ENRON COMMUNICATION FINANCIERE 2014

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IAE de Lille
Université de Lille 1
Master Finance et développement des entreprises
ENRON
COMMUNICATION FINANCIERE
Responsable: Hager Jemel
Intégrants:
Birsan, Mirela
Donand Dossou, Idriss
Mendoza Castillo, Javier
2014
ENRON
Communication Financière
IAE de Lille
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ENRON
IAE de Lille
Table de matières
I.
INTRODUCTION ........................................................................................................................... 4
II.
ENRON ......................................................................................................................................... 5
II.1 PRESENTATION DES PRINCIPAUX FAITS .................................................................................... 5
II.2 LES ORIGINES DU SCANDALE ..................................................................................................... 6
II.2.1 Les acteurs .......................................................................................................................... 6
II.2.3 L´analyse ............................................................................................................................. 8
III. LES CONSEQUENCES DU DESASTRE............................................................................................ 10
IV. Un cas de corruption : SIEMENS .................................................................................................. 11
V. Conclusion ..................................................................................................................................... 12
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ENRON
I.
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INTRODUCTION
Enron fut l'une des plus grandes entreprises américaines par sa capitalisation boursière. Outre ses
activités propres dans le gaz naturel, cette société texane avait monté un système de courtage par
lequel elle achetait et revendait de l'électricité, notamment au réseau des distributeurs de courant
de l'État de Californie.
En décembre 2001, elle fit faillite en raison des pertes occasionnées par ses opérations
spéculatives sur le marché de l'électricité, qui avaient été maquillées en bénéfices via des
manipulations comptables. Cette faillite entraîna dans son sillage celle d'Arthur Andersen, qui
auditait ses comptes.
Analysons ensemble dans les moindres détails, la chute de ce géant américain.
Pour mieux comprendre ce scandale, nous allons d’abord présenter les principaux faits, ensuite
nous analyserons les origines du scandale, nous évoquerons par la suite les conséquences du
désastre et terminerons par une brève analyse et une comparaison avec d’autres scandales
semblables.
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II.
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ENRON
II.1 PRESENTATION DES PRINCIPAUX FAITS
« L'affaire Enron, c'est l'histoire de la faillite de tout un système qui s'est révélé pourri », écrit Paul
Krugman.
En effet, quand l'entreprise démarra ses activités, elle était à la tête d'un réseau de gazoducs tout
à fait respectable. Son business model restait traditionnel dont la production et le transport de
gaz, ainsi que la vente, essentiellement sur les marchés de gros. Au début des années 1990 et avec
l'arrivée de Jeffrey Skilling, ancien consultant de McKinsey, Enron adopte un nouveau model avec
la création de la "Gas Bank", une chambre de compensation pour le gaz.
Enron développe dès ce moment un discours sur l’innovation et annonce avoir créé un nouveau
métier qui consiste à transformer le gaz, l’électricité et d’autres matières premières en
marchandises échangeables sur les plates-formes électroniques des salles de marché. Elle utilise
alors de nouvelles méthodes d’achat et de vente d’électricité ou d’autres matières premières à
l’aide de produits dérivés, sophistiqués et complexes.
L’ambition toujours grandissante d’Enron l’incita à accroitre sa notoriété auprès de toutes les
parties prenantes (des médias, des investisseurs..) afin d’inciter à la confiance sur l’avenir et le
développement de l’entreprise.
Pour cela, une vaste campagne de communication a été lancée auprès des consommateurs, des
médias sur la solidité financière de la société, utilisant tous les moyens possibles 1 pour y parvenir
quels qu’en soient les prix à payer.
Rapidement devenu un acteur important des marchés financiers et de la presse économique, la
vision démesurée d’Enron a incité ces traders à prendre des risques énormes sur tous les marchés,
d’autres salariés ont fait usage d’idées malines en proposant d’arrêter l’électricité dans l’état de
Californie pour faire augmenter les prix de l’énergie et permettre à Enron de gagner plus d’argent.
En bout de contre, l’étau s’est resserré autour d’Enron qui a finir par faire faillite sous le poids
énorme de son endettement qu’il avait accumulé et camouflé.
1
Y compris des fraudes et des manipulations
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II.2 LES ORIGINES DU SCANDALE
Considérée l´Entreprise la plus innovante des Etats-Unis pendant plusieurs années consécutives. Le
métier de base de l’entreprise est la transmission et la distribution d’électricité et de gaz dans tous
les Etats-Unis ainsi que le développement, la construction et la gestion de centrales électriques, de
pipeline et d’autres infrastructures liées au secteur de l’énergie ou de l’électricité.
A la même époque, les Etats-Unis connaissent une phase de déréglementation de l’électricité et
du secteur de l’énergie. Enron en profite pour accroître ses positions et diversifier ses activités.
II.2.1 Les acteurs
L’affaire Enron est un enjeu entre plusieurs parties : dirigeants, employées, partenaires
(l’entreprise d’audit de Arthur Andersen), investisseurs représentés notamment par des grandes
banques connus et la vie politique : le gouvernement américain.
Les principaux acteurs sont les suivants :
-
Kenneth Lee Lay (fondateur et PDG d’Enron)
Caractérisé par son charisme et sa communication agressive. Lay a vendu pour plus de 300
millions de dollars en actions Enron de 1989 à 2001, la plupart provenant d'options de
titre. Il a, entre autres, encouragé ses employés à se procurer des actions de l’entreprise,
prétendant que leur valeur rebondirait.
-
Jeffrey Skilling (ancien PDG d’Enron, groupe de courtage en énergie)
Par sa vision personnelle, il a encouragé les traders à spéculer gros sur les marchés
boursiers avec toutes les ressources de l’entreprise.
-
Andrew Fastow (directeur financier d’Enron)
Il a tenu une comptabilité qui a permis de masquer toutes les dettes énormes du groupe
afin de présenter une structure financière saine.
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Le cabinet d’audit Arthur Andersen
Il a aidé Enron masquant des informations comptables présentées dans les états financiers
car il recevait de la firme plusieurs millions de dollars annuellement pour des missions de
commissariat aux comptes et de conseils.
-
Les traders
Ils ont pris des risques énormes sur tous les marchés en utilisant des pratiques financières
au-delà de la morale et éthique par exemple ; proposer l’arrêt de l’électricité dans l’état
de Californie pour faire augmenter les prix de l’énergie.
-
Le gouvernement américain en la personne du président G. Bush et de son vice-président
qui par leurs liens intimes avec Kenneth l’ont protégés et accordés des privilèges sur le
marché de l’énergie.
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II.2.3 L´analyse
Dans les faits, Enron créa en interne plus de 3 000 sociétés offshores. Le but premier de ces
sociétés était de permettre à des investisseurs de cofinancer des infrastructures longues à
rentabiliser grâce à la titrisation. Ces sociétés permettaient aussi d'externaliser certains risques
importants de la société mère pour éviter de la mettre en péril.
Enron utilisait largement ce type de sociétés non consolidées dans ces buts et par la suite pour
sortir des actifs ou des passifs du bilan. Ces sociétés, dont les sièges sociaux étaient installés dans
les îles Caïmans, les Bermudes ou les Bahamas, rendaient ainsi le bilan plus "présentable".
Toutefois, de succinctes informations sur ces filiales étaient indiquées dans des notes en bas de
page des documents d'information financière.
L'entreprise poursuivait simultanément une politique de communication agressive basée sur des
fraudes et des manipulations de tous genres.
Bien que Enron ait subît d’importantes pertes en Inde dans un projet d’investissement et que le
poids de sa dette ne faisait que grandir, son charismatique président Kenneth Lay envoya aux
salariés un courrier leur annonçant qu'il pensait que le cours de l'action gagnerait 800 % avant
l'année 2010. Cette information a faussée le jeu normal sur le marché et Enron a continué à
tromper tous les acteurs du marché qui n’ont pu s’en rendre compte grâce à un spectaculaire
montage financier mis en place par ses dirigeants.
L'objectif de ce montage était de permettre à Enron d'emprunter de l'argent sans que cela
apparaisse dans ses comptes. Autrement dit, Enron se vendait du gaz à elle-même en créant des
milliers de sociétés écrans. Ainsi, Enron leur vendait du gaz qu’elle s’engageait à racheter. En
s’engageant à racheter le gaz, Enron se créait une dette potentielle qu’elle ne comptabilisait pas
dans son bilan de même qu’elle ne comptabilisait pas les dépenses qui allaient être nécessaires à
l’achat et à la livraison de gaz. 2
2
D'abord la filiale vend pour un million de dollars de gaz à la banque A. La filiale, contrôlée par
Enron, reçoit alors un million de dollars de la part de la banque A (un contrat de livraison de gaz
est signé mais cette livraison n'a pas lieu ; seul son paiement est effectué). Enron vend ensuite
pour un million de dollars de gaz à sa filiale. Enron reçoit donc un million de dollars de cette
dernière. Enfin Enron achète à la banque A pour un million cinquante mille dollars de gaz, et paie
en plusieurs fois. La banque A recevra, au terme du processus, un million cinquante mille dollars
(les cinquante mille dollars sont, en réalité, des intérêts).
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Ici, on se rend compte que l'opération équivaut pour Enron à contracter un prêt d'un million de
dollars auprès de la banque A et le rembourser progressivement avec des intérêts. Mais cela
apparaît dans les comptes comme une opération commerciale, et permet à Enron de se
surendetté sans éveiller les soupçons.
D'autre part sur les résultats comptables, Jeff Skilling demanda comme condition à sa prise de la
direction, de tenir une comptabilité sur la base des prix du marché et non pas sur des valeurs
historiques, ce que le cabinet Arthur Andersen accepta. Cette méthode de comptabilité à la valeur
du marché qui est la règle dans le domaine de la finance fut appliquée pour la première fois hors
de ce milieu et elle permit d'inscrire en comptabilité non pas les bénéfices réels, mais les bénéfices
à la valeur du cours du gaz au jour de la signature du contrat.
Ainsi, avec un modèle spectaculaire qui a aveuglé tout le monde et une politique de campagne
toujours plus agressive, Enron a réussie à tromper tous les médias, les salariés, les investisseurs,
les parties prenantes jusqu’à l’explosion de la bulle technologique (internet) qui a révélée toutes
les fraudes et les manipulations engendrant ainsi son effondrement.
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III. LES CONSEQUENCES DU DESASTRE
L’effondrement d’Enron a significativement impacté l’Amérique. En effet, il fut à l'origine du plus
grand scandale financier de l'économie américaine et devint le symbole de la corruption du
système économique occidental.
On peut citer que :
• 4500 salariés furent immédiatement licenciés.
• Les investisseurs perdirent en l'espace de quelques jours 60 milliards de dollars et nombreux
sont ceux qui virent ainsi s'envoler leur retraite.
• Les fonds de pension des salariés furent réduits à néant.
• La confiance que plaçaient les citoyens dans le système économique américain fut anéantie.
• Effondrements sur les marchés financiers : chute des actions la plus importante jamais connue
en temps de paix.
• Des banques furent soupçonnées de complicité comme par exemple Citigroup, Deutsche Bank,
la CIBC, et la Banque Barclays.
• La société d'audit financier et comptable Arthur Andersen se vit retirer sa licence.
• Renforcement drastique des directives légales en matière de communication de l'information
financière des entreprises : la loi Sarbanes-Oxley (2002).
• Les liens étroits unissant Kenneth Lay, le fondateur d'Enron, au président américain George W.
Bush (principal donateur lors de la campagne électorale de ce dernier) furent vivement critiqués.
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IV. Un cas de corruption : SIEMENS
En comparaison à ce scandale, nous pouvons noter aussi le scandale SIEMENS dans la corruption
de partenaires commerciaux et délégués du personnel.
Siemens est une entreprise allemande traditionnelle appréciée dans tout le monde entier,
incarnant depuis plusieurs décennies une culture d’entreprise et un esprit d’innovation
exemplaire. En fin 2006 (Novembre précisément), le scandale de corruption fut révélé par un
coup de filet de grande envergure ordonné par le parquet de Munich. Il devint évident que
SIEMENS entretenait un réseau de caisse noire, utilisé pour corrompre les partenaires
commerciaux et les délégués du personnel. Près de 1,3 milliard d’euros, provenant de caisses
noires, furent distribués en dessous-de-table devenant ainsi le plus grand scandale de corruption
de l’histoire de l’économie allemande. Ce scandale a eu d’importantes conséquences sur
l’économie de l’entreprise, sur son image de marque et sa réputation.
En effet, on note que :



le scandale a coûté cher au groupe, soit 500 millions d’euros de rappel d’impôts et près
d’1 milliard d’euros pour la révélation et le règlement du scandale.
La SEC a obtenu le licenciement de la majeure partie de l’équipe de direction de Siemens.
La réputation et le prestige de l’ancien dirigeant modèle et ancien directeur de Siemens
Heinrich von Pierer, se sont ternies.
La confiance de la sphère économique et du public en ce groupe qui faisait précédemment
figure de modèle s’est ébranlée.
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V. Conclusion
Au terme de notre étude, nous pouvons conclure que la chute d’Enron a eu un impact négatif sur
l’économie américaine et sa perception globale d’une économie éthique et bien contrôlée.
Le scandale a fait mener les autorités à établir des réformes significatives en comptabilité et la
gouvernance d'entreprise aux États-Unis. D’autre part, il nous a également aidé à comprendre la
signification réelle sur la maximisation de la richesse des actionnaires et les limites dans lesquelles
cet objectif clé est doit être atteint.
La grande intimité des dirigeants avec les pouvoirs politiques américains leur ont permis d’ignorer
tous les principes d’une bonne communication financière :
-
l’exigence d’une transparence de
l’interdiction de fausser le jeu du marché
l’information
entre
les
contreparties,
Il a entrainé ainsi l’effondrement de tout un système financier.
Par la suite en 2002, le visage de l'économie américaine a été touché par les scandales financiers
comme Enron, Tyco, WorldCom, entre autres grands compagnies. Alors, le sens de responsabilité
des entreprises et de l'audit et la loi sur la transparence a été introduit et présentée jusqu’à nos
jours.
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VI. Bibliographie
- Enron - The Smartest Guys In The Room (2005)
Source internet:
http://news.bbc.co.uk/2/hi/business/1780075.stm
http://www.economist.com/node/940091
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2007-01-20/le-scandale-enron/916/0/60482
https://france.attac.org/archives/spip.php?article1645
http://www.sec.gov/news/press/2003-32.htm
http://www.global-ethic-now.de/gen-fra/0d_weltethos-und-wirtschaft/0d-01-globalewirtschaft/0d-01-203-enron-folgen.php
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A39044-2004Sep21.html
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