PISTES DE REFLEXION
Dominique-Paule Decoster propose des pistes de réflexion pour associer économie sociale et
développement local. Tout d’abord, l’introduction de clauses sociales dans les marchés
publics locaux et l’extension à des banques d’économie sociale lors de recherche de fonds.
Ensuite, les ALE sont des créneaux potentiels pour le développement de l’économie sociale.
Finalement, la Communauté urbaine de Charleroi pourrait mener une réflexion globale et de
fond sur le développement local.
Monsieur le Bourgmestre Georges Rovillard appuie la démarche d’intégration de projets
d’économie sociale dans une politique de développement de ville. Il faut qu’il y ait de la part
des élus, une volonté politique forte de mettre en place une politique budgétaire de
développement qui soit viable et dynamique. C’est dans cette optique que s’est engagée la
Ville de Fontaine-l’évêque : décision d’entrer dans une démarche de développement local en
créant un échevinat des affaires économiques, adhésion au processus d’économie sociale en
offrant des aides aux petits entrepreneurs et jeunes investisseurs.
Une ville avec une telle réflexion ainsi qu’une volonté de cohérence et de durabilité dans son
développement économique peut attirer les investisseurs potentiels. C’est là un atout
indéniable. Le dynamisme d’un élu ne peut suffire mais contribuer à insuffler une dynamique
globale qui se pérennise au-delà du mandat.
Michel Genet propose une piste de réflexion autour de l’autonomie des entreprises
d’économie sociale. Au départ celles-ci étaient des collectivités et l’autonomie était un critère
primordial. Or avec l’investissement des villes, se pose la question de l’autonomie du secteur.
Il semble pourtant que les entreprises et les pouvoirs publics soient assez matures à présent
pour établir un partenariat constructif. Par ailleurs, des fonds et moyens à destination du
secteur restent inutilisés : le Fonds d’économie sociale, agences-conseils et financements
existent pour aider les entrepreneurs d’économie sociale. Le partenariat est à renforcer et
chacune des parties prenantes devrait profiter pleinement des moyens réciproques mis à sa
disposition.
Monsieur l’Echevin Léon Cassaert constate que le Ministre wallon Jean-Claude Van
Cauwenberghe s’investit pleinement dans l’économie sociale depuis 2001, tandis que persiste
le débat autour de la concurrence dite déloyale faite par l’économie sociale. L’investissement
se marque, entre autres, par quatre actions.
Tout d’abord, la ville de Charleroi fait la promotion du secteur car elle considère que le public
défavorisé a une chance d’y faire ses preuves et de s’insérer. Le Salon d’ES en septembre à
Charleroi est la manifestation promotionnelle la plus frappante.
En outre, l’opération Coup de pouce, en collaboration avec les ALE et SAW notamment, offre
aux candidats une étude de tout projet novateur et créateur d’emploi.
Egalement, les journées découvertes proposent aux citoyens de faire la connaissance du
secteur par la visite d’entreprises.
Ensuite, une étude réalisée sur les titres-services a contribué à la renommée et l’essaimage
dans le Hainaut de la société coopérative à finalité sociale Sinet. Des vrais emplois ont été
ainsi créés : les travailleurs ont un statut et une dignité.
CONCLUSIONS
En guise de conclusion, sont reprises des dernières réflexions qui sont autant de tremplin pour
développer les initiatives de développement local et la démarche d’économie sociale, et faire
collaborer les deux dans le but d’une amélioration d’un territoire.