Partie E – La crise économique (partie 1) Vous devez couvrir l’information qui suit, et -faire une partie sur le premier ministre Richard Bedford Bennett (Commission Canadienne du Blé, crise économique…) -faire une partie sur le Krach de 1929 Partie E – La crise économique (partie 1) La crise : une tragédie économique et sociale Dépression économique Une crise est caractérisée par une période particulièrement longue et sévère de réduction de la production et de l'activité économique Des conséquences importantes de cette détérioration sont un fort taux de chômage, une moindre exploitation des ressources et de nombreuses faillites. L'agriculture et les matières premières procuraient à la population des Prairies un niveau de vie élevé. Cependant, la région connaissait des difficultés et des défis. Les fermiers avaient peu de contrôle sur le climat ou sur la volatilité des marchés étrangers. La population faible des Prairies avait peu de représentation et de pouvoir à Ottawa. La population et l'économie des Prairies étaient caractérisées par des cycles d'expansion et de ralentissement sur lesquels les habitants n'avaient pas de contrôle. Ces cycles agissaient comme des éléments déstabilisants. Dans une large mesure, les Prairies jugeaient le gouvernement national et les autres régions du pays à la lumière du critère suivant : est-ce que les mesures et les politiques mises de l'avant servaient ou desservaient l'agriculture dans les Prairies? La réceptivité des gouvernements aux conséquences des cycles d'expansion et de ralentissement faisait partie de ce critère. Le 29 octobre 1929, la Bourse de New-York s'effondrait. En quelques jours, des milliers de personnes perdaient leurs économies et se retrouvaient dans la misère. Les exportations du Canada n'ont pas tardé à ralentir à mesure que les nations, y compris les États-Unis, principal client et investisseur, s'efforçaient de protéger leur marché intérieur et leurs emplois en freinant les importations. La décroissance du commerce international a provoqué l'effondrement de l'économie canadienne. À cette époque, le commerce et les investissements étrangers comptaient pour un tiers du revenu national. Baisse moyenne des revenus 1928-1933 1928-1929, $ par personne 1933, $ par personne Baisse en pourcentage Saskatchewan 478 135 72 Alberta 548 212 61 Manitoba 466 240 49 Colombie-Britannique 594 314 47 Île-du-Prince-Édouard 278 154 45 Ontario 549 310 44 Québec 391 220 44 Nouveau-Brunswick 292 180 39 Nouvelle-Écosse 322 207 36 Canada 471 247 48 Le gouvernement canadien a réagi à la crise en continuant de mener des politiques économiques orthodoxes, particulièrement dans le secteur de la politique commerciale. La recette du premier ministre Bennett pour relancer l'économie comportait deux volets : rouvrir les marchés internationaux aux produits canadiens et équilibrer le budget. Il n'a pas réussi à mettre sur pied un nouveau régime de commerce impérial préférentiel durant la Conférence impériale de Londres de 1930. La crise a eu des effets catastrophiques dans les Prairies, dont l'économie était tributaire de la production et de l'exportation de céréales, dont le blé. Les cultivateurs de blé voyaient l'abondance des années 1920 s'effriter à mesure que s'éternisait la crise. L'énorme récolte de blé de 1928 avait créé un surplus important entraînant une déflation des prix mondiaux. Près de deux cents millions de boisseaux de blé canadien sont restés sans preneur. Le déclin en volume et en valeur des exportations de blé a été accompagné d'une grande sécheresse couvrant le sud de la Saskatchewan et de l'Alberta et de trombes de poussière. Des milliers de fermiers ont été acculés à la faillite et près de 350 000 habitants de l'Ouest ont quitté la région.