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Le secteur industriel vient en deuxième place avec 21,5% du total de la main d’œuvre
informelle, suivi du secteur des « services » qui crée 19,1% des emplois informels.
Le secteur du bâtiment et des travaux publics, quant à lui, ne participe que peu à
l’offre de l’emploi informel et sa contribution ne dépasse guère 6,4%.
En outre et toujours selon la même source, Le chiffre d’affaires annuel (C.A)
du secteur informel a atteint 279,916 millions de dirhams au cours de l’exercice
2007, soit un chiffre d’affaires moyen par unité informelle de 180,559 DH.
Cet agrégat économique a connu une évolution importante depuis 1999 où il avait
atteint 166,346 millions de DH, ce qui correspond à un taux d’accroissement global
de 68,3% et un taux d’accroissement annuel moyen de 6,72%. Par secteur d’activité,
77,3% du C.A du secteur informel provient des activités commerciales, 11,5 % de
l’industrie, 6,8 % des services. Le secteur du BTP quant à lui participe pour 4,4% du
C.A global.
Il est à noter que malgré les ambitieux programmes gouvernementaux de mise
à niveau de notre économie (plan Emergence, Plan Rawaj, Imtiaz, Moussanada,….),
qui visent à rapprocher le monde de l’informel de celui du formel, ces derniers
risquent de subir le même sort que leurs précédents (Contrat jeunes prometteurs,
Moukawalati, Fonds de garantie de l’état pour mise à niveau,…..). De ce fait, c’est le
secteur informel qui représente la forme originelle, normale, et majoritaire du tissu
économique des pays en développement, un ensemble de réflexions et de
questionnements tourne autour de cette partie cachée de notre économie :
Comment et pourquoi le secteur informel continue de constituer une grande
partie de l’économie nationale ?
Quelles sont les conséquences économiques et sociales d’une telle situation ?
Quels sont les enjeux et défis du secteur informel ?
Quelles réalités recouvre ce secteur ? Comment travailler avec ses acteurs ?
Quelles politiques pour le secteur informel ?
Pourquoi les entreprises informelles ne franchissent-elles pas le pas vers le
formel ?
Sans remède efficace à ce fléau, le tissu industriel risquerait-il de souffrir
davantage par la concurrence déloyale de la contrebande qui envahit les
frontières nationales ?
LES OBJECTIFS DU COLLOQUE
En dépit de son poids prédominant dans les pays en développement,
notamment le Maroc, le secteur informel n’a pas connu de réflexions et d’analyses le
méritant.