Économie canadienne – Belle tenue en janvier
De nombreux économistes font remarquer que l’économie
canadienne est peut-être entrée dans une nouvelle phase.
En janvier, le PIB réel du Canada (qui est corrigé de l’inflation) a
progressé de 0,6 % par rapport au mois précédent. En décembre,
la croissance du PIB était de 0,2 %. Par ailleurs, selon les
prévisions consensuelles, le gain attendu pour janvier était de
seulement 0,3 %.
Les données de janvier sont également les plus élevées qui aient
été observées depuis le milieu de 2013 et, fait encourageant,
elles sont attribuables à de nombreux secteurs. Les données de
Statistique Canada montrent que janvier a marqué la quatrième
hausse mensuelle consécutive. L’activité manufacturière et les
ventes au détail ont été particulièrement dynamiques.
Le secteur manufacturier a progressé de 1,9 % en janvier,
après une hausse de 1,1 % en décembre. Les ventes de
véhicules motorisés en janvier ont nettement contribué. Face à la
croissance du secteur manufacturier, on pourrait avancer que la
dépréciation du dollar canadien stimule les exportations
canadiennes, ce qui pourrait aider l’économie nationale à se
redresser, après les importants ralentissements liés à la chute
des prix du pétrole.
La production de biens a augmenté de 1,2 % en janvier, surtout
en raison de la croissance de l’activité manufacturière et de
l’exploration minière, ainsi que de l’extraction de pétrole et de
gaz. Les services aux collectivités, la construction, l’agriculture et
l’exploitation forestière ont également enregistré des gains.
Pour le quatrième mois d’affilée, le secteur des services a
progressé (+0,4 %). Les secteurs suivants ont connu une forte
croissance : le commerce de détail, la finance, les assurances,
le secteur public (qui regroupe l’enseignement, la santé et
l’administration), le transport et les services d’entreposage.
En revanche, l’activité a diminué dans le commerce de gros et
le secteur des arts, spectacles et loisirs.
Le taux prévu par la HSBC et la Banque du Canada, soit un taux
de croissance du PIB de 1,0 %, pourrait avoir une incidence
favorable, étant donné l’excellent début d’année. La Banque du
Canada a publié ses prévisions en janvier, plusieurs mois avant
que Statistique Canada ne publie les données sur le PIB
(le 31 mars).
Le budget fédéral rendu public en mars a respecté la promesse
qui avait été faite de recourir à un déficit actif pour stimuler
l’économie. La Banque du Canada pourrait encore réduire les
taux d’intérêt cette année, mais l’amélioration des données sur le
PIB et les mesures de relance budgétaire pourraient lui permettre
de maintenir le statu quo quelque temps.
Initialement, le marché obligataire n’a pas très bien réagi
à l’annonce du budget, en raison du financement supplémentaire
qui sera requis. Cependant, il est important de mettre le budget
en perspective. Le déficit actif de 30 milliards de dollars proposé
aura une incidence, mais comme l’économie nationale représente
2 billions de dollars, il est probable que cette incidence sera
inférieure aux prévisions de certains.
L’emploi n’a pas varié en février et le taux de chômage a
progressé de 0,1 point de pourcentage pour s’établir à 7,3 %.
Cette modeste hausse est peut-être due au fait que le nombre de
personnes à la recherche d’un emploi a augmenté, car l’économie
s’affermit.
L’année à venir
L’inflation devrait augmenter cette année, sans être
préoccupante. Nous prévoyons que l’inflation globale
(par opposition à l’inflation de base, qui exclut les prix de
l’énergie) terminera l’année 2016 à 1,1 % au Canada.
Selon nos prévisions, l’économie mondiale rebondira durant
l’année à la faveur d’une reprise partielle des prix des produits
de base et d’une diminution des capacités excédentaires.
Nous estimons que la Chine dispose des outils budgétaires et
monétaires pour obtenir un atterrissage en douceur de son
économie, qu’elle s’efforce de réorienter, en mettant l’accent sur
la consommation plutôt que sur les investissements.
Dans l’ensemble, bien qu’il ne fasse aucun doute que nous
serons aux prises avec la volatilité en 2016, nous demeurons
d’un optimisme prudent à l’approche du milieu d’année.
INTERNAL
Page 2 de 3
* Les valeurs indiquées sont pour la plus récente période et pour la même période un an auparavant.
Sources : Statistique Canada et Société canadienne d’hypothèques et de logement, 4 avril 2016.
L’économie canadienne en bref : Dernière période Il y a un an
PIB réel Janvier 0,6 % var. sur 1 mois 1,5 % var. sur 1 an
Taux de chômage* Février 7,3 % 6,9 %
Mises en chantier (milliers)* Février 212,6 156,3
Ventes de véhicules automobiles neufs (milliers)* Janvier 110,9 101,6
Ventes au détail Janvier 2,1 % var. sur 1 mois 6,4 % var. sur 1 an
Balance du compte courant* T4 2015 15,4 G$ (déficit) 14,6 G$ (déficit)
Indice des prix à la consommation Février 0,2 % var. sur 1 mois 1,4 % var. sur 1 an