Le potentiel de développement et d’intégration du secteur informel. Professeur Moustapha Kassé

Forum des Opérateurs pour la garantie de de l’Emergence
économique de l’Afrique
FOGECA
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Le potentiel de développement
et d’intégration du secteur
informel.
Professeur Moustapha Kassé
Doyen Honoraire de la FASEG
www.mkasse.com
Hôtel Méridien Président le 15 juin 2011

INTRODUCTION
L’informel un secteur important mais controversé
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1. Des controverses au niveau des économistes portant sur
La dénomination même du secteur: économie informelle pour
certains; économie populaire pour d’autres
De multiples définitions dont deux réalisent l’unanimité: on désigne
par secteur informel les activités économiques qui se réalisent en
marge de la législation pénale, sociale et fiscale ou qui échappent à la
Comptabilité Nationale. Ou encore « toute activité non enregistrée
et/ou dépourvue de comptabilité formelle écrite, exercée à titre
d’emploi principal ou secondaire, par une personne en tant que patron
ou à son propre compte. » (AFRISTAT, 1999). Ce sont alors des activités
qui échappent à la politique économique et sociale et donc à toute
régulation de l'État.
2. Controverses sur son importance et sa place dans
l’économie nationale
 Il échappe aux normes de la comptabilité et se prête mal à la quantification
 Pourtant, il est la base économique du Continent africain.

I/ Les raisons de l'émergence du phénomène et sa
contribution au développement économique et social
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1. Les facteurs explicatifs de la montée en puissance de l’économie
informelle: les effets pervers des politiques économiques, les PAS
(déflation des effectifs de la fonction publique), l’avènement des TIC et des
innovations
2. En définitive, c'est l'incapacité de l'Etat de répondre aux besoins
fondamentaux de la population dans les domaines de l'emploi, de la santé,
du logement et de l'éducation qui est à l'origine du foisonnement du secteur
informel
3. Le secteur informel, en Afrique, a pris une importance reconnue par la
Banque mondiale, le FMI et le BIT. La contribution du secteur au PNB des
pays africains peut aller jusqu’à 80%. Le commerce représente environ 50%
de la production du secteur informel, la production manufacturière 32%, les
services 14% et les transports 4%. En matière d’emplois; il fournit 70% de
l’emplois des jeunes. Sa part est importante dans la distribution des revenus

II/ Le secteur informel et son apport à la consolidation de
l’intégration régionale.
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1. Le secteur informel au cœur du commerce intra communautaire:
de la formation de réseaux de plus en plus denses dans les
échanges communautaires: les nanas benz, les modou modou, les
autres acteurs. La constitution d’une sorte de mondialisation bis
2. Quelques cas concrets de la régionalisation par le secteur informel
Bénin : Dantokpa voir le Bénin un Etat entrepôt J. IGUE
République Centrafricaine : la résurrection du
« kilomètre 5
Sénégal : Sandaga et « ses fils qui vont partout
Le marché de Diaoubé: approvisionnement en devises
pour certains pays comme la Guinée
Togo-Burkina Faso : Le « gros rouge » de Sekanse
Congo : Cabinda

Quelle conclusion ?
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1. Il importe de repenser le processus évolutif spécifique du
secteur informel qui est un facteur de développement de
l'Afrique puisqu’il a réussi à se forger ses propres outils
2. Le vrai problème qui se pose est celui de l'articulation des deux
secteurs: le formel et l’informel. Le développement de ces pays
se fera dans ce dualisme ou ne se fera pas.
3. Le continent doit retrouver un minimum de centralité
économique. Faute de cela on voit mal comment il peut venir à
bout de la pauvreté. Le développement de sa base économique
qui est celle de l’économie informelle. L’idée n’est pas d’assumer
le décollage économique avec beaucoup de capital mais avec du
savoir-faire, de l’organisation et une impulsion suffisante de la
demande intérieure.