subjective universelle moderne qui fonde la vérité du monde (ego cogito-je pense-
esprit absolu).
Dès la valorisation de la finitude de la vie, exister n' est pas simplement être, mais
avoir la possibilité : sortir de, dépasser ce qui est donné, être au-delà de,
donc : aucune nécessité dans l' existence dans sa singu1arité.
Ouverture sur le néant : l'angoisse.
A partir de Husserl ( contre le positivisme ) :
la notion de I'intentionnalité de la conscience =
toute conscience est conscience de quelque chose =
pas d'écran entre le monde et le sujet : la conscience n'est pas séparée des actes de son
expérience vécue ; elle est la vision qui offre immédiatement ce qui se passe à l'
extérieur ( intérieur et extérieur ne sont que les deux côtés de l' apparition de la même
évidence) : voilà dépassée la perspective dualiste de l'idéalisme et du positivisme.
Conscience et monde existent dans le même temps. Le monde n' est pas là avant que
le sujet en ait conscience ; le sujet n'est pas fermé en lui-même: il est l' ouverture de
la réalité comme apparition originaire des choses. Donc : la Phénoménologie ( dont
Husserl est le père) est l' analyse des contenus irréductibles et essentiels de l'
expérience vécue de la conscience comme « théâtre » transcendantal de la vision.
A partir de Heidegger : ( contre l' ontologie traditionnelle ) l' analye existentielle du
« Dasein » en « Etre et Temps » pose :
a) la conscience comme « être-au-monde » dans son irrémédiable facticité ; englué
sans son consentement, l'homme est «jeté ».
b ) 1 'homme, être jeté, est toutefois transcendant les choses ; il se révèle lui-même
dans son propre essor : c' est-à-dire, il ne se définit pas comme quelque chose (étant),
mais comme une constante mise en question ( donc pour Heidegger il n' est pas
simplement là, il n’est pas chose parmi les choses: sa constitution est de questionner
toutes les choses).
La relation conscience-monde, c' est la Question de Sartre :
e1le est explorée pour sortir de la perspective de la philosophie moderne et sa
métaphysique, le départage sujet-objet, pour renouveler le panorama de la réflexion et
repenser différemment le sens de la vie d'après une idée de la liberté inédite: les
étapes les plus importantes de cette démarche :
1- dans les années Trente : les écrits sur les émotions, sur l'imagination et
l'imaginaire ; les ouvrages littéraires comme la Nausée. (sous l'inspiration
de Husserl)
2- dans les années Quarante : l' essai philosophique L 'Etre et le Néant
(sous l'inspiration de Heidegger) et la conférence-pamphlet
« L'existentialisme est un humanisme », la présentation de la revue « Les
tempes modernes », l'écrit Qu'est-ce que la littérature ? et les ouvrages du
théâtre.