Gorgone symbiotique Rumphella sp. POSITION SYSTÉMATIQUE Cnidaire octocoralliaire de la famille des Plexauridae MILIEU NATUREL Milieux récifaux et lagunaires de l’océan Indien et du Pacifique ouest, souvent sur fonds sableux L’exception qui confirme la règle Dans la mythologie grecque, les gorgones étaient des monstres affreux et malfaisants qui changeaient en pierre celui qui les regardait. Aujourd’hui, ce ne sont plus que des animaux marins aussi gracieux qu’inoffensifs. Comme la plupart des coraux, ce sont en réalité des colonies de polypes dont la forme évoque, suivant les espèces, un éventail, un buisson, une plume ou un fouet fixé au substrat. Cependant, leur squelette commun, à la fois souple et rigide, n’est pas composé de calcaire mais de gorgonine, une substance proche de la corne. Les huit tentacules que porte chaque polype capturent dans le courant les microorganismes qui assurent la subsistance de la colonie. Certaines gorgones, comme Rumphella, tirent de plus profit de leur symbiose avec des algues unicellulaires qui vivent dans leurs tissus. En échange du gîte, ces algues appelées zooxanthelles fournissent à leur hôte des sucres issus de leur photosynthèse. Les gorgones symbiotiques sont largement majoritaires dans les Caraïbes mais elles sont exceptionnelles dans l’Indopacifique.