologyposition paper.
CanJ.Gastroenterol
2006; 20:699-710.
2.BelseyJ.,Epstein O.,HeresbachD.Systematicreview:oralbowel preparation for
colonoscopy.
AlimentPharmacol Ther
2007; 25:373-84.
3.BradyM.,Kinn S.,Stuart P.Preoperativefasting foradults to preventperiopera-
tivecomplications.
Cochrane DatabaseSyst Rev
2003; 4:CD004423.
4. CurranM.,PloskerG.Oralsodium phosphatesolution. Areviewof its useasa
colorectalcleanser.
Drugs
2004;64:1697-714.
ISBN 978-2-914703-77-2
EAN 9782914703772
I.INTRODUCTION
ET ÉTAT DE LA QUESTION
La qualité etl’efficacité de lapréparation colique pour laréali-
sation de l’endoscopie digestivebasseàtype de coloscopie totale
(CT) oude rectosigmoïdoscopie souple (RSS) ontplusieurs
impacts médicaux etmédico-économiques.En outre,il existe
peude recommandationsen particuliereuropéennesetaucune
recommandation française pour lapréparation coliqueavant
l’endoscopie digestivebassel’heure oùle dépistage ducancer
colorectal (CCR) etdessionsprécancéreuses(adénomes)
devient une priorité de santé publique. Enfinl’heure oùles
modalitésd’explorationsmorphologiquesducôlon,en particulier
àlarecherche d’adénomes,se diversifient,la comparaison des
valeurs prédictivespositivesetnégativesde cesdifférentes
thodesdoitintégrerlaqualité de lapréparation colique et sa
perception ouacceptabilité parlespatients bénéficiantde ces
explorations.
La qualité de lapréparation coliqueavantendoscopie digestive
basse,en particulierpour coloscopie totale,est àprendre en
considération puisqueune préparation insuffisante est respon-
sable danslesenquêtes successivesde «2jours en endoscopie »
de 33 à42% deséchecsde coloscopie totale.Cesderniers,évalués
aunombre de 60 000,représentent5à6% descoloscopies
totales réalisées.Une mauvaise préparation coliqueseraitdoncà
l’origine de 20 000 explorationscoliques renouvelées,soitpar
une seconde coloscopie totale,soitpar unautre moyen. La qualité
de lapréparation aun impact sur le taux de détection de polypes
puisqu’en casde préparation coliqueadéquate (niveauexcellent
oubon) comparée àune préparation colique inadéquate,le pour-
centage de patients porteurs de polypes,toutes taillesconfon-
dues,était respectivementde 29vs 26,4% etde polypesde
moinsde 9 mm de 22 vs 19 %. Defon similaire,lorsque la
qualité de lapréparation colique étaitjugée en trois stades,le
taux de détection de polypesétaitde 29vs 24%en casde prépa-
ration jugée bonne oumauvaise,etpour lespolypesde plus de
10mm de 6,4vs 4,3%. La qualité de lapréparation influence
égalementle caractèrecompletouincompletde l’exploration
colique,avecunarrêtde la coloscopie totale pour une prépara-
tion insuffisante ouinadéquate dans13à20 % descas respecti-
vementen hôpital publicouen hospitalisation privée,responsable
d’unsurcoût desexplorationscoliquesde 12et 22 %. La
mauvaise préparation colique est un élément responsable d’un
tiers des10% d’échecsd’intubation cæcale etconstitue,dansles
analysesmultivariées,un élément significatif danslescauses
d’échecsd’intubation cæcale etd’exploration coliquecomplète.
Il existecependantpeude donnéesayantidentifié desfacteurs
prédictifsde préparation colique inadéquate,responsable d’une
exploration colique incomplète. Lesfacteurs,indirectementliésà
laqualité de lapréparation,ontété identifiéscomme l’horaire de
la coloscopie :l’horaire moyen descoloscopiesavecpréparation
adéquatecomparéà celuiavecpréparation inadéquate étaitplus
précoce danslajournée (10heures vs 11 heures),avecen étude
multivariée,une augmentation durisquerelatif de réaliser une
coloscopie avecpréparation inadéquate multipliée par1,15
(IC 95 % 1,1–1,25) parheure de décalage de l’horaire de la colos-
copie.Lesconditionsd’hospitalisation despatients pour laréali-
sation de la coloscopie sontégalement unfacteur prédictif de la
qualité de la coloscopie,cetélémentayantétéformellementet
récemmentdémontréavecune préparation jugée adéquate (excel-
lente oubonne) chez41 vs 25% despatients quiassociaient,
lors de lapréparation colique,un exercice physique. Cesfacteurs
prédictifs sontd’autantplus difficilesà cernerqu’il existeune
mauvaise perception dupatient,de laqualité de sapréparation.
En effet,alors que lapréparation étaitjugée excellente oubonne
parl’endoscopiste dans respectivement 38 et 37 % descas,cette
qualité étaitauto-évaluée parle patientcomme telle dans respec-
tivement 70 et 30 % descas:le patient surestime donclaqualité
de sapréparation colique,lasensibilité et scificité de l’avisdu
patientpour une préparation colique jugée de qualité excellente
n’étant respectivementque de 74 et 34% en prenantcomme
référence le jugementde l’endoscopiste.
Lors de larectosigmoïdoscopie souple (RSS),laqualité de la
préparation colique pourraitêtre invoquée danslavariation du
taux de dépistage de polype oud’adénome danslesdifférents
programmesde dépistage ducancercolorectal en population qui
toutes taillesconfondues,variait selon lescentresetlesopéra-
teurs de 8,6à15,9%,de 12,7à21,2%,de 4 à15 % alors que
danscesdeux dernièresétudes,lafréquence desadénomes
avancésvariait respectivementde 2,9à5% etde1à9%.La
préparation rectosigmoïdienne étaitjugée inadéquate dans11 %
descas(variation de 1 à27 %) :laqualité de lapréparation
n’apparaîtparadoxalementpascorrélée,aprèsajustement sur la
longueur explorée,au taux de détection desadénomesmaisinver-
sementcorrélée à celui-ci. Cerésultat suggère que laticulosité
de l’endoscopiste est corrélée positivementavecle taux de détection
d’adénome maiségalementaveclescritèresen partie subjectifs
qualifiantlaqualité de lapréparation comme inadéquate.
II.OBJECTIFS
Lesobjectifsde cetravail sur lapréparation coliquesontde :
– définirlesthodesde préparation colique optimalespour un
examen de qualité en précisantlesmoyensetleshorairesde
prise,en fonction de l’horaire de la coloscopie ;
– différencierlapréparation optimale pour la coloscopie totale et
larectosigmoïdoscopie souple ;
fournirlesenjeux etleséchellesd’évaluation de lapréparation
colique permettantde définirle seuil en dessous duquel l’explo-
ration colique doitêtrerecommencée.
III.STRATÉGIE DE RECHERCHE
BIBLIOGRAPHIQUE
La recherche bibliographiqueau 31 mars 2007 (1995 à2007)a
permisde retrouver115 publicationsdont84 ontétéretenues
alors que larevue de lalittérature laplus récente,avecune
thodologie décrite,avaitidentifié 112études sur le sujetdont
82avaientétéretenues.Ces référencescomportent 2 ta-
analysescomparant une préparation parpolyéthylène glycol
(PEG) parvoie oralecelle utilisantle phosphate de sodium,
une revue de lalittératurecomportantégalement une méta-
analyse et 2 conférencesde consensus issuesde trois soctés
savantes(ASGE, ASCRS etSAGES)aricainespour laprépa-
ration àla coloscopie totale etanglo-aricaine pour larecto-
sigmoïdoscopie souple.
IV.STANDARDS
1. Pour la coloscopie totale
Une modification de ladiètealimentaire pour lapréparation
colique de type diètehydrique liquide et sans résidupendant
24heureslaveille de l’examen peut constituer unapport béné-
fique lorsqu’elle est associée àune autre méthode de prépa-
ration.
Une préparation parvoie orale aumoyen d’une solution macro-
moléculaire de type polyéthylène glycol doitêtreréalisée àraison
de 250ml toutesles10minutespour untotal de 4 litresavec
une pause de 1 heureaprèsles 2 premiers litres.La préparation
parPEG est mieux tolérée lorsqu’elle est réalisée en deux temps,
c’est-à-dire2à3litreslaveille au soirde l’examen et respecti-
vement1 ou 2 litresle matin de l’examen. La préparation en
deux tempsdoitêtrerecommandée en casd’examen réalisé
l’après-midi.
La préparation parphosphate de sodium en solution aune effi-
cacitécomparable aux préparationspar4 litresde PEG sauf
chezle sujetâgé ouchezl’enfantetest souventassociée àune
meilleureacceptabilité. La préparation est basée sur laprise en
2 temps(ou 2 fois) de 45 ml de phosphate de sodiumadditionné
de 0,350litre d’eau,séparée de 10à12heuresavec, entreces
deux prises,ingestion d’aumoins1 litre de liquide clair,dont un
temps(ou une fois) 5 à6heuresavantl’examen.
La préparation à base de PEG a une meilleuretolérance que les
préparationsà base de phosphate de sodium en casd’insuffi-
sancerénale,d’insuffisance hépatique,d’insuffisancecardiaque
congestive eten casde pathologie coliqueconnue. Lerapport
risque/bénéfice pour lapréparation orale à base de phosphate de
sodium doitêtresoigneusementévaluéchezle sujetâgé eten
casde prise de médicaments diminuantle débitde filtration
glomérulaire (inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angio-
tensine ouantagoniste des récepteurs àl’angiotensine).
2.Pour larectosigmoïdoscopie souple
Une préparation parlavementde type phosphate de sodiuma
une efficacitésurieureaulavementàl’eau(revue de lalitté-
rature).
Il n’existe pasde différence d’efficacité démontrée entreune
préparation par un oudeux lavements hypertoniquesde phosphate
de sodium.
Lassociation d’une préparation parprise orale de citrate
de magnésium oude bisacodylàun lavementhypertonique de
phosphate de sodium entraîne une meilleure préparation que
celle uniquementpar un lavementhypertonique de phosphate de
sodium.
V.OPTIONS
1. Pour la coloscopie totale
a)Tolérance etacceptabilité de lapréparation
Lassociation de prise orale ou rectale de bisacodyl,de métoclo-
pramide oude lavementn’est d’aucune utilitési lapréparation
parvoie orale utilise ladosetotale de 4 litresde PEG.
Encasde recours àune sonde nasogastrique,le débitdoitêtre
de l’ordre de 20 à30 ml/minute,soit1,2à1,8 litre/heure.
LespréparationsparPEG sansaddition de sulfatesontassociées
àune amélioration dugoût etde l’odeur avecune diminution des
apports en sodiumainsi qu’en potassium. Ellesdoiventêtreuti-
liséesàlamême dose etaumême débitque le PEG additionné de
sulfateavecune efficacité,tolérance et sécurité d’emploi compa-
rables,etconstitueaubesoin une alternative possible.
Lespréparationsparfaible volume de PEG (2litres) doiventêtre
associées,aprèsl’obtention d’une premièreselle ou sixheures
aprèslaprise,laveille de l’examenducitrate de magnésium
ou 20 mg parvoie orale de bisacodyl. Cette préparation doitêtre
associée àune diète liquide clairesans résidulaveille de
l’examen avecune efficacitécomparable et une meilleuretolé-
rance ouacceptabilité que lespréparationsà base de 4 litresde
PEG.La sécurité d’emploi de cette dernière modalité de prépara-
tion parrapport à celle de 4 litresde PEG demeurecependant
peuévaluée etcessite de l’être.
Une préparation parfaible volume (2litres) de PEG additionné
d’acide ascorbique etd’ascorbate de sodium laveille de l’examen
donne des résultats comparablesàune préparation par
phosphate de sodium en solution en deux fois45 ml séparéesde
12heuresoupar4 litresde PEG laveille de l’examen.
La prise fractionnée de lapréparation orale parphosphate de
sodium en solution peut êtreremplacée parlaprise fractionnée
de 32 compriméspauvresen cellulosecristalline avecune effi-
cacitécomparable auPEG et une meilleureacceptabilité.
b)Efficacité ethoraire de lapréparation
La préparation par4 litresde PEG prislaveille de l’examen à
18 heurescomparée à celle le matin de l’examen à8 heuresest
moins souventjugée excellente etelle est de qualité inférieure.
La préparation fractionnée parPEG (2litresde PEG et5 mg de
bisacodyl laveille au soirde l’examen,assocsà1 litre de PEG
2heuresavantl’examen),comparée àlaprise de 3litresde
PEG en 2à4 heureslaveille de l’examen assocsàune diète
liquide sans résidus,aune meilleure qualité de préparation qui
est jugée excellente,en particulierauniveauducôlon proximal
(droitet transverse).
La prise fractionnée de deux fois 2 litresde PEG laveille etle
matin de l’examen aune qualitésurieureàlaprise de 2litres
de PEG assocsà20 mg de bisacodyl laveille de l’examen.
La prise fractionnée de lapréparation orale parphosphate de
sodium,45 ml laveille au soiret45 ml le matin de l’examen
est surieureàlaprise desdeux dosesde phosphate de sodium
ouàlaprise de 3litresde PEG laveille de l’examen.
Letaux d’échecde coloscopie totale est majoré lorsquecelle-ci
est réalisée l’après-midi (> 12heures)comparée à celle réalisée
avant12heures(6,5vs 4,1%):danscesdeux créneaux
horaires(après-midi versus matin),lafréquence desprépa-
rationsinadéquatesétait respectivementde 19,7et15,4%.
Cependant,cetaux d’échec, pour lescoloscopies réaliséesaprès
12heures,demeuresurieur (5 vs 3,2%) lorsque lespatients
avecpréparation colique inadéquatesontexclus.
La préparation est jugée adéquate (excellente oubonne) dans
93vs 73 %aprèspréparation par 2 litresde PEG prisdansles
7-8 heuresou13à16heuresavantla coloscopie avecun nombre
surieur de polypesdiagnostiquéspour lapréparation réalisée
dansles 7-8 heures(2,8vs 1,9:p < 0.03).
Les recommandationsduVidal pour laprescription desprépara-
tionsmacro-moléculaires(PEG) proposent une dernière prise
orale 3à4 heuresavantl’examen,en particulierpour lesprépa-
rationsfractionnées,lorsque les 2 derniers litresde PEG sont
prisle matin de l’examen. Les recommandations sur le jeûne
préopératoirerecommandent unarrêtdesabsorptionsde solides
6heuresavantl’anestsie etdesliquidesclairs 2heuresavant
une anestsie générale ou régionale.Ces recommandations sont
appliquéesen Europe comme le montreune enquêterécente,
avecune plus grande implication danslespays scandinavesqu’en
Écosse ouaux Pays-Bas.
La prise orale de 200 à300 ml de liquide 2heuresavant une
endoscopie digestive haute ne modifie pasle volume résiduel ni
son pHparrapport àdes sujets àjeun depuis12heuresoula
veille au soir.La fréquence des régurgitationsoudesaspirations
I.INTRODUCTION
ET ÉTAT DE LA QUESTION
La qualité etl’efficacité de lapréparation colique pour laréali-
sation de l’endoscopie digestivebasseàtype de coloscopie totale
(CT) oude rectosigmoïdoscopie souple (RSS) ontplusieurs
impacts médicaux etmédico-économiques.En outre,il existe
peude recommandationsen particuliereuropéennesetaucune
recommandation française pour lapréparation coliqueavant
l’endoscopie digestivebassel’heure oùle dépistage ducancer
colorectal (CCR) etdessionsprécancéreuses(adénomes)
devient une priorité de santé publique. Enfinl’heure oùles
modalitésd’explorationsmorphologiquesducôlon,en particulier
àlarecherche d’adénomes,se diversifient,la comparaison des
valeurs prédictivespositivesetnégativesde cesdifférentes
thodesdoitintégrerlaqualité de lapréparation colique et sa
perception ouacceptabilité parlespatients bénéficiantde ces
explorations.
La qualité de lapréparation coliqueavantendoscopie digestive
basse,en particulierpour coloscopie totale,est àprendre en
considération puisqueune préparation insuffisante est respon-
sable danslesenquêtes successivesde «2jours en endoscopie »
de 33 à42% deséchecsde coloscopie totale.Cesderniers,évalués
aunombre de 60 000,représentent5à6% descoloscopies
totales réalisées.Une mauvaise préparation coliqueseraitdoncà
l’origine de 20 000 explorationscoliques renouvelées,soitpar
une seconde coloscopie totale,soitpar unautre moyen. La qualité
de lapréparation aun impact sur le taux de détection de polypes
puisqu’en casde préparation coliqueadéquate (niveauexcellent
oubon) comparée àune préparation colique inadéquate,le pour-
centage de patients porteurs de polypes,toutes taillesconfon-
dues,était respectivementde 29vs 26,4% etde polypesde
moinsde 9 mm de 22 vs 19 %. Defon similaire,lorsque la
qualité de lapréparation colique étaitjugée en trois stades,le
taux de détection de polypesétaitde 29vs 24%en casde prépa-
ration jugée bonne oumauvaise,etpour lespolypesde plus de
10mm de 6,4vs 4,3%. La qualité de lapréparation influence
égalementle caractèrecompletouincompletde l’exploration
colique,avecunarrêtde la coloscopie totale pour une prépara-
tion insuffisante ouinadéquate dans13à20 % descas respecti-
vementen hôpital publicouen hospitalisation privée,responsable
d’unsurcoût desexplorationscoliquesde 12et 22 %. La
mauvaise préparation colique est un élément responsable d’un
tiers des10% d’échecsd’intubation cæcale etconstitue,dansles
analysesmultivariées,un élément significatif danslescauses
d’échecsd’intubation cæcale etd’exploration coliquecomplète.
Il existecependantpeude donnéesayantidentifié desfacteurs
prédictifsde préparation colique inadéquate,responsable d’une
exploration colique incomplète. Lesfacteurs,indirectementliésà
laqualité de lapréparation,ontété identifiéscomme l’horaire de
la coloscopie :l’horaire moyen descoloscopiesavecpréparation
adéquatecomparéà celuiavecpréparation inadéquate étaitplus
précoce danslajournée (10heures vs 11 heures),avecen étude
multivariée,une augmentation durisquerelatif de réaliser une
coloscopie avecpréparation inadéquate multipliée par1,15
(IC 95 % 1,1–1,25) parheure de décalage de l’horaire de la colos-
copie.Lesconditionsd’hospitalisation despatients pour laréali-
sation de la coloscopie sontégalement unfacteur prédictif de la
qualité de la coloscopie,cetélémentayantétéformellementet
récemmentdémontréavecune préparation jugée adéquate (excel-
lente oubonne) chez41 vs 25% despatients quiassociaient,
lors de lapréparation colique,un exercice physique. Cesfacteurs
prédictifs sontd’autantplus difficilesà cernerqu’il existeune
mauvaise perception dupatient,de laqualité de sapréparation.
En effet,alors que lapréparation étaitjugée excellente oubonne
parl’endoscopiste dans respectivement 38 et 37 % descas,cette
qualité étaitauto-évaluée parle patientcomme telle dans respec-
tivement 70 et 30 % descas:le patient surestime donclaqualité
de sapréparation colique,lasensibilité et scificité de l’avisdu
patientpour une préparation colique jugée de qualité excellente
n’étant respectivementque de 74 et 34% en prenantcomme
référence le jugementde l’endoscopiste.
Lors de larectosigmoïdoscopie souple (RSS),laqualité de la
préparation colique pourraitêtre invoquée danslavariation du
taux de dépistage de polype oud’adénome danslesdifférents
programmesde dépistage ducancercolorectal en population qui
toutes taillesconfondues,variait selon lescentresetlesopéra-
teurs de 8,6à15,9%,de 12,7à21,2%,de 4 à15 % alors que
danscesdeux dernièresétudes,lafréquence desadénomes
avancésvariait respectivementde 2,9à5% etde1à9%.La
préparation rectosigmoïdienne étaitjugée inadéquate dans11 %
descas(variation de 1 à27 %) :laqualité de lapréparation
n’apparaîtparadoxalementpascorrélée,aprèsajustement sur la
longueur explorée,au taux de détection desadénomesmaisinver-
sementcorrélée à celui-ci. Cerésultat suggère que laticulosité
de l’endoscopiste est corrélée positivementavecle taux de détection
d’adénome maiségalementaveclescritèresen partie subjectifs
qualifiantlaqualité de lapréparation comme inadéquate.
II.OBJECTIFS
Lesobjectifsde cetravail sur lapréparation coliquesontde :
– définirlesthodesde préparation colique optimalespour un
examen de qualité en précisantlesmoyensetleshorairesde
prise,en fonction de l’horaire de la coloscopie ;
– différencierlapréparation optimale pour la coloscopie totale et
larectosigmoïdoscopie souple ;
fournirlesenjeux etleséchellesd’évaluation de lapréparation
colique permettantde définirle seuil en dessous duquel l’explo-
ration colique doitêtrerecommencée.
III.STRATÉGIE DE RECHERCHE
BIBLIOGRAPHIQUE
La recherche bibliographiqueau 31 mars 2007 (1995 à2007)a
permisde retrouver115 publicationsdont84 ontétéretenues
alors que larevue de lalittérature laplus récente,avecune
thodologie décrite,avaitidentifié 112études sur le sujetdont
82avaientétéretenues.Ces référencescomportent 2 ta-
analysescomparant une préparation parpolyéthylène glycol
(PEG) parvoie oralecelle utilisantle phosphate de sodium,
une revue de lalittératurecomportantégalement une méta-
analyse et 2 conférencesde consensus issuesde trois soctés
savantes(ASGE, ASCRS etSAGES)aricainespour laprépa-
ration àla coloscopie totale etanglo-aricaine pour larecto-
sigmoïdoscopie souple.
IV.STANDARDS
1. Pour la coloscopie totale
Une modification de ladiètealimentaire pour lapréparation
colique de type diètehydrique liquide et sans résidupendant
24heureslaveille de l’examen peut constituer unapport béné-
fique lorsqu’elle est associée àune autre méthode de prépa-
ration.
Une préparation parvoie orale aumoyen d’une solution macro-
moléculaire de type polyéthylène glycol doitêtreréalisée àraison
de 250ml toutesles10minutespour untotal de 4 litresavec
une pause de 1 heureaprèsles 2 premiers litres.La préparation
parPEG est mieux tolérée lorsqu’elle est réalisée en deux temps,
c’est-à-dire2à3litreslaveille au soirde l’examen et respecti-
vement1 ou 2 litresle matin de l’examen. La préparation en
deux tempsdoitêtrerecommandée en casd’examen réalisé
l’après-midi.
La préparation parphosphate de sodium en solution aune effi-
cacitécomparable aux préparationspar4 litresde PEG sauf
chezle sujetâgé ouchezl’enfantetest souventassociée àune
meilleureacceptabilité. La préparation est basée sur laprise en
2 temps(ou 2 fois) de 45 ml de phosphate de sodiumadditionné
de 0,350litre d’eau,séparée de 10à12heuresavec, entreces
deux prises,ingestion d’aumoins1 litre de liquide clair,dont un
temps(ou une fois) 5 à6heuresavantl’examen.
La préparation à base de PEG a une meilleuretolérance que les
préparationsà base de phosphate de sodium en casd’insuffi-
sancerénale,d’insuffisance hépatique,d’insuffisancecardiaque
congestive eten casde pathologie coliqueconnue. Lerapport
risque/bénéfice pour lapréparation orale à base de phosphate de
sodium doitêtresoigneusementévaluéchezle sujetâgé eten
casde prise de médicaments diminuantle débitde filtration
glomérulaire (inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angio-
tensine ouantagoniste des récepteurs àl’angiotensine).
2.Pour larectosigmoïdoscopie souple
Une préparation parlavementde type phosphate de sodiuma
une efficacitésurieureaulavementàl’eau(revue de lalitté-
rature).
Il n’existe pasde différence d’efficacité démontrée entreune
préparation par un oudeux lavements hypertoniquesde phosphate
de sodium.
Lassociation d’une préparation parprise orale de citrate
de magnésium oude bisacodylàun lavementhypertonique de
phosphate de sodium entraîne une meilleure préparation que
celle uniquementpar un lavementhypertonique de phosphate de
sodium.
V.OPTIONS
1. Pour la coloscopie totale
a)Tolérance etacceptabilité de lapréparation
Lassociation de prise orale ou rectale de bisacodyl,de métoclo-
pramide oude lavementn’est d’aucune utilitési lapréparation
parvoie orale utilise ladosetotale de 4 litresde PEG.
Encasde recours àune sonde nasogastrique,le débitdoitêtre
de l’ordre de 20 à30 ml/minute,soit1,2à1,8 litre/heure.
LespréparationsparPEG sansaddition de sulfatesontassociées
àune amélioration dugoût etde l’odeur avecune diminution des
apports en sodiumainsi qu’en potassium. Ellesdoiventêtreuti-
liséesàlamême dose etaumême débitque le PEG additionné de
sulfateavecune efficacité,tolérance et sécurité d’emploi compa-
rables,etconstitueaubesoin une alternative possible.
Lespréparationsparfaible volume de PEG (2litres) doiventêtre
associées,aprèsl’obtention d’une premièreselle ou sixheures
aprèslaprise,laveille de l’examenducitrate de magnésium
ou 20 mg parvoie orale de bisacodyl. Cette préparation doitêtre
associée àune diète liquide clairesans résidulaveille de
l’examen avecune efficacitécomparable et une meilleuretolé-
rance ouacceptabilité que lespréparationsà base de 4 litresde
PEG.La sécurité d’emploi de cette dernière modalité de prépara-
tion parrapport à celle de 4 litresde PEG demeurecependant
peuévaluée etcessite de l’être.
Une préparation parfaible volume (2litres) de PEG additionné
d’acide ascorbique etd’ascorbate de sodium laveille de l’examen
donne des résultats comparablesàune préparation par
phosphate de sodium en solution en deux fois45 ml séparéesde
12heuresoupar4 litresde PEG laveille de l’examen.
La prise fractionnée de lapréparation orale parphosphate de
sodium en solution peut êtreremplacée parlaprise fractionnée
de 32 compriméspauvresen cellulosecristalline avecune effi-
cacitécomparable auPEG et une meilleureacceptabilité.
b)Efficacité ethoraire de lapréparation
La préparation par4 litresde PEG prislaveille de l’examen à
18 heurescomparée à celle le matin de l’examen à8 heuresest
moins souventjugée excellente etelle est de qualité inférieure.
La préparation fractionnée parPEG (2litresde PEG et5 mg de
bisacodyl laveille au soirde l’examen,assocsà1 litre de PEG
2heuresavantl’examen),comparée àlaprise de 3litresde
PEG en 2à4 heureslaveille de l’examen assocsàune diète
liquide sans résidus,aune meilleure qualité de préparation qui
est jugée excellente,en particulierauniveauducôlon proximal
(droitet transverse).
La prise fractionnée de deux fois 2 litresde PEG laveille etle
matin de l’examen aune qualitésurieureàlaprise de 2litres
de PEG assocsà20 mg de bisacodyl laveille de l’examen.
La prise fractionnée de lapréparation orale parphosphate de
sodium,45 ml laveille au soiret45 ml le matin de l’examen
est surieureàlaprise desdeux dosesde phosphate de sodium
ouàlaprise de 3litresde PEG laveille de l’examen.
Letaux d’échecde coloscopie totale est majoré lorsquecelle-ci
est réalisée l’après-midi (> 12heures)comparée à celle réalisée
avant12heures(6,5vs 4,1%):danscesdeux créneaux
horaires(après-midi versus matin),lafréquence desprépa-
rationsinadéquatesétait respectivementde 19,7et15,4%.
Cependant,cetaux d’échec, pour lescoloscopies réaliséesaprès
12heures,demeuresurieur (5 vs 3,2%) lorsque lespatients
avecpréparation colique inadéquatesontexclus.
La préparation est jugée adéquate (excellente oubonne) dans
93vs 73 %aprèspréparation par 2 litresde PEG prisdansles
7-8 heuresou13à16heuresavantla coloscopie avecun nombre
surieur de polypesdiagnostiquéspour lapréparation réalisée
dansles 7-8 heures(2,8vs 1,9:p < 0.03).
Les recommandationsduVidal pour laprescription desprépara-
tionsmacro-moléculaires(PEG) proposent une dernière prise
orale 3à4 heuresavantl’examen,en particulierpour lesprépa-
rationsfractionnées,lorsque les 2 derniers litresde PEG sont
prisle matin de l’examen. Les recommandations sur le jeûne
préopératoirerecommandent unarrêtdesabsorptionsde solides
6heuresavantl’anestsie etdesliquidesclairs 2heuresavant
une anestsie générale ou régionale.Ces recommandations sont
appliquéesen Europe comme le montreune enquêterécente,
avecune plus grande implication danslespays scandinavesqu’en
Écosse ouaux Pays-Bas.
La prise orale de 200 à300 ml de liquide 2heuresavant une
endoscopie digestive haute ne modifie pasle volume résiduel ni
son pHparrapport àdes sujets àjeun depuis12heuresoula
veille au soir.La fréquence des régurgitationsoudesaspirations
I.INTRODUCTION
ET ÉTAT DE LA QUESTION
La qualité etl’efficacité de lapréparation colique pour laréali-
sation de l’endoscopie digestivebasseàtype de coloscopie totale
(CT) oude rectosigmoïdoscopie souple (RSS) ontplusieurs
impacts médicaux etmédico-économiques.En outre,il existe
peude recommandationsen particuliereuropéennesetaucune
recommandation française pour lapréparation coliqueavant
l’endoscopie digestivebassel’heure oùle dépistage ducancer
colorectal (CCR) etdessionsprécancéreuses(adénomes)
devient une priorité de santé publique. Enfinl’heure oùles
modalitésd’explorationsmorphologiquesducôlon,en particulier
àlarecherche d’adénomes,se diversifient,la comparaison des
valeurs prédictivespositivesetnégativesde cesdifférentes
thodesdoitintégrerlaqualité de lapréparation colique et sa
perception ouacceptabilité parlespatients bénéficiantde ces
explorations.
La qualité de lapréparation coliqueavantendoscopie digestive
basse,en particulierpour coloscopie totale,est àprendre en
considération puisqueune préparation insuffisante est respon-
sable danslesenquêtes successivesde «2jours en endoscopie »
de 33 à42% deséchecsde coloscopie totale.Cesderniers,évalués
aunombre de 60 000,représentent5à6% descoloscopies
totales réalisées.Une mauvaise préparation coliqueseraitdoncà
l’origine de 20 000 explorationscoliques renouvelées,soitpar
une seconde coloscopie totale,soitpar unautre moyen. La qualité
de lapréparation aun impact sur le taux de détection de polypes
puisqu’en casde préparation coliqueadéquate (niveauexcellent
oubon) comparée àune préparation colique inadéquate,le pour-
centage de patients porteurs de polypes,toutes taillesconfon-
dues,était respectivementde 29vs 26,4% etde polypesde
moinsde 9 mm de 22 vs 19 %. Defon similaire,lorsque la
qualité de lapréparation colique étaitjugée en trois stades,le
taux de détection de polypesétaitde 29vs 24%en casde prépa-
ration jugée bonne oumauvaise,etpour lespolypesde plus de
10mm de 6,4vs 4,3%. La qualité de lapréparation influence
égalementle caractèrecompletouincompletde l’exploration
colique,avecunarrêtde la coloscopie totale pour une prépara-
tion insuffisante ouinadéquate dans13à20 % descas respecti-
vementen hôpital publicouen hospitalisation privée,responsable
d’unsurcoût desexplorationscoliquesde 12et 22 %. La
mauvaise préparation colique est un élément responsable d’un
tiers des10% d’échecsd’intubation cæcale etconstitue,dansles
analysesmultivariées,un élément significatif danslescauses
d’échecsd’intubation cæcale etd’exploration coliquecomplète.
Il existecependantpeude donnéesayantidentifié desfacteurs
prédictifsde préparation colique inadéquate,responsable d’une
exploration colique incomplète. Lesfacteurs,indirectementliésà
laqualité de lapréparation,ontété identifiéscomme l’horaire de
la coloscopie :l’horaire moyen descoloscopiesavecpréparation
adéquatecomparéà celuiavecpréparation inadéquate étaitplus
précoce danslajournée (10heures vs 11 heures),avecen étude
multivariée,une augmentation durisquerelatif de réaliser une
coloscopie avecpréparation inadéquate multipliée par1,15
(IC 95 % 1,1–1,25) parheure de décalage de l’horaire de la colos-
copie.Lesconditionsd’hospitalisation despatients pour laréali-
sation de la coloscopie sontégalement unfacteur prédictif de la
qualité de la coloscopie,cetélémentayantétéformellementet
récemmentdémontréavecune préparation jugée adéquate (excel-
lente oubonne) chez41 vs 25% despatients quiassociaient,
lors de lapréparation colique,un exercice physique. Cesfacteurs
prédictifs sontd’autantplus difficilesà cernerqu’il existeune
mauvaise perception dupatient,de laqualité de sapréparation.
En effet,alors que lapréparation étaitjugée excellente oubonne
parl’endoscopiste dans respectivement 38 et 37 % descas,cette
qualité étaitauto-évaluée parle patientcomme telle dans respec-
tivement 70 et 30 % descas:le patient surestime donclaqualité
de sapréparation colique,lasensibilité et scificité de l’avisdu
patientpour une préparation colique jugée de qualité excellente
n’étant respectivementque de 74 et 34% en prenantcomme
référence le jugementde l’endoscopiste.
Lors de larectosigmoïdoscopie souple (RSS),laqualité de la
préparation colique pourraitêtre invoquée danslavariation du
taux de dépistage de polype oud’adénome danslesdifférents
programmesde dépistage ducancercolorectal en population qui
toutes taillesconfondues,variait selon lescentresetlesopéra-
teurs de 8,6à15,9%,de 12,7à21,2%,de 4 à15 % alors que
danscesdeux dernièresétudes,lafréquence desadénomes
avancésvariait respectivementde 2,9à5% etde1à9%.La
préparation rectosigmoïdienne étaitjugée inadéquate dans11 %
descas(variation de 1 à27 %) :laqualité de lapréparation
n’apparaîtparadoxalementpascorrélée,aprèsajustement sur la
longueur explorée,au taux de détection desadénomesmaisinver-
sementcorrélée à celui-ci. Cerésultat suggère que laticulosité
de l’endoscopiste est corrélée positivementavecle taux de détection
d’adénome maiségalementaveclescritèresen partie subjectifs
qualifiantlaqualité de lapréparation comme inadéquate.
II.OBJECTIFS
Lesobjectifsde cetravail sur lapréparation coliquesontde :
– définirlesthodesde préparation colique optimalespour un
examen de qualité en précisantlesmoyensetleshorairesde
prise,en fonction de l’horaire de la coloscopie ;
– différencierlapréparation optimale pour la coloscopie totale et
larectosigmoïdoscopie souple ;
fournirlesenjeux etleséchellesd’évaluation de lapréparation
colique permettantde définirle seuil en dessous duquel l’explo-
ration colique doitêtrerecommencée.
III.STRATÉGIE DE RECHERCHE
BIBLIOGRAPHIQUE
La recherche bibliographiqueau 31 mars 2007 (1995 à2007)a
permisde retrouver115 publicationsdont84 ontétéretenues
alors que larevue de lalittérature laplus récente,avecune
thodologie décrite,avaitidentifié 112études sur le sujetdont
82avaientétéretenues.Ces référencescomportent 2 ta-
analysescomparant une préparation parpolyéthylène glycol
(PEG) parvoie oralecelle utilisantle phosphate de sodium,
une revue de lalittératurecomportantégalement une méta-
analyse et 2 conférencesde consensus issuesde trois soctés
savantes(ASGE, ASCRS etSAGES)aricainespour laprépa-
ration àla coloscopie totale etanglo-aricaine pour larecto-
sigmoïdoscopie souple.
IV.STANDARDS
1. Pour la coloscopie totale
Une modification de ladiètealimentaire pour lapréparation
colique de type diètehydrique liquide et sans résidupendant
24heureslaveille de l’examen peut constituer unapport béné-
fique lorsqu’elle est associée àune autre méthode de prépa-
ration.
Une préparation parvoie orale aumoyen d’une solution macro-
moléculaire de type polyéthylène glycol doitêtreréalisée àraison
de 250ml toutesles10minutespour untotal de 4 litresavec
une pause de 1 heureaprèsles 2 premiers litres.La préparation
parPEG est mieux tolérée lorsqu’elle est réalisée en deux temps,
c’est-à-dire2à3litreslaveille au soirde l’examen et respecti-
vement1 ou 2 litresle matin de l’examen. La préparation en
deux tempsdoitêtrerecommandée en casd’examen réalisé
l’après-midi.
La préparation parphosphate de sodium en solution aune effi-
cacitécomparable aux préparationspar4 litresde PEG sauf
chezle sujetâgé ouchezl’enfantetest souventassociée àune
meilleureacceptabilité. La préparation est basée sur laprise en
2 temps(ou 2 fois) de 45 ml de phosphate de sodiumadditionné
de 0,350litre d’eau,séparée de 10à12heuresavec, entreces
deux prises,ingestion d’aumoins1 litre de liquide clair,dont un
temps(ou une fois) 5 à6heuresavantl’examen.
La préparation à base de PEG a une meilleuretolérance que les
préparationsà base de phosphate de sodium en casd’insuffi-
sancerénale,d’insuffisance hépatique,d’insuffisancecardiaque
congestive eten casde pathologie coliqueconnue. Lerapport
risque/bénéfice pour lapréparation orale à base de phosphate de
sodium doitêtresoigneusementévaluéchezle sujetâgé eten
casde prise de médicaments diminuantle débitde filtration
glomérulaire (inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angio-
tensine ouantagoniste des récepteurs àl’angiotensine).
2.Pour larectosigmoïdoscopie souple
Une préparation parlavementde type phosphate de sodiuma
une efficacitésurieureaulavementàl’eau(revue de lalitté-
rature).
Il n’existe pasde différence d’efficacité démontrée entreune
préparation par un oudeux lavements hypertoniquesde phosphate
de sodium.
Lassociation d’une préparation parprise orale de citrate
de magnésium oude bisacodylàun lavementhypertonique de
phosphate de sodium entraîne une meilleure préparation que
celle uniquementpar un lavementhypertonique de phosphate de
sodium.
V.OPTIONS
1. Pour la coloscopie totale
a)Tolérance etacceptabilité de lapréparation
Lassociation de prise orale ou rectale de bisacodyl,de métoclo-
pramide oude lavementn’est d’aucune utilitési lapréparation
parvoie orale utilise ladosetotale de 4 litresde PEG.
Encasde recours àune sonde nasogastrique,le débitdoitêtre
de l’ordre de 20 à30 ml/minute,soit1,2à1,8 litre/heure.
LespréparationsparPEG sansaddition de sulfatesontassociées
àune amélioration dugoût etde l’odeur avecune diminution des
apports en sodiumainsi qu’en potassium. Ellesdoiventêtreuti-
liséesàlamême dose etaumême débitque le PEG additionné de
sulfateavecune efficacité,tolérance et sécurité d’emploi compa-
rables,etconstitueaubesoin une alternative possible.
Lespréparationsparfaible volume de PEG (2litres) doiventêtre
associées,aprèsl’obtention d’une premièreselle ou sixheures
aprèslaprise,laveille de l’examenducitrate de magnésium
ou 20 mg parvoie orale de bisacodyl. Cette préparation doitêtre
associée àune diète liquide clairesans résidulaveille de
l’examen avecune efficacitécomparable et une meilleuretolé-
rance ouacceptabilité que lespréparationsà base de 4 litresde
PEG.La sécurité d’emploi de cette dernière modalité de prépara-
tion parrapport à celle de 4 litresde PEG demeurecependant
peuévaluée etcessite de l’être.
Une préparation parfaible volume (2litres) de PEG additionné
d’acide ascorbique etd’ascorbate de sodium laveille de l’examen
donne des résultats comparablesàune préparation par
phosphate de sodium en solution en deux fois45 ml séparéesde
12heuresoupar4 litresde PEG laveille de l’examen.
La prise fractionnée de lapréparation orale parphosphate de
sodium en solution peut êtreremplacée parlaprise fractionnée
de 32 compriméspauvresen cellulosecristalline avecune effi-
cacitécomparable auPEG et une meilleureacceptabilité.
b)Efficacité ethoraire de lapréparation
La préparation par4 litresde PEG prislaveille de l’examen à
18 heurescomparée à celle le matin de l’examen à8 heuresest
moins souventjugée excellente etelle est de qualité inférieure.
La préparation fractionnée parPEG (2litresde PEG et5 mg de
bisacodyl laveille au soirde l’examen,assocsà1 litre de PEG
2heuresavantl’examen),comparée àlaprise de 3litresde
PEG en 2à4 heureslaveille de l’examen assocsàune diète
liquide sans résidus,aune meilleure qualité de préparation qui
est jugée excellente,en particulierauniveauducôlon proximal
(droitet transverse).
La prise fractionnée de deux fois 2 litresde PEG laveille etle
matin de l’examen aune qualitésurieureàlaprise de 2litres
de PEG assocsà20 mg de bisacodyl laveille de l’examen.
La prise fractionnée de lapréparation orale parphosphate de
sodium,45 ml laveille au soiret45 ml le matin de l’examen
est surieureàlaprise desdeux dosesde phosphate de sodium
ouàlaprise de 3litresde PEG laveille de l’examen.
Letaux d’échecde coloscopie totale est majoré lorsquecelle-ci
est réalisée l’après-midi (> 12heures)comparée à celle réalisée
avant12heures(6,5vs 4,1%):danscesdeux créneaux
horaires(après-midi versus matin),lafréquence desprépa-
rationsinadéquatesétait respectivementde 19,7et15,4%.
Cependant,cetaux d’échec, pour lescoloscopies réaliséesaprès
12heures,demeuresurieur (5 vs 3,2%) lorsque lespatients
avecpréparation colique inadéquatesontexclus.
La préparation est jugée adéquate (excellente oubonne) dans
93vs 73 %aprèspréparation par 2 litresde PEG prisdansles
7-8 heuresou13à16heuresavantla coloscopie avecun nombre
surieur de polypesdiagnostiquéspour lapréparation réalisée
dansles 7-8 heures(2,8vs 1,9:p < 0.03).
Les recommandationsduVidal pour laprescription desprépara-
tionsmacro-moléculaires(PEG) proposent une dernière prise
orale 3à4 heuresavantl’examen,en particulierpour lesprépa-
rationsfractionnées,lorsque les 2 derniers litresde PEG sont
prisle matin de l’examen. Les recommandations sur le jeûne
préopératoirerecommandent unarrêtdesabsorptionsde solides
6heuresavantl’anestsie etdesliquidesclairs 2heuresavant
une anestsie générale ou régionale.Ces recommandations sont
appliquéesen Europe comme le montreune enquêterécente,
avecune plus grande implication danslespays scandinavesqu’en
Écosse ouaux Pays-Bas.
La prise orale de 200 à300 ml de liquide 2heuresavant une
endoscopie digestive haute ne modifie pasle volume résiduel ni
son pHparrapport àdes sujets àjeun depuis12heuresoula
veille au soir.La fréquence des régurgitationsoudesaspirations
I.INTRODUCTION
ET ÉTAT DE LA QUESTION
La qualité etl’efficacité de lapréparation colique pour laréali-
sation de l’endoscopie digestivebasseàtype de coloscopie totale
(CT) oude rectosigmoïdoscopie souple (RSS) ontplusieurs
impacts médicaux etmédico-économiques.En outre,il existe
peude recommandationsen particuliereuropéennesetaucune
recommandation française pour lapréparation coliqueavant
l’endoscopie digestivebassel’heure oùle dépistage ducancer
colorectal (CCR) etdessionsprécancéreuses(adénomes)
devient une priorité de santé publique. Enfinl’heure oùles
modalitésd’explorationsmorphologiquesducôlon,en particulier
àlarecherche d’adénomes,se diversifient,la comparaison des
valeurs prédictivespositivesetnégativesde cesdifférentes
thodesdoitintégrerlaqualité de lapréparation colique et sa
perception ouacceptabilité parlespatients bénéficiantde ces
explorations.
La qualité de lapréparation coliqueavantendoscopie digestive
basse,en particulierpour coloscopie totale,est àprendre en
considération puisqueune préparation insuffisante est respon-
sable danslesenquêtes successivesde «2jours en endoscopie »
de 33 à42% deséchecsde coloscopie totale.Cesderniers,évalués
aunombre de 60 000,représentent5à6% descoloscopies
totales réalisées.Une mauvaise préparation coliqueseraitdoncà
l’origine de 20 000 explorationscoliques renouvelées,soitpar
une seconde coloscopie totale,soitpar unautre moyen. La qualité
de lapréparation aun impact sur le taux de détection de polypes
puisqu’en casde préparation coliqueadéquate (niveauexcellent
oubon) comparée àune préparation colique inadéquate,le pour-
centage de patients porteurs de polypes,toutes taillesconfon-
dues,était respectivementde 29vs 26,4% etde polypesde
moinsde 9 mm de 22 vs 19 %. Defon similaire,lorsque la
qualité de lapréparation colique étaitjugée en trois stades,le
taux de détection de polypesétaitde 29vs 24%en casde prépa-
ration jugée bonne oumauvaise,etpour lespolypesde plus de
10mm de 6,4vs 4,3%. La qualité de lapréparation influence
égalementle caractèrecompletouincompletde l’exploration
colique,avecunarrêtde la coloscopie totale pour une prépara-
tion insuffisante ouinadéquate dans13à20 % descas respecti-
vementen hôpital publicouen hospitalisation privée,responsable
d’unsurcoût desexplorationscoliquesde 12et 22 %. La
mauvaise préparation colique est un élément responsable d’un
tiers des10% d’échecsd’intubation cæcale etconstitue,dansles
analysesmultivariées,un élément significatif danslescauses
d’échecsd’intubation cæcale etd’exploration coliquecomplète.
Il existecependantpeude donnéesayantidentifié desfacteurs
prédictifsde préparation colique inadéquate,responsable d’une
exploration colique incomplète. Lesfacteurs,indirectementliésà
laqualité de lapréparation,ontété identifiéscomme l’horaire de
la coloscopie :l’horaire moyen descoloscopiesavecpréparation
adéquatecomparéà celuiavecpréparation inadéquate étaitplus
précoce danslajournée (10heures vs 11 heures),avecen étude
multivariée,une augmentation durisquerelatif de réaliser une
coloscopie avecpréparation inadéquate multipliée par1,15
(IC 95 % 1,1–1,25) parheure de décalage de l’horaire de la colos-
copie.Lesconditionsd’hospitalisation despatients pour laréali-
sation de la coloscopie sontégalement unfacteur prédictif de la
qualité de la coloscopie,cetélémentayantétéformellementet
récemmentdémontréavecune préparation jugée adéquate (excel-
lente oubonne) chez41 vs 25% despatients quiassociaient,
lors de lapréparation colique,un exercice physique. Cesfacteurs
prédictifs sontd’autantplus difficilesà cernerqu’il existeune
mauvaise perception dupatient,de laqualité de sapréparation.
En effet,alors que lapréparation étaitjugée excellente oubonne
parl’endoscopiste dans respectivement 38 et 37 % descas,cette
qualité étaitauto-évaluée parle patientcomme telle dans respec-
tivement 70 et 30 % descas:le patient surestime donclaqualité
de sapréparation colique,lasensibilité et scificité de l’avisdu
patientpour une préparation colique jugée de qualité excellente
n’étant respectivementque de 74 et 34% en prenantcomme
référence le jugementde l’endoscopiste.
Lors de larectosigmoïdoscopie souple (RSS),laqualité de la
préparation colique pourraitêtre invoquée danslavariation du
taux de dépistage de polype oud’adénome danslesdifférents
programmesde dépistage ducancercolorectal en population qui
toutes taillesconfondues,variait selon lescentresetlesopéra-
teurs de 8,6à15,9%,de 12,7à21,2%,de 4 à15 % alors que
danscesdeux dernièresétudes,lafréquence desadénomes
avancésvariait respectivementde 2,9à5% etde1à9%.La
préparation rectosigmoïdienne étaitjugée inadéquate dans11 %
descas(variation de 1 à27 %) :laqualité de lapréparation
n’apparaîtparadoxalementpascorrélée,aprèsajustement sur la
longueur explorée,au taux de détection desadénomesmaisinver-
sementcorrélée à celui-ci. Cerésultat suggère que laticulosité
de l’endoscopiste est corrélée positivementavecle taux de détection
d’adénome maiségalementaveclescritèresen partie subjectifs
qualifiantlaqualité de lapréparation comme inadéquate.
II.OBJECTIFS
Lesobjectifsde cetravail sur lapréparation coliquesontde :
– définirlesthodesde préparation colique optimalespour un
examen de qualité en précisantlesmoyensetleshorairesde
prise,en fonction de l’horaire de la coloscopie ;
– différencierlapréparation optimale pour la coloscopie totale et
larectosigmoïdoscopie souple ;
fournirlesenjeux etleséchellesd’évaluation de lapréparation
colique permettantde définirle seuil en dessous duquel l’explo-
ration colique doitêtrerecommencée.
III.STRATÉGIE DE RECHERCHE
BIBLIOGRAPHIQUE
La recherche bibliographiqueau 31 mars 2007 (1995 à2007)a
permisde retrouver115 publicationsdont84 ontétéretenues
alors que larevue de lalittérature laplus récente,avecune
thodologie décrite,avaitidentifié 112études sur le sujetdont
82avaientétéretenues.Ces référencescomportent 2 ta-
analysescomparant une préparation parpolyéthylène glycol
(PEG) parvoie oralecelle utilisantle phosphate de sodium,
une revue de lalittératurecomportantégalement une méta-
analyse et 2 conférencesde consensus issuesde trois soctés
savantes(ASGE, ASCRS etSAGES)aricainespour laprépa-
ration àla coloscopie totale etanglo-aricaine pour larecto-
sigmoïdoscopie souple.
IV.STANDARDS
1. Pour la coloscopie totale
Une modification de ladiètealimentaire pour lapréparation
colique de type diètehydrique liquide et sans résidupendant
24heureslaveille de l’examen peut constituer unapport béné-
fique lorsqu’elle est associée àune autre méthode de prépa-
ration.
Une préparation parvoie orale aumoyen d’une solution macro-
moléculaire de type polyéthylène glycol doitêtreréalisée àraison
de 250ml toutesles10minutespour untotal de 4 litresavec
une pause de 1 heureaprèsles 2 premiers litres.La préparation
parPEG est mieux tolérée lorsqu’elle est réalisée en deux temps,
c’est-à-dire2à3litreslaveille au soirde l’examen et respecti-
vement1 ou 2 litresle matin de l’examen. La préparation en
deux tempsdoitêtrerecommandée en casd’examen réalisé
l’après-midi.
La préparation parphosphate de sodium en solution aune effi-
cacitécomparable aux préparationspar4 litresde PEG sauf
chezle sujetâgé ouchezl’enfantetest souventassociée àune
meilleureacceptabilité. La préparation est basée sur laprise en
2 temps(ou 2 fois) de 45 ml de phosphate de sodiumadditionné
de 0,350litre d’eau,séparée de 10à12heuresavec, entreces
deux prises,ingestion d’aumoins1 litre de liquide clair,dont un
temps(ou une fois) 5 à6heuresavantl’examen.
La préparation à base de PEG a une meilleuretolérance que les
préparationsà base de phosphate de sodium en casd’insuffi-
sancerénale,d’insuffisance hépatique,d’insuffisancecardiaque
congestive eten casde pathologie coliqueconnue. Lerapport
risque/bénéfice pour lapréparation orale à base de phosphate de
sodium doitêtresoigneusementévaluéchezle sujetâgé eten
casde prise de médicaments diminuantle débitde filtration
glomérulaire (inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angio-
tensine ouantagoniste des récepteurs àl’angiotensine).
2.Pour larectosigmoïdoscopie souple
Une préparation parlavementde type phosphate de sodiuma
une efficacitésurieureaulavementàl’eau(revue de lalitté-
rature).
Il n’existe pasde différence d’efficacité démontrée entreune
préparation par un oudeux lavements hypertoniquesde phosphate
de sodium.
Lassociation d’une préparation parprise orale de citrate
de magnésium oude bisacodylàun lavementhypertonique de
phosphate de sodium entraîne une meilleure préparation que
celle uniquementpar un lavementhypertonique de phosphate de
sodium.
V.OPTIONS
1. Pour la coloscopie totale
a)Tolérance etacceptabilité de lapréparation
Lassociation de prise orale ou rectale de bisacodyl,de métoclo-
pramide oude lavementn’est d’aucune utilitési lapréparation
parvoie orale utilise ladosetotale de 4 litresde PEG.
Encasde recours àune sonde nasogastrique,le débitdoitêtre
de l’ordre de 20 à30 ml/minute,soit1,2à1,8 litre/heure.
LespréparationsparPEG sansaddition de sulfatesontassociées
àune amélioration dugoût etde l’odeur avecune diminution des
apports en sodiumainsi qu’en potassium. Ellesdoiventêtreuti-
liséesàlamême dose etaumême débitque le PEG additionné de
sulfateavecune efficacité,tolérance et sécurité d’emploi compa-
rables,etconstitueaubesoin une alternative possible.
Lespréparationsparfaible volume de PEG (2litres) doiventêtre
associées,aprèsl’obtention d’une premièreselle ou sixheures
aprèslaprise,laveille de l’examenducitrate de magnésium
ou 20 mg parvoie orale de bisacodyl. Cette préparation doitêtre
associée àune diète liquide clairesans résidulaveille de
l’examen avecune efficacitécomparable et une meilleuretolé-
rance ouacceptabilité que lespréparationsà base de 4 litresde
PEG.La sécurité d’emploi de cette dernière modalité de prépara-
tion parrapport à celle de 4 litresde PEG demeurecependant
peuévaluée etcessite de l’être.
Une préparation parfaible volume (2litres) de PEG additionné
d’acide ascorbique etd’ascorbate de sodium laveille de l’examen
donne des résultats comparablesàune préparation par
phosphate de sodium en solution en deux fois45 ml séparéesde
12heuresoupar4 litresde PEG laveille de l’examen.
La prise fractionnée de lapréparation orale parphosphate de
sodium en solution peut êtreremplacée parlaprise fractionnée
de 32 compriméspauvresen cellulosecristalline avecune effi-
cacitécomparable auPEG et une meilleureacceptabilité.
b)Efficacité ethoraire de lapréparation
La préparation par4 litresde PEG prislaveille de l’examen à
18 heurescomparée à celle le matin de l’examen à8 heuresest
moins souventjugée excellente etelle est de qualité inférieure.
La préparation fractionnée parPEG (2litresde PEG et5 mg de
bisacodyl laveille au soirde l’examen,assocsà1 litre de PEG
2heuresavantl’examen),comparée àlaprise de 3litresde
PEG en 2à4 heureslaveille de l’examen assocsàune diète
liquide sans résidus,aune meilleure qualité de préparation qui
est jugée excellente,en particulierauniveauducôlon proximal
(droitet transverse).
La prise fractionnée de deux fois 2 litresde PEG laveille etle
matin de l’examen aune qualitésurieureàlaprise de 2litres
de PEG assocsà20 mg de bisacodyl laveille de l’examen.
La prise fractionnée de lapréparation orale parphosphate de
sodium,45 ml laveille au soiret45 ml le matin de l’examen
est surieureàlaprise desdeux dosesde phosphate de sodium
ouàlaprise de 3litresde PEG laveille de l’examen.
Letaux d’échecde coloscopie totale est majoré lorsquecelle-ci
est réalisée l’après-midi (> 12heures)comparée à celle réalisée
avant12heures(6,5vs 4,1%):danscesdeux créneaux
horaires(après-midi versus matin),lafréquence desprépa-
rationsinadéquatesétait respectivementde 19,7et15,4%.
Cependant,cetaux d’échec, pour lescoloscopies réaliséesaprès
12heures,demeuresurieur (5 vs 3,2%) lorsque lespatients
avecpréparation colique inadéquatesontexclus.
La préparation est jugée adéquate (excellente oubonne) dans
93vs 73 %aprèspréparation par 2 litresde PEG prisdansles
7-8 heuresou13à16heuresavantla coloscopie avecun nombre
surieur de polypesdiagnostiquéspour lapréparation réalisée
dansles 7-8 heures(2,8vs 1,9:p < 0.03).
Les recommandationsduVidal pour laprescription desprépara-
tionsmacro-moléculaires(PEG) proposent une dernière prise
orale 3à4 heuresavantl’examen,en particulierpour lesprépa-
rationsfractionnées,lorsque les 2 derniers litresde PEG sont
prisle matin de l’examen. Les recommandations sur le jeûne
préopératoirerecommandent unarrêtdesabsorptionsde solides
6heuresavantl’anestsie etdesliquidesclairs 2heuresavant
une anestsie générale ou régionale.Ces recommandations sont
appliquéesen Europe comme le montreune enquêterécente,
avecune plus grande implication danslespays scandinavesqu’en
Écosse ouaux Pays-Bas.
La prise orale de 200 à300 ml de liquide 2heuresavant une
endoscopie digestive haute ne modifie pasle volume résiduel ni
son pHparrapport àdes sujets àjeun depuis12heuresoula
veille au soir.La fréquence des régurgitationsoudesaspirations
1 / 8 100%