
mathématiques - S1 TD 3 : Dérivées et différentielles - corrigé département Mesures Physiques - IUT1 - Grenoble
exercices théoriques
1. Calculer la dérivée des fonctions définies par :
a(x) = −(2x−3)4,b(t) = Acos(ωt +ϕ),c(x) = xln(x+ 2),
d(x) = x
√x2+ 1 ,e(x) = arccos x,f(x) = arcsin √1 + x.
corrigé succinct :
a′(x) = −2×4×(2x−3)4−1=−8(2x−3)3(surtout ne pas développer l’expression
pour la dériver ! ! !)
b′(t) = −Aω sin(ωt +ϕ)
c′(x) = ln(x+ 2) + x
x+ 2
On peut dériver den exprimant d(x)comme le produit x(x2+ 1)−1/2:
d′(x) = (x2+ 1)−1/2+x(−1
2(x2+ 1)−3/2×2x).
Pour simplifier l’expression, on factorise le x2+ 1 qui intervient avec le plus bas degré :
ainsi, d′(x) = (x2+ 1)−3/2(x2+ 1 −x2) = (x2+ 1)−3/2.
La dérivée de arccos est une dérivée de cours, à connaître. Pour démontrer cette formule on
part de la relation cos arccos x=x, que l’on dérive : on obtient
arccos′x×(−sin arccos x) = 1, et comme sin arccos x=√1−x2, on obtient
e′(x) = −1
√1−x2. (on rappelle que de même arcsin′(x) = 1
√1−x2, ce qui sera utile
pour dériver fà la question suivante.
Df= [−1; 0],Dc′=] −1; 0[, et sur Df′, et par dérivation de fonctions composées
f′(x) =
d
dx (√1 + x)
q1−√1 + x2=1
2√1 + xp1−(1 + x), donc f′(x) = 1
2√1 + x√−x.
2. Calculer les dérivées d’ordre ndes fonctions :
a(x) = cos x,b(x) = 1
x,c(x) = (1 + x)α,α∈R.
corrigé succinct : La dérivée de x7→ cos(x)est −sin(x) = cos(x+π/2) (utiliser un
cercle trigonométrique !). Donc par récurrence immédiate,
a(n)(x) = cos(n)(x) = cos(x+nπ/2).
De même dn
dxn(1
x) = (−1)(−2) ×...×(−n)x−n+1, donc b(n)(x) = (−1)nn!
xn+1 .
On procède de même pour c:c′(x) = α(1 + x)α−1,c′′ (x) = α(α−1)(1 + x)α−2, et
finalement : c(n)(x) = α(α−1) ...(α−(n−1))(1 + x)α−n.
3.(a) Étudier la fonction cosinus hyperbolique ch x=ex+e−x
2.
(b) Montrer en particulier que ch est strictement croissante sur entre
[0; +∞[, à valeurs dans [1; +∞[.
On appelle argument cosinus hyperbolique et on note argch sa
fonction réciproque.
(c) Etudier argch ; préciser en particulier sa dérivée.
(d) Montrer que pour tout x≥1, argch x= ln(x+√x2−1).
(a) On définit de même la fonction sinus hyperbolique sh x=ex−e−x
2. Alors on constate
que ces fonctions sont définies, continues, dérivables sur R, et que ch ′(x) = sh (x)(et
de même sh ′(x) = ch (x).)
De plus, le signe de sh est facile à déterminer : (ex−e−x)/2>0si et seulement si
ex> e−xsoit en prenant le logarithme, qui est une fonction strictement croissante :
x > −x, donc 2x > 0: sh est strictement négative sur R∗
−et strictement positive sur
R∗
+, et donc ch est strictement décroissante sur R−et strictement croissante sur R+.
(on remarque aussi que ch est paire, et sh est impaire).
(b) Comme ch est continue et strictement croissante sur [0,+∞[, que ch (0) = 1 et
lim+∞ch = +∞, on en déduit que ch réalise une bijection de [0,+∞[sur [1,+∞[:
tout élément y∈[1,+∞[est l’image par ch d’un unique élément xde [0,+∞[.
On note cet élément argch y.
(c) On a donc par définition ch argch y=y, et en dérivant cette relation on en déduit
ch ′(argch y)×argch’y= 1, donc argch’y= 1/sh (argch y).
Mais il est facile de vérifier, en développant les formules définissant ces fonctions par des
exponentielles, que ch 2x−sh 2x= 1 pour tout x. Alors en remplaçant xpar argch y
on obtient donc y2−sh 2argch y= 1, et donc sh 2argch y=y2−1. Comme sh est
positive sur R+, on a donc sh argch y=py2−1, et finalement pour tout y > 1,
argch’y=1
py2−1.: argch est strictement croissante de [1,+∞[sur [0,+∞[.