Une habileté accrue des travailleurs liée à leur spécialisation. En effet, en simplifiant et en
délimitant très précisément les taches de chacun, la spécialisation confère à chaque tache un
caractère répétitif qui va permettre à chaque travailleur d’accroître rapidement son habileté à
réaliser la tache qui lui incombe,
Ensuite, la division du travail permet d’économiser le temps qui serait perdu si l’ensemble du
processus de production était le fait d’un seul et même individu ; en effet, dans ce cas, il
faudrait à ce dernier individu passer d’une tache à l’autre et en conséquence se déplacer,
changer d’outils, etc. .. La division du travail permet d’éviter ces pertes de temps,
Enfin, la division du travail permet l’amélioration des techniques de production. En effet, en
décomposant le processus de production en une multitude de taches simplifiées, la division du
travail permet l’introduction de machines et de procédés techniques qui augmentent la
quantité produite par travailleur, c'est-à-dire la productivité du travail.
Ces trois avantages concourent simultanément à l’accroissement de la productivité du travail.
Smith tire trois conséquences de se théorie de la division du travail :
C’est selon lui, dans l’industrie, que la division du travail peut donner sa pleine mesure. En
effet, les activités agricoles se prêteraient moins à une décomposition du travail en taches
élémentaires et à l’introduction de machines.
Ensuite, Smith précise que la division du travail est limitée par l’étendue du marché. En effet,
avec la division du travail, les individus se spécialisent ; en raison des gains de productivité
importants que permet la division du travail, ils produisent des quantités d’un bien donné très
supérieures à ce dont ils ont besoin pour satisfaire leur propre consommation. Aussi, pour
satisfaire leurs autres besoins, les individus vont échanger les surplus des produits de leur
travail et se procurer ainsi tout ce dont ils ont besoin mais dès lors qu’ils doivent échanger
pour satisfaire leurs besoins, les individus cessent d’être indépendants les uns des autres. En
effet, avec la division du travail, ils ne peuvent atteindre la satisfaction de leurs besoins que de
manière collective. Dans ces conditions, s’il n’y a plus de possibilité d’échange en raison de
l’étendue limitée du marchée, il ne peut plus y avoir d’approfondissement de la division du
travail. En effet, si le marché est très étroit, il sera difficile de se procurer en contre partie des
surplus des produits de son travail, l’ensemble des biens permettant de satisfaire l’ensemble
de ces propres besoins. C’est pour cette raison que dans certains endroits isolés chaque
fermier doit être à la fois « boulanger, boucher et brasseur de son ménage ». L’étendue du
marché limite donc la division du travail.
Enfin, la 3ème implication de la théorie de la division du travail concerne le rôle que joue le
capital. Chez Smith, la formation de capital est la condition à la fois nécessaire et suffisante
de la division du travail. En effet, du fait de la spécialisation, chaque individu ne peut, via les
produits de son travail, satisfaire qu’une infime partis de ses propres besoins. Chaque individu
doit donc échanger avec d’autres les surplus des produits de son travail. Or, pour que cela soit
possible, encore faut il payer ces produits, donc que chaque individu est déjà achevé et vendu
les produits de son travail. On voit mal comment un ouvrier, travaillant à la manufacture
d’épingles accepterai d’effectuer un travail s’il n’obtient pas de rémunération en contrepartie
afin de pouvoir satisfaire sa subsistance. L’ouvrier doit au préalable se procurer des denrées
alimentaires. Mais alors comment les payer ? Par conséquent, pour que la division du travail
puisse se faire, il faut avoir en préalable accumulé un capital pour faire l’avance des denrées
mais aussi pourvoir à l’équipement, en outillage et autres instruments et machines des
ouvriers.
II.2 : Le capital et le revenu
Chez Smith, le capital est avant tout un fond de subsistance. En ce sens, il a pour but
d’entretenir et d’augmenter le fond de consommation qui « nourri, habille, et loge le
peuple ». A coté du fond de consommation coexiste deux autres formes de capital que l’on va
définir successivement.