ii
Résumé
L’angoisse est un état qui se distingue des autres sentiments en ce qu’elle ne
survient devant rien de précis, mais plutôt devant notre vie en général. Mais que signifie-t-
elle? Pourquoi fait-elle jour? Le présent mémoire vise à mieux comprendre le phénomène
de l’angoisse à travers les conceptions de deux philosophes s’y étant attardé de façon
importante : Søren Kierkegaard et Martin Heidegger. Il cherche à cerner ce que ces deux
conceptions, malgré des divergences importantes, peuvent amener comme éclairage
philosophique à ce phénomène proprement humain. En fait, leurs conceptions
philosophiques respectives de l’angoisse transforment – permettent un autre regard -, sur la
question. Ils ne font pas vraiment état des effets psychologiques de l’angoisse, mais plutôt
de ce que cette dernière peut permettre d’ouvrir comme perspective de saisie de l’être
humain. Effectivement, l’angoisse, comme situation affective, permet d’atteindre l’être
humain d’une façon plus profonde et plus originaire que ne le ferait n’importe quelle
science. Elle permet de se positionner au cœur de ce qui constitue l’être humain, qui est
une synthèse entre deux éléments contraires (l’âme et le corps, l’ontique et l’ontologique,
etc.), dévoilant ainsi l’existence de l’être humain d’une manière toute particulière. De plus,
l’angoisse assure aussi le lien entre le possible et le réel, mettant ainsi l’être humain devant
un enjeu fondamental de sa condition, à savoir son possible, son destin.
Mots-clés : philosophie, vérité, liberté, angoisse, authenticité, individualité