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malheureusement, c’était le résumé des caractéristiques d’un produit qui est vieux comme mathusalem
maintenant et qui n’était pas à jour ; et c’était le plus mauvais – autant faire son mea culpa – libellé qu’on
pouvait trouver ; il n’était pas marqué dans ce RCP (Résumé des Caractéristiques du Produit) en particulier
en 4.2, dans la rubrique posologie, qu’il fallait diluer ce chlorure de potassium.
Donc, vous pensez bien que forts de ce cas, nous avons regardé toutes les informations quelles qu’elles
soient qui pouvaient être modifiées pour que l’utilisation du chlorure de potassium soit correcte.
A l’AFSSAPS, vous avez un groupe, un Comité de coordination des Risques et des Erreurs
Médicamenteuses. Angélique qui est dans la salle pourra vous en parler si besoin est, qui a bien sûr saisi ce
cas-là et qui s’est penchée sur tout ce qu’on pouvait imaginer, ce que je viens de vous dire. Où était
l’erreur ? Est-ce que c’était sur l’étiquetage primaire des ampoules ? Les résumés des caractéristiques des
produits puis les notices.
Puis on a fait un bilan, un état des lieux.
Je vous passe l’ensemble des détails. Néanmoins, nous avons été saisis en collaboration donc avec ce
guichet des erreurs médicamenteuses pour travailler sur la modification et une harmonisation de
l’information scientifique de toutes ces spécialités à base de chlorure de potassium.
Je me suis permise de vous en apporter quelques-unes. Vous pourrez d’ailleurs, si cela vous intéresse,
regarder. Que ce soit les ampoules, elles ont une forme différente. Les étiquettes sont très différentes, la
lisibilité est également limitée pour certaines. Donc on a un travail important à faire pour qu’on ait une
harmonisation au mieux de cette information scientifique.
Donc on a décidé d’accélérer compte tenu également du fait que ces dernières semaines, il y a eu trois
autres cas (bien sûr préoccupants mais qui n’ont pas fort heureusement entraîné de décès) d’erreurs
également d’administration du chlorure de potassium à l’hôpital alors que cette spécialité est quand même
très utilisée et bien connue.
Diapositive suivante. On a fait une analyse des résumés des caractéristiques des produits et on s’est rendu
compte qu’il y avait un manque de précisions, une inadéquation des libellés.
Déjà, la dénomination était assez fantaisiste. Ce n’est pas le nom fantaisiste mais elle n’était pas homogène
et en particulier les termes « solution à diluer » manquaient. En partie pour une spécialité (celle qui était
responsable du décès) elle n’apparaissait pas dans la dénomination, donc c’est problématique.
Forme pharmaceutique, de même. La mention « solution injectable » au lieu de « solution à diluer pour
perfusion » qui aurait dû figurer, n’y est pas mentionnée.
Au niveau du résumé des caractéristiques du produit, dans la rubrique 4.2 n’y était pas marquée non plus
« administration par injection lente ou par perfusion » au lieu de « solution à diluer pour perfusion lente ».
Donc vous voyez c’est assez préoccupant.
Dans les mises en garde, l’hypertonicité de la solution n’y figurait pas. Les mentions de « risques d’arrêt
cardiaque en cas d’administration rapide » n’y figuraient pas. Puis « pas de conduite » dans la rubrique
« surdosage » en cas de surdosage et de problème.
Diapositive suivante. Etiquetage primaire, c’est ce que je vous montrais à l’instant devant moi.
Etiquetage primaire, c’est ce qui apparaît sur les ampoules. Pas de mention « à diluer », cela me paraît le
minimum. Absence de la mention « perfusion intraveineuse lente » sur certaines ampoules (ce n’est pas
quelques-unes, beaucoup d’ampoules sont quand même concernées).
Diapositive suivante. Voilà une ampoule, une des celles qui sont devant moi. La mention « à diluer » ne
figure pas sur le conditionnement primaire. La lisibilité est correcte, parfois un peu petite mais néanmoins
cette mention est importante et elle n’y figure pas. C’est une ampoule qui devra être revue, on en parlera
quand j’aborderai les mesures correctives.
Diapositive suivante. Sur celle-ci, mention « injectable I.V. au lieu perfusion intraveineuse » qui est quand
même un peu différent. C’est subtil mais néanmoins, pour des jeunes débutants, c’est quand même
important d’avoir cela. Pas uniquement d’ailleurs pour des débutants.
Diapositive suivante. Puis quand même un étiquetage correct, donc qui est aussi devant moi : les deux
mentions figurent : « à diluer » et « perfusion intraveineuse ». Donc voilà un bon étiquetage.
Diapositive suivante. Quelles mesures correctives avons-nous décidé d’entreprendre ? Comme je vous l’ai
dit à l’instant, revoir tous les résumés des caractéristiques des produits. On les a tous sortis, tous épluchés
un à un et nous allons imposer aux firmes de modifier, puisque c’est à l’initiative de l’AFSSAPS, tous les