Vivre après un cancer du sein
Juliette Barthélémy --- Psycho-oncologue
Karine Barboutie --- Infirmière d’annonce
Vivre après un cancer du sein
1) La gestion des émotions
- La personne doit trouver de nouveaux repères car sa vie pendant le traitement
était organisée autour du monde médical.
- La personne se demande souvent si elle est bien guérie ou en rémission
(surtout celles qui conservent le pac quelques mois après le traitement)
Se sentir guéri prend du temps.
-Angoisse de finir le traitement, de ne plus être aussi suivi, sentiment
d’abandon parfois, moins de cocooning, moins de contrôle sur son corps.
-S’il y a eu opération, la personne devra l'intégrer et accepter son nouveau
corps. Un travail de deuil est nécessaire avant une éventuelle chirurgie réparatrice
Vivre après un cancer du sein
- Remises en question importantes :
• Décision de prendre davantage soin de soi, de s’écouter, de prendre le temps
Apprendre à dire non
Remise en question de la situation professionnelle ou familiale (renforcement
du couple, séparation, prendre davantage de temps avec les enfants etc..)
Réévaluation des valeurs et des priorités
Affirmation de soi
Souvent retour sur des événements traumatiques passés, réveillés par la
maladie, et qui permet à la personne de les résoudre et de s’en libérer
Vivre après un cancer du sein
«Croyez le ou non j’ai tiré quelque chose de positif de cette expérience. Le cancer
m’a appris à ne pas me laisser faire. Je suis devenue plus forte et je m’exprime
davantage »
- Certaines personnes vivent ce moment comme une nouvelle naissance.
-La personne doit réapprendre à vivre en dehors de l’hôpital, car pour certaines
c’était un lieu rassurant.
Il faut plus ou moins de temps pour intégrer l’épreuve du cancer. Mais s’en laisser
du temps est nécessaire.
«Il m’a fallu pas mal de temps pour me recréer un petit cocon avec mon rythme
à moi, mais j’y suis arrivée »
Vivre après un cancer du sein
2) La peur de la récidive
- Pensées de récidive à chaque douleur, et à chaque examen
- Conscience de la fragilidu corps
Prise de conscience plus grande de la mort ; angoisses de mort souvent présentes
-La personne a alors besoin d’être rassurée par des examens réguliers (qui
souvent ne leur semble pas assez nombreux.)
Mais des examens trop rapprochés ne sont pas forcément utiles, au contraire,
souvent ils renforcent l’angoisse. Petit à petit ce besoin s’estompera.
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