(b) Soit f(x) = ln(1 + x)−x. On doit montrer que f(x)≤0 pour tout r´eel x > −1. On fait une
´etude de fonctions. On a f0(x) = 1
1+x−1 = −x
1+x. Donc f0(x)≥0 si −1< x ≤0 et f0(x)≥0 si
x≥0. Donc fest d´ecroissante sur ] −1; 0] et croissante sur [0; +∞[. Elle atteint son maximum en
x= 0 et f(0) = 0. On a donc bien f(x)≤0 pour tout x > −1.
Exercice 4. (a) Montrer que arcsin(x) + arccos(x) = π
2pour tout x∈[−1,1].
(b) Montrer que
arctan x+ arctan 1
x=
π
2si x > 0
−π
2si x < 0.
Solution. (a) 1ere solution. arcsin(x) est par d´efinition l’angle θ∈[−π
2;π
2] tel que sin(θ) = x. On
doit donc montrer que pour tout x∈[−1,1], l’angle θd´efini par π
2−arccos(x) v´erifie que θ∈[−π
2;π
2]
tel que sin(θ) = x. V´erifions-le. D’abord, par d´efinition, arccos(x) est l’angle ηtel que η∈[0, π] et
cos(η) = x. En particulier, θ=π
2−η∈[−π
2,π
2]. De plus, sin(θ) = sin( π
2−η) = cos(η) = x(on a
utilis´e que sin(π
2−z) = cos(z)). Cela termine la preuve.
2e solution. La d´eriv´ee de arcsin est 1
√1−x2et la d´eriv´ee de arccos est −1
√1−x2. Donc la fonction
f(x) = arcsin(x) + arccos(x) est de d´eriv´ee nulle sur ] −1,1[. Donc fest constante sur ] −1,1[
et donc sur [−1,1] par continuit´e. Pour trouver la constante, il suffit d’´evaluer la fonction en un
point. Par exemple en prenant x= 0, on trouve f(0) = arcsin(0) + arccos(0) = 0 + π
2=π2donc
la constante est π
2.
(b) Soit f(x) = arctan(x) + arctan(1/x) qui est d´efinie sur R∗. On a arctan0(x) = 1
1+x2. On calcule
maintenant la d´eriv´ee de arctan(1/x). C’est une fonction compos´ee. On a (arctan(u))0=u01
1+u2. En
prenant u(x) = 1
x, on trouve u0(x) = −1
x2. La d´eriv´ee de arctan(1/x) est donc −1
x2
1
1+ 1
x2
=−1
1+x2.
Donc f0(x) = 0 pour tout r´eel x6= 0. Attention: cela n’implique pas que fest constante sur R∗car
R∗n’est pas un intervalle! Par contre, on a bien d’une part que fest constante surR∗
−et d’autre
part que fest constante sur R∗
+. Pour calculer les deux constantes, il suffit d’´evaluer fen x=−1
et en x= 1. On a arctan −1 = −π
4et arctan(1) = π
4(arctan(x) est par d´efinition l’angle θ∈]−π
2,π
2[
tel que tan(θ) = x). On obtient que f(−1) = −π
2et f(1) = π
2. Cela termine la preuve.
Exercice 5. On rappelle que sinh(x) := exp(x)−exp(−x)
2.
(a) Montrer que sinh est une bijection de Rdans R.
(b) En d´eduire que sinh admet une fonction r´eciproque. Donner le sens de variation de cette fonc-
tion, et sa d´eriv´ee, si elle existe.
Solution. (a) La fonctions sinh est d´erivable sur Rpar les th´eor`emes d’op´eration. Faisons une
´etude de fonctions. On trouve que sinh0(x) = cosh(x) qui est toujours strictement positif. Donc
sinh est strictement croissante sur R, donc injective. On regarde les limites en −∞ et +∞de sinh.
limx→−∞ sinh(x) = −∞ et limx→+∞sinh(x) = +∞. On a donc f(R) =] − ∞,+∞[. La fonction
sinh est donc une bijection de Rdans R.
(b) Comme sinh est une bijection de R, elle admet une fonction r´eciproque (not´ee argsinh) de R
dans R. Comme sinh est strictement croissante, argsinh est aussi strictement croissante. On sait
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