Cor DM n°10 ECE1-Ozenne-2016/2017 Correction du devoir maison n°10 Probabilités Exercice 1 Jeu de cartes On dispose d’un jeu de 32 cartes et de 3 jeux de 52 cartes. On tire au sort l’un des jeux puis on tire une carte dans ce jeu. Quelle est la probabilité d’obtenir la dame de coeur ? Si on obtient la dame de coeur, quelle est la probabilité d’avoir choisi le jeu de 32 cartes ? Solution. Notons J1 l’évènement "le jeu de carte tiré est celui de 32 cartes", J2 l’évènement "le jeu de carte tiré est le jeu de 52 cartes numéro 1", J3 l’évènement "le jeu de carte tiré est le jeu de 52 cartes numéro 2" et enfin J3 l’évènement "le jeu de carte tiré est le jeu de 52 cartes numéro 3". Notons A l’évènement "obtenir la dame de coeur". Les évènements J1 , J2 , J3 et J4 forment un système complet d’évènements de probabilités non nuls. De ce fait, en appliquant la formule des probabilités totales appliquée avec ce sce, on obtient P (A) = P (A∩J1 )+P (A∩J2 )+P (A∩J3 )+P (A∩J4 ) = P (J1 )PJ1 (A)+P (J2 )PJ2 (A)+P (J3 )PJ4 (A)+P (J4 )PJ4 (A) avec • Par équiprobabilité (car le jeu de cartes est choisi au hasard),P (J1 ) = P (J2 ) = P (J3 ) = 1 P (J4 ) = 4 1 , car le jeu J1 contient 32 cartes et 1 dame de • De même par équiprobabilité, PJ1 (A) = 32 coeur. 1 • Enfin, PJ2 (A) = PJ3 (A) = PJ4 (A) = , car le jeu J2 , J3 et J4 contiennent 52 cartes et 1 52 dame de coeur. Finalement P (A) = 1 1 1 1 1 1 1 1 1 3 × + × + × + × = + 4 32 4 52 4 52 4 52 128 208 37 . 1664 Remarque : on aurait aussi pu faire intervenir les évènements J32 : "tirer un jeu de 32 cartes" et J52 : "tirer un jeu de 52 cartes" à la place de J1 , J2 , J3 et J4 . D’où, P (A) = Enfin, par la formule de Bayes (car P (J1 ) 6= 0 et P (D) 6= 0), il vient PA (J1 ) = P (J1 ) × PJ1 (A) P (A) avec • P (J1 ) = 1 4 1 32 37 • P (A) = d’après la question précédente. 1664 1 1 × 13 4 32 = . D’où, PA (J1 ) = 37 37 1664 • PJ1 (A) = 1 Exercice 2 Equiprobabilité et indépendance On lance 3 fois de suite un dé. Calculer la probabilité d’obtenir 2 fois le numéro 4 de deux manières différentes : 1. situation équiprobable, 2. situation d’indépendance. 3 Solution. 1. L’univers Ω égale {1; 2; 3; 4; 5; 6} et son cardinal vaut Card(Ω) = 63 = 216. On est dans une situation d’équiprobabilité, d’où chaque évènement élémentaire a pour 1 1 probabilité = . Card(Ω) 216 On note A l’évènement "obtenir deux fois le numéro 4". On a alors : Nombre d’issues favorables Card(A) = P (A) = Card(Ω) Nombre total d’issues On peut dénombrer ici le nombre d’issues favorables. Il y en a 15 (je ne les dénombrerai pas ici), mais cela correspond au choix des emplacements des deux 4 (en première et deuxième position, ou en deuxième et troisième ou en première et troisième) et ensuite pour la position restante on peut choisir n’importe quel numéro sauf le 4, soit 3 × 5 = 15 issues favorables. D’où, 15 5 P (A) = = 216 72 2. On note : • A1 l’évènement "obtenir un 4 au premier lancer". • A2 l’évènement "obtenir un 4 au deuxième lancer". • A3 l’évènement "obtenir un 4 au troisième lancer". On a P (A) = P (A1 ∩ A2 ∩ A3 ) + P (A1 ∩ A2 ∩ A3 ) + P (A1 ∩ A2 ∩ A3 ) Les évènements A1 , A2 et A3 étant supposés mutuellement indépendants, il vient P (A) = P (A1 )P (A2 )P (A3 ) + P (A1 )P (A2 )P (A3 ) + P (A1 )P (A2 )P (A3 ) = D’où, P (A) = 1 1 5 1 5 1 5 1 1 5 15 × × + × × + × × =3× = 6 6 6 6 6 6 6 6 6 216 216 5 . 72 Exercice 3 On dispose de deux urnes U1 et U2 : U1 contient 2 boules blanches et 2 boules noires et U2 contient une boule blanche et 3 boules noires. On effectue des tirages avec remise d’une boule selon le protocole suivant : — le premier tirage se fait dans l’urne U1 — si le nie tirage a donné une boule blanche (resp. noire), le n + 1e tirage s’effectue dans l’urne U1 (resp. U2 ). On introduit les événements Bn (resp Nn ) "le ne tirage donne une boule blanche (resp. noire) " et on note pn = P (Bn ). 1. Calculer p1 puis p2 . 2. Les événements B1 et B2 sont-ils indépendants ? 3. A l’aide de la formule des probabilités totales, montrer que pour tout n ∈ N, pn+1 = 14 pn + 14 . 2 4. En déduire pn en fonction de n ; puis déterminer sa limite quand n → +∞. Solution. 1. Les issues du premier tirage (dans l’urne U1 ) sont équiprobables, donc comme il y a deux boules blanches parmi les 4 boules de l’urne, p1 = P (B1 ) = 2 4 = 1 2 . Pour connaître l’issue du second tirage, il nous faut savoir dans quelle urne on tire, autrement dit, il faut connaitre la couleur de la première boule tirée. On utilise donc la formule des probabilités totales, appliquée au s.c.e. (B1 , N1 ) : P (B2 ) = P (B1 )PB1 (B2 ) + P (N1 )PN1 (B2 ). 1 2, Or P (B1 ) = donc P (N1 ) = 1 − P (B1 ) = 12 . Puis sachant B1 , le second tirage s’effectue dans l’urne 1 qui contient toujours 4 boules dont 2 blanches. Comme chaque boule a même probabilité d’être tirée , PB1 (B2 ) = 12 . De même sachant N1 , le second tirage s’effectue dans l’urne U2 qui contient 1 blanche parmi les 4 boules. Donc PN1 (B2 ) = 41 . Finalement, P (B2 ) = 1 2 × 1 2 + 1 2 × 1 4 = 3 8 . 2. Les événements B1 et B2 ne vont pas être indépendants , car si B1 est réalisé, le second tirage se fait dans l’urne U1 où il y a plus de boules blanches que dans l’urne U2 . Ce que l’on montre par : PB1 (B2 ) = 42 = 12 6= P (B2 ) = 83 (ou montrer que P (B1 ∩ B2 ) = P (B1 )PB1 (B2 ) = 12 × 12 6= P (B1 )P (B2 ) = 21 × 38 ). 3. Pour avoir des informations sur le n + 1e tirage, il nous faut connaître l’urne où l’on va effectuer ce tirage donc l’issue du ne tirage. On applique donc la formule des probabilités totales au s.c.e. (Bn , Nn ) : P (Bn+1 ) = P (Bn )PBn (Bn+1 ) + P (Nn )PNn (Bn+1 ) soit encore pn+1 = pn PBn (Bn+1 ) + (1 − pn )PNn (Bn+1 ) car P (Nn ) = 1 − P (Bn ) = 1 − pn . Puis, sachant Bn , le n + 1e tirage s’effectue dans l’urne U1 où il y a deux boules blanches parmi 4. Donc PBn (Bn+1 ) = 42 = 12 . Et sachant Nn , le n + 1e tirage s’effectue dans l’urne U2 où il n’y a qu’une boule blanche d’où PNn (Bn+1 ) = 14 . Finalement, pn+1 = 21 pn + 41 (1 − pn ) = 14 pn + 1 4 . 4. On reconnaît une suite arithmético-géométrique. Soit α tel que α = 14 α + 41 alors 34 α = 14 ⇔ α = 31 . On en déduit que la suite v définie sur N par vn = pn − 31 est une suite géométrique de raison 41 et de premier terme v1 = p1 − 13 = 21 − 13 = 16 . D’où, ∀n ∈ N∗ , vn = 16 ( 14 )n−1 . D’où pour tout n ∈ N, pn = vn + Exercice 4 1 3 = 16 ( 41 )n−1 + 1 −→ 3 n→+∞ 1 3 , car −1 < 1 4 < 1. Pièce truquée Dans un lot de 100 pièces de monnaie toutes de même apparence, ont été mélangées 60 pièces équilibrées et 40 pièces truquées. La probabilité d’apparition de « Face » lors d’un jet d’une pièce 3 truquée est . 4 Les résultats seront donnés sous forme de fractions irréductibles. 1. On prend une pièce au hasard et on la lance. Soit T l’évènement : « la pièce est truquée » et F l’évènement : « on obtient Face ». (a) Calculer la probabilité d’obtenir « Face » (on pourra s’aider d’un arbre). 3 (b) Quelle est la probabilité que la pièce soit truquée sachant que l’on a obtenu « Face » ? 2. On prend une pièce au hasard et on la lance quatre fois. — si au cours des quatre lancers on obtient quatre fois « Face », on décide d’éliminer la pièce, — dans le cas contraire, on décide de conserver la pièce. On note E l’évènement « la pièce est éliminée ». (a) Quelle est la probabilité que la pièce soit éliminée sachant qu’elle est équilibrée ? (b) Quelle est la probabilité que la pièce soit conservée sachant qu’elle est truquée ? (c) Quelle est la probabilité d’avoir pris une pièce équilibrée et de l’avoir éliminée ou d’avoir pris une pièce truquée et de l’avoir conservée ? (d) Quelle est la probabilité que la pièce soit éliminée sachant qu’elle est truquée ? En déduire P (E). Solution. 1. (a) La formule des probabilités totales avec le sce T ; T , en tenant compte de l’hypothèse d’équiprobabilité dans le choix d’une pièce (même si l’énoncé est un équivoque...) donne P (F ) = P (F ∩ T ) + P F ∩ T = P (T )PT (F ) + P T PT (F ) = 40 3 60 1 3 × + × = = 0, 6. 100 4 100 2 5 D’où P (F ) = 0, 6 . (b) On a, par la formule des probabilités conditionnelles que l’on peut appliquer car P (F ) 6= 0, 3 P (T ∩ F ) 1 PF (T ) = = 10 3 = 2 = 0, 5. P (F ) 5 D’où PF (T ) = 0, 5 . 4 1 1 par indépendance des lancers. 2. (a) PT (E) = = 2 16 4 3 81 175 (b) PT E = 1 − =1− = . 4 256 256 (c) Comme ces deux événements sont incompatibles, la probabilités cherchées vaut : P (T ∩ 3 1 2 175 199 E) + P (T ∩ E) = × + × = ≈ 0, 31. 5 16 5 256 640 81 (d) PT (E) = 1 − PT (E) = , d’après ce qui précède. 256 Puis, d’après la formule des probabilités totales, P (E) = D’où, P (E) = 1 2 81 3 × + × 5 16 5 256 21 ≈ 0, 16. 128 4