Tourisme & Territoires / Tourism & Territories (2009)
Roselé Chim Tourter.com
68
ans la pratique du développement dans son intégralité,
force est d’observer que de nombreux agents
économiques, loin d’intégrer l’industrie officielle, se
greffent sur celle-ci en se différenciant en terme de gain ou de
pratiques monétaires et de change et fournissent des services
concurrentiels divers. Un système se constitue et se renforce
dans le temps. Il reste aux prises avec une logique d’intégration
non seulement en déséquilibre, mais aussi en dévoiement. En
terme de stratégie de développement : faut-il appliquer des
politiques de sanctions ou faut – il dynamiser les facteurs
travail et capital pour mieux réguler les rapports entre les
comportements formels et les pratiques informelles ? Face à
l’instabilité, aux risques possibles, quelle orientation les
autorités peuvent-elles prendre ?
Si l’on examine la pratique du développement sous l’angle de
l’analyse spatiale, la problématique se présente tout
autrement. Les besoins des agents se trouvent circonscrits en
espaces de développement. Selon la nature de la ressource et
de l’activité productive, on ne saurait, donc, poursuivre un
objectif de développement sans préciser sur quel espace celui-
ci doit s’appliquer, autrement dit, sans définir au préalable
l’espace permanent. On ne saurait non plus dynamiser
durablement ce développement sans définir ni zoner des
vocations en classant les pratiques des agents pour rendre plus
harmonieux les diverses fonctions de l’espace.
La problématique ainsi abordée nous invite à une analyse
intégrant une démarche économique ethnométhodologique
conduisant à l’observation de terrain. Pour pouvoir l’effectuer,
la complexité des questions soulevées impose de jeter un
regard succinct sur la littérature d’économie du développement
en la matière. Par conséquent, dans ce papier, nous ne
pouvons traiter que d’un seul problème : celui du cheminement
des pratiques informelles développées par les agents dans leur
lien avec l’industrie touristique. Ces pratiques permettent de
capter la manne financière déployée par elle. Il s’agit bien de
sentier du déséquilibre de développement. Et donc, six sections
sont consacrées au thème annoncé.
La première section de notre étude consiste en une
présentation de fondements pour éclairer notre analyse. Nous
nous situons plutôt dans une démarche visant à montrer que la
dynamique informelle dans ce domaine n’est pas abordée
comme constituant un secteur d’activités négatives à la
Gutmann (1977), Tanzi (1986), Feige (1989), même si certaines