2011_gap_gestion_des_anticoagulants_2011 GAP

publicité
REUNION DU 9 NOVEMBRE 2011 CLINIQUE DE L'ORMEAU
TARBES CENTRE
SUR LE THEME : GESTION DES ANTI-COAGULANTS ET ANTI- AGREGANTS
PLAQUETTAIRES EN PERIODE PERI-OPERATOIRE AVEC
PRESENTATION CONJOINTE DE L'EPP SUR LES ANTI-COAGULANTS, REUNION DANS UN DEUXIEME TEMPS DE L'EPP SUR L'INSUFFISANCE CARDIAQUE.
Expert : Docteur LHERMUSIER Thibault. Animateurs : Docteur LEY - Docteur BOUZAT
Présents :
DR COULANGES , MME QUILES, MME DE ROBORT, DR BOUZAT, DR NOEL, DR
BONNEMAINS, DR LEY, MME BORREDON, MME AYELA, DR LHERMUSIER, MME
SENSEVER, MME DRAGON, MME ROMAND SALOMO, MME POIRET, DR PAILHE,
DR GIRAUD, MME MORERE, DR MALABAT, DR MEDA, DR DAVIAU, DR VOGLIMACCI, DR ABELLAN, DR CELSE, DR BEARD, MME DAVEAU, DR BERTHONNAUD.
Animée par le Laboratoire SANOFI
Présentation de l'EPP sur les anti-agrégants plaquettaires et les anti-coagulants animée
par le Docteur LEY :
DOSSIER 1
A retenir comme points principaux :
- Les AVK sont correctement arrêtés avant la chirurgie avec un relais par HBPM en dose curative. Ils sont par contre trop prescrits. Les AVK sont également repris trop tardivement.
- En ce qui concerne les anti-agrégants plaquettaires : Le PLAVIX est arrêté de façon très variable dans le temps avant les interventions et un relais pas bien réalisé.
La reprise du PLAVIX est également trop tardive.
Vis à vis du KARDEGIC, celui-ci est arrêté trop souvent pour les gestes péri- opératoires et
sont à faible ou haut risque intermédiaire et n'est pas repris assez tôt.
Deuxième partie animée par le Docteur LHERMUSIER sur la gestion péri- opératoire
des anti-coagulants et anti-agrégants : DOSSIER 2
En résumé la substitution par les HBPM CALCIPARINE et CEBUTID est délétère et favorise
le risque hémorragique.
En prévention primaire l'ASPIRINE doit être arrêtée cinq jours avant l'intervention, en prévention secondaire l'ASPIRINE doit être uniquement arrêtée dans les cas de haut risque hémorragique (résection de prostate, segment postérieur de l'oeil et neurochirurgie).
Recommandations des anti-coagulants et des anti-agrégants plaquettaires :
Données de la SFAR SFC et données de l'HAS 2008.
DOSSIER 3 et 4
Dernière partie animée par le Docteur BOUZAT sur l'insuffisance cardiaque : DOSSIER 5
2 cas cliniques sont présentés de patients avec antecedents cardiaques, mais stables
jusque là, ayant présenté un épisode de décompensation cardiaque en post-opératore
Les questions posées sont : Comment mieux identifier les patients Insuffisant
Cardiaques, et comment améliorer leur prise en charge
L’importance de la consultation anesthésique pré-opératoire est soulevé, à partir de la
consultation du cardiologue : celle-ci doit veiller à préciser clairement le statut
« Insuffisant Cardiaque » du patient, en précisant le caractère compensé ou
décompensé de celui-ci, et de manière souhaitable la Fraction d’Ejection (FE)
La Consultation anesthésique veillera à préciser le score de Lee, basé sur 5 critères (cf
diapo).
Pour améliorer la prise en charge et le suivi de ces patients, il convient de mettre en
place des éléments de surveillance cliniques (poids, oedemes, SaO2), biologiques
(bnp, fonction rénale ;) eventuellement en USC si nécessaire
Des mesures thérapeutiques spécifiques doivent etre mises en place, d’une part en
poursuivant les thérapeutiques en cours sauf les IEC chez le patient hypotendu ou en
Insuffisance Rénale (voie per os pour les béta-bloqueurs), d’autre part en surveillant
les apports hydriques et sodés (Solutés++), et enfin en corrigeant les pathologies
associées (diabète, infection, anémie …)
mercredi 14 décembre 2011
Cas clinique
Patient de 67 ans
IDM 2010 avec pontage et ATC ,AVC en mars
2011
Traité par Plavix au long cours
Hospitalise pour resection de prostate
suite a retention aigue d’urine
Retention ancienne,sonde a demeure,a 3
mois de l’AVC
mercredi 14 décembre 2011
• Avis cardiologique préopératoire:Arret du
plavix ,relais par Kardegic et Fraxodi
compte tenu du terrain thrombotique a
poursuivre en pre et post operatoire
mercredi 14 décembre 2011
• Intervention sans probleme particulier
• J4 Apparition d’une hematurie avec
deglobulisation puis caillotage necessitant
transfusions puis reprise chirurgicale pour
decaillotage de la vessie
• 15 culots globulaires passes
• Choc brutal dans les suites amenant au
deces
mercredi 14 décembre 2011
BILAN DE L’EPP
• AVK et AAP 2011
mercredi 14 décembre 2011
Rappel de la méthodologie
•
Audit rétrospectif de 31 dossiers (3 types de dossiers : RTUP : haut risque
moyen, PTH, risque moyen et fibrobronchique et gastroscopie : bas risque.
•
11 dossiers correspondent à des patients sous AVK et 21 correspondent à des
patients sous AAP.
•
Recommandations HAS 2008 et SFC/SFAR 2010
mercredi 14 décembre 2011
Intervention
Type d’intervention
Nombre
Intervention urologique
11
Intervention orthopedique
11
Endoscopie digestive
9
TOTAL
31
mercredi 14 décembre 2011
PATIENT SOUS AVK
mercredi 14 décembre 2011
Indication du
traitement par AVK
Indication AVK
Nombre
%
ACFA sans ATCD
embolique
MTE haut risque
5
45,5 %
3
27,3 %
Prothese
mecanique
3
27,3 %
Total
11
100 %
mercredi 14 décembre 2011
Le risque d’arrêt des
AVK
Statut du risque
Nombre
Frequence
Risque modéré
(FA sans ATCD..)
5
45,5 %
Risque élevé(FA
avec ATCD..)
6
54,6
Total
11
100 %
mercredi 14 décembre 2011
Arret des AVK avant
chirurgie
• AVK arretes systematiquement
• Nombre de jours Nombre
mercredi 14 décembre 2011
%
3
1
10 %
6
1
10 %
7
7
70 %
>7
1
10 %
Relais par HBPM/
CALCI
mercredi 14 décembre 2011
Relais
Nombre
%
Oui
10
90,9 %
Non
1
9,1
Total
11
100 %
• Relais effectué systematiquement en curatif
• Pas de bilan d’hemostase effectué pour un
patient la veille de l’intervention
mercredi 14 décembre 2011
Le relais post
operatoire
Relais HBPM
post operatoire
nombre
%
oui
8
72,7 %
non
2
18,2 %
ne sait pas
1
9,1 %
total
11
100
mercredi 14 décembre 2011
Reprise du traitement
AVK 24-48h apres
Reprise
Nombre
%
Oui
2
18,2 %
Non
7
63,6 %
Ne sait pas
2
18,2 %
Total
11
100
mercredi 14 décembre 2011
En synthese,les points
positifs
• AVK arretes correctement avant chirurgie
(5-7J)
• Relais par HBPM(x2) ou calciparine en
curatif
• Reprise post operatoire des HBPM suivie
mercredi 14 décembre 2011
Les points negatifs
• Relais trop important par HBPM/Calci
(90%-50%necessaire)
• Reprise trop tardive des AVK en
postoperatoire
mercredi 14 décembre 2011
Patients sous AAP
mercredi 14 décembre 2011
• 21 dossiers etudiés
• Tous a risque thrombotique faible ou
intermediaire(pas de risque élevé:stent actif
inf a 1 an,SCA<1An...)
mercredi 14 décembre 2011
Type de traitement
AAP
AAP
Nombre
%
Plavix
6
28,6 %
Aspirine
15
71,4 %
Total
21
100
mercredi 14 décembre 2011
Risque hemorragique
chirurgical
Plavix
Kardegic
Risque
Risque
N
%
faible,inter
mediare
2
33 %
Faible
10
67 %
élevé
(prostate)
4
67 %
élevé
5
33 %
mercredi 14 décembre 2011
CAT preoperatoire
Plavix
•
•
Arrete dans 100% avec prise en charge variable
•
1dossier arret plavix J-8 remplace par Kardegic
HBPM curatif
•
1dossier arret plavix puis relais Kardegic non
arrete
•
1 relais par Cebutid
1 dossier arret plavix J-9,relais Kardegic arrete 4j
avant chirurgie
• 2 dossiers arret du Plavix sans relais
mercredi 14 décembre 2011
mercredi 14 décembre 2011
Nombre de jours
d’arret du plavix en
preoperatoire
N
9
2
8
1
5
2
1
1
Total
6
Reprise post operatoire
mercredi 14 décembre 2011
Oui
33,3 %
Non
66,7 %
Arret de l’aspirine
préopératoire
mercredi 14 décembre 2011
CAT
N
%
Arret
7
47 %
Geste sous
aspirine
8
53 %
Total
15
100 %
Nombre de jours
d’arret de l’aspirine
avant geste
mercredi 14 décembre 2011
1Jour
1patient
3
2
4
1patient
5
1patient
7
1patient
10
1patient
Reprise post operatoire
aspirine
mercredi 14 décembre 2011
jour
nombre
patient
1
4
2
1
6
1
7
1
En synthese,le Plavix:la
bete noire...
• Arret tres variable dans le temps(J-9J-1)
• Relais aleatoire(Kardegic-HBPM...)
• Reprise trop tardive
mercredi 14 décembre 2011
Le Kardegic,plus simple
mais
• Arreté trop souvent(1 fois sur 2)
• et trop longtemps
mercredi 14 décembre 2011
Pôle Cardiovasculaire et Métabolique
Le CORONARIEN EN
SITUATION DE CHIRURGIE
NON coronaire
Substitution par
HBPM, Calciparine, Cebutid...
•
•
Délétère car favorise une interruption
prolongée de la bithérapie.
Favorise le risque hémorragique.
Quelques situations cliniques
simples ...
•
Aspirine en prévention primaire :
Arrêt de l’aspirine 5 j avant l’intervention.
•
Aspirine en prévention secondaire
:
Arrêt ssi chirurgie à haut risque
hémorragique*
Bien avant la chirurgie...
•
•
•
Ne pas envisager d’endoprothèse active
chez les patients à risque de chirurgie
intercurrente.
Définir la durée théorique et minimale de
la double antiagrégation.
Education des patients porteurs d’un stent
coronaire.
Avant la chirurgie
•
•
•
•
Favoriser la concertation pluridisciplinaire
(anesthésiste, chirurgien et cardiologue)
Information du cardiologue sur la nature
de l’intervention et avis sur la possibilité
d’interrompre une double AA.
Information du patient et de son entourage
sur la nature du risque hémorragique et/ou
ischémique.
Différer tout geste invasif non urgent au
mieux de 6 à 12 mois en cas
prématuré de la double antiagrégation et risque de thro
2 facteurs essentiels:
-
-
La nécessité d’arrêter les 2 antiagrégants.
Le délai d’interruption par rapport à l’implantation de
l’endoprothèse. La majorité des thromboses de stent
ont lieu dans les 6 premiers mois.
Patient sous clopidogrel
Patient ayant interrompu le clopidogrel
Cohorte de 7000
malades
revascularisés par
angioplastie avec
implantation d’un
stent actif
Schulz S et al. Eur Heart J 2009;30:2714-2
Si la chirurgie ne peut être
différée
•
•
Pas d’arrêt systématique de tous les AA :
la majorité des actes invasifs se font sous
aspirine.
Si arrêt nécessaire : arrêt court (5j pour le
clopidogrel et l’aspirine, 7 j pour le
prasugrel).
•
Pas de relais.
•
Se reporter aux consensus d’expert de
Groupe d’endoscopie de langue française
V. Trosini-Désert Rev Mal Respir 2007; 24 : 48-56
Après la chirurgie
•
•
Reprise précoce du traitement
antiagrégant
Discuter une dose de charge si le risque
thrombotique est important
Conclusion
•
•
•
Absence de consensus.
Question difficile faisant appel à une
double compétence dans l’évaluation du
risque ischémique et hémorragique.
Peu de données scientifiques et beaucoup
d’attitudes empiriques dont le rationnel est
plus ou mois solide.
Gestion du traitement
anticoagulant en période
périopératoire
Risk factor-based point-based scoring
system - CHA2DS2-VASc
*Prior myocardial infarction, peripheral artery disease, aortic plaque. Actual rates of stroke in contemporary
cohorts may vary from these estimates.
Approach to thromboprophylaxis in AF
AF = atrial fibrillation; CHA2DS2-VASc = cardiac failure, hypertension, age ≥ 75 (doubled), diabetes, stroke (doubled)vascular disease, age 65–74 and sex category (female); INR = international normalized ratio; OAC = oral
anticoagulation, such as a vitamin K antagonist (VKA) adjusted to an intensity range of INR 2.0–3.0 (target 2.5).
En synthèse
•
En dehors du risque élevé :
FA avec ATCD embolique
FA avec RM
PVM
MTEV à haut risque
Arrêt < 7 jours sans relais autorisé.
Conduite à tenir vis-à-vis des anti
thrombotiques en vue d’une implantation de
pace maker ou défibrillateur
Anti agrégants
plaquettaires
•
•
•
Kardegic seul: RAS
Clopidogrel ou Prasugrel seul: stop et
relais par aspirine seul (7 jours avant) et
reprise 5 à 7 jours aprés
Double anti agrégation: laissé sous
aspirine seul si possible
Anticoagulants
•
Maintien AVK avec INR limite
inférieure de la borne fixée si
–
–
–
ATCD embolique périphérique sur FA
Si valve mécanique ou valvulopathie
rhumatismale
Si thrombophilie à haut risque de récidive
Anticoagulants
•
Arrêt AVK 3 à 5 jours avant le geste ,
reprise le soir même ou le lendemain des
AVK à la posologie antérieure sans relais
héparinique :
–
Tous les cas sauf valves mécaniques,
ATCD embolique ou valvulopathie
rhumatismale
Anticoagulants
•
•
Si maintien ou reprise anti coagulation nécessaire
en péri-procédure, HNF à la seringue
électrique et reprise ou introduction des AVK le
plus précocement possible
Pas d’héparine en multi-injection (calciparine ou
HBPM)
Anticoagulants
•
Pansement compressif 48h renouvelable
48h
•
Sac de sable 6h en post procédure
•
Hospitalisation plus longue
SYNTHESE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES
Prise en charge des surdosages en antivitamines K,
des situations à risque hémorragique et des accidents
hémorragiques chez les patients traités par antivitamines K
en ville et en milieu hospitalier
Avril 2008
OBJECTIF
Environ 1 % de la population en France reçoit un traitement par un AVK. Les accidents
er
hémorragiques des AVK sont au 1
rang des accidents iatrogènes.
Les recommandations visent à diminuer la morbidité et la mortalité liées aux AVK.
SURDOSAGE ASYMPTOMATIQUE
 Privilégier la prise en charge ambulatoire si le contexte le permet.
 Préférer l’hospitalisation s’il existe un ou plusieurs facteurs de risque
hémorragique individuel (âge, antécédent hémorragique, comorbidité).
INR mesuré
INR < 4


4 ≤ INR < 6


6 ≤ INR < 10


INR ≥ 10


Mesures correctrices recommandées
en fonction de l’INR mesuré et de l’INR cible
INR cible 2,5
INR cible ≥ 3
(fenêtre entre 2 et 3)
(fenêtre 2,5 - 3,5 ou 3 -4,5)
Pas de saut de prise
Pas d’apport de vitamine K
Saut d’une prise

Pas de saut de prise
Pas d’apport de vitamine K

Pas d’apport de vitamine K
Arrêt du traitement

Saut d’une prise
1 à 2 mg de vitamine K par  Un
avis
spécialisé
est
voie orale (1/2 à 1 ampoule
recommandé (ex. cardiologue
buvable forme pédiatrique)
en cas de prothèse valvulaire
(grade A)
mécanique) pour discuter un
traitement éventuel par 1 à
2 mg de vitamine K par voie
orale (1/2 à 1 ampoule buvable
forme pédiatrique)
Arrêt du traitement

Un avis spécialisé sans délai
5 mg de vitamine K par voie
ou une hospitalisation est
orale (1/2 ampoule buvable
recommandé
forme adulte) (grade A)
 Contrôler l’INR le lendemain. Si l’INR reste suprathérapeutique, les mesures
correctrices proposées restent valables et doivent être reconduites.
HÉMORRAGIES ET TRAUMATISMES
Une hémorragie grave ou potentiellement grave nécessite une prise en charge
hospitalière.
 Critères de gravité :
• abondance du saignement, apprécié notamment sur le retentissement
•
•
•
hémodynamique
localisation pouvant engager un pronostic vital ou fonctionnel
absence de contrôle par des moyens usuels
nécessité d’une transfusion ou d’un geste hémostatique en milieu
hospitalier.
Prise en charge hospitalière d’une hémorragie grave (Objectif : INR < 1,5)
Arrêt des AVK et mesure
de l’INR en urgence
Si INR disponible :
administration de CCP* à dose
adaptée à l’INR, selon le RCP
Si INR non disponible :
administration de CCP* 25 U/kg
(soit 1 ml/kg)
.
+ Vitamine K 10 mg (1 ampoule adulte ; privilégier la voie orale)
Contrôle de l’INR à 30 min
Si INR > 1,5 : nouvelle dose de CCP selon le RCP
Contrôle INR à 6 - 8 h
* CCP = concentré de complexe prothrombinique, aussi appelé PPSB. L’administration
accélérée des CCP est possible en cas d’extrême urgence.
 Hémorragie « non grave » :
• privilégier la prise en charge ambulatoire
• chercher et corriger un surdosage
• chercher la cause de l’hémorragie.
 Traumatisme non crânien : même attitude suivant la nature du traumatisme et
la gravité potentielle de l’hémorragie.
 Traumatisme crânien :
• hospitaliser systématiquement pour surveiller au moins 24 h
• scanner cérébral :

immédiat en cas de symptômes neurologiques

différé de 4 à 6 h dans les autres cas.
 Reprendre l’AVK dans un délai fonction du risque de
hémorragique et de l’indication initiale de l’AVK.
récidive
CHIRURGIE ET ACTES INVASIFS
Actes responsables de saignements de faible intensité et aisément
contrôlés, pouvant être réalisés sans interrompre les AVK
Conditions :
• INR compris entre 2 et 3, à contrôler avant le geste
• absence de risque médical associé (prise d’un autre médicament ou comorbidité
interférant avec l’hémostase ou avec l’équilibre du traitement anticoagulant).
Actes :
• chirurgie cutanée
• chirurgie de la cataracte
• actes de rhumatologie à faible risque hémorragique*
• certains actes de chirurgie bucco-dentaire**
• certains actes d’endoscopie digestive***
(sites consultables : * www.rhumatologie.asso.fr ; ** www.societechirbuc.com ; *** www.sfed.org)
Actes programmés nécessitant l’interruption des AVK
(objectif : INR au moment de l’intervention < 1,5 ou < 1,2 si neurochirurgie)
 ACFA sans antécédent embolique
 MTEV à risque modéré


Arrêt des AVK sans relais préopératoire
par héparine.
Reprise des AVK dans les 24 - 48 h ou,
si elle n’est pas possible, héparine à
dose curative si le risque hémorragique
est contrôlé**.
 Valves mécaniques (tout type)
 ACFA avec antécédent embolique
 MTEV à haut risque*


Arrêt des AVK et relais préopératoire
par héparine à dose curative.
Reprise des AVK dans les 24 – 48 h ou,
si elle n’est pas possible, héparine à
dose curative si le risque hémorragique
est contrôlé**.
* i.e. TVP proximale et/ou EP < 3 mois, MTEV récidivante idiopathique (n ≥ 2, au moins un
accident sans facteur déclenchant). La mise en place d’un filtre cave en préopératoire est
discutée au cas par cas.
e
** L’héparinothérapie à dose curative ne doit pas être reprise avant la 6 heure postopératoire. Si
e
le traitement par héparine à dose curative n’est pas repris à la 6 heure, dans les situations où
elle est indiquée, la prévention postopératoire précoce de la MTEV doit être réalisée selon les
modalités habituelles.
(MTEV : maladie thrombo-embolique veineuse ; TVP : thrombose veineuse profonde ; EP : embolie pulmonaire ; ACFA :
arythmie complète par fibrillation auriculaire)
Les héparines en relais des AVK doivent être utilisées à dose curative.
Trois options sont possibles :
 héparine non fractionnée (HNF) à la seringue électrique
 HNF sous-cutanée (2 ou 3 injections/j)
 héparines de bas poids moléculaire (HBPM) sous-cutanée (2 injections/jour).
RELAIS PRÉOPÉRATOIRE EN CAS D’ACTE PROGRAMMÉ
1. Mesurer l’INR 7 à 10 jours avant l’intervention
 Si l’INR est en zone thérapeutique, arrêt des AVK 4 à 5 jours avant l’intervention et
introduction des héparines à dose curative :
- 48 h après la dernière prise de fluindione (Previscan) ou de warfarine
(Coumadine)
- 24 h après la dernière prise d’acénocoumarol (Sintrom)
 Si l’INR n’est pas en zone thérapeutique, l’avis de l’équipe médico-chirurgicale doit
être pris pour adapter les modalités du relais.
2. Mesurer l’INR la veille de l’intervention
Les patients ayant un INR supérieur à 1,5 la veille de l’intervention reçoivent 5 mg
de vitamine K per os.
Un INR de contrôle est réalisé le matin de l’intervention.
3. Il est souhaitable que les interventions aient lieu le matin.
4. L’arrêt préopératoire des héparines est recommandé comme suit :
 HNF intraveineuse à la seringue électrique : arrêt 4 à 6 h avant la chirurgie
 HNF sous-cutanée : arrêt 8 à12 h avant la chirurgie
 HBPM : dernière dose 24 h avant l’intervention.
Un exemple de relais préopératoire est donné dans les recommandations
disponibles sur www.has-sante.fr
En cas de chirurgie ou d’acte invasif urgent, à risque hémorragique
et non programmé
 Mesurer l’INR à l’admission du patient et administrer 5 mg de vitamine K.
 Si le délai requis pour l’intervention ne permet pas d’atteindre le seuil
hémostatique (objectif : INR < 1,5 ou < 1,2 si neurochirurgie) par la seule
vitamine K : administrer du CCP selon le RCP et contrôler l’INR
avant l’intervention.
 Un contrôle de l’INR est réalisé 6 à 8 h après l’intervention et la prise en charge
postopératoire rejoint celle des actes programmés.
Ce document présente les points essentiels des recommandations professionnelles :
« Prise en charge des surdosages en antivitamines K, des situations à risque hémorragique et des accidents
hémorragiques chez les patients traités par antivitamines K en ville et en milieu hospitalier »
Recommandations professionnelles du GEHT en partenariat avec la HAS - Avril 2008.
Les recommandations et l’argumentaire scientifique sont consultables dans leur intégralité
sur www.has-sante.fr
© Haute Autorité de Santé – 2008
ACTE NON PROGRAMMÉ











































































Prise en charge des insuffisants
cardiaques
En dehors des thérapeutiques
cardiologiques
dans les services de
chirurgie non cardiaque
1er CAS CLINIQUE

Mme C 84 ans admise au SSR après séjour en cardiologie ORMEAU qui a
subi une dilatation artérielle fémorale superficielle droite avec Stent pour
une artériopathie des membres inférieurs stade IV avec troubles
trophiques invalidants

Antécédents
 Angioplastie coronaire avec Stent en 2001
 Myocardiopathie dilatée à coronaire sans lésion évoluée avec I
Cardiaque réfractaire
 ayant présenté 1 BAV complet avec arrêt cardio-respiratoire
nécessitant la pose d'un PM multisite
 Insuffisante rénale à 16 mg de créatinine
 Décompensation respiratoire suite à surinfection bronchique
 Avec Echo cardio montrant une FE=45%
1er CAS CLINIQUE: suite

Intervention sous RACHIANESTHESIE



avec variations hémodynamiques stabilisées par 24 mg éphédrine
et remplissage par 1 L ringer-lactate
post-op avec 1L bionolyte et reprise du traitement personnel
(cardensiel 1,25+lasilix faible+triatec 1,25+kardegic 160+
lovenox 0,4x2)
Evolution :


surveillance BNP qui de 1190 à J1 passe à 1645 à J2
et donc appel cardiologue pour équilibrer traitement
2ème CAS CLINIQUE

Mme G. 86 ans, hospitalisée en Urgence pour occlusion fébrile
du grêle évoluant depuis 10 jours

Antécédents: chirurgicaux:



cure éventration sus ombilicale et cure HIG
laparotomie pour abcès pelvien avec salpingectomie droite et résection
grêle
Antécédents médicaux:





-cardiopathie hypertensive avec Echo FE>65%
arythmie
phlébite
début démence
pneumopathie de la base G et atélectasies des 2
bases au
scan,pO2=48 pCO2=28,pas d'embolie pulmonaire
2ème CAS CLINIQUE: suite

Intervention :


Après antiobiothérapie, réalisation adhesiolyse ++ et brides
Evolution:





SE Noradrenaline (1,5 mg/h) pour maintenir hémodynamique
avec dégradation du BNP qui passe de 292 à J1 à 2473 à J6
Variation Troponine 0,22 puis 0,26
Tableau de sub-oedème pulmonaire à J6
Donc appel cardiologue-traitement médical-diminution BNP à 1143
Mais décès de la patiente à J10 par défaillance multiviscérale
QUESTIONS POSEES

Comment identifier l'Insuffisance
Cardiaque ?
Comme l'on identifie le diabétique, le
coronarien, le patient porteur BMR

Comment améliorer sa prise en charge?
Identification = importance de la
consultation anesthésique


Elle permet la stratification du risque cardiaque
Elle s'appuie sur la lettre du Cardiologue qui permet
de distinguer 2 types d'insuffisance cardiaque :


IC Sytolique principalement liées au cardiopathies
ischémiques et aux cardiomyopathies dilatées (virales,
iatrogènes, auto-immunes)
IC à fonction systolique préservée (anciennement IC
diastolique) pour laquelle la fraction d'éjection est
supérieure à 45% .Les causes principales sont l'HTA et les
Valvulopathies comme le Rao
Elle repose sur le SCORE DE LEE

Index clinique dérivé des antécédents, de la capacité
fonctionnelle, de l'examen clinique, des marqueurs
biologiques et intègre des variables liées aux
interventions chirurgicales

Semble le plus performant (aire sous la courbe ROC=0,8)
comporte 5 critères
Chirurgie à haut risque :
1.




1.
2.
3.
4.
:
vasculaire aortique,
reprise prothèse orthopédique,
urologie lourde (néphrectomie élargie, cytectomie,
prostatectomie),
abdominale lourde (hépatectomie, gastrectomie,DPC,colectomies
larges...)
Antécédent de cardiopathie ischémique ou I C
Antécédents d'AVC ou AIT
Diabète avec utilisation Insuline
Insuffisance rénale (créatinine>ou =20 mg)
Revised Cardiac Index Risk
Nombre de facteurs
Risque
% complications
0
1
0,4
1
2
0,9
2
3
7
>3
4
11
AMELIORER LA PRISE EN
CHARGE 1/3

Surveillance
1.
Clinique :
dyspnée-OMI-Diurèse-poids
1.
Biologique :
Ionogramme-créatinine
et clairance créatinine,
intérêt du BNP (valeur 500 à 700), Troponine,
gazométrie
1.
USC si risque important
AMELIORER LA PRISE EN
CHARGE 2/3

Therapeutique :
1.
1.
1.
Si possible, ne pas arrêter les médicaments
Surveiller les apports hydriques (restriction) et
les apports salés(hyposodé)
Corriger les pathologies associées: anémie,
infection, diabète, troubles neuro-psychiques
AMELIORER LA PRISE EN
CHARGE 3/3

Education thérapeutique :
1.
Sevrage tabac et alcool
1.
Conseils diététiques
1.
Kinésithérapie
Téléchargement