Corrigé
I Décomposition polaire d’un endomorphisme de Rn
Q1. a/ Soient Bune base de Rn,A=matBu;X,Y∈Mn,1(R)X=matBxet Y=matBy
=⇒ La base Bétant orthonormé et u∗=ualors :
〈u(x)|y〉=〈x,u(y)〉 =⇒ tXtAY =tX AY
Et ceci pour tout X,Y∈Mn,1(R), donc tA=A.
Pour tout X∈Mn,1(R)−{0}, 〈x|u(x)〉=tX AX >0car uest défini positif, donc A∈S++
n(R).
⇐= Pour tout x,y∈Rn
tXtAY =tX AY =⇒ 〈u(x)|y〉=〈x,u(y)〉
Donc u=u∗
Pour tout x∈Rn−{0}, 〈x|u(x)〉 =tX AX >0car Aest définie positif, donc uest défini positif.
b/0n’est pas valeur propre de S, donc Sest inversible, tS=S=⇒tS−1=S−1c-à-d S−1est symé-
trique.
De plus le théorème spectrale assure l’existence d’une matrice Porthogonale et d’une matrice
D=diag(λ1,...,λn), telles que S=PDP−1, donc S−1=Pdiag(1
λ1
,..., 1
λn
)P−1, il apparaît bien
que les valeurs propres de S−1sont strictement positives.
Q2. a/v◦(u−λId )=v3−λv=(u−λI d)◦v, alors ker(u−λI d )est stable par v.
Posons donc w=v/ ker(u−λId ),west évidement symétrique défini positif, donc diagonalisable,
soit donc µ>0l’une de ses valeurs propres.
∃x∈ker(u−λId)−{0} tel que w(x)=µx, donc w2(x)=v2(x)=µ2x=u(x)=λx
Donc µ=pλ, comme wpossède des valeurs propres, alors Sp(w)={pλ}.
L’endomorphisme west diagonalisable, donc ker(u−λId )=ker(w−pλId ), c-à-d ∀x∈ker(u−
λId ), v(x)=pλx
b/ L’endomorphisme uest diagonalisable, donc Rn=M
λ∈Spu
ker(u−λId)
Pour tout x∈Rn,xs’écrit d’une façon unique sous la forme x=X
λ∈Spu
xλ, alors v(x)=X
λ∈Spu
pλxλ,
ainsi vest bien déterminé et donc unique.
Reste à montrer que vexiste. Soit Bune base de Rnet A=matBu,B=matBv. Le théorème spec-
trale appliqué à Aassure l’existence d’une matrice Porthogonale et d’une matrice D=diag(λ1,...,λn),
telles que S=PDP−1, tous les λisont >0, car uest défini positif, posons B=Pdiag(pλ1,...,pλn)P−1.
On a bien B2=Aet Best symétrique et définie positive, c-à-d l’existence de vauto-adjoint défini
positif tel que v2=u
c/ Soient µ1,...,µrles valeurs propres distinctes de uet m1,...,mrleurs multiplicités respectives,
considérons l’application : ϕ:Rr−1[X]−→ Rr
Q7−→ (Q(µ1),...,Q(µr))
ϕest une application linéaire injective, les espaces Rr−1[X]et Rront la même dimension, c’est
donc un isomorphisme.
(pµ1,...,pµr)∈Rr,∃!Q∈Rr−1[X]tel que (Q(µ1),...,Q(µr)) =(pµ1,...,pµr), on peut écrire :
Q(A)=Q(Pdiag(µ1Im1,...,µrImr)P−1)=Pdiag(Q(µ1)Im1,...,Q(µr)Imr)P−1=B.
Q3. a/ C’est évident que tA A est symétrique. Soit X∈Mn,1(R)−{0}, tXtA AX =kAX k2Ê0
Si AX =0, alors A−1AX =0, c-à-d X=0, donc tXtA A X >0.
b/ Il existe une unique matrice S∈S++
n(R)tel que tA A =S2et ceci de la question précédente car
tA A ∈S++
n(R). De la question 1,Sest inversible, posons O=AS−1, alors tOO =S−1tA A S−1=
S−1S2S−1=In.
Sest unique, donc Oaussi.
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