25/10/16 La génétique Mendélienne Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 1 25/10/16 Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 2 25/10/16 Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 3 25/10/16 Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 4 25/10/16 Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 5 25/10/16 Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 6 25/10/16 Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 7 25/10/16 Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 8 25/10/16 Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 9 25/10/16 Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 10 25/10/16 Parents de lignée pure : VV vv deux allèles identiques deux allèles identiques Formation des gamètes : 100% de gamètes V et 100% de gamètes v et Hybrides de génération F1 : 100% de fleurs Vv Fleurs violettes car l allèle V est dominant Vv Séparation des allèles lors de la formation des gamètes : 50% de gamètes V 50% de gamètes v Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 50% de gamètes V 50% de gamètes v 11 25/10/16 Génération F2 obtenue par autofécondation : gamètes V gamètes de F1 v V VV Vv vV vv de F1 25% VV 50% Vv 25% vv v Explication de la proportion 3:1 Si les gamètes s unissent au hasard! Les caractères sont appelés actuellement les gènes Les gènes correspondent à des séquences d ADN qui occupent un locus précis d un chromosome (chromosomes et ADN inconnu du temps de Mendel). Dans l expérience de Mendel les gènes étudiés avaient deux allèles. Les plantes ayant deux allèles identiques sont dites : Homozygotes Homozygotes dominants (lignée pure) : génotype : VV phénotype : violet Homozygotes récessifs : génotype : vv phénotype : blanc Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 12 25/10/16 Les plantes ayant deux allèles différents sont dites : Hétérozygotes : génotype : Vv phénotype violet La ségrégation des caractères (gènes) se fait à la méiose dans les gonades, au cours de l’anaphase de la division réductionnelle (phénomène inconnu de Mendel). En résumé : - Les caractères (visibles – phénotype) sont portés par des gènes (génotype), transmissibles à la génération suivante. - Les gènes, localisés à un locus, possèdent deux états (allèles) qui peuvent être séparés lors de la formation des gamètes (chaque gamète possède un seul des allèles). La séparation des allèles a lieu lorsque la F1 forme la F2 (= anaphase I de méiose). - Il y a rencontre aléatoire entre les gamètes (allèles) produits en F1 pour former des zygotes de la F2 : explication rapports 3:1. Les zygotes sont diploïdes, comme les parents. - Certains allèles sont dominants et d autres récessifs (« cachés » en F1). Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 13 25/10/16 1ère Loi de Mendel : Chaque caractère possède deux états (allèles) et, pour chaque caractère, il y a séparation des allèles lors de la formation des gamètes. Cela correspond à la séparation des chromosomes homologues lors de l'anaphase I de méiose : Vv allèle « fleurs violettes » paire de chromosomes homologues (tétrades) plaque métaphasique allèle « fleurs blanches » Séparation des chromosomes homologues : Loi mendélienne de la ségrégation (1ère Loi) Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 14 25/10/16 Rem : le croisement de contrôle (« testcross ») Ce pois est-il VV ou Vv? Pour le savoir, faire un croisement avec l homozygote récessif (vv) Si le pois est Vv : V v v vV vV v vV vV 100% de phénotype dominant en F1 homozygote-récessif homozygote-récessif Si le pois est VV : V V v vV vv vV vv v 50% de phénotype dominant en F1 2ème Loi de Mendel : l assortiment indépendant des caractères Quand un seul caractère (gène) est étudié lors des croisements on parle de croisement monohybride. Exemple : fleurs violettes X fleurs blanches Si on observe deux caractères à la fois on parle de croisements dihybrides. Dihybridisme. Exemple : couleur et forme. Exemple : plante à graines X plante à graines jaunes vertes rondes ridées Mendel sait que jaune est dominant par rapport à vert rond est dominant par rapport à ridé (grâce aux croisements monohybrides) Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 15 25/10/16 Que$se$passe$t'il$si$l'on$étudie$ 2$caractères$à$la$fois?$Hérédité? Plante à graines jaunes rondes allèle 1 Génotype : X Plante à graines vertes ridées allèle 2 jj rr JJ RR (lignées pures) caractère 1 caractère 2 100% Résultat croisement : Jj Rr en F1 Les deux caractères (couleur et forme) sont-ils liés ou indépendants? Sont-ils transmis ensemble à la descendance? Pour le savoir : réaliser l autofécondation des doubles hétérozygotes (obtenir F2) : • Si les caractères sont liés on aura 2 types de gamètes : Gamètes JR (50%) et jr (50%) JR jr JR JJ RR jJrR jr JjRr = = jj rr 3 1 F2 Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 16 25/10/16 • Si les caractères ne sont pas liés on aura 4 types de gamètes : Gamètes JR (25%), Jr (25%), jR (25%), et jr (25%) ! 42 = 16 génotypes possibles si autofécondation. F2 JR Jr jR jr JR JJ RR JJrR JjRR JjRr Jr JJRr JJ rr JjRr Jjrr jR JjRR JjRr jjRR jjRr jr JjRr jjRr Jjrr jjrr 9:3: 3:1 Résultats du croisement : 315 108 ≈9:3:3: 1 101 32 Conclusion : il y a assortiment indépendant des caractères lors de la formation des gamètes (2ème Loi de Mendel). Les allèles de la couleur et de la forme des graines se répartissent dans les gamètes indépendamment l un de l autre. Il ne sont pas liés. Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 17 25/10/16 Autres croisements dihibrides testés par Mendel : Résultats similaires : obtention de proportions phénotypiques 9 : 3 : 3 : 1 en F2. ! 2ème loi confirmée. Explication avec méiose : les caractères couleur et forme sont portés par des tétrades différentes. Indépendance de positionnement en métaphase I. forme couleur Assortiment indépendant des caractères lors de la formation des gamètes. = 2ème Loi de Mendel Remarques (1) : la 2ème loi de Mendel ne s'applique parfaitement bien que si les caractères (gènes) sont situés sur des chromosomes différents (non homologues). Les gènes sités l un près de l'autre sur le même chromosome sont habituellement transmis ensemble (liés). (2) : le pois ne possède que 7 paires de chromosomes (2n = 14), et les 7 caractères étudiés par Mendel sont régis par des gènes situés chacun sur un chromosome différent, ou suffisamment éloignés l un de l autre sur le même chromosome. « Chance » ou génie de Mendel ! Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 18 25/10/16 Règle de la multiplication et de l addition Croisements monohybrides Hétérozygote Rr 50% gamètes R, 50% gamètes r Descendance, si autofécondation : Génotypes-: proportions ¼--½--¼-- R r R RR rR r Rr rr = Phénotypes- :-2 Quelle est la probabilité d avoir un homozygote RR dans la descendance? Quelle est la probabilité d avoir un homozygote RR : règle de la multiplication : P(RR) = P(gamète R) * P(gamète R) = 1/2 * 1/2 = 1/4 Quelle est a probabilité d avoir un hétérozygote? règle de l addition : P(Rr ou rR) = P(Rr) + P(rR) = (1/2 * 1/2) + (1/2 * 1/2) = 1/2 Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 19 25/10/16 Règle de la multiplication et croisements dihybrides : Exemple : Double hétérozygote Jj Rr Si autofécondation, probabilité P(JJ RR) dans la descendance? Réponse : utiliser les croisements monohybrides correspondants. - Couleur : Pour un croisement monohybride Jj, les probabilités d apparition des génotypes à la génération suivante sont : 1/4 (JJ), 1/2 (Jj), 1/4 (jj) - Forme : Pour un croisement monohybride Rr, les probabilités d apparition des génotypes à la génération suivante sont : 1/4 (RR), 1/2 (Rr), 1/4 (rr) - P(JJ RR) = 1/4 * 1/4 = 1/16 Réponse avec grille de Punnett : JR Jr jR jr F2 JR JJ RR JJrR JjRR JjRr Jr JJRr JJ rr JjRr Jjrr jR JjRR JjRr jjRR jjRr jr JjRr jjRr Jjrr jjrr 9:3: 3:1 Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 20 25/10/16 Règles de la multiplication/addition et croisements trihybrides Exemple : parents Vv Jj Rr x Vv jj rr Probabilité d avoir dans la descendance un phénotype récessif pour au moins deux caractères sur trois? 1) Enumérer tous les phénotypes possibles : il y en a 7 Vv jj rr VV jj rr vv jj RR vv jj Rr vv JJ rr vv Jj rr vv jj rr Récessifs pour au moins deux caractères 2) Calculer les proportions pour chaque caractère individuel en employant le génotype des parents : parents : Vv Jj Rr x Vv jj rr Vv x Vv : 1/4 VV, 1/2 (vV et Vv), 1/4 vv Jj x jj : 1/2 Jj, 1/2 jj Rr x rr : 1/2 Rr, 1/2 rr Rem : P(RR) = 0 P(JJ) = 0 Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 21 25/10/16 3) Utiliser la règle de multiplication pour calculer la probabilité de chacun des 7 phénotypes : Vv jj rr VV jj rr vv jj RR vv jj Rr vv JJ rr vv Jj rr vv jj rr = 1/2 * 1/2 * 1/2 = 1/4 * 1/2 * 1/2 = 1/4 * 1/2 * 0 = 1/4 * 1/2 * 1/2 = 1/4 * 0 * 1/2 = 1/4 * 1/2 * 1/2 = 1/4 * 1/2 * 1/2 = 1/8 = 2/16 = 1/16 =0 = 1/16 =0 = 1/16 = 1/16 4) Faire la somme (règle de l addition avec 7 termes) : 2/16 + 1/16 + 0 + 1/16 + 0 + 1/16 + 1/16 = 6/16 = 3/8 Rem : Il s agit de chances (probabilités) et non de nombres exacts Au plus la population est grande au plus on s en rapproche. Rem : Calcul direct des fréquences relatives des phénotypes en fonction du nombre de locus considérés : (3+1)n n = nombre de locus (à deux allèles) Croisement dihybride : (3+1)2 (a+b)2 = a2 + 2ab + b2 (3+1)2 = 9 + 3 + 3 + 1 Nombre de termes = Nombre de phénotypes = 2n Croisement trihybride : (3+1)3 (a+b)3 = a3 + 3a2b + 3ab2 + b3 (3+1)3 = 27 + 9 + 9 + 9 + 3 + 3 + 3 + 1 Croisement tétrahybride : (3+1)4 (a+b)4 = a4 + 4a3b + 6a2b2 + 4ab3 + b4 (3+1)4 = 81 + 27 + 27 + 27 + 27 + 9 + 9 + 9 + 9 + 9 + 9 + 3 + 3 + 3 +3 + 1 Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 22 25/10/16 « Chance » (ou génie... ou fraude...) de Mendel : - Les caractères étudiés étaient déterminés par un seul gène; - Pour chacun de ces gènes il n y avait que deux allèles; - Les caractères sont discontinus (fleurs blanches ou violettes) - Les gènes sont localisés sur des chromosomes différents - Un des allèles est complètement dominant p/r à l autre Dans la réalité les choses sont plus complexes! Il est rare que la relation entre le génotype et le phénotype soit aussi simple : • Gamme de relations de dominance-récessivité • Les allèles multiples • Les gènes pléiotropes • La gamme des relations de dominance et de récessivité Il n’y a pas toujours « dominance complète ». Dominance complète : les individus de la F1 ressemblent à l’un des deux parents (les hétérozygotes ressemblent aux homozygotes dominants). Croisements mendéliens classiques. Mécanisme : en réalité, les deux allèles (ADN) sont toujours exprimés et aucun des deux ne domine l’autre. Mais les protéines produites n’ont pas le même effet ou la même activité enzymatique. Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 23 25/10/16 Dominance complète mRNA protéine P normale activité : 100% allèle 1 paire de chromosomes homologues locus d un gène moyenne 50% allèle 2 mRNA protéine p inactive (mutation) activité : 0% Et-la-moitié-(50%)-de-l activité-enzymatique-normale-suffit Dominance complète : Allèle 1 protéine active Allèle 2 protéine inactive Et la moitié (50%) de l activité enzymatique normale suffit Conséquence : Les homozygotes dominants (AA) et les hétérozygotes (Aa) auront le même phénotype (cas mendélien). Exemples : - Pois : VV et Vv; JJ RR et Jj Rr - Homme : Maladie de Tay-Sachs TT : sains Tt : sains tt : malades Polydactylie PP et Pp : doigts surnuméraires pp normaux Rem : l allèle dominant n est pas toujours le plus répandu! Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 24 25/10/16 TSD = Tay-Sachs Disease gène HEXA chromosome n 15 rétine avec point rouge Accumulation de ganglioside GM2 dans les neurones - Autosomal récessif - Mortel : mort avent 4 ans. Polydactylie Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 25 25/10/16 Nombres de phénotypes et génotypes quand dominance complète : Avec 2 allèles différents (A et a), en considérant que le génotype Aa est équivalent au génotype aA, qu'il y a dominance complète de A sur a, que les locus sont indépendants (sur des chromosomes différents), et qu'il n'y a pas épistasie (voir plus loin), nous obtenons le tableau suivant : Nb de locus Nb de phénotypes ≠ 1 2 3 4 10 n 2 22 = 4 23 = 8 24 = 16 210 = 1024 2n Nb de génotypes ≠ 3 32 = 9 33 =27 34 = 81 35 = 59 049 3n • Dominance imcomplète La moitié de l activité enzymatique normale ne suffit pas, les homozygotes dominants (AA) et les hétérozygotes (Aa) ont des phénotypes différents. Exemple : - Gueules-de-loup (Antirrhinum majus) Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 26 25/10/16 Gueules-de-loup rouges Gueules-de-loup blanches RR rr F1 Rr Gueules-de-loup roses Les hétérozygotes Rr produisent moins de pigments que les homozygotes dominants RR. Dominance incomplète mRNA protéine P normale activité : 100% allèle 1 paire de chromosomes homologues locus d un gène moyenne 50% allèle 2 mRNA protéine p inactive (mutation) activité : 0% Et-la-moitié-(50%)-de-l activité-enzymatique-normale-ne$suffit$pas... Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 27 25/10/16 Gueules-de-loup = preuve de la théorie du mélange? (le phénotype rose est un intermédiaire) Non. Car on peut retrouver les caractères rouge et blanc en F2, en faisant une autofécondation : R F2 r R RR Rr Proportion 1:2: 1 Trois phénotypes ≠ r Rr rr L identité des gènes est conservée chez les hybrides, l hérédité est bien de nature particulaire. Nombres de phénotypes et génotypes quand dominance incomplète : Avec 2 allèles différents (A et a), en considérant que le génotype Aa est équivalent au génotype aA, qu'il y a dominance incomplète de A sur a, et que les locus sont indépendants, nous obtenons le tableau suivant : Nb de locus Nb de phénotypes ≠ 1 2 3 4 10 n Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 3 32 = 9 33 = 27 34 = 81 310 = 59 049 3n Nb de génotypes ≠ 3 32 = 9 33 =27 34 = 81 35 = 59 049 3n 28 25/10/16 Cas ou les deux allèles ont une activité normale • Codominance. Les deux allèles sont fonctionnels et donnent des protéines différentes. Ils s’expriment entièrement et de manière indépendante dans le phénotype. Existence de trois phénotypes différents. Ex : les groupes sanguins du système MN M N MN Système MN Homozygotes MM : protéines M à la surface des erythrocytes Homozygotes NN : protéines N à la surface des erythrocytes Hétérozygotes MN : protéines M et N à la surface des erythrocytes Exemple : hétérozygote MN : allèle M : protéine M normale locus du gène « système MN» paire de chromosomes homologues allèle N : protéine N normale Attention : le phénotype MN n est pas un intermédiaire. Les deux allèles sont exprimés. Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 29 25/10/16 Les allèles multiples La plupart des gènes présentent plus de deux formes alléliques. Exemple : les groupes sanguins du système ABO. Un locus (un gène) avec 3 allèles possibles : IA, IB et i. IA substance A (N-acétylglucosamine) IB substance B (galactose) i protéine inactive (rien) A B erythrocytes - Dominance complète de IA et IB p/r à i - Codominance de IA p/r à IB 2 positions possibles et 3 allèles dans la population = 9 possibilités de génotypes Génotype Phénotype (3x3=9) IA IA A IA IB AB A I i A 4 phénotypes : A, B, AB, O IBIA AB IBIB B 6 génotypes car : IB i B IAIB = IBIA IAi = iIA i IA A IBi = iIB B iI B ii O Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 30 25/10/16 Nombres de phénotypes et génotypes avec système d allèles multiples de type ABO : Si nous imaginons un système de type ABO pour différents locus (avec dominance complète des deux premiers allèles sur le troisième et codominance entre les deux premiers), on obtient le tableau suivant : Nb de locus Nb de phénotypes ≠ 1 2 3 4 n 4 42 = 16 43 = 64 44 = 256 4n Nb de génotypes ≠ 6 62 = 36 63 = 216 64 = 1296 6n La pléiotropie (grec « pleion », plus, multiple) - Un gène ! effets phénotypiques multiples - Très fréquent Exemple : gène codant pour une hormone. Conséquence : si mutation : effets multiples Ex : la phénylcétonurie (PKU : phenylketonuria) Gène de la phenylalanine hydroxylase muté (chromosome 12) Phe non convertie en Tyr Accumulation Phe dans les cellules et sang et peu de Tyr Effets multiples : - pigmentation réduite peau (Tyr) - pigmentation réduite poils-cheveux (Tyr) - retard mental (Phe) Selon l endroit de la mutation l enzyme peut être Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan active 31 25/10/16 Phenylalanine hydroxylase PAH Phe (F) Tyr (Y) - PKU : maladie autosomale récessive - 1 nouveau-né / 16 000 - Phénylcétones dans les urines (odeur caract.) - Systématiquement dépisté à la naissance - Si non traité : retard mental - Traitement : régime pauvre en Phe L épistasie (grec « epi », au-dessus de) L expression d un gène est modifiée par un ou plusieurs autres gènes. Très fréquent. Exemple : la couleur du pelage chez la souris : 2 locus • Locus 1 : Deux allèles pour la couleur du pelage : N et n Souris NN ou Nn : noires (dominance de N sur n) Souris nn : brunes • Locus 2 : Deux allèles pour le dépôt du pigment : C et c Souris CC ou Cc : le pigment (noir ou brun) se dépose Souris cc : le pigment ne se dépose pas souris blanche Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 32 25/10/16 Trois phénotypes possibles NN CC NN Cc Nn CC Nn Cc un pigment noir se dépose nn CC nn Cc un pigment brun se dépose NN cc Nn cc nn cc le pigment ne se dépose pas Les deux gènes suivent la loi de l assortiment indépendant (car les locus sont situés sur deux chromosomes différents) une souris CcNn produira 4 types de gamètes : CN, Cn, cN, cn Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 33 25/10/16 Caractères polygéniques Plusieurs gènes ! 1 phénotype particulier. Ce phénotype présente généralement une variation continue. Ce sont des caractères quantitatifs. Exemple : couleur des yeux ou de la peau : distribution normale (courbe en cloche) dans la population. Couleur de peau : au moins 3 gènes. Couleur des yeux : aun moins 15 gènes. Distribution normale ou Gaussienne Nb d'individus moyenne Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan caractère donné 34 25/10/16 Exemple imaginaire pour la peau : • 3 locus indépendants : A, B, C • 2 allèles chacun (A et a; B et b; C et c) • 3 génotypes possibles par locus : AA, Aa, aa 27 génotypes possibles : 33 (3 locus et 3 états/locus) AA Aa BB Bb bb BB Bb bb aa BB Bb bb CC Cc cc Si chaque allèle apporte une « unité » de couleur et qu il y a dominance incomplète, on aura 7 phénotypes ≠, de plus en plus sombres : aabbcc Aabbcc AAbbcc AABbcc AABBcc AABBCc AABBCC Peau blanche couleurs intermédiaires Peau noire Ce système peut produire une courbe en cloche en considérant par exemple des accouplements entre individus hétérozygotes pour les 3 gènes. Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 35 25/10/16 Aa Bb Cc x Aa Bb Cc 8 gamètes possibles pour et : ABC, AbC, Abc, abc, abC, aBC, aBc, AbC grille de Punnett à 64 cases, 7 phénotypes ≠ Chaque génotype est en plus influencé par l environnement (ex: soleil) lissage de la courbe! 20/64 15/64 6/64 1/64 aabbcc AaBbCc aa Bb CC ... AABBCC Hérédité et environnement Pour un génotype donné, le milieu influence le phénotype autre exception à la génétique mendélienne simple! Exemples : Hortensias (Hydrangea macrophylla) La couleur des fleurs, pour une même variété, dépend de l’acidité du sol : rose ou bleu-violet Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 36 25/10/16 Influence du milieu sur le phénotype de l homme : - Différences entre jumeaux monozygotes - Soleil influence la couleur de la peau - Alimentation influence la taille - Exercice physique modifie la masse musculaire - Le milieu de vie influence la longévité - L expérience améliore les résultats des tests du QI - Etc ... 1 génotype gamme de phénotypes possibles en fct du milieu C est la norme de réaction du génotype. La norme de réaction est en général plus étendue pour les caractères polygéniques. Les caractères polygéniques sont multifactoriels : influencés simultanéménts par de nombreux facteurs, génétiques et environnementaux. Application des lois de Mendel aux populations humaines Chez l homme l approche expérimentale n est pas applicable (impossible d obtenir énormément de générations en peu de temps...). étude des lignages (analyse généalogique) Le premier membre d une famille sur lequel l attention est attirée = le propositus (ex : un nain). Conventions utilisées dans les arbres : Homme Femme Individus affectés : Propositus : Union Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan Unions consanguines 37 25/10/16 Exemple : les individus eprésentés en noir sont affectés (homozygotes récessifs) pour le caractère étudié (p) I pp pp II pp pp pp III pp Quel est le génotype possible des autres individus? Réponse Pp Pp pp pp pp Pp PP ou Pp Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan pp Pp Pp pp pp 38 25/10/16 Autosomes et hétérochromosomes (ou gonosomes/chromosomes sexuels) Maladies autosomales - Récessives - Dominantes Maladies sexuelles - Récessives - Dominantes Maladie héréditaires récessives autosomiques Exemples : • Albinisme (absence de pigmentation cutanée, susceptibilié aux cancers de la peau, problèmes de vision). Non mortel. • Fibrose kystique = Mucoviscidose. Mort avant 5 ans (pfs 20) Un des allèles code pour une protéine défectueuse homozygotes aa : phénotype anormal (défectueux) homozygoyes AA et hétérozygotes Aa : phénotype normal (car au moins un allèle code une protéine fonctionnelle) Les Aa = transmetteurs sains Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 39 25/10/16 France : 4000-6000 cas. Essentiellement chez les personnes d ascendance européenne (1/2600). 1/25 = transmetteur sain (Aa)! Locus fibrose kystique : chromosome n 7 (autosome). Gène CFTR. Atteinte des épiteliums glandulaires de divers organes. Allèle normal : code pour une protéine membranaire qui assure l export des ions Cl–. Allèle anormal : pas d export de Cl– ou export déficient [Cl–] intracellulaire [Na+ ] intracellulaire Absorption d eau (osmose) mucus extracellulaire plus visqueux et fluidité réduite accumulation dans pancréas, poumons, tube digestif, etc... Apparition d effets multiples (pléiotropiques) : mauvaise absorption des aliments, bronchite chronique, infections bactériennes. • Maladie de Tay-Sachs TT : sains; Tt : sains; tt : malades (1 mutation dans gène HEXA, chromosome 15) Accumulation progressive d’un ganglioside dans les cellules nerveuses du cerveau. Développement normal pendant 6 mois puis dégénérescence et mort avant 4 ans. Beaucoup plus de cas chez les Juifs ashkénazes (d Europe centrale). Fréquence maladie : 1/3600 100 x plus élevé que chez les non-Juifs et les Juifs séfarades (de méditerrannée) Explication : isolement au cours de l histoire génétique Pas de répartition uniforme des maladies génétiques Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 40 25/10/16 Isolement à partir d une grande population Fréquences de maladies ≠ Biologie-Générale-3 UMons-3 201631017-3 DCGillan 41