I) Les classiques A) SMITH B) RICARDO C) MARX

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I)
Les classiques
A) SMITH
La valeur d’une marchandise signifie deux choses en même temps :
- l’utilité de cette marchandise = la valeur d’usage
- la faculté que donne la possession de cette marchandise d’acheter d’autres
marchandises = la valeur d’échange
La plupart du temps, les deux valeurs vont dans le même sens. Smith choisi comme
tous les classiques la valeur d’échange comme vrai valeur d’une marchandise.
La division du travail donne naissance à l’échange car chaque homme ne produit
par son travail que de quoi satisfaire une petite partie de ses besoins. A travers de
son exemple de la manufacture d’épingles, Smith montre la division des taches qui
sera ensuite reprise par Taylor.
La main invisible : selon Hobbes, l’homme est par nature mauvais. Plus les hommes
sont méchants et plus la société va bien. S’il le pouvait, à la moindre contrariété,
l’homme tuerait. Il va transférer son agressivité dans un lieu où tous les coups sont
permis, où au lieu de tuer physiquement, il va tuer commercialement : le marché. Le
consommateur va bénéficier d’un plus et s’en trouvera ravi sans que cela soit
l’objectif des commerçants. Cela ne sert donc à rien de gérer le bien être de la société.
B) RICARDO
Théorie des avantages comparatifs (DIT : division internationale du travail) : on est
en commerce international et on cherche à savoir dans quel produit un pays doit se
spécialiser à l’exportation. Selon Smith, on se spécialise selon la théorie des avantages
absolus. Selon Ricardo, il ne faut pas comparer horizontalement les productions mais
verticalement des productivités.
C) MARX
Marx utilise les instruments des autres classiques mais se sépare d’eux en rejetant le
capitalisme qu’il considère inhumain, créateur de misère, de chômage et
d’exploitation de l’homme par l’homme. Sa théorie économique est une prévision
historique : plus le capitalisme avance et plus il s’autodétruit.
Il y a deux formes de production marchande : ( M=marchandises et A=argent)
- simple : M1>A>M : vendre pour acheter autre chose. Le but est le besoin.
- Capitaliste : A>M>A’ où A’>A : acheter pour vendre plus cher. Le but est la plus­
value (A’­A)
Dans l’entreprise, la plus­value se définit comme Surtravail/travail nécessaire.
L’ouvrier ne sait pas qu’il suffit de 6h pour atteindre le salaire correspondant à sa
production, en conséquence le patron se met 2 heures dans la poche. Pour augmenter
la plus­value, il faut faire un gain de productivité donc il faut des machines de plus
en plus performantes donc il faut investir dans la technologie.
Or le profit=plus­value/ (K+T)=plus­value/ (K constant©+K variable (v)). On arrive
au paradoxe suivant, si on augmente © en gardant la même masse salariale, la plus­
value va augmenter moins vite pour cause d’amortissement des machines. On
obtient un dénominateur qui augmente plus vite que le numérateur donc plus le
capitalisme avance et plus le profit baisse à moins de licencier massivement. De plus,
seules les grandes entreprises ont les moyens d’acheter des techniques de pointe, en
conséquences les petites ferment à terme. Le capitalisme est donc voué à sa propre
destruction.
Capital : Le capital est d’abord un rapport social. Procès d’auto valorisation, il
désigne aussi son résultat, la valeur accumulée, condition de sa reproduction
simple et de sa reproduction élargie. On peut alors distinguer : Capital
constant/variable : Le capital productif se divise en capital constant et capital
variable. Le capital constant est l’ensemble des moyens de production (matières
premières, outils, machines, équipement) résultant d’un travail passé. Le capital
variable est la force de travail achetée par les salaires, qui crée plus de valeur
qu’elle n’en possède
Valeur : La refonte de la théorie de la valeur est au fondement de la critique
marxienne de l’économie politique. Critique de la notion classique de valeurtravail, Marx fait de l’exercice de la force du travail, et non du travail la source de
la valeur. La mesure de cette dernière exige la définition d’un temps de travail
socialement nécessaire. La quantité de travail abstrait cristallisé dans la
marchandise constitue ainsi la « substance » même de la valeur. Cette substance
adopte plusieurs formes qui en sont l’expression, en particulier la forme valeur
universelle qui s’incarne dans la monnaie.
II)
Les néoclassiques (marginalistes)
L'école néoclassique
'École néoclassique naît de la « révolution marginaliste » dans les années 1870. Elle devient
la principale école de pensée jusqu'à la crise de 1929 et l'avènement du keynésianisme. Elle
redevient dominante après la stagflation des années 1970. Les néoclassiques sont parfois
appelés « néolibéraux ».Le terme marginalisme vient du fait que c'est cette école qui a été la
première à utiliser le calcul à la marge comme déterminant de la valeur des biens. Cette
école s'est constituée à partir des travaux de Stanley Jevons (1835-1882), Carl Menger
(1840-1921) et Léon Walras (1834-1910).
A) La valeur
Il y a une rupture par rapport à la valeur d’échange des classiques. Pour eux, ce qui
fait la vraie valeur d’une marchandise est son utilité ; hors ce qui est utile pour un ne
l’est pas forcément pour l’autre, la valeur est donc subjective. En disant cela, les
néoclassiques inventent la micro­économie c’est à dire l’étude des comportements
individuels.
B) Le calcul de la marge
Ils inventent une nouvelle forme de calcul mathématique qui permet d’étudier des
unités et non pas des totaux. Ils en déduisent une loi valable partout en économie : la
loi de l’utilité marginale décroissante.
C) La concurrence pure et parfaite
On arrive à l’équilibre entre l’offre et la demande grâce au libre jeu des prix. Ceci est
vrai pour tous les marchés : biens, services, capitaux et travail.
III)
Keynes
Le circuit keynésien :
Injection
Investissement
PRODUIT
NATIONAL
ENTREPRISE
DEPENSE
NATIONALE
FUITE=
EPARGNE
MENAGES
On est à l’équilibre (PN=DN) à condition que l’épargne = l’investissement. On peut
être à l’équilibre sans être en situation de plein emploi. Il n’y a rien d’automatique
entre les deux. Pour créer un volume d’emploi, les entreprises anticipent la demande
effective (= dépenses de consommation des ménages + dépenses d’investissement
des entreprises). Si leurs anticipations sont bonnes, ils embauchent, si leurs
anticipations sont mauvaises, ils débauchent. Cela représente le moral des
entreprises.
CONCLUSION :
Chez les néoclassiques, on est en théorie de l’offre puisqu’on se place du point de vue
des entrepreneurs. C’est la flexibilité des salaires qui permet d’atteindre le plein
emploi. Tout chômeur est alors volontaire, c’est quelqu’un qui n’accepte pas de
baisser son salaire.
Chez Keynes, on est en théorie de la demande, c’est à dire qu’on se place du point de
vue des consommateurs. Il faut impulser la demande par une politique
interventionniste. Tout chômeur est involontaire, c’est quelqu’un qui ne trouve pas
de travail.
Néoclassiques :
Marché du
travail= O<D
Neoclassiques
Niveau de l’emploi => Niveau de production
=> niveau de la demande
Keynes : Marché des
biens et
services
KEYNES
Niveau de la demande effective => niveau de
production => niveau de l'emploi
La sortie de crise passe chez les néoclassiques par une baisse des salaires et chez
keynes par une hausse des salaires. Les deux politiques sont donc totalement
incompatibles. Hors il a été prouvé par Malinvaud que le chômage actuel est à la fois
néoclassique et à la fois keynésien c’est à dire à la fois un problème de charges
sociales et un problème de taux d’intérêts trop élevé. Trois solutions sont possibles :
- gérer le chômage néoclassique avec comme conséquence une hausse de la
pauvreté
- gérer le chômage keynésien avec comme conséquence une hausse du déficit
public
- alterner tous les six mois théorie de l’offre et de la demande avec comme
conséquence une non baisse du chômage et une abstention électorale.
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