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Référentiel cancer du rein/novembre 2009
BILAN PRE-THERAPEUTIQUE
(Recommandation EAU)
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(Fiche type annexe 2)
IMAGERIE
Uroscanner : examen de référence pour le diagnostic pour les patients ayant une clairance supérieure à 45
mL/min et, avec hydratation préalable, pour les patients ayant une clairance comprise entre 45 et 30 mL/min.
Au minimum 3 phases d’acquisition.
- 1er temps : passage sans injection de produit de contraste sur les loges rénales.
- 2ème temps : exploration scanographique après injection de produit de contraste iodé. Le débit
d'injection doit être suffisant (3 cc/seconde minimum), afin de permettre un premier temps
vasculaire de bonne qualité. Exploration du temps cortical et cortico-médullaire. L’épaisseur des
coupes est comprise entre 3 et 5 mm.
- 3ème temps : acquisition au temps excrétoire si extension sinusale avant chirurgie partielle ou de
doute sur une tumeur urothéliale.
IRM indiquée si contre indication aux produits de contraste iodés, pour les patients ayant une clairance
inférieure à 30 mL/min avec produit de contraste gadoliné adapté (risque de fibrose néphrogénique), ou en
complément du scanner afin de préciser la nature de la lésion notamment pour les kystes.
TDM thoracique 4ème temps de l’uroscanner si confirmation d'une tumeur solide sur la phase abdomino-
pelvienne, à la place de la radiographie du poumon.
TEP- FDG : pas de place dans la caractérisation tissulaire des tumeurs du rein et dans le bilan d'extension.
La TEP-FDG peut être indiquée pour la recherche de récidives locales ou de métastases à distance (valeur
prédictive positive élevée) lorsqu'il existe un point d'appel (douleurs, images douteuses visualisées sur les
examens morphologiques). Cependant, un examen TEP-FDG négatif ne permet pas d'éliminer une récidive
tumorale (valeur prédictive négative faible).
BIOLOGIE
Hb, créatininémie, calcémie, ionogramme, phosphatase alcaline et LDH (si métastases), transaminases,
albumine.
BIOPSIE
La biopsie percutanée d'une tumeur du rein est recommandée dans les cas suivants :
- masses rénales découvertes dans un contexte de cancer extra-rénal connu (métastases,
lymphomes).
- suspicions de cancer rénal non extirpable.
- masses rénales chez les patients à haut risque.
- masse rénale justifiant un traitement mini-invasif (radiofréquence, cryoablation).
Elle n'est pas indiquée dans les cas où l'imagerie porte le diagnostic d'angiomyolipome (risque
hémorragique), de carcinome urothélial (risque de dissémination) ou de tumeurs kystiques.
Elle est optionnelle (à discuter au cas par cas en RCP) pour les équipes où la prise en charge d'une tumeur du
rein est reliée à la connaissance de son type histologique et de son grade.