physiologie de la continence urinaire et de la miction

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Alisée MENEU & Jean-Baptiste HAMONIC
30/11/11
Appareil urinaire Physiologie Mr BEGUE
Remarque : Les réflexes ne sont pas à connaître. Le prof à insisté en revanche sur l’action des systèmes
orthosympathique et parasympathique. Il a ajouté : « Le problème de ce cours-là c’est que vous n’urinerez plus
jamais comme avant.».
PHYSIOLOGIE DE LA CONTINENCE
URINAIRE ET DE LA MICTION
Introduction
La continence est le fait de garder l’urine dans la vessie. La miction est l’émission de l’urine
en dehors de l’organisme.
Aujourd’hui 5% de la population souffre d’incontinence urinaire, les 2/3 ont plus de 60 ans
avec une prédominance chez les femmes. 70% de ces personnes taisent leur incontinence.
Le coût de cette pathologie aux Etats-Unis en 1999 s’est élevé à 26 milliards de dollars. La
même année en France 300 millions d’euros ont éconsacrés à l’achat de couches ! Ce sont
des chiffres important dun point de vue social.
Une étude suédoise a révélé que les incontinents urinaires sont disposés à consacrer 10% de
leurs revenus pour améliorer de 50% de leur pathologie.
I- Anatomie fonctionnelle
L’urine est élaborée de façon continu mais irrégulière (varie selon les apports) au niveau des
néphrons. Elle se déverse dans les bassinets et gagne la vessie par l’uretère et est éliminée par
l’urètre lors de la phase de miction.
La diurèse quotidienne moyenne est de 800 à 1500mL. La miction est un acte réflexe et banal
mais extrêmement complexe faisant intervenir système cérébro-spinal (système nerveux
central) et le système végétatif (système sympathique). La miction a normalement lieu toutes
les 3-4 heures le jour et rarement la nuit. Quand un sujet a plus de 7 phases de miction par 24
heures dont plus d’une au cours de la nuit une exploration de l’appareil urinaire est conseillée.
A- Uretère
Située entre le bassinet et la vessie, sa paroi contient des faisceaux de muscles lisses disposés
en couche longitudinales et circulaires.
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B - Appareil vésico urétral
1- Vessie
La vessie comprend 2 parties distinctes :
- le corps vésical = poche = détrusor
- la base vésicale
a) Corps vésical
C’est un organe musculo-membraneux, creux, mobile et fortement extensible ayant une
capacité d’environ 500mL.
b) Base vésicale
Cette partie relativement fixe comprend une région déclive, creuse s’ouvrent, au niveau du
col vésical, d’une part les méats urétéraux et d’autre part l’orifice vésico-urétral qui servira à
évacuer l’urine de la vessie. Cette base intervient peu pour la phase de remplissage mais est
importante pour la continence.
Elle est constituée d’une couche circulaire moyenne incomplète prise en sandwich entre deux
couches longitudinales. D’autre part les méats urétéraux d’abouchent au niveau d’une autre
structure qu’est le trigone vésical. Au niveau du col vésical on peut observer un resserrement
de la couche musculaire longitudinale externe formant un pseudo-sphincter dont on reparlera
ultérieurement.
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2- Urètre
On distingue deux terminologies :
- l’urètre primaire = initial = proximal
- l’urètre membraneux présent chez uniquement l’homme
a) Urètre primaire = initial = proximal
Présent chez l’homme et la femme, il est composé de deux plans de muscles lisses qui
forment un manchon de 2,5 cm de long. Fonctionnellement cela joue un rôle sphinctérien et
intervient dans la continence et la miction. On l’appelle le sphincter lisse urétral = SLU =
sphincter interne. Le plan de fibres circulaires sert à la fermeture de l’urètre et à éviter
l’éjaculation rétrograde tandis que les fibres longitudinales servent à l’ouverture de l’urètre.
b) Urètre membraneux
Au niveau de l’urètre primaire chez la femme ou membraneux chez l’homme il y a un
système de sphincter appelé sphincter strié urétral = SSU = sphincter externe.
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II- Phénomènes mécaniques de la continence
urinaire et de la miction
A- Phase de remplissage
Appelée phase diastolique ou phase de repos (analogie avec la phase de remplissage du cœur)
c’est une phase passive et inconsciente durant laquelle la vessie se remplit. Cette phase est
continue mais irrégulière (en fonction du cycle nycthéméral par exemple). Elle se fait grâce à
la contraction péristaltique régulière de la musculaire lisse des uretères qui amènent l’urine
des reins vers la vessie. Elle se fait à une vitesse de 0,5 à 15 ml/minute.
La vessie se remplit et s’adapte progressivement à son contenu, c’est pourquoi la pression
intra-vésicale demeure basse c’est-à-dire inférieure 2 kPa.
On observe une première augmentation de pression liée à l’augmentation de la pression
abdominale. Entre 100 et 400 ml de remplissage la pression intra-vésiculaire augmente très
peu : cela répond à la loi de Laplace pour les sphères qui dit que la tension pariétale croit avec
le rayon de la vessie.
Les premiers besoins se font sentir à partir de 200 ml. Quand on atteint 400-450 ml la
pression croit énormément car le rayon vésical a atteint son maximum : se fait alors sentir
besoin impérieux, mécanique.
Ce modèle d’élasticité est le modèle des élastomères : la tension développée en réponse à un
étirement n’est pas linéaire.
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Illustration de l’effet de la volonté sur la pression intra-vésicale sur 10 secondes :
A t=0 la pression intra-vésicale est basse. Lorsque la personne se décide à aller uriner (sans
que cela soit un besoin impérieux) la pression à l’intérieur de la vessie augmente. Si les
toilettes sont occupées par exemple la volonté est capable de faire chuter cette pression pour
« attendre un moment plus propice ».
B- Phase de continence
C’est la phase la plus importante. Elle doit répondre à 2 conditions sine qua non.
Tout d’abord l’urine ne doit pas refluer vers les uretères. Cette absence de reflux est réalisée
grâce à 3 facteurs :
- la faible pression intra-vésicale
- les uretères qui arrivent tangentiellement à la vessie et ne débouchent pas simplement dans
cette dernière mais circulent sur 2-3 cm à travers ses couches musculaires si bien qu’en cas de
gonflement de la vessie la paroi comprimera les uretères, les obturant
- une individualisation des fibres musculaires de la paroi du détrusor sous forme de pseudo-
sphincters
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