LES PETITS FONDS ROCHEUX
DE LA VIE ENTRE OMBRE ET LUMIERE
Contrairement aux fonds de sable ou de galets qui sont
mobiles en permanence, les fonds rocheux sont fixes. La
roche présente toujours la même face à la lumière. Sur cette
face éclairée, toute une vie se développe, principalement
végétale, dans les premiers mètres sous la surface. La face
cachée, ne recevant pas de lumière directe, sera colonisée
par une vie animale fixée ou des espèces mobiles qui se
cachent là. Un peu plus profond, on pourra trouver des
éponges ou des gorgones qui recouvrent les rochers. De
telles zones présentent des qualités esthétiques
particulièrement prisées par les plongeurs.
DES HABITANTS
De la surface à 50 mètres de profondeur, la vie se manifeste de façon spectaculaire. À la base de la
chaîne alimentaire, on trouve dans cette zone beaucoup de producteurs primaires (souvent exigeants en
lumière) : des algues microscopiques et de grandes algues vertes (chlorophycées), brunes (phéophycées)
ou rouges (rhodophycées). C’est le pigment que l’algue contient qui détermine sa couleur.
Sur les rochers, l’une des familles la plus représentée est celle
des cnidaires, dont le nom vient du mot ortie”. Ce sont des
animaux munis de tentacules équipés de venin servant à
capturer leur nourriture et à se protéger. Les anémones, les
gorgones blanches et les hydraires font partie de cette famille.
Ce type de fonds présente une diversité de , très appréciés par
les animaux marins. Ces zones sont particulièrement riches en
rencontres : poissons, oursins, étoiles, éponges aux couleurs
très attrayantes. Chacun se nourrit, se protège, se reproduit et
a un rôle à jouer dans le milieu.
MILIEUX ET PRESSION
9 PETITS FONDS ROCHEUX
Grotte sous-marine
Crédit Photo : Jérôme Payrot
CC Paternité Partage à l'identique
Etoile Mer Crédit : J. Payrot
CC Paternité Partage à l'identique
MENACES SUR LES FONDS ROCHEUX
Les côtes rocheuses s’étendent sur de longues distances mais en général les activités humaines se
concentrent sur de petites zones, une calanque ou une crique, qui offrent une sécurité, peu de profondeur
pour s’ancrer et des paysages agréables. Lorsque le lieu est, en plus, accessible du bord, tous les critères
de forte fréquentation se trouvent réunis. Sur le littoral, les espaces répondant à ces critères sont
finalement peu nombreux et les activités s’y multiplient. Dans ces espaces, la dégradation des fonds par
l’ancrage, le piétinement, les coups de palmes, le bruit sont autant de pressions sur le milieu.
Lorsque l’on compare les images des films tel que « Par 18 mètres de fond » de Philippe Tailliez et
Jacques-Yves Cousteau (1942) avec des images d’aujourd’hui aux mêmes endroits, on constate une
importante diminution de la biomasse et de la biodiversité, notamment chez les poissons, les crustacés et
les mollusques, avec une quasi-disparition des individus de grande taille (les meilleurs reproducteurs).
Les dérangements, prélèvements, déplacements d’êtres vivants ne sont pas sans conséquence,
particulièrement quand ces actions sont répétées sur des lieux très fréquentés.
Source : cahier à l’école de la mer, Ecoguide du bord de mer
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