Canada 2016
Revue des marchés et perspectives
Le fragile équilibre entre faible croissance et faible inflation
devrait être la caractéristique dominante pour 2016.
Nous prévoyons une divergence des politiques monétaires :
les États-Unis augmenteront leurs taux d’intérêt, le Canada
maintiendra le statu quo et l’Europe, le Japon et la Chine
continueront d’injecter des liquidités. Les marchés canadiens
pourraient s’améliorer si une reprise des marchés émergents et
de l’énergie s’accélérait.
Comme en 2015, l’économie américaine reste un moteur de
croissance, car les consommateurs continuent de dépenser et
les données sur l’emploi restent vigoureuses. Toutefois, le léger
ralentissement du secteur des services en février pourrait
indiquer un affaiblissement de la croissance. Dans l’ensemble,
la croissance aux États-Unis et la faiblesse du dollar canadien
sont favorables pour une économie d’exportation comme le
Canada. La HSBC prévoit une croissance de 2,0 % pour le PIB
des États-Unis en 2016. À titre de comparaison, nous prévoyons
une croissance de 1,0 % pour le Canada et de 2,3 % pour
l’économie mondiale cette année.
Nous continuons de prévoir deux hausses de taux d’intérêt du
côté de la Réserve fédérale américaine cette année. Toutefois,
la Fed semble s’attendre à une croissance timide aux États-Unis,
du fait de la morosité de l’économie mondiale. Si l’économie
mondiale s’affaiblit plus que prévu, la Fed pourrait maintenir le
statu quo.
Faits saillants des marchés
Le trimestre a eu un démarrage difficile, mais s’est terminé sur
une note positive, ce qui témoigne des dangers de l’anticipation
des marchés, les actions canadiennes, mesurées par l’indice
composé S&P/TSX, terminant en hausse de 4,5 %.
Revue du premier trimestre
Selon l’indice composé S&P/TSX, les actions
canadiennes ont terminé le trimestre en hausse
de 4,5 %.
L’économie canadienne semble s’être affermie.
En baisse au début de l’année, les prix du pétrole ont
affiché une légère hausse pour le trimestre.
Les marchés ont beaucoup fluctué avant de terminer
le trimestre en hausse.
Perspectives pour le deuxième trimestre
La Réserve fédérale américaine devrait augmenter
les taux d’intérêt aux É.-U. d’ici la fin de l’année.
Les É.-U. restent un moteur de croissance mondiale.
Les actions canadiennes continuent d’afficher des
valorisations intéressantes.
Dans l’ensemble, nous affichons un optimisme
prudent à l’approche du milieu d’année.
Le décrochage des actifs risqués est surtout dû au pessimisme
à l’égard de la croissance économique mondiale. Durant le
trimestre, la stabilisation des prix et la progression des produits
de base clés (comme le pétrole) qui en a découlé, combinées
à l’amélioration des perspectives de croissance en Chine, ont
aidé les marchés à se redresser. Les marchés obligataires et
les fonds internationaux ont également affiché une belle tenue.
La stabilisation des prix du pétrole et des autres produits de base
est une bonne nouvelle pour l’économie canadienne, qui dépend
largement des exportations et des ressources naturelles. À la fin
du trimestre, le baril de pétrole se négociait à environ 37 $US, en
hausse d’environ un tiers depuis la mi-février. C’est également
une bonne nouvelle pour les consommateurs et cela pourrait
soutenir la demande en 2016. La période estivale devrait
également alimenter la demande, les Américains faisant de plus
longs trajets en voiture pendant les vacances.
Même si l’on peut s’attendre à une amélioration du fait de cette
stabilisation des prix du pétrole, rien ne permet d’espérer un
retour aux prix élevés de 2014. Le financement de nouveaux
projets et l’ouverture de nouveaux puits s’annoncent difficiles
dans ce contexte. Selon Baker Hughes, le nombre d’installations
de forage pétrolier et gazier au Canada et aux États-Unis a chu
pour s’établir à environ 500 installations actives à la fin du mois
de mars, contre plus de 1 100 douze mois plus tôt.
Sur le plan sectoriel, la période de trois mois terminée le 31 mars
s’est soldée par des gains importants. L’énergie a progressé de
8,9 % et les matériaux, de 20,0 %. La consommation
discrétionnaire et les biens de consommation de base ont
progressé de 3,1 % et de 7,1 %, respectivement. La finance a
terminé en hausse de 3,7 %. La santé a été l’exception, perdant
67,3 % parce qu’un titre fortement représenté dans ce secteur a
été malmené durant le trimestre.
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Avril 2016
L’inquiétude à l’égard de la croissance mondiale devrait persister
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Économie canadienne Belle tenue en janvier
De nombreux économistes font remarquer que l’économie
canadienne est peut-être entrée dans une nouvelle phase.
En janvier, le PIB réel du Canada (qui est corrigé de l’inflation) a
progressé de 0,6 % par rapport au mois précédent. En décembre,
la croissance du PIB était de 0,2 %. Par ailleurs, selon les
prévisions consensuelles, le gain attendu pour janvier était de
seulement 0,3 %.
Les données de janvier sont également les plus élevées qui aient
été observées depuis le milieu de 2013 et, fait encourageant,
elles sont attribuables à de nombreux secteurs. Les données de
Statistique Canada montrent que janvier a marqué la quatrième
hausse mensuelle consécutive. L’activité manufacturière et les
ventes au détail ont été particulièrement dynamiques.
Le secteur manufacturier a progressé de 1,9 % en janvier,
après une hausse de 1,1 % en décembre. Les ventes de
véhicules motorisés en janvier ont nettement contribué. Face à la
croissance du secteur manufacturier, on pourrait avancer que la
dépréciation du dollar canadien stimule les exportations
canadiennes, ce qui pourrait aider l’économie nationale à se
redresser, après les importants ralentissements liés à la chute
des prix du pétrole.
La production de biens a augmenté de 1,2 % en janvier, surtout
en raison de la croissance de l’activité manufacturière et de
l’exploration minière, ainsi que de l’extraction de pétrole et de
gaz. Les services aux collectivités, la construction, l’agriculture et
l’exploitation forestière ont également enregistré des gains.
Pour le quatrième mois d’affilée, le secteur des services a
progressé (+0,4 %). Les secteurs suivants ont connu une forte
croissance : le commerce de détail, la finance, les assurances,
le secteur public (qui regroupe l’enseignement, la santé et
l’administration), le transport et les services d’entreposage.
En revanche, l’activité a diminué dans le commerce de gros et
le secteur des arts, spectacles et loisirs.
Le taux prévu par la HSBC et la Banque du Canada, soit un taux
de croissance du PIB de 1,0 %, pourrait avoir une incidence
favorable, étant donné l’excellent début d’année. La Banque du
Canada a publié ses prévisions en janvier, plusieurs mois avant
que Statistique Canada ne publie les données sur le PIB
(le 31 mars).
Le budget fédéral rendu public en mars a respecté la promesse
qui avait été faite de recourir à un déficit actif pour stimuler
l’économie. La Banque du Canada pourrait encore réduire les
taux d’intérêt cette année, mais l’amélioration des données sur le
PIB et les mesures de relance budgétaire pourraient lui permettre
de maintenir le statu quo quelque temps.
Initialement, le marché obligataire n’a pas très bien réagi
à l’annonce du budget, en raison du financement supplémentaire
qui sera requis. Cependant, il est important de mettre le budget
en perspective. Le déficit actif de 30 milliards de dollars proposé
aura une incidence, mais comme l’économie nationale représente
2 billions de dollars, il est probable que cette incidence sera
inférieure aux prévisions de certains.
L’emploi n’a pas varié en février et le taux de chômage a
progressé de 0,1 point de pourcentage pour s’établir à 7,3 %.
Cette modeste hausse est peut-être due au fait que le nombre de
personnes à la recherche d’un emploi a augmenté, car l’économie
s’affermit.
L’année à venir
L’inflation devrait augmenter cette année, sans être
préoccupante. Nous prévoyons que l’inflation globale
(par opposition à l’inflation de base, qui exclut les prix de
l’énergie) terminera l’année 2016 à 1,1 % au Canada.
Selon nos prévisions, l’économie mondiale rebondira durant
l’année à la faveur d’une reprise partielle des prix des produits
de base et d’une diminution des capacités excédentaires.
Nous estimons que la Chine dispose des outils budgétaires et
monétaires pour obtenir un atterrissage en douceur de son
économie, qu’elle s’efforce de réorienter, en mettant l’accent sur
la consommation plutôt que sur les investissements.
Dans l’ensemble, bien qu’il ne fasse aucun doute que nous
serons aux prises avec la volatilité en 2016, nous demeurons
d’un optimisme prudent à l’approche du milieu d’année.
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* Les valeurs indiquées sont pour la plus récente période et pour la même période un an auparavant.
Sources : Statistique Canada et Société canadienne d’hypothèques et de logement, 4 avril 2016.
L’économie canadienne en bref : Dernière période Il y a un an
PIB réel Janvier 0,6 % var. sur 1 mois 1,5 % var. sur 1 an
Taux de chômage* Février 7,3 % 6,9 %
Mises en chantier (milliers)* Février 212,6 156,3
Ventes de véhicules automobiles neufs (milliers)* Janvier 110,9 101,6
Ventes au détail Janvier 2,1 % var. sur 1 mois 6,4 % var. sur 1 an
Balance du compte courant* T4 2015 15,4 G$ (déficit) 14,6 G$ (déficit)
Indice des prix à la consommation Février 0,2 % var. sur 1 mois 1,4 % var. sur 1 an
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