Devoir n 8. Algèbre linéaire Exercice A 1) Soit u 2 L(E), où E un ev de dimension …nie. a) Montrer que pour tout sev de E, on a dim u(F ) = dim F dim(F \ Ker u): Indication : Appliquer le théorème du rang à v : F ! E x 7 ! u(x), restriction à F de l’application linéaire u. b) Montrer que rg u = rg(u2 ) ssi Im u Ker u = E. Indication : Noter que Im(u2 ) = u(Im u). En utilisant a), montrer que rg u = rg(u2 ) ssi Im u \ Ker u = f0g: Par le théorème du rang, on a par dimension : Im u \ Ker u = f0g ssi Im u 2) Soit A 2 Mn (K). Montrer que rg A = rg(A2 ) ssi A est semblable à une matrice B O O O Ker u = E. où B 2 GLr (K) est inversible. Indication : Pour A 2 Mn (K) véri…ant rg A = rg(A2 ), on notera u l’endomorphisme associé à A. Exercice B. Commutant de certaines matrices (les questions sont indépendantes) Soit M 2 Mn (K). Le commutant de M est C(M ) = fA 2 Mn (K) j AM = M Ag. 1) a) Montrer que C(M ) est une sous-algèbre de Mn (K), c’est-à-dire un sev qui contient In et est stable par b) Soient M 2 Mn (K) et 2) Soit D = Diag( a) Soit A = (aij )1 1 ; :::; : 2 K. Montrer que les matrices M et M + In ont le même commutant. n) i n;1 j n une matrice diagonale de coe¢ cients diagonaux 1 ; :::; n deux à deux distincts. 2 Mn (K). Expliciter les coe¢ cients des matrices AD et DA: b) Montrer que la matrice A commute avec D ssi A est diagonale. En déduire dim C(D): 1 0 0 1 0 0 C B B 0 0 ... 0 C C la matrice de coe¢ cients i=j 1 (c’est-à-dire 1 si i = j 1, et 0 sinon). B 3) On considère J = B C .. @ 0 . 1 A 0 0 0 0 On note u l’endomorphisme de E = K n associé à J et B = (e1 ; :::; en ) la base canonique de K n : Ainsi, u est déterminé par u(e1 ) = 0 et 8j 2 f2; 3; :::; ng, u(ej ) = ej 1 : a) Expliciter les J k , pour k 2 N. Expliciter la matrice A = a0 In + a1 J + ::: + an 1J n 1, où les ai 2 K. b) Soit v 2 L(E) un endomorphisme commutant avec u. Montrer que 8k 2 N, v(uk (en )) = uk (v(en )): En déduire que v est entièrement déterminé par le seul vecteur v(en ). En conclure que dim C(u) n: Indication : On note C(u) le commutant de u (sev de L(E)). Noter que ' : C(u) ! E v 7 ! v(en ) est injective: Remarque : On en déduit dim C(J) n, car on a C(u) = C(J) en identi…ant matrice et endomorphisme associé. c) En déduire que C(J) = Vect(I; J; :::; J n 1) qui est l’ensemble des matrices de la forme a0 In + a1 J + ::: + an 1J n 1: 4) Soient i et j 2 f1; 2; :::; ng: On considère la matrice canonique Eij 2 Mn (K) : tous les coe¢ cients sont nuls sauf celui d’indice (i; j) qui vaut 1. a) Justi…er (par des schémas matriciels) que AEij = Eij A ssi (aii = ajj et 8k 6= i, aki = 0 et 8k 6= j, ajk = 0). b) (|) Montrer que les seules matrices qui commutent avec toutes les matrices de Mn (K) sont les homothéties In : c) En utilisant les conditions données au a), préciser la valeur de dim C(Eij ), en distinguant les cas i = j et i 6= j. Exercice C. Réduction des endomorphismes nilpotents de rang n 1 Soit u 2 L(E), où E est un K-ev de dimension n. On note e 0 l’endomorphisme nul. 1) On suppose un = e 0 et un 1 6= e 0. Ainsi, il existe x 2 E tel que un a) Montrer que (x; u(x); u2 (x); :::; un 1 (x)) 1 (x) 6= 0: est une base de E. b) En déduire qu’il existe une base B de E telle que MatB u = J, où J est la matrice dé…nie au B) 3). 2) a) Soit u un endomorphisme tel que dim Ker u = 1. Montrer que 8k 2 f0; 1; :::; ng, rg uk b) On suppose un = e 0 et rg u = n 1: Montrer que un 1 n k. 6= e 0, ce qui permet d’appliquer 1). Remarque : Un endomorphisme nilpotent est nécessairement de rang < n, car sinon, il serait bijectif (car surjectif). Exercice D. Caractérisation des homothéties vectorielles Soit u 2 L(E). On dit que x 2 E est un vecteur propre de u associé à la valeur propre 1) Soient x et y deux vecteurs propres associés à des valeurs propres et ssi x 6= 0 et u(x) = x: distinctes, c’est-à-dire 6= . Montrer que la famille (x; y) est libre et que le vecteur z = x + y n’est pas un vecteur propre de u. 2) Montrer que les seuls endomorphismes u 2 L(E) tels que tout vecteur non nul de E est vecteur propre de u sont les homothéties vectorielles (c’est-à-dire les Id, avec 2 K). Exercice E. Formes linéaires sur Mn (K) On rappelle que les formes linéaires sur K p sont les ' : K p ! K (x1 ; :::; xp ) 7 ! Pn i=1 ai xi . 1) Montrer que les formes linéaires sur Mn (K) sont les ' : Mn (K) 7 ! tr(t AM ), avec A 2 Mn (K). Indication : Les formes linéaires sur K p sont les ' : K p ! K X = (xk )1 Donc les formes linéaires sur Mn (K), qui est isomorphe à K (n2 ) Pp avec ak 2 K: Pn Pn , sont les ' : M = (mij ) 7 ! i=1 j=1 aij mij : k p 7 ! k=1 ak xk , 2) Montrer que les seules formes linéaires ' véri…ant '(M N ) = '(N M ) pour tous M et N sont les tr. Indication : On considère les matrices Eij de la base canonique de Mn (K). On rappelle que Eij Ekl = En écrivant que '(Eij Ejk ) = '(Ejk Eij ), montrer que aik = ik ajj , d’où on déduit aii = ajj et 8i 6= k, aik = 0: Exercice F. Noyau d’une matrice tridiagonale (extrait Mines PC 2013 ) On considère A 2 Mn (K) une matrice tridiagonale : 8(i; j) 2 f1; 2; :::; ng2 , ji On suppose de plus que 8(i; j) 2 f1; 2; :::; ng2 , ji jj > 1 ) aij = 0. jj = 1 ) aij 6= 0. 1) Montrer que si un vecteur non nul X = (x1 ; x2 ; :::; xn ) 2 Ker A, alors xn 6= 0: 2) En déduire que dim Ker A 3) Soit jk Eil : 1: une valeur propre de A. Montrer que le sev propre E = Ker(A In ) est de dimension 1.