PATHOLOGIE INFECTIEUSE RESPIRATOIRE DR MEHANNAOUI

PATHOLOGIE INFECTIEUSE RESPIRATOIRE
DR MEHANNAOUI
Elle représente la première affection respiratoire
rencontrée,
Aussi bien en ville qu’à l’hôpital.
Le processus infectieux se produit lorsque les moyens
de défense
Des voies aériennes supérieures et du poumon sont
dépassés.
On parle plutôt d’infections respiratoires basses (IRB)
qui regroupe
- les bronchites aigues
- les surinfections bronchiques sur terrain fragilisé
- les pneumopathies ou pneumonies
I-ampleur du problème :
1- Fréquence :
- Les IRB représentent une pathologie très fréquente aussi
bien dans les pays industrialisés que dans les pays en
voie de développement
- En 1992 on dénombrait 10 millions de patients atteints
d’IRB en France dont 5 à 10% étaient des
pneumopathies.
- Elles génèrent un gros volume de consultation et de
prescriptions d’ATB : 12 millions de consultation par an
en France (4 à 5 % de consultation de médecine
générale)
- Les IRB sont cause fréquente d’hospitalisation : 3 %
des admissions non traumatologiques au SAU, on estime
en France les hospitalisations par pneumonie à 132 000
par an
2- Gravité : selon l’OMS en 2008, l’IRB est responsable de
3,5 millions de décès (6,2% des décès) dont la majorité
dans les pays à faibles ressources économiques.
On estime en France à 6 à 13 000 morts par an par
pneumonie dont 10 à 15% chez les patients hospitalisés
et 36% en réanimation
La grippe reste aussi une cause importante de mortalité
chez les personnes âgés et les personnes avec des
facteurs de morbidités (0,42/100 000)
II- Bronchite aigue :
C’est inflammation aigue des bronches et des bronchioles,
survenant chez un sujet indemne de bronchite chronique.
Elle est habituellement d’origine virale, favorisant souvent
les surinfections bactériennes.
1- Clinique :
- début brutal marqué par une atteinte rhinopharyngée,
Secondairement latteinte trachéo-bronchique évolue en
phase sèche
Avec fièvre, toux sèche, myalgies, céphalées et douleurs
rétro sternales
Puis en phase humide, pendant laquelle la toux devient
productive
Avec expectoration
- c’est une affection évoluant par épidémie saisonnière
d’origine le plus souvent virale
2- Etiologie : les virus respiratoires sont à l’origine de 50 à
90% des bronchites aigues : coronavirus, rhinovirus,
adénovirus, virus influenza A, influenza B et le virus
respiratoire syncytial (VRS)
3- Evolution : dans la forme banale, l’évolution se fait vers la
guérison
En 10 à 15 jours, mais parfois des complications peuvent
survenir
(Enfants, BPCO, asthme, insuffisance cardiaque,
personnes âgées).
4 Traitement : la bronchite aigue ne nécessite aucune
antibiothérapie, mais certains traitement symptomatiques
peuvent être proposés (antalgiques, antipyrétiques, broncho-
dilatateurs voir des antitussifs en cas de toux gênante)
III- surinfections bronchiques :
1- facteurs favorisants :
Elles surviennent sur un terrain fragilisé par une affection
chronique qu’elle soit respiratoire ou pas (comorbidité) :
BPCO
Dilatation de bronche
Emphysème
Mucoviscidose
Cancer broncho-pulmonaire
Intoxication OH chronique
Insuffisance cardiaque
Affections neurologiques (AVC, démences, parkinson)
4- présentation clinique :
- toux grasse avec expectoration mucopurulente ou
franchement purulente
- majoration de la dyspnée d’autant plus marquée que l’état
de base est altéré : BPCO
- hyperthermie avec AEG
-absence d’anomalies radiologiques
- hypoxie à la gazo
- syndrome inflammatoire biologique
5- prise en charge :
- prélèvement bactériologique (fibro- aspiration, ECBC)
- oxygénothérapie
-réhydratation parentérale
-kiné respiratoire
-antibiotiques à large spectre
- aérosols de broncho-dilatateurs
- fluidifiants
IV -Pneumopathies :
Sous ce terme on regroupe toutes les atteintes du
parenchyme
Pulmonaire en dehors de la tuberculose, qu’elles soient
bactériennes,
Virales, mycologiques ou parasitaires,
La pneumonie résulte de la rencontre entre un germe
caractérisé par sa virulence, ses résistances naturelles ou
acquises aux ATB usuels et un hôte dont les défenses locales
ont été en partie débordées.
Il faut distinguer les pneumopathies communautaires des
pneumopathies nosocomiales dont les germes, le pronostic et
la prise en charge ne sont pas le mêmes.
1- Pneumopathie bactérienne communautaire :
Il s’agit d’une atteinte bactérienne, touchant les
bronchioles, les
Alvéoles et l’interstitium, contractée en dehors de l’hôpital.
Le germe le plus souvent en cause est le pneumocoque.
1.1. Diagnostic :
1.1.1. Clinique : l’examen clinique doit rechercher
- signes généraux : début brutal ou progressif, AEG,
fièvre, sueurs nocturnes
- signes fonctionnels : dyspnée toux, expectoration
purulente et/ou rouillée, Douleurs thoraciques
- signes physiques : foyer de crépitants, souffle tubaire,
râles bronchiques, syndrome
Pleural.
- Signes de gravité : tachypnée, tachycardie, signes de
choc (hypo TA, marbrures, confusion) cyanose
1.1.2. Biologie : elle a valeur d’orientation
- hyperleucocytose à PNN, ou leucopénie
- élévation de la CRP
- VS accélérée
- Dosage de la pro calcitonine dont le taux élevé signe
l’origine bactérienne
- Sérologie des germes intracellulaires
- Hémocultures
- Recherche d’antigènes urinaires (pneumocoque,
légionnelle)
- Ionogramme, bilan hépatique, urée, créatinine, bilan de
coagulation à la recherche d’un signe de gravité
- Prélèvement bronchique par fibro (piège, brossage, LBA)
1.1.3. Radiologie : en plus de l’examen clinique c’est
l’élément clé du diagnostic de pneumopathie :
A- La radio du thorax : de face et de profil, elle peut
objectiver :
- Des opacités alvéolaires pouvant être systématisé
(PFLA) ou pas
- Des infiltrats
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